Réflexions en marge du "spirituellement correct" Silas | 2013 | cricrimuller@gma

Réflexions en marge du "spirituellement correct" Silas | 2013 | cricrimuller@gmail.com L’ONCTION La locution "odeur de sainteté" évoque l'agréable odeur florale que le cadavre (relique) de certains "saints" ou "bienheureux" est censé distiller immédiatement après leur mort... ... Sommes-nous en odeur de sainteté ?... P’TITE HISTOIRE D’UN "HOCUS-POCUS" ...MULTI-MILLÉNAIRE OÙ EST L’ASTUCE ? Pour mieux comprendre, il faut trouver l’astuce, et considérer que l’embaumement était fait à base d'encens. Cette "odeur de sainteté", était due à une gomme-résine aromatique qui favorisait le dégagement d’odeurs agréables au contact de la relique, et masquait la putréfaction qui aurait immanquablement entaché la réputation de la personne en passe d'être vénérée. De surcroît, c'était une "référence christique"qui tentait de reproduire le rituel décrit dans les évangiles. Le corps du "crucifié" ayant été embaumé selon cette technique par Joseph d'Arimathée et Nicodème, deux "protecteurs" de l’infortuné "messie" de Palestine, Yehoshua ben Yosseph dit le Nazôréen (celui qui est consacré) bricolé ensuite en "Jésus de Nazareth", puis "Jésus-Christ", pour finir en "Christ". Mais, soyons simples les amis, Yéshoua, pour les copains, et Yéchou pour les intimes ! Aujourd’hui, l'expression équivaut à être dans les bonnes grâces d'une personne ou d'une institution (y compris profane, s'entend... normal, le sacré, de nos jours, n'a plus tellement droit de cité... hum, encore faudrait- il s'entendre sur ce qu'est vraiment le sacré...) Voilà qui nous fait une belle jambe ... parfumée ! Cheyres, août 2013 Dossier olfactif et balsamique, quelque peu psycho-actif... Ne pas mettre dans toutes les mains svp !... CONTACT cricrimuller@gmail.com Qu’il est bôoo, le padre Pio... Va voir ailleurs si j’y suis... Les pompes du pape ne puent pas ? L’ONCTION 2 Silas | 2013 | cricrimuller@gmail.com LE "CHRÊME", DU LATIN "CHRISMA" ou "onction" (qui donnera le mot "crème" dans notre langage contemporain) était une huile sacrée, mêlée de baume, et qui servait aux onctions dans certains "sacrements" lors des antiques cérémonies sumériennes, manichéennes, égyptiennes, scythes, hébraïques, orphiques, gnostiques et j’en passe, dont on trouve encore de pâles réminiscences dans certains rites chrétiens traditionnels. L’exemple et l’usage le plus proche qui nous soit parvenu est le "saint chrême" du rite dit catholique : mélange d'huile d'olive et de "baume de Judée". Ce baume est une espèce de résine très odorante qu'on retire, par incision, d'un arbre qui pousse en Arabie et en Judée 1. DANS LA CHRÉTIENTÉ cette huile était considérée comme symbole de douceur et de bonne odeur des vertus d'un disciple de Yéshoua dit le "christ" (hum, la fameuse odeur de sainteté). Dans le rite byzantin, plus particulièrement chez les arméniens, le "chrême", appelé "myron", est également composé d'huile d'olive et de baume, mais on y ajoute d'autres substances odoriférantes. Dans le rite maronite, on ajoute toujours à l'huile d'olive et au baume, du safran, de la cannelle, de l'essence de rose, de l'encens blanc, etc... La base du mélange est traditionnellement, l'huile d'olive, comme pour les autres huiles saintes. L’abbé Migne qui a écrit sur le sujet, considère qu'il n'y a, "à proprement parler pas d'autre huile que celle qui est exprimée par le fruit de l’olivier" (oleum ex oliva) ben voyons !... comme pour la recette du côôca-côôla, il ne va tout de même pas nous révéler son petit secret, non ?... "saint" Cyrille de Jérusalem y fait allusion par les paroles qu'il adresse aux fidèles nouvellement baptisés : "Vous avez été oints d'huile exorcisée et ainsi vous avez participé aux fruits de l'olivier fécond qui est Yéshoua dit le "christ". Elle est utilisée par exemple lors des baptême, confirmations, ordinations, ou dans le passé, pour sacrer les rois de France, à laquelle on ajoutait une parcelle du contenu de la "sainte ampoule", qui selon une légende (évoquée par Hincmar, évêque de Reims de 845 à 882, aurait été apportée par une colombe, image traditionnelle de l’"esprit-saint") lors du baptême de Clovis par "saint" Remi. Y’a pas à dire, on est vraiment superbes avec nos superstitions à deux balles !... ÇA DONNE UN PEU LA GRATTE, NON ?... MAIS, SI ON GRATTE, AÏE... AÏE... AÏE ! EN MAL D’ÊTRE SOULAGÉ... LA BONNE MÉTHODE N'EST-ELLE PAS... D'UTILISER LA BONNE CRÈME ? ...allo, maman, bobo !... ... oup’s !! L’ONCTION 3 Silas | 2013 cricrimuller@gmail.com LE RITE ORTHODOXE est le plus prolixe sur le sujet : Le nouveau baptisé reçoit la chrismation par le signe de la croix avec le myrrhe consacré, pour lui transmettre la force de l"esprit-saint " et ses multiples dons. Son emploi est