Voilà ce qui est arrivé Bayân mâ waqa"a d'al-I:lâgg cumar al-Fûtî Plaidoyer pou
Voilà ce qui est arrivé Bayân mâ waqa"a d'al-I:lâgg cumar al-Fûtî Plaidoyer pour une guerre sainte en Afrique de l'Ouest au XIX" siècle UNION ACADÉMIQUE INTERNATIONALE INTERNATIONAL ACADEMIC UNION FONTES HISTORIAE AFRICANAE SERIES ARABICA VIII Collection publiée sous la direction de J.O. HUNWICK avec l'assistance éditoriale de V. MONTEIL, Y.F. HASAN et M. ZOUBER Publié sur la recommandation du Conseil International de la Philosophie et des Sciences Humaines avec le concours financier de l'UNESCO CENTRE RÉGIONAL DE PUBLICATION DE PARIS Sidi Mohamed MAHIBOU Jean-Louis TRIAUD • , Voilà ce qui est arrive Bayân mâ waqaca d'al-ijâgg cumar al-Fûtî Plaidoyer pour une guerre sainte en Afrique de l'Ouest au XIXe siècle Publié avec le concours de la Maison des Sciences de l'Homme - Paris ÉDITIONS DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE 1 5, quai Anatole-France - 75700 Paris 1983 • e Institut de Recherche et d'Histoire des Textes Ouvrage réalisé par le Centre Régional de Publication de Paris Maquette de couverture réalisée par MEDHA T METWALLI ©Centre National de la Recherche Scientifique, Paris, 1983 ISBN - 2-222-03216-4 • A V ANT-PROPOS Ce travail est né d'une double préoccupation : - attirer l'attention sur les documents ouest-africains en langue arabe qui figurent dans les fonds parisiens ; - prendre quelque distance par rapport aux nombreux discours sur l'Islam, et retrouver, à travers l'étude d'un cas, un exemple de discours islamique original. Ces deux préoccupations ont conservé, nous semble-t-il, toute leur validité. Cependant, une telle démarche de retour aux sources et aux dépôts d'archives, aussi fami- lière soit-elle à l'historien, pourrait être perçue par certains comme le retour à un orientalisme aujourd'hui discuté et contesté1 . Et, il est vrai, la primauté conférée au document écrit et les tentations du commentaire littéraliste et philologique peuvent enfermer l'analyse dans un champ clos : nous en verrons quelques illustrations à propos du Bayân. Mais ces risques étant clairement admis et mesurés, nous pensons que la richesse des maté- riaux laissés en friche doit être plus attentivement considérée2 • Pour des raisons qui tiennent à :a genèse de l'islamologie et de !'africanisme en France (comme dans d'autres pays), les fonds africains de langue arabe se sont trouvés dans une sorte de no man's land scientifique - également abandonné& par l'une et l'autre partie pour des raisons qui leur sont propres3 . Ce retour aux :onds «en sommeil» s'impose donc comme une nécessité évidente. C'est dans une telle perspec- :ive que nous voudrions inscrire, en premier lieu, notre travail. Mais, choisir le Bayân parmi plusieurs dizain(fs de documents originaux n'est pas un geste innocent, et ce choix doit, lui aussi être justifié.' Nous avons préféré un texte idéologique à d'autres documents d'intérêt économique ou sociologique, comme en recèlent ces mêmes fonds :;>arisiens. Il y a à cela des raisons techniques qui tiennent d'abord à la nature et à la structure du document (longueur, cohérence interne, importance du texte et du contexte, etc.). Il nous a semblé surtout que le discours islamique devait être retrouvé dans son langage, son mouvement et sa problématique propres avant d'être soumis à des lectures réductrices. Cette approche d'un cadre culturel et d'un mode de pensée souvent dévalués, mais pas toujours ex.ac- 1ement évalués, nous a paru utile et féconde pour une compréhension en profondeur du fait islamique en Afrique de l'Ouest. Cette publication est le résultat d'une recherche commune engagée il y a près de trois ans. Le travail a commencé par une traduction progressive du manuscrit. Nous avons uni à cet effet nos moyens linguistiques4 : la compréhension du texte arabe revient à S.M. Mahibou, la rédar- :!on du texte français à J .-L. Triaud. Le dépouillement bibliographique qui a accompagné la 7 LES CAMPAGNES D'AL -- - --- -- - / K A R _ I I I SABUSI R E · SABOUSSERE e FARAB ANN A · FA RABAN A --- HAGG . - -- . AL N ÜR · NIORO Q A L LAYWANl · LÉWA (1851-1862 ). • e KAS,tJ BAS AO A • BASA KA ,. 8 Àa e o1a- SANFAGA· SANPAK A • UN. • KUL LUMINA • KOLOMINA ' e TYÉF I · "É~~~~ Ü SA• QDUB B AL · OOU~ 1 A - / e l A00AMAN I •LAKAMANE v / / KARIA - ::i e GANGUNTE · DIANGIRDE AL- SA \J\I OA6\ Nt - K AR\A _ _ / \ 14° 1----i,__ _ _._ _____ ~---''-----~-~~--~~-+-~~c:,;..;.;..:..::..::'-'-'~;..::.;::-'-'-~-"...--P''---------4-~- , 2°.