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Retrouvez les derniers numéros des Etudes du Crif au format PDF sur www.crif.org en cliquant sur la mention “Etudes du Crif”. DANS LA MÊME COLLECTION... > Pierre-André Taguieff Néo-pacifisme, nouvelle judéophobie et mythe du complot N°1 > Juillet 2003 • 36 pages Marc Knobel La capjpo : une association pro-palestinienne très engagée ? N° 2 > Septembre 2003 • 36 pages Père Patrick Desbois et Levana Frenk Opération 1005. Des techniques et des hommes au service de l’effacement des traces de la Shoah N° 3 > Décembre 2003 • 44 pages Joël Kotek La Belgique et ses juifs : de l’antijudaïsme comme code culturel à l’antisionisme comme religion civique N° 4 > Juin 2004 • 44 pages Jean-Yves Camus Le Front national : état des forces en perspective N° 5 > Novembre 2004 • 36 pages Georges Bensoussan Sionismes : Passions d’Europe N° 6 > Décembre 2004 • 40 pages Monseigneur Jean-Marie Lustiger Monseigneur Jean-Pierre Ricard Monseigneur Philippe Barbarin L’église et l’antisémitisme N° 7 > Décembre 2004 • 24 pages Ilan Greilsammer Les négociations de paix israélo-palestiniennes : de Camp David au retrait de Gaza N° 8 > Mai 2005 • 44 pages Didier Lapeyronnie La demande d’antisémitisme : antisémitisme, racisme et exclusion sociale N° 9 > Septembre 2005 • 44 pages Gilles Bernheim Des mots sur l’innommable... Réflexions sur la Shoah N°10 > Mars 2006 • 36 pages André Grjebine et Florence Taubmann Les fondements religieux et symboliques de l’antisémitisme N°11 > Juin 2006 • 32 pages Iannis Roder L’école, témoin de toutes les fractures N°12 > Novembre 2006 • 44 pages Laurent Duguet La haine raciste et antisémite tisse sa toile en toute quiétude sur le Net N°13 > Novembre 2007 • 32 pages Dov Maimon, Franck Bonneteau & Dina Lahlou Les détours du rapprochement Judéo-Arabe et Judéo-Musulman à travers le Monde N°14 > Mai 2008 • 52 pages Raphaël Draï Les Avenirs du Peuple Juif N°15 > Mars 2009 • 44 pages Gaston Kelman Juifs et Noirs dans l’histoire récente Convergences et dissonances N°16 > Mai 2009 • 40 pages Jean-Philippe Moinet Interculturalité et Citoyenneté : ambiguïtés et devoirs d’initiatives N°17 > Février 2010 • 28 pages Françoise S. Ouzan Manifestations et mutations du sentiment Anti-juif aux États-Unis : Entre mythes et représentations N°18 > Décembre 2010 • 60 pages Michaël Ghnassia Le Boycott d’Israël : Que dit le droit ? N°19 > Janvier 2011 • 32 pages Pierre-André Taguieff Aux origines du slogan «Sionistes, assassins !» Le mythe du «meurtre rituel» et le stéréotype du Juif sanguinaire N°20 > Mars 2011 • 66 pages Dr Richard Rossin Soudan, Darfour ; les scandales... N°21 > Novembre 2011 • 32 pages Gérard Fellous ONU, la diplomatie multilatérale : entre gesticulation et compromis feutrés... N°22 > Janvier 2012 • 52 pages Michaël de Saint Cheron Les écrivains français du XXème siècle et le destin juif... N°23 > Juin 2012 • 56 pages Crif N U M É R O 2 4 UN REGARD JUIF SUR LA DISCRIMINATION POSITIVE par © Copyright 2013 • CRIF Les propos tenus dans Les Etudes du Crif n’engagent pas la responsabilité du CRIF Eric Keslassy Sociologue & Politologue Yonathan Arfi Président de la commission du CRIF chargée des relations avec le monde intellectuel L e s É t u d e s d u Cr i f 4 E ric KESLASSY est sociologue et politologue. Il enseigne à l'IEP de Lille et en classe préparatoire ECS au groupe scolaire de l'Alliance des Pavillons Sous-Bois. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont : • De la discrimination positive (Bréal, 2004), • Mémoires vives. Pourquoi les communautés instrumentalisent l’histoire (Bourin éditeur, 2007), • Lire Tocqueville. De la démocratie en Amérique. Pour une sociologie de la démocratie (Ellipse, 2012) et, • Citations politiques expliquées (Eyrolles, 2012). Il alimente également le débat public en rédigeant des notes comme : • Ouvrir la politique à la diversité (Institut Montaigne, 2009), • La république à l'épreuve du communautarisme (Institut Diderot, 2012) ou encore, • Une Assemblée nationale plus représentative ? Sexe, âge, catégories socioprofessionnelles et « pluralité visible » (Institut Diderot, 2012). Y onathan ARFI est membre du Bureau Exécutif du CRIF et président de la commission du CRIF chargée des relations avec le monde intellectuel. Diplômé d’HEC, il est entrepreneur et consultant en gestion d’entreprise. Il est également secrétaire général adjoint de l’Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE) et président du comité de pilotage de la classe préparatoire aux grandes écoles de l’Alliance Israélite Universelle. Il a enfin été président de l’Union des étudiants juifs de France de 2003 à 2005, où il a notamment initié le programme CoExist, de lutte contre les préjugés en milieu scolaire et publié l’ouvrage collectif : • Les Enfants de la République : y a-t-il un bon usage des communautés ? (Editions de La Martinière, 2004). BIOGRAPHIE DES AUTEURS UN REGARD JUIF SUR LA DISCRIMINATION POSITIVE > 5 N ° 2 4 , Ma i 2 0 1 3 E ric Keslassy est un spécialiste reconnu de la discrimination positive, traduction biaisée de ce que les Américains appellent « Affirmative action ». Le texte approfondi qu’il publie ici avec Yonathan Arfi pour les Etudes du CRIF, n’appartient pas au périmètre habituel des activités de notre organisation. Il témoigne de l’importance de ce sujet dans la France d‘aujourd’hui, même s’il est rarement en tant que tel mis au premier plan de la réflexion politique. Dans le difficile dialogue que conduisent entre eux les deux premiers termes de notre triptyque républicain, l’aspiration à l’égalité heurte souvent l’aspiration à la réalisation matérielle. C’est là, Tocqueville s’en est inquiété, l’aporie essentielle de la société en quête démocratique. La conciliation de ces deux exigences peut s’effectuer sous l’ersatz d’une égalité purement juridique et ne correspondant pas à la réalité déséquilibrée des conditions sociales de certaines parties de la population générale. Ce compromis peut donc être qualifié d’hypocrite et n’est pas satisfaisant. Sans de meilleures perspectives, le ressentiment risque d’emporter ceux qui sont écartés des avenirs de prestige du fait de leur milieu social d’origine. La question est donc de préserver l’égalité des chances sans ethniciser les individus ou communautariser la société. La méthode des quotas choque nos habitudes centralisatrices et unificatrices qui remontent à bien plus longtemps que la révolution jacobine, et par-delà Colbert, s’observent dans la politique des Capétiens tout au long du Moyen Age. Les auteurs de cette étude nous conduisent dans le dédale compliqué des chemins entrepris par les pouvoirs publics dans ce domaine, sans masquer leurs fréquents échecs. Pourquoi un regard juif sur cette question ? Au-delà du concept, qui risque de devenir un cliché confortable, de « réparation du monde » (Tikoun olam), il y a la solidarité des anciens discriminés envers les nouveaux discriminés. Il y a aussi le constat que dans cette France où l’ascenseur social est en panne, où les perspectives d’emploi sont si sombres, un horizon totalement bouché garantit une explosion sociétale. Bien entendu, cela ne signifie pas que le CRIF fait forcément siennes les conclusions de ce rapport. Ce n’est pas son rôle. Mais ceux qui y travaillent et qui le soutiennent ont bien comme citoyens engagés vocation à réfléchir sur la marche de notre société. Richard Prasquier, Président du CRIF. PRÉFACE Le débat sur la discrimination positive semble aujourd’hui être passé de mode. La crise a frappé et continue de faire des ravages économiques et sociaux qui rendent moins urgent de trouver des réponses aux questions posées par les « minorités visibles »1 dans notre pays. Après avoir été un fervent défenseur de la « diversité », Nicolas Sarkozy a choisi de se conformer à l’« école Buissonnière »2. Même si son élection aura été très contestée, le président de l’UMP est aujourd’hui Jean-François Copé, le candidat qui s’est clairement positionné dans la continuité de l’ancien président de la République. Le candidat de la polémique du « pain au chocolat ». De l’autre côté de l’échiquier politique, à l’exception des nominations gouvernementales – dont la force symbolique n’est absolument pas négligeable –, la gauche a délibérément choisi de ne pas se positionner sur la thématique de la « diversité » : par exemple, la campagne présidentielle de François Hollande a quasiment ignoré la question des banlieues. Et l’équipe au pouvoir n’envisage pas de mettre en place des politiques volontaristes pour lutter contre les discriminations.3 Plus jamais attachée à un universalisme abstrait, la gauche ne propose aucune mesure pour favoriser l’insertion des « minorités visibles » dans la société française. Au fond, les émeutes qui ont secoué la France en 2005 paraissent déjà très lointaines. Presque oubliées. A l’instar d’un évènement « historique ». Pourtant, le problème de fond qu’elles semblaient poser n’a pas été résolu. Il y a bien eu quelques réalisations ponctuelles ou symboliques mais, globalement, les belles promesses se sont évanouies… Même s’il est toujours difficile d’affirmer qu’un groupe social présente une position homogène, il nous parait assez nettement que la communauté juive est très méfiante, voire hostile, devant la discrimination positive. Les Juifs peuvent uploads/Politique/ etudes-du-crif-n-24 1 .pdf
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- Publié le Dec 07, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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