20 % des jeunes vivent sous le seuil de pauvreté 65 % des étudiants sautent rég
20 % des jeunes vivent sous le seuil de pauvreté 65 % des étudiants sautent régulièrement un repas Seul 9% des personnes en situation de handicap accèdent à l’enseignement supérieur 1étudiant sur 3 des étudiants renoncent à des soins faute de moyens 1étudiant sur 2 a recours au salariat Des Galeres En milieu etudiant + d’infos sur La Jeunesse se désespère … Il est encore temps d’agir. L’annonce de la baisse de 5 euros par mois des APL pour les étudiants a suscité des réactions indignées dans l’opinion publique comme chez nos responsables politiques. Combien de personnalités telles que Claire O’Petit, députée de La République en Marche de l’Eure, ont réagi avec dédain et mépris pour signifier que cette somme était dérisoire ? Que les étudiants étaient bien mal avisés de se plaindre, ces privilégiés qui passent leur temps à dépenser leur argent en cigarettes, en alcool et en drogue, ou dans le dernier IPhone... Ces propos réactionnaires, relèvent bien évidemment plus du fantasme que de la réalité, mais force est de constater qu’en 2017 il est nécessaire encore de lutter contre ces représentations biaisées et dangereuses. La précarité étudiante, elle, est bien réelle, et son impact sur les 2,6 millions d’étudiants en France n’a cessé de croître ces dernières années. 20% des 18-24 ans vivent sous le seuil de pauvreté, et plus de la moitié des étudiants ont une activité rémunérée pour subvenir à leurs besoins pendant leurs études. Nous sommes nombreux à devoir renoncer à nos soins pour des raisons financières et notre budget alimentation est le premier à être sacrifié lors des périodes difficiles. Aujourd’hui le milieu étudiant est largement marqué par les galères du quotidien : la galère de se loger, alors que le loyer représente en moyenne plus de 50% d’un budget étudiant, la galère pour se nourrir sainement, la galère de cumuler études et emploi, la galère pour se soigner correctement, ces galères quotidiennes qui nous font échouer chaque année et nous sortent prématurément des études. Chaque année nous sommes victimes des coûts de rabot de telle ou telle aide sociale au nom de la réduction des dépenses publiques. Chaque année la jeunesse trinque et se voit utilisée comme une variable d’ajustement du budget de l’état, ne nous laissant que des bouts de chandelles. Chaque jour, dans les 14 AGORAés de la FAGE sur les campus, ce sont des centaines de jeunes qui galèrent à faire face au quotidien, faute de ressources. Jimmy Losfeld, Président de la FAGE Des centaines de bénéficiaires qui mettent en péril leurs études parce que l’Etat ne leur garantie pas une réelle égalité des chances de réussite. Face aux injustices c’est l’incompréhension qui règne et, très vite, elle laisse place à l’aigreur. La colère monte sur les campus, les étudiants refusent que notre génération soit celle de la « génération sacrifiée ». Ce refus est mu par le désarroi quant à leur avenir mais il est surtout motivé par la colère, et le gouvernement serait bien avisé d’entendre et d’écouter cette colère. Dans un contexte tendu, où une réforme du code du travail côtoie de près une réforme des études supérieures, pas besoin d’être historien pour se souvenir que ce même contexte a engendré les mouvements sociaux de 1995. Il est temps que les décideurs de notre pays se reconnectent un peu avec la réalité, renouent avec la jeunesse et agissent concrètement et rapidement pour lui permettre de vivre et d’étudier dignement. La FAGE exige des mesures urgentes pour le logement des jeunes et la lutte contre la précarité et les inégalités, mais aussi des réformes de long terme pour garantir à chaque jeune l’égalité des chances dans l’accès et la réussite de leurs études par une réforme ambitieuse et juste des aides sociales : l’Aide Globale d’Indépendance. C’est bien de cela dont il s’agit, donner les moyens aux jeunes de réussir, ou en rester au statu quo et au coup de rabot. Offrons l’autonomie à la jeunesse, donnons-lui réellement la liberté de réussir dans ses études, d’obtenir un diplôme, et in fine de trouver sa place dans la société. Car un pays qui investit pour la réussite de sa jeunesse est un pays qui prend en main son avenir. Les Galeres en chiffres > Le loyer correspond à 50% du budget étudiant (jusqu’à 60% en région parisienne) > Loyer moyen : 540,50 € > 165 000 logements publics pour 2 600 000 étudiants en France > Le gouvernement a annoncé la baisse de 60 euros par an des APL pour 800 000 étudiants > 32 % des étudiants déclarent avoir déjà renoncé à des soins. > Près de 18% des étudiants ne sont pas couverts par une