motivé par des promesses d"esprit" abondant et des "charismes" qui l’accompagne. Il est administré par l'imposition des mains des apôtres juste après le baptême. Les néophytes sortis de la fontaine baptismale reçoivent ainsi l'adoubement vivifiant de l"esprit", afin que, soutenu par la collation abondante des "dons charismatiques", ils soient fortifiés dans la nouvelle vie en "christ" où ils ont pénétré par le baptême. "La force divine qui donne tout en vue de la vie et de la piété" (2 Pierre,1, 3) leur est conférée par le sacrement du "chrême". Indissoluble et lié au baptême dès l'origine, administré aussitôt après lui à ceux qui ont été "engendrés" par lui, à cause de cela, il est rangé second, aussitôt après le baptême, dans la série des "sacrements". Le "chrême" est le rite "divinement" institué, pour ceux qui sortent de la fontaine baptismale et qui ont reçu le bain de la régénération dans le "christ", sont "oints" sur les membres de leur corps par le myrrhe consacré, le prêtre répétant à chaque onction cruciforme, sceau du don du saint esprit : amen ! Il est appelé tour à tour : • "chrême" • "chrême mystique" • "saint chrême" • "chrême céleste" • "sacrement du chrême" • "myrrhe" • "huile de dieu" • "huile sainte" • "chrême d'action de grâce" • "sacrement de célébration du myrrhe" Pfiiiooouu !... Il est appelé aussi : • "donation de l’esprit saint" • "charisme du christ" • " c o n fir m a t i o n d e l a confession de la foi" • "le parfait". "saint" Grégoire de Naziance dit : "Que pourrait-il arriver à celui qui a été armé par le baptême, s'il est marqué par le "chrême" et par l’esprit ?" Les constitutions apostoliques ne réservaient pas à l'évêque seul, l’onction avec le myrrhe, mais comme pour le baptême, elles supposent aussi que le "chrême" fut administré par les prêtres. Il existe plusieurs témoignages qui indiquent que dans le passé, l’onction était faite sur tout le corps, mais la plupart plaident en faveur de l’onction des principaux membres du corps, surtout "du front et des organes sensoriels". Selon Cyrille de Jérusalem : "Vous avez été oints sur le front, afin d'être délivrés de la "honte" que le premier homme "prévaricateur" porta à jamais, pour qu'à visage découvert vous reflétiez la gloire du "Seigneur" ; ensuite sur l'ouïe, afin d'acquérir des oreilles capables d'entendre les divins mystères, dont Isaïe disait : "Le "Seigneur" m'a ajouté une oreille pour entendre " puis, l'odorat, pour que vous perceviez le myrrhe divin,et enfin sur la poitrine, afin qu'ayant revêtu la cuirasse de justice, vous résistiez aux machinations du "diable". car il est dit : "nous sommes pour "dieu" parmi les sauvés, la bonne odeur du "christ"." Mais, purée ! Pourquoi ne serions nous pas des cons... ...sacrés, et ceci, dès aujourd’hui, et cela, depuis la nuit des temps ?!... Allons, soyons sérieux ! (...mais pas trop) Bon !... on continue ? ... fait gaffe, moi aussi j’sais jouer la comédie ! L’ONCTION 4 Silas | 2013 | cricrimuller@gmail.com DES SUBSTANCES DEVENUES INTROUVABLES Le canon 7 du deuxième concile oecuméni- que, presque contemporain de Cyrille de Jérusalem, prescrit lui, l'onction de ceux qui se convertissent de l'hérésie "sur le front, les yeux, les narines, la bouche et les oreilles". (Cyrille de Jérusalem, loc. cit, § 3, P .G. XXXIII, 1092.) Toujours le même Cyrille, résume brièvement l'aspect invisible et surnaturel du second "sacrement" : "Le corps est oint par le myrrhe visible, l'âme est sanctifiée par l"esprit- saint" et vivifiant". Ces charismes de l"esprit-saint" sont donc transmis par le sacrement du "chrême", nécessaires pour fortifier l'homme intérieur régénéré dans le baptistère et pour rendre parfaite la vie nouvelle. Armé ainsi comme un soldat du "christ" difficile à vaincre et qui peut faire front aux assauts du "malin" dressé contre lui, il participe aux dignités du "christ" étant devenu lui-même "christ", ayant revêtu la panoplie de l"esprit-saint" et capable de tout dans le "christ" qui le fortifie. On peut comprendre que ce "sacrement" fut indispensable pour rendre parfaite la vie du "chrétien". L'effet invisible principal du "sacrement" du "chrême", gravé dans l'âme de celui qui le reçoit, est le don des charismes de l"esprit- saint", ainsi que l'écrivait Cyprien, "afin que le baptême ne puisse exister sans l’esprit"(Epist. 74, 4 P .L. III, 1178). C'est incontestable ! on ne discute pas ok ?!! Le "Seigneur" lui-même, n'affirmait-il pas que "la naissance d'en haut s'accomplit par l'eau et l’esprit" ? Hum... mais, si nous recevons l"esprit-saint" par uploads/Religion/ l-x27-onction.pdf

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  • Publié le Nov 14, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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