OLIVERA MILANOVIÃ-JOVIÃ Le Monastère Hopovo entre l'Athos et la Roumanie J'ai i
OLIVERA MILANOVIÃ-JOVIà Le Monastère Hopovo entre l'Athos et la Roumanie J'ai intitulé mon thème „Hopovo entre l'Athos et la Roumanie" non seule- ment à cause de leurs liens artistiques très claires, événements et circonstances historiques, mais bien plus à cause de leurs attaches mutuelles spirituelles, don- nant un apport ténace au maintien de la religion orthodoxe dans une période où le movement islamique, la réformation et contreréformation se répercutaient par une propagande missioinaire, tâchant d'attirer la religion orthodoxe dans leurs centres.1 La dalle taillée avec l'inscription sur la construction de l'église se trouve au-dessus de la porte occidentale du nartex de l'église de Novo (Noveau) Hopo- vo. En Voivodina, c'est la plus ancienne inscription écrite dans la langue ser- bo-slave. A part des phrases rituelles au début du texte, dans lesquelles on exprime la substance du dogme chrétien, basé sur la foi en la Sainte Trinité, à part la citation du patron de l'église — Saint Nicolas, l'inscription indique que les donateurs de l'église étaient les citoyens de Kovin serbe — Rackéve, Kovin Supérieur, Kis Kevi (sur l'ile Csepeli près de Budapest) ainsi que l'église fût construite en l'an 1576. Au cours la deusième Geurre mondiale la monastère de Nouveau Hopovo fut totalement revagé et les manoires et l'église étaient detruits. Après la guerre on a enterpris la renovation du temple quand on furent découvertes les fresques sur les mures de l'autel, du naos et du narthèxe. Parmi les monuments culturels de la Voivodina, Novo Hopovo, la plus grande et représentative construction de l'époque, se place presque en tête à cau- se de sa réalisation architecturale unique, de ses décorations murales à fresque, à cause da son importance religieuse, culturelle et historique, sa position géogra- fique et son environnement. 1 1 Sur les problèmes de ces rapports religieux chez les Serbes et les Roumains: S. Ãirkoviã, Srbi i rani protestantizam, Zbornik Matice srpske za istoriju, 36 (Novi Sad 1987), 7—25; I. D. Stefanescu, La peinture religieuse en Valachie et en Transilvanie, Paris 1932, 17, 18; P. Henry, Les églises de la Moldavie du nord, Paris 1930, 18—19; Q. Ceroviã, Srbi u Rumuniji, Novi Sad 1991, 12—13; Idem, Srbi u Rumuniji od ranog sredweg veka do današweg vremena, Novi Sad, 1997. La conception architecturale de cette église qui existe déjà quatre cents vingt ans, est réalisée sur les principes constructifs du groupe stylistique de Mo- rava, avec une coupole conçue et réalisée, posée sur douze colonnettes isolées. D'après les anciennes inscriptions et documents écrits nous est connu le fait que'au début et au millieu du XVIIe siecle, l'interieur de l'église a été décoré de peintures murales, d'abord le naos (1608) et ensuite le nartex (1654). Progressi- vement ont été bâti les cloîtres aux XVIIIème siècle. Beaucoup de reliques et objets précieux ont été donnés au monastère parmi lesquelles les reliques de St. Téodore Tiron, les parcelles des reliques de Ste Anastasie de Rome, tout gardé dans des cercuilles en bois de noyer avec des incrustations en nacre, tout posé sur un thrôn décoré par des gravures sur bois en style baroque, les „kliros" décorés par des gravures sur bois, datan de la cinquième décennie du XVIII siec- le,2 un iconostase plus ancien, realisé dans le style des gravures sur bois du Mont Athos,3 remplacé dans la septième et huitième décennie du XVIIIe siècle par un iconostase baroque, gravé sur bois par les maîtres allemands Paul et Anton Re- zner.4 L'iconostase est peint par Theodor Kraåun,5 un des peintres les plus con- nus par son talent dans l'histoire culturelle des Serbes de la Voivodina. C est aussi un moment important dans l'histoire de la culture des Serbes des deux côté du Danube, le séjour de Dositej Obradoviã (Åakovo en Roumanis 1742 — Beo- grad 1811) à Hopovo, moment décisif dans sa vie et son oeuvre éducative. Il éta- it l'écrivain, le philosophe, le pedagogue et le civilisateur du peuple serbe.6 Cepandent les premières mentions sur le monastère de Hopovo qui sont plus vieille quelques décennies de l'an 1576 et citées dans des sources écrites, re- présantaient et representent encore un grand problème pour placer la date sur la création de ce lieu de culte. C est à cause de cela que près du monastère Novo Hopovo existe, telle une succursale, une petite colonie monacale (à présent presque abandonné) portant le nom Staro Hopovo, avec une église bâtie en 1752 consacrée à St. Panteleimon. A la place de cette église ou au proche environ en existait une plus ancienne, consacrée à St. Nicolas d'après la Description des monastères de Fruška Gora, faite lors de la visitation canonique de l'année 1753. Au procès verbal de la visi- tation canonique on fait inscrit que le thrône de la vieille église a resté hors des parois de la nouvelle église.7 Les recherches archéologiques dans l'interteur de l'église de Novo Hopovo, confirment la suposition sur l'existence d'une église plus petite et ancienne,8 con- struite probablement dans la dernière décennie du XVe siecle (d'après les biogra- OLIVERA MILANOVIÃ-JOVIà * 2 2 D. Ruvarac, Opis srpskih fruškogorskih manastira od 1753. godine (La description des monastères serbes à Fruška Gora de l'anné 1753), Novi Sad 1903; Idem, Srpski Sion, 17 (Sr. Karlovci 1903) 553; 18, 559. 