Edition U.S.K.B. ______________________________________________________________
Edition U.S.K.B. _______________________________________________________________ PHILOSOPHIE SPIRITUALISTE __________ LE LIVRE DES ESPRITS CONTENANT LES PRINCIPES DE LA DOCTRINE SPIRITE SUR L'lMMORTALITE DE L'AME, LA NATURE DES ESPRITS ET LEURS RAPPORTS AVEC LES HOMMES, LES LOIS MORALES, LA VIE PRESENTE, LA VIE FUTURE ET L'AVENIR DE L'HUMANITE Selon l'enseignement donné par les Esprits supérieurs à l'aide de dioers médiums RECUEILLIS ET MIS EN ORDRE PAR ALLAN KARDEC Pseudonyme de H.-L. RIVAIL Bachelier ès lettres et ès sciences, Docteur en médecine - Linguiste distingué - Auteur pédagogique. PREMIERE EDITION EN 1857 EDITIONS DE L'UNION SPIRITE KARDECISTE BELGE 1954 A L L A N K A R D E C ______________ H.-L. RIVAIL est né à Lyon en 1804. On aurait cru que comme tous les membres de sa famille, il serait entré au barreau ou dans la magistrature. Mais il n'en fut rien. Dès sa première jeunesse, il se sentit attiré vers les sciences et la philosophie.Il fit ses premières études à Lyon, puis il compléta son bagage scolaire à Yverdun (Suisse) auprès du célèbre professeur Pestallozzi, dont il devint bientôt le collaborateur intelligent et dévoué. Il avait son diplôme de professeur et celui de docteur en médecine. Plus tard il s'installa à Paris et fonda un institut semblable à celui d'Yverdun. Des revers de fortune l'obligèrent à un travail opiniâtre; il dut donner des leçons, tenir des comptabilités. Travailleur infatigable, il fit dès cette époque de nombreux livres d'études qui furent très remarqués. C'est en 1854 que Rivail entendit parler pour la première fois des tables tournantes. Sollicité par des amis d'assister à des séances, il ne s'y refusa pas et commença à s'y intéresser vivement. Il reçut un jour une communication d'un esprit protecteur qui lui disait entre autres l'avoir connu dans une existence précédente, alors qu'au temps des Druides, ils vivaient ensensble dans les Gaules; il s'appelait alors Allan Kardec, et il lui promit de le seconder dans la tâche très importante qui lui était assignée. Les renseignements recueillis par Rivail au cours des séances furent réunis en un livre Le Livre des Esprits qu'il signa du nom d'Allan Kardec. En 1858, il créa un journal La revue Spirite qui est encore aujourd'hui l'organe le plus important du spiritisme en France. La tâche fut rude; en butte àtoutes les calomnies, au ridicule dont on voulait le couvrir, il avança courageusement, se mit en rapport avec les spirites du monde entier, et réunissant toutes les contmunications reçues, il publia successivement: Le livre des médiums, l'Evangile, La Genèse, Le ciel et l'enfer, qui sont restés les livres fondamentaux du spiritisme. Atteint d'une maladie de coeur, fatigué par tant d'efforts, Allan Kardec mournt le 31 mars 1869 à l'âge de 65 ans. Ayons de la reconnaissance pour celui qui bravant les risées, le ridicule, sut sacrifier toute sa vie pour le triomphe d'une si belle idée; Prouver que les morts vivent au delà du tombeau. D'après Henri Sausse. (Biographie d'Allan Kardec). INTRODUCTION A L'ETUDE DE LA DOCTRINE SPIRITE ___________ I Pour les choses nouvelles il faut des mots nouveaux, ainsi le veut la clarté du langage, pour éviter la confusion inséparable du sens multiple des mémes termes. Les mots spirituel, spiritualiste, spiritualisme ont une acception bien définie; leur en donner une nouvelle pour les appliquer à la doctrine des Esprits serait multiplier les causes déjà si nombreuses d'amphibologie. En effet, le spiritualisme est l'opposé du matérialisme; quiconque croit avoir en soi autre chose que la matière est spiritualiste; mais il ne s'en suit pas qu'il croie à l'existence des Esprits ou à leurs communications avec le monde visible. Au lieu des mots spirituel, spiritualisme, nous employons pour désigner cette dernière croyance ceux de spirite et de spiritisme, dont la forme rappelle l'origine et le sens radical, et qui par cela même ont l'avantage d'ètre parfaitement intelligibles, réservant au mot spiritualisme son acception propre. Nous dirons donc que la doctrine spirite ou le spiritisme a pour principes les relations du monde matériel avec les Esprits ou étres du monde invisible. Les adeptes du spiritisme seront les spirites ou, si l'on veut, les spiritistes. Comme spécialité, le Livre des Esprits contient la doctrine spirite; comme généralité, il se rattache à la doctrine spiritualiste dont il présente l'une des phases. Telle est la raison pour laquelle il porte en tête de son titre les mots: Philosophie spiritualiste. II Il est un autre mot sur lequel il importe également de s'entendre, parce que c'est une des clefs de voûte de toute doctrine morale, et qu'il est le