mutuelle complémentaire > 93% des appels reçus par les mutuelles étudiantes ne sont pas traités > Le suicide est la 2ème cause de mortalité chez les 18-25 ans > 65% des étudiants sautent régulièrement un repas. > 1 étudiant sur 3 estime ne pas manger équilibré > 95% des étudiants grignotent entre les repas > L’Etat dépense 110 Millions d’euros par an dans la restauration rapide à destination des étudiants (1/3 du chiffre d’affaire de la restauration universitaire) >En septembre 2016, un étudiant a déboursé en moyenne 2 359,85 €, dont 1 125,87 € de frais de vie courante et 1 233,98 € (+0,5%) de frais spécifiques à la rentrée >46% des étudiants ont une activité rémunérée pendant leur année universitaire >Cette activité rémunérée est d’une durée de 6 mois ou plus pour 53% d’entre eux. 1 étudiants sur 3 renoncent au soin 2 étudiants sur 3 sautent régulièrement un repas Pour un étudiant en moyenne 50 % >9% des personnes en situation de handicap accèdent à des études supérieures >36 % des jeunes en situation de handicap sont au chômage > 0 information sur l’accessibilité des logements en cité universitaire 1 1 9 2 2 3 3 4 6 7 4 8 10 10 Près de la moitié des étudiants ont une activité salariée 11 11 11 En chiffres : >Le loyer correspond à 50% du budget étudiant (jusqu’à 60% en région parisienne) > Loyer moyen : 540,50 € 165 000 logements publics pour 2 600 000 étudiants en France >Le gouvernement a annoncé la baisse de 60 euros par an des APL pour 800 000 étudiants L’accès au logement est le premier vecteur d’accès à l’autonomie pour les étudiants. Apport substantiel à la réussite universitaire, se loger est néanmoins devenu aujourd’hui un véritable parcours du combattant. Rechercher, visiter, s’installer, puis conserver son logement, à chaque étape de l’accès à un appartement, les difficultés s’accumulent. Les logements publics gérés par le CROUS ne concernent que 165 000 bénéficiaires, soit un maximum de 6% du total des étudiants. Le service public peine à répondre aux besoins des étudiants, et il n’est pas prêt de pouvoir y répondre davantage, faute de moyens et d’ambition. C’est donc dans le parc locatif privé qu’on retrouve le plus souvent des étudiants. Dans de nombreuses villes universitaires les logements à proximité des campus sont pris d’assaut, le marché locatif est souvent extrêmement tendu et en constante inflation. Cela se ressent de manière exacerbée sur les habitations de petites surfaces, trustées par les étudiants pour leur aspect pratique et en théorie pour leur prix. Malgré tout, le gouvernement d’Edouard Philippe a annoncé unilatéralement la diminution du montant des APL de 60 euros par an, au détriment des étudiants et de leur autonomie, alors que les étudiants logent déjà dans des logements de petite surface, les plus chers au mètre carré, et parfois insalubres. De surcroît les étudiants pâtissent également de discriminations basées sur une représentation biaisée de l’étudiant, qui serait synonyme de fêtard, mauvais payeur, et peu soigneux de son environnement. Ainsi, quand bien même un étudiant réussirait à trouver un garant (qui doit justifier de revenus importants sur la durée), et de la possibilité d’avancer le dépôt de garantie quasi systématiquement encaissé, le bailleur se voit refuser un public étudiant. Cette triple discrimination est d’autant plus renforcée pour les colocations, une alternative pourtant de plus en plus plébiscitée par sa dimension économique et plus sociale que le studio traditionnel, cher et facteur d’isolement. En conséquence, outre les freins financiers, la population étudiante peine à accéder durablement à un logement et dans de bonnes conditions, et est souvent condamnée à des solutions de bricolage instables et nuisant à la réussite. Face à l’augmentation des effectifs étudiants dont on estime qu’il atteindra les 3 millions à l’horizon 2020, cela laisse à penser que la situation continuera de se dégrader. Par la diminution des APL et sans actions concrètes pour encadrer le prix des loyers afin de les faire diminuer, l’endettement de l’étudiant et de sa famille augmente dans une période de précarité déjà inacceptable. En ne permettant pas aux étudiants d’accéder au logement, c’est son autonomie et sa mobilité qu’on affecte, et plus globalement ses conditions de vie. Ainsi le premier effet tangible s’en trouve être l’augmentation du taux d’échec à l’Université, qui pourtant crève déjà le plafond uploads/Sante/ des-galeres-en-milieu-etudiant 1 .pdf
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- Publié le Jui 01, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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