3 Ibidem. 4 T. Ostojiã, Dositej u Hopovu (Dositej à Hopovo), Novi Sad 1907, 111. 5 O. Mikiã, Teodor Kraåun ? — 1781, Delo Teodora Kraåuna (L'oeuvre de Theodor Kra- åun), Novi Sad 1972, 11, avec la bibliographie anterieure. 6 T. Ostojiã, Ibidem, 235—400. 7 D. Ruvarac, Srpski Sion, 18 (Sr. Karlovci 1903), 564. phies écrites à la première moitié du XVIe siècle) par le despote Ðorðe Branko- viã, fils du despote Stefan, l'aveugle, et son epouse Angeline, petit fils du despo- te Ðurðe Brankoviã de Smederevo.9 Dans la tradition orale populaire et dans l'histoire de l'église il était plus conu sous le nom de l'évêque Maxim. Cette plus ancienne église pour des raisons qui sont restées inconnues, a été remplacée par cette neuve, datant de 1576. Plus tard nous allons exposer une interprétation plus déterminée sous le rapport de ce problème. L'existence de deux monastères Staro et Novo (Vieux et Nouveau) Hopovo dont chacun avait en une église, et d'après la donnée de la Vie de la mère de Maxim, princesse Angeline, que le déspote Ðorðe ayant reœu, quand il se fit mo- ine, le nom Maxim et qu'il construit d'abord l'église consacrée a St. Nicolas et au monastère donna le nom Hopovo, qu'il commenœa à construire des églises par tout son territoire10 — tout cela provoque une confusion dans quelle localité se trouvait l'église de l'épiscope (évêque) Maxim? — là, à Novo Hopovo dont les fondations ont été trouvées en partie à l'in- teriéur de l'église; — ou bien à Staro Hopovo dont nous informe la description datant de 1753. L'igoumèn du monastère Novo Hopovo, Irinej Radiã, écrivain de l'histoire du monastère de 1847 considère que Maxim encore avant l'année 1486 comme despote Ðorðe, fonda le monastère Staro Hopovo, tandis que la fondation de No- vo Hopovo fût placée de la part de la confrèrie des moines de Staro Hopovo gràce à l'aide généreuse des donateurs si bien qu'en 1490 fût construite une nou- velle petite église de nouveau consacrée, telle l'ancienne à St. Nicolas. Irinej Ra- diã s'en rapporte au Srbljak de Sinesije Ÿivanoviã datant de 1761 imprimé en Roumanie à Rimnik, ainsi qu'à la tradition orale que la confrèrie du monastère a transmise. C'est dans un vieux „inventarium" de l'année 1750 (qui se trouvait à monastère Staro Hopovo) où les moines tout cela ont très claire annoncés.11 On dirait que la fondation de l'église initiale du monastère Hopovo tombe juste avant le départ de Maxime en Valachie, invité de la part du voïvode Radul de Valachie, où il fût, d'après les données inscrites dans la Biographie de sa mère, despote Angéline et dans la sienne, nommé métropolite de l'archidiocèse de Valachie.12 D'avoir rapidement quitté l'habitat primaire du monastère qu'il * LE MONASTÈRE HOPOVO ENTRE L'ATHOS ET LA ROUMANIE 3 8 S. Straÿmešterov, Otkriãe crkve starijeg perioda hrama sv. Nikole u manastiru Novo Hopovo (Le découverte de l'église plus âgée sous le temple consacré à Saint Nicolas de Myre à Novo Hopovo), Graða za prouåavawe spomenika kulture Vojvodine, XI—XII (Novi Sad 1982), 46, fig 5. 9 M. Stefanoviã, Ÿitije majke Angeline (La vie de la mère Angeline), Arheografski prilozi, 8 (Beograd), 133. 10 Ibidem, 136. 11 I. Radiã, Povjest kratka o fruškogorskom obšteÿitelnom manastiru Hopovu (L'is- toire brève du monastère Hopovo à Fruška Gora), Budim 1847, 9, 11. 12 M. Stefanoviã, Ibidem, 136; A. Vukomanoviã, Ÿivot arhiepiskopa Maksima (Iz ru- kopisa H¢¡¡ veka koi e u podpisanoga) (La vie de l'archevêque Maxime), Glasnik društva srpske slovesnosti, 11 (Beograd 1859), 128. créa en 1486 et nomma Hopovo, ainsi que l'édification d'une église monacale à l'emplacement actuel de l'église Nouveau Hopovo en 1490, puisque l'église de Staro Hopovo se trouvait sur un terrain incomode, d'après l'explication de Irinej Radiã — ces raisons ne sont assez convaincantes. Plusieurs circonstances encore peu tirées au clair uploads/Religion/ milanovic-jovic-olivera-le-monastere-hopovo.pdf
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- Publié le Fev 20, 2021
- Catégorie Religion
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