Mohamed DIOURI Docteur ingénieur Fondateur de l’IGA METHODE DE L’ECRIT ACADEMIQ
Mohamed DIOURI Docteur ingénieur Fondateur de l’IGA METHODE DE L’ECRIT ACADEMIQUE ET DE L’ECRIT PROFESSIONNEL Collection sciences techniques et management Méthode de l’écrit académique et de l’écrit professionnel ISBN : 20080357 N° de dépôt : 9954 – 496 – 53 – X 1ère édition 2007 2ème édition 2011 3ème édition 2014 Les livres des la collection sciences techniques et management sont édités par IGA (Institut supérieur du Génie Appliqué IGA Rabat Marrakech Fès El Jadida et Settat EN SOUVENIR DE MYRIAM Ton souvenir peut être doux ou douloureux et souvent les deux à la fois voilà les pires moments sourires et pleurs simultanément Ton souvenir peut être vague ou précis et souvent les deux à la fois voilà les pires moments t’entrevoir nette et floue simultanément Ton souvenir peut être fuyant ou tenace et souvent les deux à la fois voilà les pires moments souvenir et oubli simultanément SOMMAIRE PREFACE 7 INTRODUCTION 13 1. TYPOLOGIE DES ECRITS 19 1.1. Ecrits académiques 19 1.2. Ecrits professionnels 23 2. ORGANISATION GENERALE D’UN ECRIT 29 2.1. Introduction d’un écrit 30 2.2. Développement d’un écrit 38 2.3. Conclusion d’un écrit 43 2.4. Autres éléments d’un écrit 46 3. ELEMENTS REDACTIONNELS D’UN ECRIT 71 3.1. Rédaction d’un rapport de stage 71 3.2. Rédaction d’un mémoire 75 3.3. Rédaction d’autres écrits académiques 79 3.4. Rédaction d’un compte rendu de réunion 83 3.5. Rédaction d’un rapport d’activité 84 3.6. Rédaction d’autres écrits professionnels 86 4. PRESENTATION GENERALE D’UN ECRIT 91 4.1. Pages de garde 91 4.2. En-têtes des pages 94 4.3. Numérotation 95 4.4. Calligraphie 98 4.5. Mise en page 100 CONCLUSION 101 BILBIOGRAPHIE 105 7 PREFACE L’ouvrage que Mohamed DIOURI m’a demandé de présenter est un « essai » sur une « méthode » relative à la construction des « discours » écrits, projet ô combien ambitieux s’il en fut, puisque, dès l’abord, on songe non seulement à Descartes mais aussi à l’art des anciens rhéteurs, à la rhétorique sur laquelle le cartésianisme, s’agissant de la méthode, est venu se greffer. Il faut, bien évidemment rappeler ces règles - celles des rhéteurs et celles de Descartes - qui ont valeur universelle avant de « rentrer » dans l’ouvrage de Mohamed DIOURI – qui, sans y faire référence, entend les rappeler et les prolonger aujourd’hui – et d’en percevoir l’intérêt. Et d’abord qu’est-ce que la rhétorique ? C’est, avant tout, un ensemble de préceptes relatifs à l’art de persuader ou de convaincre. La rhétorique est l’ensemble des procédés qui ont fait jadis -et qui par conséquent pourront toujours faire - de grands écrivains. C’est un art très sérieux – aujourd’hui quelque peu oublié – auquel pourtant des hommes de génie, tel Aristote, Cicéron, Quintilien, Tacite ou Pascal ont appliqué tous leurs soins. Le discours des rhéteurs est toujours marqué par une tripartition suscitée par l’objet de l’écriture qui est l’art de persuader. En effet la rhétorique enseigne à bien parler et partant à bien écrire. Or on n’écrit que pour exprimer des idées et si l’on veut bien écrire, il faut, bien évidemment mettre de l’ordre dans ses pensées et leur donner la forme qui leur convient le mieux ; cela veut dire que l’on commence par trouver des idées, qu’on les dispose ensuite avec habilité, et qu’on finit par les exprimer ; de là cette division en trois parties qui est raisonnable : l’invention, la disposition et l’élocution. L’invention, c’est la nécessité pour l’écrivain de commencer par trouver des arguments ; elle a été reconnue de tout temps et Boileau n’a fait que lui donner son expression définitive quand il a dit : « Avant donc que d’écrire, apprenez à penser ». Les arguments sont tous empruntés à la logique et, parmi eux figurent le syllogisme et l’enthymème, syllogisme réduit à deux propositions au lieu de trois. Viennent ensuite le sorite, ou accumulation de syllogismes, le dilemme, syllogisme à deux tranchants, l’exemple, l’induction, et bien d’autres encore. Aux arguments proprement dits, Aristote et ses successeurs joignent ce qu’ils appellent les « lieux communs » ou 8 développement des idées générales. Parmi les lieux communs, les uns sont intrinsèques, c'est-à-dire pris dans le sujet même : tels sont la définition, l’énumération des parties, la comparaison, les contraires, les circonstances, les antécédents, la cause et les effets. Les autres sont extrinsèques ou extérieurs : ce sont la loi, la renommée, le serment et les témoins. Grâce aux ressources que lui fournit l’invention, l’écrivain est en possession de tous les matériaux dont il a besoin ; mais son embarras serait grand s’il ne savait