1 LE COMPLOT Pierre Virion En 1965, sur la demande de Pères conciliaires, parai

1 LE COMPLOT Pierre Virion En 1965, sur la demande de Pères conciliaires, paraissait une première édition de l'ouvrage "MYS- TERE D'INIQUITE" et, cela, afin de révéler au grand jour les projets des sectes en vue d'une transformation radicale de l'Eglise. En 1966 paraissait "BIENTOT UN GOUVERNEMENT MONDIAL ? Une Super et Contre-Eglise". Les quatre éditions successives de ces deux livres montrent le succès et le retentissement qu'ils eurent dans les milieux religieux comme dans les milieux politiques. Depuis, les événements se sont précipités et chaque jour ils s'accélèrent. Comment s'y reconnaître dans l'embroglio actuel ? L'arrivée au pouvoir d'un Nixon, la chute d'un de Gaulle, l'aggiornamento de l'Eglise en pleine crise religieuse, remettent-ils en cause les prévisions de l'auteur ? Au contraire, ces faits très récents confirment-ils ce qu'annonçaient les documents stupéfiants, ren- dus publics par Pierre VIRION dès 1965 ? C 'est la question que nous avons tenu à lui poser; il s'est fait un devoir d'y répondre dans ces pages. Avec prudence, Pierre Virion se défend de prophétiser : il se contente de citer des textes irrécusa- bles et de constater que la "Machine", conformément aux prévisions, poursuit inexorablement sa course. Approchant de ses réalisations finales va-t-elle transformer le monde en un immense camp de plani- fication technocratique qui s'étendra de l'Orient à l'Occident ? Au contraire, va-t-elle éclater sous la pression de ses divisions internes et transformer le monde en un champ de bataille sanglant et tragique ? Les adversaires de Dieu sont au travail, leurs clameurs emplissent le monde ; or, c'est à la victoire de l'Église sur les forces du mal que nous allons assister, mais à la suite de quelles convulsions ? C'est avec grande reconnaissance que nous remercions Pierre Virion d'avoir fait le point, car un homme averti en vaut deux. Mai 1969. PRIÈRE DE LA VIERGE Auguste Reine des cieux et maîtresse des Anges, vous qui avez reçu de Dieu le pouvoir et la mis- sion d'écraser la tête de Satan, nous vous le demandons humblement, envoyez les légions célestes pour que sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. Qui est comme Dieu ? O bonne et tendre Mère, vous serez toujours notre amour et notre espérance. O divine Mère, envoyez les saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi. Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous. Cette prière est ainsi appelée "de la Vierge" parce quelle a été dictée par la Vierge elle-même le 13 janvier 1863 pour combattre et terrasser les puissances de l'enfer. Elle a été recommandée par PIE IX et enrichie d'indulgences par LEON XIII et Saint PIE X. I. DEUX REVOLUTIONS DANS UNE CONVERGENCE DE DEUX REVOLUTIONS Nous nous souvenons du succès de la semaine pour l'Unité, il y a onze ou douze ans de cela ; nous nous rappelons aussi que, réunissant le Concile, Jean XXIII se proposait de réaliser ou du moins de hâter la 2 réalisation du désir de Pie XII d'entreprendre, pour la réunion des églises séparées, un effort d'unité d'ail- leurs souhaité par beaucoup dans les diverses confessions. Aujourd'hui, nous lisons ceci : "Les Eglises doivent disparaître pour que naisse l'humanité parce que le mot Eglise veut dire les hommes surmontant leurs privilèges et constituant un seul peuple". Ces paroles sont du Père CARDONNEL interviewé par le "Nouvel Observateur" (4-11-68). Elles si- gnifient que l'humanité formant un seul peuple, bien planifié dans une internationale socialiste, constituerait l'Eglise nouvelle et unique. Elles affirment implicitement l'identité de cette Eglise avec une Constitution politique mondiale et postulent que le peuple rassemblé dans cette Eglise ne serait pas le peuple de Dieu. Comment a-t-on pu substituer au projet apostolique des Papes une planification culturelle destructrice ? Revenons en arrière. Il y a exactement quatre vingts ans, le Chanoine apostat Roca, porte-parole des sociétés secrètes auxquelles il s'était affilié, dont il suivait assidûment les chefs : Stanislas de Gaïta, Papus, Saint-Yves d'Alveydre, Oswald Wirth, voyait en la "divine synarchie" triomphante un vénérable aréo- page, "LE VRAI CONCILE OECUMENIQUE, TOUJOURS OUVERT, TOUJOURS TENU PAR LES PERES CONSCRITS DE L'HUMANITE NOUVELLE" (Glorieux Centenaire - 1889, p. 372). En termes différents, la même chose est décrite par Cardonnel et par le Chanoine Roca. Quatre vingts ans pour arriver à cette rencontre, au point précis du programme fixé par les sectes ! Une telle maturation a-t-elle pu se produire au sein de l'Eglise sans le concours d'ennemis se glis- sant à l'intérieur pour y gagner des partisans et y fomenter une révolution