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Page 1 I．Présentation de l’ouvrage. Le document, Formation de l’esprit scientif

Page 1 I．Présentation de l’ouvrage. Le document, Formation de l’esprit scientifique, soumis à notre étude est un essai d’épistémologie de 259 pages de Gaston Bachelard publié aux éditions Vrin en 1934. Bachelard y propose une analyse de transition entre l’esprit prescientifique et l’esprit scientifique au tournant des 18eme et 19eme siècles. II. Biographie de l’auteur. Né le 27 juin 1884 à Bar-sur-Aube et mort le 16 octobre 1962, Gaston Bachelard, de nationalité française, est philosophe des sciences de l’imagination. Modèle d’épistémologue, il est l’auteur de remarquables œuvres liés à la connaissance et à la recherche. III. Bibliographie de l’auteur. Comme production intellectuelle de Gaston Bachelard nous pouvons citer:  La poétique de l’espace  L’eau et les rêves  Le nouvel esprit scientifique Paris : Les Presses universitaires de France, 10e édition, 1968.  La psychanalyse du feu  L’air et les songes Source:Sombresnouvelles.WordPress.com ;Franceculture.Fr; fichedelecture.com Page 2 IV. Problématique de l’ouvrage. Le problème de cette œuvre tourne de la science. La problématique de cet ouvrage serait donc liée aux obstacles qui entravent le développement de la science. Quelles sont les voies à suivre et à éviter pour s’affranchir de l’esprit prescientifique et accéder à la science? V. Hypothèse de l’auteur. Parmi les multiples raisons qui ont poussé Gaston Bachelard à écrire cette œuvre, nous pouvons citer à notre niveau: l’abolition de l’esprit pré-scientifique qui nous trompe sans qu’on ne s’en rende compte de l’absurdité dans laquelle nous sommes trempés jusqu’aux cheveux excepté pour l’esprit scientifique; le développement d’un raisonnement analytique chose qui serait nécessaire à la déduction de certains faits. VI. Résumé des différentes parties de l’ouvrage. 1. La notion d'obstacle épistémologique Dans ce passage, Gaston Bachelard veut nous faire comprendre l’importance d’observer la difficulté delà connaissance scientifique par rapport aux obstacles Source:Sombresnouvelles.WordPress.com ;Franceculture.Fr; fichedelecture.com Page 3 qu’elle rencontre notamment les obstacles épistémologiques. Le premier obstacles obstacles a surmonté est l’opinion. Selon l’auteur: << on ne peut rien fonder sur l’opinion. >> le seul moyen pour atteindre l’esprit scientifique serait donc de le détruire. Le second obstacle se situe dans les idées scientifiques authentiques vieillissantes. Dans ces idées, il y’a bien du savoir mais ce savoir n’est pas dynamique: il se voit comme indubitable et n’accepte pas être remis en question. Le troisième obstacle, selon Bachelard c’est << les têtes bien faites >>. Il s’agit des érudits qui ont une connaissance approfondie dans un domaine mais, qui n’ont cet esprit scientifique pour se rendre compte qu’ils ne sont pas aptes à mettre leurs sciences en branle pour la faire avancer 2. Le premier obstacle: l'expérience première Dans cette partie, l’auteur nous fait réaliser qu’il impossible, pour la science de constituer en accord avec la nature, comme le fait l’opinion avec cette dernière. Si on adopte cette attitude on se laisse alors tromper par les erreurs de l’expérience. On se laisse enfermer dans des situations absurdes: on se perd dans l’image, les analogies, les métaphores et, par conséquent, on n’accède pas au savoir.Mais absorbé par ces petits faits, on oublie de passer à l’étape nécessaire de la rationalisation. Bachelard décrit l’alchimie comme un aboutissement logique de la science pré-scientifique : il s’agit d’un vaste délire imagé autour de la matière. Pour lui, la science ne peut se constituer que contre la nature. Source:Sombresnouvelles.WordPress.com ;Franceculture.Fr; fichedelecture.com Page 4 3. La connaissance générale comme obstacle à la connaissance scientifique Ici, Bachelard prouve que la science du 17ème siècle a souffert de viser sans cesse l’universel. Le savant moderne sacrifie l’universalité au profit de l’objectivité, qui « se détermine dans la précision et dans la cohérence des attributs, non pas dans la collection des objets plus ou moins analogues ». En d’autres termes, on peut rarement formuler un énoncé qui soit à la fois universel et objectif car les deux termes s’excluent. L’universel met les détails à part, l’objectif les recherche avec obstination. De là, Bachelard conclut que la pré-science n’a su composer que des concepts clos, qui n’engendraient aucune autre découverte qu’eux-mêmes, tandis que la science moderne est capable de mettre en place des concepts « proliférants ». 4. Un exemple d'obstacle verbal : L'éponge Bachelard s’attarde ici sur une métaphore utilisée fréquemment dans la description des phénomènes du 17ème siècle, celle de l’éponge. Cette métaphore, utilisée aussi par des grands esprits tels que Descartes, succombe à la fois à l’attrait du particulier, en substituant une image éloquente au phénomène, et à l’attrait du général, en Source:Sombresnouvelles.WordPress.com ;Franceculture.Fr; fichedelecture.com Page 5 proposant une image creuse qui semble pouvoir s’appliquer à n’importe quel phénomène. 