SCIENCES ÉCONOMIQUES PREMIÈRE PARTIE- Histoire de la pensée économique DEUXIÈME

SCIENCES ÉCONOMIQUES PREMIÈRE PARTIE- Histoire de la pensée économique DEUXIÈME PARTIE - Histoire économique, économie politique et politiques économiques (1929-2016) Introduction générale 1. Science économique La science économique consiste à étudier et à décrire les mécanismes de l’Économie. Plusieurs approches de cette science sont possibles : soit concevoir cette science comme une logique explicative, soit tenter de découvrir au travers de l’histoire les leçons et les règles de l’économie, soit enfin envisager l’économie par le recours aux concepts de la statistique et de la mathématique. Aucune de ces approches n’est satisfaisante en soi. Ainsi, pour la logique explicative, trouver un lien entre la croissance et le chomage signifie-t-il obligatoirement qu’une forte croissance est la condition nécessaire et suffisante de la disparition du chomage ? La réponse est non car l’on sait aujourd’hui qu’il existe un taux de chomage « résiduel », en dessous duquel il est impossible de descendre. Pour l’approche historique, il convient de s’interroger sur la pertinence des remèdes proposés par J. M. Keynes en 1936 pour les appliquer à la situation actuelle en 2016. Là encore, une réponse négative s’impose, tant et si bien que des théories néo-keynésiennes sont venues adapter ou mettre à jour les lignes fondatrices de Keynes. Près d’un siècle a passé depuis ces constructions théoriques : quel chirurgien déciderait aujourd’hui d’opérer un malade sur le fondement d’un traité datant de plus d’un siècle ? Le génie est indiscutable, mais il connaît lui aussi une péremption. Pour les données statistiques et mathématiques, il est indéniable que ce sont de formidables outils pour l’étude de l’économie. Toutefois, il ne faut pas oublier que la main de l’homme demeure et que les modèles statistiques ou mathématiques ne sont que le reflet des faiblesses de l’homme. Ces trois lignes d’étude doivent être en permanence combinées et mises en concurrence. C’est de leur confrontation que naît la richesse de la réflexion économique. 2. Science économique, économie politique et politique économique Les termes de science économique, économie politique et politique économique ne sont pas synonymes. Nous l’avons dit, la science économique est une réflexion à partir de raisonnements logiques (autrement dit de théories), d’études historiques et d’outils mathématiques ou statistiques. Autrement dit, je connais la science économique parce que j’ai étudié les grandes doctrines classiques et les adaptations modernes, parce que je connais l’histoire économique d’un pays ou du monde ou parce que je sais maîtriser certains outils. La politique économique et l’économie politique sont des sciences d’action. La politique économique est exclusivement tournée vers l'action. Elle se définit comme un ensemble de mesures proposées au souverain et destinées à être mises en application par l'État ou ses dirigeants. Par exemple, si je suis le conseiller économique du Président de la République, ce dernier peut me demander quelles sont les mesures propres à réduire le chomage ou à relancer l’économie. Au contraire de la politique économique (définie comme les conseils qu’un économiste peut donner à un dirigeant sur les mesures économiques à prendre en fonction des buts recherchés), l’économie politique est une analyse explicative des mécanismes économiques. Cette analyse à deux objectifs : d’une part, aider à la prise de décisions de nature économique (l’économie politique est le socle nécessaire de la politique économique) et, d’autre part, expliquer les mouvements économiques du passé. L’économie politique tente, à partir des doctrines économiques, de comprendre l’évolution économique d’un pays et d’en déduire une politique économique pour le présent. Il convient d’observer que les trois termes n’ont pas le même usage : sur la base d’une doctrine économique (science économique), l’Union européenne a posé des objectifs d’économie politique (réduction des déficits). Cela entraîne une politique économique (déficit étatique fixé à un maximum de 3%) de l’Union, ce qui limite la politique économique de chacun des pays membres. 