Quelle voie pour le Martinisme ? Réflexion sur les principes du Martinisme Quel
Quelle voie pour le Martinisme ? Réflexion sur les principes du Martinisme Quelle pratique du Martinisme pour notre époque ? & Quels outils au Martiniste ? Pratique de la voie Martiniste Par un serviteur de l’Ordre Avertissement pour la présente diffusion publique. Les documents de cette collection (on les reconnaîtra à leur présentation identique) sont destinés à l’information de quiconque, initié ou profane pour reprendre ces qualificatifs, aura quelque intérêt pour le Martinisme en général, quelque forme qu’il prenne : soit plutôt « martinésienne », soit plutôt « saint-martinienne », pour ne citer ici que ces deux pôles historiques. Cela étant, bien que disponibles çà et là sur quelques sites spécialisés où nous les avons placés à dessein, il s’est avéré qu’on les aura repris quelquefois (qui ? pourquoi ?) et mis à disposition du plus grand nombre (sans toujours beaucoup de discernement d’ailleurs), sans prendre garde d’en préciser souvent la source ; quelquefois même sous une forme dénaturée par leur reproduction ; tel est le cas, par exemple, du livret ayant pour titre Autour du Martinisme : Le Collège Tiferet, qui se trouve en plusieurs endroits du présent site, malheureusement mis en ligne d’une manière imparfaite (problèmes de mise en page notamment, sans doute liés à des « copier-coller » d’une version récupérée ailleurs). C’est donc pour pallier cet inconvénient majeur, savoir le risque d’une diffusion d’un matériel défaillant, qui ne servira personne, que nous avons choisi de mettre en ligne ici- même quelques-unes des pièces en question. Qu’il soit dès lors clair pour le lecteur que toute diffusion sur cette liste de nos textes qui ne serait pas accompagnée du présent avertissement n’est aucunement du fait d’aucun membre de notre Collège, et que donc, nous ne saurions en garantir ni la justesse, ni la conformité. 1 QUELLE VOIE POUR LE MARTINISME ? Par un serviteur de l’Ordre « …l’homme et Dieu, voilà les deux extrêmes de la chaîne des êtres… (Louis-Claude de Saint-Martin, Le Ministère de l’Homme- Esprit) » ’ABORD, il me faut prévenir, puisque je dis « par un serviteur de l’Ordre » ; de quel Ordre s’agit-il ? En fait, de l’Ordre Martiniste en général, par-delà les spécificités des divers groupements ou structures ; en définitive, la collectivité des initiés Martinistes, d’où qu’ils soient ; c’est là le seul objet des présentes pages. Quant à « serviteur », il renvoie simplement ici à une autre lecture (qu’on méconnaît trop souvent) de la qualité de S Z I Z et il n’est pas utile de s’y arrêter outre mesure. Qu’est-ce alors que le Martinisme ? Quelle est la particularité de cette voie initiatique ? C’est à ces deux questions préliminaires que je voudrais essayer de donner ici, non pas la réponse, mais une réponse Ŕ courte, qui aille à l’essentiel : celle qui est mienne, après près de vingt-cinq années passées à côtoyer et pratiquer ce chemin. Réponse, d’abord à l’attention du lecteur profane (le mot n’a ici rien d’infâmant ni péjoratif) ; éventuellement aussi à l’initié Martiniste qui désirerait le témoignage Ŕ rien que cela Ŕ d’un de ses Confrères Ŕ rien de plus Ŕ en initiation… Martinisme, Martiniste, les termes sont il est vrai vagues ; et il est vrai aussi qu’on n’aura pas aidé à leur compréhension, si l’on considère les contenus Ŕ fort divers, quelquefois opposés Ŕ qui leur ont été attribués. Doit-on le vocable au nom de Martines de Pasqually ? ou à celui de Louis-Claude de Saint-Martin ? aux deux ? Martines de Pasqually (1727 ?- 1774) fut le premier maître de Saint-Martin, celui par qui ce dernier put « entrer dans la carrière ». Cela étant, Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803) reste, pour la plupart des Martinistes de nos jours (de fait, depuis Papus), la source principale de la philosophie de l’Ordre. D 2 Quoiqu’il en soit, ce qui est sûr, c’est que le terme n’a commencé d’être utilisé (je ne considère évidemment pas les homonymies sans lien) qu’après que Louis-Claude de Saint-Martin, celui qu’on a vite désigné comme le Philosophe inconnu, eut commencé son œuvre ; d’abord Ŕ et assez longuement Ŕ associé à l’œuvre de Martines, dont il fut un temps secrétaire (alentour 1771-1772) ; ensuite, tardivement, s’en étant détaché Ŕ à tout le moins des formes extérieures Ŕ bien que demeurant jusqu’à la fin convaincu qu’il y avait du bon dans sa « première école ». Il n’est par exemple ici qu’à considérer le cas du Martinisme dit « russe », dont on voit qu’en fait il réfère à des Maçons, tout empreints d’un « Martinésisme » fortement coloré par la patte-même du