dont la finalité est sans conteste politico-religieuse ? Non. Ce à quoi nous assistons maintenant, cette autodestruction qui nous heurte et nous indigne, n'est qu'un résultat, un premier résultat avant la grande "mutation" attendue. Mais la cause efficiente ? Mais le but ? Faute de les dénoncer hautement, on dissimule les dimensions du drame qui dépasse encore de beaucoup ses actuelles manifestations. Démasquer les auteurs occultes, étaler leur dessein, devient une absolue nécessité pour mieux éclairer notre résistance et affermir notre volonté. Il y a un complot. Il se développe sous les apparences d'un œcuménisme vanté par les voix de la presse, de la radio et même de la chaire. Ce complot, l'apostat Roca en voyait exactement le sens dans la dictature de la synarchie sur les intelligences, comparée à la victoire soudaine des trois cents soldats de Gédéon (Glorieux Centenaire, p. 370). Il est le fait d'une minorité, mais la foule de ceux qui dans le monde l'applaudissent et le suivent, se rendent-ils compte que cet œcuménisme n'est pas celui de l'Église de Jé- sus-Christ, mais celui de l'Autre, visant pour y parvenir, à la domination temporelle des peuples ? Il y a plus que convergence, il y a identité de but entre la révolution dans l'Église et la grande politique internationale. Cette pseudo-église universelle à quoi l'on tend, ne serait que le support spiri- tuel d'un gouvernement mondial qui lui-même serait l'appareil pontifical et visible d'une nouvelle religion, celle de l'humanité. Des textes le démontrent1. Trop de catholiques ne partagent ce point de vue qu'à la manière d'un simple rapprochement d'idées, d'une construction intellectuelle. Mais si l'Église de Jésus-Christ seule a le pouvoir de transcender les empires et les régimes sociaux dans l'espace et dans le temps, les autres, au contraire, ont besoin, pour se réaliser, de vivre de structures temporelles, d'épouser des institu- tions humaines. C'est ce que l'on cherche présentement. Il y a donc aussi convergence de moyens, conver- gence des deux révolutions. Qu'est-ce que la démocratisation de I'Eglise, le pluralisme confessionnel, si- non une synarchie ecclésiale basée sur le gouvernement populaire et l'intégration des diverses croyances en une seule Eglise ? Qu'est-ce que le progressisme, sinon la route sur laquelle on engage les fidèles, sous prétexte de réagir contre des injustices évidentes et scandaleuses, sinon réversion des valeurs spirituelles par le communisme ? On peut juger par là de la pauvre intelligence politique de certains évêques louant les derniers excès révolutionnaires quand il se trouve que le communisme a pour promoteurs les plus richissi- mes fidèles de Mammon et que l' "Eglise des pauvres" dispose de moyens bien supérieurs à ceux des œu- vres de l' "Eglise triomphaliste" ? Synchronisme enfin dans la marche d'événements parallèles. Le progrès de la révolution dans l'Église a suivi depuis deux ou trois ans l'avancement du mondialisme. Un lien étroit rattache l'un à l'autre les deux mouvements. Ce n'est pas seulement l'émulation d'ecclésiastiques, ambitieux d'être dans le vent de 1 On trouvera ces textes d'actualité dans "BIENTOT UN GOUVERNEMENT MONDIAL ?" et dans "MYS- TERE D'INIQUITE". 3 l'histoire qui accélère le premier, c'est surtout l'urgence du rendez-vous qui le précipite. Pour en bien saisir la marche, il faut le replacer dans le contexte de la grande politique internationale. C'est pourquoi, avant d'examiner l'articulation précise qui politise "le complot", il nous semble utile de voir où en sont les progrès du mondialisme athée. UN ARTICLE DE JULES ROMAINS Monsieur Jules Romains, de l'Académie Française, a répandu sur deux colonnes entières de "L'Au- rore" du 6 Mai 1968, le chagrin que lui a fait notre ouvrage "Bientôt un Gouvernement Mondial ?". Monsieur Jules Romains, comme chacun sait, est un "Homme de bonne volonté". Il a consacré tout un ensemble littéraire à cette vertu, pour lui cardinale, très vantée dans les Maçonneries dites spiritualistes. Elle lui a fait assumer la rédaction du plan du 9 Juillet 1934, inspiré du Pacte synarchique, et l'a poussé "A la recherche d'une église" que, maintenant, maints clercs à la page finiront bien par lui faire découvrir. "Vous concevrez mon étonnement, écrit-il, quand j'ai trouvé au milieu de mon courrier un pamphlet qui porte ce titre : "Bientôt un gouvernement Mondial ?" et, en sous-titre entrelacé au précédent, "une super et contre-Eglise". Ce mot pamphlet ne m'est pas venu aussitôt à l'esprit, mais il m'a suffi, pour être fixé, de jeter un coup d'œil sur les premières pages". Ceux qui ne seront pas fixés, ce sont uploads/Politique/ pierre-virion-le-complot.pdf

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