N°7151 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1€. USA : 2,1
N°7151 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1€. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ● Le juge chargé de l’affaire par la justice italienne, Fabio De Pasquale, est arrivé hier à Beyrouth afi n de poursuivre son enquête en collaboration avec les autorités libanaises. ■ New York Times, Le Point, Asharq Al Awsat, Al Ahram, Libération et tant d’autres publications à travers la planète évoquent la présidentielle algérienne ■ Celle-ci est caractérisée pour nombre de médias par une incertitude quant à l’après-1 7 avril dans un pays «très contrôlé». LA PRÉSIDENTIELLE VUE PAR LA PRESSE ÉTRANGÈRE LIRE LES ARTICLES DE ALI BOUKHLEF ET SAÏD RABIA EN PAGE 3 ET LE COMMENTAIRE DE ALI BAHMANE EN PAGE 32 PHOTO : SAMI K. ÉDITION DU CENTRE AFFAIRE SAIPEM-SONATRACH UN JUGE ITALIEN ENQUÊTE À BEYROUTH LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 9 CONSTAT DU FEMISE À PROPOS DE L’ÉCONOMIE ALGÉRIENNE RENTE : UNE REDISTRIBUTION INJUSTE ET INÉGALE Beyrouth (Liban) De notre correspondant L ’affaire Sonatrach 2 n’a pas fini de s’internationaliser. En effet, l’Italie n’est plus le seul pays impliqué dans les pots-de- vin qui auraient été versés à l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, par l’entreprise Saipem pour l’octroi de sept marchés sur le territoire algérien. En effet, le Liban est désormais en passe de devenir un élément- clé dans cette affaire de corruption à large échelle et de blanchiment d’argent. (Suite page 32) Amrane Mahfoud Medjani LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 15 avril 2014 Ignoble Ignoble cabale cabale contre contre Benfl is Benfl is ORCHESTRÉE PAR LES PRO-BOUTEFLIKA LIRE L’ARTICLE DE MOURAD SELLAMI EN PAGE 14 ■ DÉMISSION DU NOUVEAU CHEF DU GOUVERNEMENT La Libye s’enfonce dans une crise politico-sécuritaire SANTÉ ALÉATOIRE DE BOUTEFLIKA ET INCERTITUDES LIRE L’ARTICLE DE GHANIA LASSAL EN PAGE 8 LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR HACEN OUALI EN PAGE 4 PHOTO : DR SAÏD KHELIL FIGURE DE L’OPPOSITION DÉMOCRATIQUE «LE MOMENT EST VENU D’ALLER VERS UNE TRANSITION DÉMOCRATIQUE» ● L’ancien leader du FFS rappelle, dans cette interview, que Boutefl ika, «mal élu, fragilisé», s’est «acharné à conquérir le pouvoir, tout le pouvoir». Pour lui, les «équilibres au sein du système sont rompus, ouvrant la voie à l’incertitude». PHOTO : DR L es rumeurs, fondées ou non, sur la division du commandement mili- taire au sujet de la situation poli- tique du pays sont une source d’inquié- tude pour les citoyens, qui craignent que l’unité de l’armée ne soit menacée. En tant que membre actif de la société civile, nous nous faisons l’écho d’une profonde anxiété de nos concitoyens qui redoutent une répétition de la crise de 1962 que rien ne justifie. Le socle sociologique de notre société ne comporte pas une telle menace, l’Algérie n’étant ni le Liban des communautés aux haines ancestrales ni la Syrie où la hiérarchie militaire est dominée par une minorité religieuse. Issu d’un mouvement populaire de li- bération, l’ANP est le produit de la conscience nationale, forgé par plusieurs générations de nationalistes qui ont sacrifié leur vie dans le combat anticolo- nial. Elle est née pour défendre la nation et garantir son unité. Quelles que soient les divergences politiques du moment, les officiers du commandement militaire ont le devoir impérieux de maintenir in- tacte l’unité de l’armée, précieux acquis de la révolution de 1954. Si les vicissitudes historiques l’ont ame- née à incarner la souveraineté nationale au nom d’une mission historique à réaliser, les officiers supérieurs doivent faire preuve d’intelligence pour refuser que les divisions politiques et idéolo- giques de la société ne se reflètent dans leurs rangs. S’il est dans l’ordre des choses que les députés de l’Assemblée nationale, appartenant à des courants différents, soient divisés publiquement et polémiquent entre eux dans l’enceinte de leur institution, il est dangereux que les officiers se politisent et s’impliquent dans le choix des hommes qui auront à diriger l’Etat. La construction de l’Etat de droit est un chemin difficile et tortueux, où les inté- rêts matériels des individus et l’appétit de pouvoir et de puissance des groupes sont des tendances inscrites dans la na- ture de l’être humain. La seule manière de les surmonter est la mise en place de contrepouvoirs institutionnels pour faire respecter les lois de l’Etat de droit au- dessus de tous. Dans un environnement régional et international devenu plus agressif depuis les révoltes arabes, l’Algérie ne peut se permettre d’avoir une armée à l’image des autres institutions défaillantes de l’Etat. L ’impérialisme occidental, sous les traits du