Sébastien Defabiani François Gauthier : Marchandisation de la religion François
Sébastien Defabiani François Gauthier : Marchandisation de la religion François Gauthier, sociologue des religions revendiqué du M.A.U.S.S., étudie dans ce chapitre le concept de marchandisation et décrit comment la religion sous ses différentes formes se transforme par son passage sous le régime de marché mondial. Ainsi, la compréhension du régime de marché mondial qui implique la mondialisation et la marchandisation de la religion est essentielle pour appréhender notre objet. En effet, observer la religion sous ses formes nationalisées et bureaucratiques telles que vues sous un régime d’état-nation semble obsolète. il s’agit alors de définir le concept de marchandisation. La marchandisation est un monstre à deux têtes, qui ont chacune leur logique propre, mais dont les cous se rattachent au même corps. D’un côté, nous nommerons la consumérisation et de l’autre la néolibéralisation. Le premier est une mise en forme sous des formes favorables au consumérisme. Il est donc dérivé de la notion de consumérisme qui crée dans les biens de consommation un monde de signification, d’authenticité et d’identités en concurrences pour le choix. Ainsi, il agit plutôt sur les acteurs sociaux et leur engagement dans les religions, et sur la façon dont ces dernières promeuvent les identités et des modes de vie significatifs. Il agit via la culture et le social, au niveau de l’ethos, des idéologies et pratiques, « par le bas », et est lié au type d’individualisme expressif, descendant direct du romantisme. Le second, la néolibéralisation s’accorde aux idées et pratiques du marché libre qui domine depuis les années 70 la gestion mondiale. Ainsi, le néolibéralisme commercialise en imposant aux réalités sociales un reformatage utilitaire et par des normes d’évaluations normatives, il propose une vision du monde et un ensemble de valeur complet et totalisant. Il va donc mener les institutions religieuses à se fondre sur un modèle entrepreneurial – individualisme utilitaire - plutôt qu’étatique, et les soumettre à un mode de concurrentiel. Cela amène donc la religion à de nombreuses transformations, qui peuvent tromper le sociologue des religions qui ne voudrait pas voir à travers une perspective holistique et transversale, et lui faire manquer son objet. Voir comment la religion a muté par sa marchandisation contredirait l’idée de la sécularisation. On peut noter comme transformations, la globalisation de sa portée notamment par l’intermédiaire et la redéfinition de frontières par les nouveaux réseaux technologiques de communication, la montée d’autorités charismatiques, qui incarnent une authenticité de pratique et d’accomplissement de soi, accompagnant le fidèle (si on peut encore le nommer ainsi) vers un rapport particulier au soi-même et une recherche de salut immédiat. La marchandisation transforme la religion en pratique et adhésion volontaire plutôt que comme formes de croyances et d’appartenance, modifiant ainsi les institutions sur leur rapport à la tradition et questionnant les anciens modes. Elles incitent à l’expression de soi en se liant à des domaines tels que la mode, disqualifiant les distinctions publiques et privées, voir même la laïcité. uploads/Religion/ se-bastien-defabiani-fiche-lecture-gauthier-8.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 22, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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