3. Plan La science économique suppose la connaissance préalable des grandes doctrines économiques : ce sera l’objet de la première partie. Elle suppose, en second lieu, que ces théories économiques soient passées au crible de l’évolution du monde et de l’histoire économique, ce sera l’objet de la seconde partie. VOICI LA LISTE DES QUESTIONS POUR L’ORAL et L’ÉCRIT Les parties du cours non concernées par ces questions sont en italique et en plus petits caractères. Elles sont utiles à la compréhension mais non comprises dans le programme des questions. Introduction PREMIÈRE PARTIE : HISTOIRE DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE 1. La doctrine Mercantiliste 2. Les Physiocrates 3. L’école Classique 4. La théorie Marxiste 5. L’école Néo-classique 6. Keynes 7. L’école Néo-Keynésienne 8. Adam Smith 9. Malthus et Ricardo 10. Schumpeter Ouvrages de référence : Jean Marie Albertini et Ahmed Sihem, Comprendre les théories économiques, coll. Points, Seuil, éd. 2011. Jean-Marc Daniel, Histoire vivante de la pensée économique, Pearson, 2ème éd., 2014. Henri Denis, Histoire de la pensée économique, PUF, coll. Quadrige, 2008. Robert L. Heilbroner, Les grands économistes, coll. Points, Seuil, éd. 2011. Michael Stewart, Keynes, coll. Points, Seuil. DEUXIÈME PARTIE : HISTOIRE DE L’ÉCONOMIE FRANÇAISE 1. La grande crise des années 30 2. La situation en 1945 et le nouvel ordre économique et politique mondial 3. La description de la croissance économique - 1950-1973 4. Constat et interprétation du premier cycle = la seconde moitié des années 70 et explication de la stagflation 5. Constat et interprétation du deuxième cycle = les années 80 6 - Constat et interprétation du troisième cycle = les années 90 7 - Constat et interprétation du quatrième cycle = 2001-2007 8 - Les crises actuelles = 2008-2010 9 - L’essor du capitalisme financier à partir des années 80 et la crise du capitalisme financier depuis 2008 10. L’état de la France en 2014 et 2015 Ouvrages de référence : - Nicolas Guerrero, Histoire Économique et Sociale de la France du XVIIIème Siècle à Nos Jours, (9 juillet 2013), Gualino. - L’économie française 2015, par l’OFCE, Éditions La découverte, coll. Repères - L’économie mondiale 2015, par le CEPII, Éditions La découverte, coll. Repères PREMIÈRE PARTIE- Histoire de la pensée économique Introduction L'origine du savoir économique remonte à la nuit des temps. Le « code » d’Hammourabi (vers 1730 av. J.-C.), la Bible (parabole des sept vaches grasses et sept vaches maigres) portent les traces des premiers principes d’économie. Le premier ouvrage consacré à l’économie, intitulé l’Économique, est celui de Xénophon (430 à 355 av J.-C.) est un traité de l’économie domestique, nous dirions aujourd’hui la micro-économie ; son autre ouvrage, intitulé Les revenus de l’Attique, explique comment lutter contre la pauvreté tout en assurant la richesse de la ville d’Athènes. Comme il est un disciple de Socrate, son ouvrage est écrit sous forme de dialogue comme le fera par la suite Platon. Pour Xénophon, l’épargne dépend de la consommation. Platon (428 à 347 av. J.-C.) et Aristote (384 à 322 av. J.-C.) présentent des « lois » économiques. Deux ouvrages de Platon traitent de l’Économie : La République et Les lois. Ce sont des partisans de l’État, qui condamnent le prêt à intérêt, le commerce, la poursuite de la richesse. Pour Platon, la cité doit fixer les conditions qui président à la circulation de la monnaie. La monnaie est une « nomisna », le fruit d’une décision (« nomos ») juridique. Aristote, quant à lui, aborde trois questions économiques : la distinction entre la valeur d’usage et la valeur d’échange, la nature de la monnaie et le prêt à intérêt. L'église catholique, et notamment Saint Thomas D’Aquin, reprend cette pensée qui dominera le monde occidental jusqu'à la fin du Moyen-âge. La condamnation de l’intérêt, et donc du prêt à intérêt, est une constante de la foi catholique et de l’islam. De même, est partagée l’idée que certaines prestations ne sont pas rémunérées ; le prestataire, avocat ou médecin, doit être honoré avec des « honoraires », qui sont davantage le signe d’une dévotion que la contrepartie d’un travail. La découverte du Nouveau Monde et la Renaissance au 16ème siècle amènent la formation d'un capitalisme marchand et la naissance d'un nouveau savoir économique : la doctrine Mercantiliste (section 1). Au milieu du 18ème siècle, les Physiocrates sont à l'origine de la première théorie économique, car ils proposent un discours qui se veut explicatif du fonctionnement global de l'économie : contemporains de la révolution agricole anglaise, ils privilégient l'importance de la croissance dans l'agriculture (section 2). La première révolution industrielle et la formation d'un capitalisme manufacturier, à partir de la fin du 18ème siècle, s'accompagnent de l'émergence de la première école de pensée, celle des Classiques, dont David Ricardo est le principal théoricien (section 3). Dans la seconde moitie du 19eme siècle, Karl Marx, contemporain de l'explosion du capitalisme industriel, élabore son discours économique, social et politique (section 4). À la suite de la grande crise de 1929, les idées révolutionnaires de Keynes vont prendre le pas sur les économies du monde (section 5). Ces différentes théories économiques vont être reprises sans oublier de présenter les interprétations modernes de ces doctrines. En effet, chacune de ces doctrine n’à pas qu’une valeur historique : elle à pour destinée de renaître à différents moments uploads/Politique/ sciences-economiques 1 .pdf

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