sulet de nombreuses controverses, faute d'une acception bien déterminée, c'est le mot âme. La divergence d'opinions sur la nature de l'âme vient de l'application particulière que chacun fait de ce mot. Une langue parfaite, où chaque idée aurait sa représentation par un terme propre, éviterait bien des discussions; avec un mot pour chaque chose, tout le monde s'entendrait. Selon les uns, l'âme est le principe de la vie matérielle organique; elle n'a point d'existence propre et cesse avec la vie: c’est le matérialisme pur. Dans ce sens, et par comparaison, ils disent d'un instrument fêlé qui ne rend plus de son: qu'il n'a pas d'âme. D'après cette opinion, l'âme serait un effet et non une cause. II INTRODUCTION D'autres pensent que l'âme est le principe de l'intelligence, agent universel dont chaque être absorbe une portion. Selon eux, Il n'y aurait pour tout l'univers qu'une seule âme qui distribue des étincelles entre les divers êtres intelligents pendant leur vie; après la mort, chaque étincelle retourne à la source commune où elle se confond dans le tout, comme les ruisseaux et les fleuves retournent à la mer d'où ils sont sortis. Cette opinion diffère de la précédente en ce que, dans cette hypo-thèse, il y a en nous plus que la matière et qu'il reste quelque chose après la mort; mais c'est à peu près comme s'il ne restait rien, puisque, n'ayant plus d'individualité, nous n'aurions plus conscience de nous-même. Dans cette opinion, l'âme universelle serait Dieu et chaque être une portion de la Divinité, c'est une variété du panthéisme. Selon d'autres enfin, l'âme est un être moral, distinct, indépendant de la matière et qui conserve son individualité après la mort. Cette acception est, sans contredit, la plus générale, parce que, sous un nom ou sous un autre, l'idée de cet être qui survit au corps se trouve à l'état de croyance instinctive et indépendante de tout enseignement, chez tous les peuples, quel que soit le degré de leur civilisation. Cette doctrine, selon laquelle l'âme est la cause et non l'effet, est celle des spiritualistes. Sans discuter le mérite de ces opinions, et en ne considérant que le côté linguistique de la chose, nous dirons que ces trois applications du mot âme constituent trois idées distinctes qui demanderaient chacune un terme différent. Ce mot a donc une triple acception, et chacun a raison à son point de vue, dans la définition qu'il en donne; le tort est à la langue de n'avoir qu un mot pour trois idées. Pour éviter toute équivoque, iI faudrait restreindre l'acception du mot âme à l'une de ces trois idées; le choix est indifférent, le tout est de s'entendre, c'est une affaire de convention. Nous croyons plus logique de le prendre dans son acception la plus vulgaire; c'est pourquoi nous appelons AME l'être immatériel et individuel qui réside en nous et qui survit au corps. Cet être n'existerait-il pas, et ne serait-il qu'un produit de l'imagination, qu'il faudrait encore un terme pour le désigner. A défaut d'un mot spécial pour chacun des deux autres points nous appelons: Principe vital le principe de la vie matérielle et organique, quelle qu'en soit la source, et qui est commun à tous les êtres vivants, depuis les plantes jusqu'à l'homme. La vie pouvant exister abstraction faite de la faculté de penser, le principe vital est une chose distincte et indépendante. Le mot vitalité ne rendrait pas la même idée. Pour les uns, le principe vital est une propriété de la matière, un effet qui se produit lorsque la matière se trouve dans certaines circonstances données; selon III INTRODUCTION d'autres, et c'est l'idée la plus commune, il réside dans un fluide spécial, universellement répandu et dont chaque être absorbe et s'assimile une partie pendant la vie, comme nous voyons les corps inertes absorber la lumière; ce serait alors le fluide vital, qui, selon certaines opinions, ne serait autre que le fluide électrique animalisé, désigné aussi sous les noms de fluide magnétique, fluide nerveux, etc. Quoi qu'il en soit, il est un fait que l'on ne saurait contester, car c'est un résultat d'observation, c'est que les êtres organiques ont en eux une force intime qui produit le phénomène de la vie, tant que cette force existe; que la vie matérielle est commune à tous les êtres organiques, et qu'elle est indépendante de l'intelligence et de la pensée; que l'intelligence et la pensée sont les facultés propres à certaines espèces organiques; enfin que, parmi les espèces organiques douées de l'intelligence et de la pensée, il uploads/Religion/allan-kardec-le-livre-des-esprits.pdf
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- Publié le Aoû 19, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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