mondialisme d’aujourd’hui, a la mémoire et ne pardonne pas à l’ALN d’avoir arraché l’indépendance par la lutte révolutionnaire. Les civils que nous sommes, par devoir patriotique, appelons les officiers supérieurs à avoir aussi la mémoire et à garder intacte en eux l’éthique de l’ALN en renforçant l’unité du commandement pour préser- ver l’ANP des divisions politiques et idéologiques, gérables dans la société mais ingérables dans l’armée. Il y a urgence à engager le pays dans la voie de la transition démocratique. La responsabilité de l’armée est, à cet égard, historique. Les conditions sont aujourd’hui favorables pour une transi- tion pacifique. Il n’en sera pas de même demain. Le 4e mandat va approfondir les fractures et déposséder l’Algérie de tous ses atouts. La baisse imminente des reve- nus des hydrocarbures va alors précipiter le pays dans une crise sans aucune issue. Sauf à vouloir brader nos richesses et abdiquer notre souveraineté. Le résultat est somme toute le même. Aussi, nous appelons les officiers des différents appareils de l’armée à ne pas céder à une tentation aventureuse. Cela exposerait le pays à un drame de trop. La décision doit désormais revenir aux citoyennes et aux citoyens qui doivent se prononcer en toute liberté. Les erreurs du passé appartiennent à l’histoire et l’ave- nir aux générations futures. L ’élection du 17 avril n’est qu’un épisode de l’histoire du pays, qu’il faut mettre à l’abri de cas- sures irréversibles. Gloire à nos martyrs. Lahouari Addi Djamel Zenati El Watan - Mardi 15 avril 2014 - 2 L ’ A C T U A L I T É PHOTO : D. R. COORDINATION DU BOYCOTT Des actions au niveau local Il n’y aura pas d’action majeure des membres de la coordination des boycotteurs de l’élection en cette veille de l’élection présidentielle controversée. L’Union des boycotteurs a décidé de donner la liberté à ses coordinations au niveau local de choisir et d’entreprendre les actions qu’elles jugeront utiles pour appeler au boycott de l’élection, assure Athman Mazouz, responsable au RCD. Un parti qui organisera des marches aujourd’hui dans les villes de Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et Batna. Ces marches, organisées à la fois à la veille de l’élection présidentielle et de la célébration du 20 avril, auront pour mots d’ordre «l’appel au boycott et la revendication de l’officialisation de tamazight», indique notre interlocuteur. R. N. APPEL DE LAHOUARI ADDI ET DJAMEL ZENATI «Le 4e mandat va déposséder l’Algérie de tous ses atouts» Lahouari Addi Djamel Zenati PHOTO : M. SALIM L ’ A C T U A L I T É El Watan - Mardi 15 avril 2014 - 3 Le général Yala appelle à un vote massif en faveur de Benfl is L e général à la retraite, Mohand Tahar Yala, a appelé à un vote massif en faveur du candidat Ali Benflis. Après avoir renoncé à sa candidature à la prési- dentielle, il choisit ainsi de voter pour celui qu’il estime capable de sortir le pays de sa crise actuelle. «Encerclé à l’extérieur par les conflits, miné de l’intérieur par un système de gouvernance à bout de souffle, bâti sur le mensonge et la corruption généralisée sous toutes ses formes, le pays est aujourd’hui prisonnier d’un clan qui a accaparé toutes les institutions de l’Etat», dénonce-t-il encore, estimant que «seule une participation massive du peuple et sa détermination à imposer le respect de son choix souverain pourront faire échec à cette dérive». Le général à la retraite dit ainsi rejoindre l’appel solennel au peuple lancé par le pré- sident Liamine Zeroual à participer mas- sivement au prochain scrutin du 17 avril pour rejeter le pouvoir de ce clan et ouvrir la voie à une véritable transition démocra- tique. «Lors de cette campagne électorale, nous avons pu constater que seul le candi- dat Ali Benflis est en mesure aujourd’hui d’enclencher le changement réclamé par l’écrasante majorité du peuple. Dans cha- cune des 48 wilayas où il s’est rendu, des milliers de citoyens, parfois des dizaines de milliers, se sont déplacés pour soutenir sa candidature et son programme, lequel ouvre indéniablement la voie à un véri- table changement», a-t-il relevé, affirmant que Ali Benflis s’est engagé de manière solennelle à rassembler tous les Algériens et toutes les Algériennes dans le cadre d’un dialogue national sans exclusive pour organiser la transition vers un véritable Etat de droit. «Nous appelons tous les Algé- riens et toutes les Algériennes à se rendre massivement aux urnes et voter pour le changement. Nous appelons tous ceux qui, de toutes les profondeurs de l’Algérie, soutiennent notre projet uploads/Politique/ el-watan-du-15-04-2014.pdf
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- Publié le Fev 05, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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