Philosophe inconnu. Se lancer dans l’histoire du Martinisme, dans l’historique des Ordres et des groupes s’en réclamant n’est pas chose aisée (il est cependant des études bien faites, que l’on considérera avec profit) ; et tel n’est pas ici, ni mon propos, ni même mon souhait : je l’ai annoncé tout net dès l’ouverture, mon but est ici de dire quelle est en définitive la vision que j’ai de cette école de pensée et de vie (puisque c’en est une). Qu’on le veuille ou non, qu’on le regrette ou y adhère pleinement, force est de constater que le Martinisme « moderne » (convenons ici de cette épithète) doit beaucoup à Papus, Jacques Papus de fait pour donner son nomen complet, Gérard Encausse (1865-1916) de son vrai nom. Il lui doit Ŕ pour être plus exact Ŕ d’avoir été le premier en notre époque à constituer quelque chose qui devait devenir le vecteur des pensées saint-martinienne et martinésienne, de fait toutes deux confondues dans l’esprit de cet organisateur. Et il n’est qu’à considérer plusieurs points des écrits du premier Grand-Maître d’un Ordre Martiniste alors naissant (en tant que tel), plusieurs Ŕ également Ŕ des discours qu’on trouve dans le rituel attribué à Téder1, pour se rendre compte combien le Martinisme de l’époque avait vocation à assimiler Ŕ entre autres sources Ŕ nombre de points de la doctrine de Martines de Pasqually. Certes, toutefois, l’ombre d’un Saint-Martin (entre autres « émules ») devait veiller, et donner cette coloration particulière que j’évoquais tantôt, et qui donnait sa spécificité au Martinisme moderne, alors en éclosion. 1 Voir ainsi le Rituel de l’Ordre Martiniste, Déméter, Paris, 1985 (d’après Dorbon, Paris, 1913). 3 Mais, si Papus, fort notamment des pièces qu’il fut amené à consulter et utiliser2, put bien mettre sur pieds un Martinisme organisé, il n’en demeure pas moins vrai que d’autres aussi semblent avoir veillé (plus discrètement semble-t-il) et pérennisé l’œuvre martinésienne sous d’autres horizons ; ainsi en fut-il, à ce qu’il semble, de certaine Maçonnerie misraïmite3, qui devait également abriter des vestiges de l’Ordre jadis instauré par celui que Louis-Claude de Saint-Martin continuait d’appeler son « premier maître », au sein de sa « première école ». Et, depuis la création du premier Ordre Martiniste, alentour 1891, combien d’autres prétentions (le mot n’a rien ici de péjoratif dans mon esprit) à proposer aussi une voie qui eut la même source, sinon le même but exactement ! Quoiqu’il en soit, il est vrai qu’assez tôt finalement, de cet Ordre initial « ré-inventé » par Papus, d’autres rameaux, plus ou moins fidèles et productifs, devaient naître à leur tour. Et il n’est, de nos jours, qu’à consulter ouvrages, publications et sites sur l’Internet, pour constater l’extrême (pas toujours heureuse, ici comme ailleurs) diversité… Alors ! dans tout cela, au milieu de cette forêt dont on peut craindre qu’elle nous cache l’arbre qui nous conviendrait, qu’est-ce donc que le Martinisme en définitive ? et Ŕ pour reprendre ici mon titre Ŕ quelle voie pour le Martinisme ? C’est donc le fruit de mes propres réflexions et expériences que je vais m’efforcer de clarifier ici… Simple témoignage, dont on fera ce que bon semblera… Indéniablement Ŕ même, quitte à s’en détacher plus ou moins pour certaines adaptations, si tous ne le revendiquent pas Ŕ le rameau papusien fut celui dont dérivent en définitive tous les « Martinismes contemporains » ; même, ceux qui, du nombre, voulurent pérenniser l’initiation et l’outil martinésien4 y puisent leur origine (du nombre, ai-je bien dit : je mets en effet ici volontairement de côté les prétentions à la succession hors le cadre proprement « Martiniste », puisque tel n’est pas mon objet en ces pages5). 2 Voir ainsi le fonds Willermoz de la Bibliothèque Municipale de Lyon (BML). En son ouvrage, Martines de Pasqually. Sa vie. Ses pratiques magiques. Son œuvre. Ses disciples (Déméter, Paris, 1986), Papus fait un bref point sur lesdites archives (op. cit., Introduction, p. 1-17). 3 Il faut ici considérer les prétentions, à l’époque de Papus, de la Loge misraïmite L’Arc-en-ciel, dont furent membres Albéric Thomas et René Philipon (Loge au reste à l’origine de la création de la Bibliothèque rosicrucienne, qui devait être à l’origine de la première édition publique Ŕ en 1899 Ŕ du Traité de la Réintégration, de Martines de Pasqually), à perpétuer un « Martinisme plus orthodoxe que celui de Papus ». Sur ce uploads/Religion/ quelle-voie-pour-le-martinisme.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 09, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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