5. La connaissance unitaire et pragmatique comme obstacle à la connaissance scientifique Bachelard rejette un présupposé constitutif de l’esprit pré-scientifique – l’idée selon laquelle la nature serait une et parfaite. Cette idée est problématique parce qu’elle n’est pas déduite à partir des résultats de recherches rigoureuses, au contraire elle est admise d’avance et de fait structure, lisse, en un mot limite toutes les recherches potentielles. À cause de ce présupposé, on considère par exemple comme impossibles les divergences entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, tout n’étant que la manifestation de l’unité naturelle. Dans ce cadre, on ne peut pas penser scientifiquement, c’est-à-dire pour Bachelard on ne peut pas penser du tout. 6. L'Obstacle substantialiste Bachelard s’en prend maintenant à la tendance substantialiste de la pré-science. Il note que les pré-scientifiques généralement, dès lors qu’ils cherchent à décrire les différentes substances, donnent leurs qualités comme essentielles, alors que, comme Source:Sombresnouvelles.WordPress.com ;Franceculture.Fr; fichedelecture.com Page 6 le précise Bachelard, toute qualité est relation. Il montre quelles théories naïves cette tendance a engendrées ; elle est par exemple à l’origine des débats interminables des penseurs du XVIIIe siècle autour de l’eau, les uns défendant l’idée que c’est une substance douce, les autres une substance dure. Il aurait suffi, pour clore le débat, de synthétiser un peu : l’eau a un effet doux ou un effet dur selon ce qu’on met en contact avec elle. La preuve suprême que l’attitude substantialiste bloquait l’esprit scientifique est qu’elle suscitait un grand nombre de métaphores et accolait un grand nombre de qualificatifs à chaque substance – le travail du scientifique, selon Bachelard, est justement d’annihiler les métaphores et de ne garder que le qualificatif le plus juste. 7. Psychanalyse du Réaliste Bachelard constate que l’attitude substantialiste est constante chez un certain type de personnes qu’il nomme « réalistes », parce qu’elles considèrent qu’elles ont le réel pour eux et qu’en ce sens il est impossible de les contredire. Bachelard remarque que leur rapport à la matière est un rapport avare. En effet, il relève, notamment dans les textes d’alchimistes, des rêveries systématiques autour de l’essence des pierres précieuses ou de l’or. Pour lui, si ces chercheurs accordent une importance suprême à ces substances, c’est simplement qu’ils ont transféré leur intérêt matériel dans leur intérêt physique – qu’ils ont autrement dit essentialisé la valeur monétaire de ces substances. Source:Sombresnouvelles.WordPress.com ;Franceculture.Fr; fichedelecture.com Page 7 8. L'obstacle animiste Bachelard critique dans ce chapitre l’illusion animiste. Cette tendance postule que la vie est le principe organisateur de toutes choses, et qu’elle se propagerait « non seulement de générations en générations, le long de l’axe du temps, mais aussi dans l’espace, comme une puissance physique ». Selon ce postulat, la vie ne se limite donc pas à l’être, elle a une existence supérieure et directrice. L’animisme a pour conséquence directe, comme le montre Bachelard, de renverser les moyens d’explication : les pré-scientifiques du XVIIIe siècle avaient tendance à expliquer les phénomènes physiques à partir des phénomènes biologiques (par exemple on essayait de comprendre la nature de l’électricité en la rapprochant de fonctions physiologiques vaguement similaires comme le pouls), alors qu’il semble évident, dans une logique scientifique moderne, que seule l’opération inverse est fructueuse. Ainsi que le laisse entendre Bachelard, une découverte physique peut modifier profondément le savoir biologique – l’inverse est sinon impossible du moins rarissime. C’est qu’en procédant de la biologie à la physique on tombe nécessairement dans le piège de la métaphore. 9. Le mythe de la digestion Bachelard complète le portrait de l’homme réaliste en détaillant pour lui, en lien avec la tendance animiste, l’importance du processus de la digestion, assimilation de la vie par les êtres. Il constate ainsi dans les écrits pré-scientifiques une fascination démesurée pour l’estomac et les excréments. Cette fascination toutefois n’entraîne pas Source:Sombresnouvelles.WordPress.com ;Franceculture.Fr; fichedelecture.com Page 8 chez le penseur un regain de rigueur. Au contraire, elle fait place aux délires littéraires les plus éhontés. Une métaphore d’ailleurs se file d’un ouvrage à l’autre : la digestion serait une cuisson, et par là le corps humain serait tout entier un four. Bachelard raille quelque peu ces considérations qui, à défaut d’expliquer un phénomène complexe, accepte les raisons les plus naïves ou magiques, tant qu’elles s’accordent avec la vision générale d’une nature unifiée. 10. Libido et connaissance objective Bachelard s’arrête ici sur un obstacle plus important pour la science moderne que les précédents : la confusion entre les principes physiques et les principes biologiques se maintient, au moment où l’auteur écrit, à travers le concept uploads/Science et Technologie/ presentation-de-103150-pm-521786.pdf