Politiques culturelles en France - L’État Ch I 1 Introduction générale : Les po

Politiques culturelles en France - L’État Ch I 1 Introduction générale : Les politiques culturelles sont une série de représentations de l’ordre de l’exception culturelle, que ce soit le grand public ou des acteurs : En France, politique culturelle est à part et État a un rôle différent, important dans cette politique culturelle. Revient régulièrement dans les débats. Dans les années 1990 : face à MTV et Hollywood Dans les années 2010 : face aux grandes plateformes de streaming L’idée de politiques culturelles est valable en France mais PAS dans beaucoup autres pays > La politique culturelle est une approche française. Exemples : Italie : politique des biens culturels > protection du patrimoine. Tout ce qui est musique, théâtre... mis dans le tourisme et spectacle. Royaume-Uni : « cultural policy » depuis peu : soutien aux industries culturelles. Belgique ou Québec : idée politique culturelle lié à questions linguistiques Sans tomber dans la célébration de la politique culturelle française, ça reste une particularité française. Tentation généalogie de long terme : du côté des acteurs de la culture, tentation de la mise en avant d’une intervention de l’État très ancienne datant de Louis XIV... vente action de l’État. Inflexions et transformations importantes au XIXe et surtout dans la 2nde moitié XXe dans politique culturelle. Grande interrogation : le terme de « politique culturelle » est fausse évidence. Fait partie genre terme employé facilement mais pas facilement définissable. > construction progressive. À ne pas penser avec un plan d’ensemble. Relève du bricolage notamment chez penseur Levi STRAUSS (distingue 2 choses : ingénieur avant un plan préalable/ face au bricoleur qui a plein d’objets différents, et bricole avec ce qu’il a)  Dans société, le bricolage des politiques culturelles est progressif, fait avec des éléments disparates, pas conçus pour ça à l’origine. Exemples : extension progressive de ce qui est culturel. À partir des années 1980/90, culture urbaine rentre dans patrimoine (street art, jeux vidéo...) Pratiques distinctes les unes des autres. Derrière politiques culturelles : choses très différentes derrières. (Festival, travaux de rénovation, taxes sur sites de streaming... tout est politique culturelle) Comment ça a été accepté comme politique légitime par l’État. Se conforte après 1958 > mais secteur pas encore clair et cohérent aujourd’hui. Secteur pas totalement délimité. Exemple : collectivités locales : mairies qui ont des services culturels. Dans détails, adjoint à la culture ne faisait pas que ça (culture et environnement ou autre) Les politiques culturelles en France Ch I 2 Même au niveau national, objet culture pas que dans ministère de la culture. > jeunesse et sport (associations), éducation (arts plastiques) Focale sur le 2nd XXe principalement. CHAPITRE I : Avant la politique culturelle : XIXe et 1er XXe I. Le système des Beaux-Arts Administration peu organisé avec champs d’intervention limité quand républicains arrivent au pouvoir. A. Le poids des héritages 1. La période de la monarchie absolue Début règne en 1661 de Louis XIV > commence même avant avec Louis XIII Tendance au renforcement de l’État. Traduit dans tous les domaines dont artistiques et culturels Permet célébration du régime. Mécénat royal se développe. Ce qui change du mécénat précèdent, mécénat devient public. Pour but d’être exposer. Diffusion des œuvres publiques Laïcisation de la censure émerge aussi. > jusqu’aux règne avant, L’Église se chargeait de la censure. L’État s’occupe de cette censure. Montre que l’État est légitime pour intervenir dans les arts >> très longue à faire accepter mais étape importante franchi. État crée une série institutions pour ça : notamment les Académie > but de contrôle de la production artistique pour qu’elle soit conforme à ce que l’État attend (pas période art totalitaire mais État s’immisce dans le processus créatif) 2. La période révolutionnaire 1789 jusqu’à avènement 1er empire Période particulière car propice à destruction, notamment édifice religieux. Vente des biens du clergé. (Destruction volontaire ponctuelle aussi) Mais parallèlement, création idée d’un patrimoine national. Idée qu’œuvre culturelles et bâtiments qui doivent être protégé car font référence à un passé important ou intérêt artistique. Dirait quelque chose d’une identité française. Essor d’un sentiment national à cette époque. L’une des manières est le passé commun incarné par des édifices (se traduit par innovations institutionnelles) Trois institutions émergent :  Les archives nationales (rassemble, conserve et met à disposition ce qui fait patrimoine nation) Les politiques culturelles en France Ch I 3  La bibliothèque nationale (conserve et diffuse production littéraire)  Musée central des Arts Idée derrière : mettre à la disposition de la nation les œuvres pour renforcer identité nationale. Mais idée reste théorique. Infuse sur le long terme. Pour idée patrimoine national : débouche sous monarchie juillet (1830-1848) > création administration des monuments historiques pour préserver monuments à valeur particulière (pas encore procédure de classement) Arrivée à période de la république B. La républicanisation difficile de l’administration de la culture (1870- 1914) Administration faible en moyen, en personnel. Pas organisé de manière cohérente Direction des Beaux-Arts rattaché au ministère de l’intérieur. Pas priorité absolue. Mais ne concerne que partie limité. Gestion des bâtiments : rattaché au ministère des travaux publics. Pas création ministère de la culture car idée dominante que l’art doit être indépendant de l’État (tranche avec période actuelle). S’y ajoute qu’il n’y a pas objectif démocratisation culturelle. Idée d’amener art dans classe ouvrière : idée combattu. Chaque classe sociale doit avoir sa culture. Art pour classes favorisés. Pas pour classe ouvrière. > vision conservatrice de la culture. Crainte des insurrections ouvrières. Dans État prédomine idée que État doit être un bon marché : ne pas s’endetter, ne pas investir, de pas trop dépenser (impôt sur le revenu n’existe pas, moyens limités de l’État) impôts indirects limite budgets État. Freine idée et structuration politiques culturelles ambitieuses Beaux-Arts intégrés au ministère de l’instruction publique mais maintenu à une direction > maintenu comme dossier annexe, pas central dans action gouvernementale. Même à direction des Beaux-arts, content de cette situation. Mais malgré tout, quelques évolutions avec élargissement de la culture légitime C. Un élargissement limité du champ d’action Dans 1ère partie 3ème République, ouverture au-delà des beaux-arts canoniques : artisanat, arts décoratifs. Ce qui entre en ligne de compte, relâchement du contrôle sur la production artistique (beaucoup moins de censure). Soutien peu mais ne limite pas Les politiques culturelles en France Ch I 4 Idée de transparence dans le soutien ou les formes d’intervention. Ne pas privilégier code ou style art. Tentative de création comité d’experts 1875 : conseil supérieur des Beaux-Arts créé qui doit guider État dans sa gestion. Reste très limité mais montre volonté démocratique à souligner. En 1912 : Joseph PAUL BONCOUR écrit art et démocratie « Le rôle des pouvoirs publics n’est pas d’imposer une formule d’art mais seulement de chercher les moyens administratifs de permettre à celles qui existent de s’exprimer. » >> se traduit en 1906 par suppression de la censure pour les théâtres. L’État doit laisser le marché de l’art exister (pour peinture notamment) si ce n’est pour acheter les œuvres qui lui semblent pertinentes. Œuvres commencent par être acheter pour les musées par l’État mais ce fait comme un simple acheteur. > rapport dans la retenu et le laisser vivre des artistes (discours majoritaire tenue par les artistes à l’époque) Un domaine dans lequel action 3ème république va être plus ferme : la protection du patrimoine. Dans industrialisation pays, transformation pays et contemporain comprennent qu’ils vivent période de rupture majeure. Sentiment de rupture historique propice à idée d’un retour vers le patrimoine. (1870-1890) >> là, action de l’État considéré comme plus légitime et lois vont arriver. Loi de 1887 : début débat en 1874. Possibilité de classement des biens immobiliers (publics ou privés). Beaucoup importance à la propriété privée sous 3ème république. Classement n’implique pas expropriation bien mais autorisation à demander pour restauration, modification, destruction. Propriétaire privée doivent demander le classement > n’a rien d’obligatoire. Loi prolongé par Loi de 1913 : loi sur les monuments historiques. Aboutissement de la 1ère loi. « Concerne les immeubles dont la conservation présente, du point de vue de l’histoire de l’art, un intérêt public ». Différent classement >> État décide du classement. Classement décidé par la puissance publique avec particularités : procédure centralisé, faite par des fonctionnaires. (Collectivités locales, départementales, associations, ont peu leurs mots à dire. Dialogue avec les locaux mais décision centralisé). 4800 monuments classés. Exclusivement du médiéval, quelques vestiges romains. Implication des collectivités locales : commencent à être présentes. (Régions administratives n’existent pas, date de 1986. Seules les communes et les départements existent). Les communes sont à la manœuvre. Dès début XIXe, communes peuvent gérer musées, bibliothèque, conservatoire de musique... mouvement variable selon villes. Commencent par grandes villes puis vers villes moyennes. Les politiques culturelles en France Ch I 5 Idée qu’une « vraie ville » a un musée. Souvent, musée installé directement dans l’hôtel de ville. (Construit identité d’une ville). Pour les principales villes de provinces, politique de notoriété culturelle. S’accroit à partir des années 1880 avec construction de bâtiments musée. (Pour ces musées, crédits restent limité, notamment pour fonctionnement. Tendance uploads/Politique/ch-i-avant-la-politique-culturelle-xixe-et-1er-xxe.pdf

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