pas les employer de manière à construire un édifice aussi solide que beau. La disposition est donc cette partie de la rhétorique qui enseigne à classer, à bien mettre à leur place les arguments et les lieux communs. Un discours doit être composé, et l’analyse rigoureuse des rhéteurs anciens a montré quelles peuvent être ses différentes parties. On ne peut négliger de les énumérer car elles demeurent, l’essai de DIOURI le montre-d’actualité. Il y a d’abord l’exorde ou avant-propos qui prépare le lecteur à lire le reste du discours, aussi veut-on qu’il soit de nature à attirer son attention. La proposition et la division sont destinées, l’une à indiquer le sujet du discours, l’autre à énumérer ses diverses parties. Si la proposition est simple, la division n’a pas de raison d’être ; si elle est composée, l’auteur annoncera les différentes sections de son discours. La narration ne se rencontre pas toujours ; elle trouve sa place surtout dans les plaidoyers. La preuve ou confirmation a pour but d’établir solidement la vérité énoncée dans la proposition. Il va sans dire que l’auteur doit choisir habilement ses preuves ; qu’il les présentera dans un ordre qui les fasse valoir ; qu’il insistera sur les plus fortes, et enfin qu’il les enchaînera les unes aux autres de manière à enformer un faisceau résistant. La réfutation est destinée par sa nature même à détruire les objections qui ont été faites ou celles que prévoit l’auteur. La péroraison enfin, en récapitulant brièvement, doit achever de convaincre et de persuader. Telles sont les subdivisions du chapitre des anciennes rhétoriques qui traite de la disposition. Son importance est évidente, et Buffon l’a mise en lumière dans son célèbre Discours sur le style : « C’est faute de plan, dit-il, qu’un homme d’esprit se trouve embrassé et ne sait par où commencer à écrire… il demeure donc dans ma perplexité ; mais, lorsqu’il sera fait un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les parties essentielles à son sujet, il sentira aisément le point de maturité de la production de l’esprit ; il sera pressé de la faire éclore ; les idées se succéderont sans peine, et le style sera naturel et facile ». C’est-à-dire que si la disposition est bonne, l’élocution le sera de même. On appelle élocution la partie de la rhétorique qui traite du style. Si Mohamed DIOURI n’en parle pas dans son essai, c’est qu’aujourd’hui, s’agissant de l’élocution, on exige moins des auteurs académiques qu’au temps des classiques. Il faut néanmoins rappeler que toutes les figures de l’élocution ont été énumérées, définies et classées par les grands rhéteurs avec une rigueur de méthode comparable 9 à celle des naturalistes. On disait alors avec raison que l’élocution est à l’éloquence ce que le coloris est à la peinture. Le style est regardé comme une science. Il doit avoir des qualités dont les unes sont générales et conviennent à tous les genres, tandis que les autres sont particulières et doivent être en harmonie avec les sujets que l’on traite. Les qualités générales sont la pureté, la clarté, la précision, le naturel, la noblesse et l’harmonie ; c’est par elles que les grands écrivains se distinguent de la foule. Quant aux qualités particulières, elles varient avec les sujets, et c’est pour cela que, de temps immémorial, on a établi la distinction entre le style simple, le style tempéré et le style sublime. On recommande pour le style simple la noble familiarité et la concision ; pour le style tempéré, l’élégance, la richesse, la finesse, la délicatesse et la naïveté ; pour le style sublime enfin, l’énergie, la véhémence et la majesté. L’écrivain doit en outre, selon le précepte de Boileau « sans cesse en écrivant varier son discours ». Il l’embellira au moyen d’épithètes bien choisies et il l’enrichira enfin grâce à l’emploi des figures. De quoi s’agit-il ? Les figures, dernier élément topique de l’élocution dans la rhétorique classique et qui partant méritent d’être évoquées dans une préface sur la façon de construire un écrit académique ou professionnel, sont des tours dont on se sert pour donner à la pensée la force ou la grâce : on les appelle tropes (du grec, je tourne) quand elles modifient la signification des mots, comme le font toujours la métaphore, la métonymie et la synecdoche ; on les nomme figures de mots ou figures de pensée quand la signification des mots est respectée. L’ellipse, le pléonasme, la répétition, etc., sont uploads/Religion/ methode-de-l-x27-ecrit-academique-et-de-l-x27-ecrit-professionnel.pdf
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- Publié le Apv 24, 2021
- Catégorie Religion
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