__ ___ _,_ ____ _ 0 1 \ 50km \ - V SULU G l· e SOLO --- -- T -- - B A 8 \ / \ / / " " ' r- - e MAR IKL:-~ de lieux et sites _,,,- _,,,,, :;_;::;'-1 • DOUGO UNÎ / : '~-l · KOLI / , . <U 'BU · GOUMSOU = ~ 0 't. e ::t-'\ rA 't. ~ 0 ').. . ::.:...;u • NGANOU ewuYTA · OUÉTA G 't:. s de batailles 5 0 / / --- I I I 1\1 \ ' ' ' 1 mentionnés dans le Bayan 40 ....... ,.q s / N / I I ' ' \ ' ' \ \ l \ / ' / .......... __ _., Limite des grandes hégémonies avant la conquête umarienne. 2 TA M B A Nom d'une hégémonie politique ou d'une région. 3 4 5 • • 0 9 Capitale d'une hégémonie politique. Toponyme. Le nom du site est d'abord donné d'après la version arabisée du Bayan, puis, si il y a lieu, dans la forme francisée qui figure communément sur les cartes. 1 Identification ou localisation proposée mais non 1 certaine. traduction a été fait, pour les ouvrages en langue arabe par S.M. Mahibou, pour les ouvrages en langues européennes par J.-L. Triaud. L'appareil proprement dit : introduction, notes in- frapaginales, index, notices et carte, a été composé par J .-L. Triaud, mais la contribution de S.M. Mahibou est également importante à ce niveau : références du Coran, des hadît et des sources ou ouvrages de référence en langue arabe, recherche sur une partie des personnages arabes et des oeuvres mentionnés dans le manuscrit. En rendant ainsi à chacun la paternité de son propre travail, nous ne voulons pas détruire ce qui fait l'unité de !'oeuvre commune. Mais l'ex- périence que nous avons partagée peut aussi intéresser, à juste titre, le lecteur. Dans tous les cas, nous avons le sentiment que, sans ce travail d'équipe, nous n'aurions pu mener séparément cette publication à son terme. Pour conclure, nous voudrions remercier tout spécialement ceux qui nous ont le plus active- ment assistés dans cette tâche : M. David Robinson pour ses conseils judicieux et la lecture atten- tive qu'il a bien voulu faire de notre texte, M. John O. Hunwick pour l'intérêt constant témoigné au projet, à la réalisation duquel il a aidé financièrement5, M. Jean Glénisson, directeur de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes du C. N. R. S., qui, en souvenir des archives africaines qu'il connait bien, a chaleureusement accepté de prendre en charge cette publication, ainsi que M. Bradford G. Martin et M. Noureddine Ghali qui ont bien voulu relire notre traduc- tion avec une minutie et une attention toutes particulières6 . Notre gratitude va enfin à tous ceux qui ont bien voulu, à des titres divers, encourager ce travail, faciliter son achèvement et contribuer, par leurs avis, leurs remarques et leur savoir, à la fi- nition de cette édition : nous voudrions remercier ici M. Louis Brenner, Mme Catherine Coquery- Vidrovi tch, M Eric de Dampierre, M. Jean De visse, Mme Diarah, M. Bruno Halff, M Claude M eillassoux, M. Henri Moniot, M. Vincent Monteil, M. Yves Person, M. et Mme Sourde! et M. Mahmoud Zou ber, sans oublier le professeur Claude Cahen et Mme Jacqueline Sublet, responsable de la section arabe de l'I.R.H.T., dont les encouragements et la sympathie ne nous ont jamais fait défaut7. Jean-Louis TRIAUD Université de Paris VII Paris, novembre 1980 et juin 1981 Cet ouvrage a été composé et maquetté par Madame Christine Berger. IO f!!:l f!5! ~ ~ if!!!. ~ f!!!!. ~ ~ ~ ~ ~ ~ esi NOTES 1. Sur la remise en question de l'orientalisme, on lira avec intérêt le récent livre de Maxime Rodinson, « La fascination de l'Islam», F. Maspero, Paris, 1980, 159 p., et, en particulier, ses remarques sur « l'ascèse de l'étude des textes», pp. 86 et 112. Ce procès mesuré de l'orientalisme n'interdit pas à M. Rodinson d'évoquer le « travail indispensable de publication des docu- ments de base qui, en nombre accablant, attendent d'être édités, dépouillés, répertoriés ». 2. Voir notamment G. Vajda, dans Guide des Sources de l'Histoùe de l'Afrique, IV, 2, 1976, p. 105 pour le fonds malien de la Bibliothèque nationale, et J.O. Hunwick et Hl. Gwarzo, « Another Look at the De Gironcourt Papers », Research Bulletin, Ibadan, C.A.D., 1967, pour le fonds de Gironcourt de la Bibliothèque de l'Institut de France. Sur l'intérêt, souvent sous-estimé, du fonds malien de la Bibliothèque nationale de Paris, voir les remarques uploads/Science et Technologie/ tal-1983-voila-ce-qui-est-arrive-baya-n-ma-waqa-a-d-x27-al-h-a-g-g-umar-al-fu-ti-plaidoyer-pour-une-guerre-sainte-en-afrique-de-l-x27-ouest-au-xixe-sie-cle.pdf
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- Publié le Oct 22, 2021
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
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