L’échographie corps entier chez le patient critique Springer Paris Berlin Heide
L’échographie corps entier chez le patient critique Springer Paris Berlin Heidelberg New York Hong Kong Londres Milan Tokyo L’échographie corps entier chez le patient critique Daniel A. Lichtenstein Pr. Daniel A. Lichtenstein Service de Réanimation Médicale Hôpital Amboise Paré Assistance Publique-Hôpitaux de Paris F-92100 Boulogne (Paris-Ouest) France ISBN-13 : 978-2-8178-0226-8 Springer Paris Berlin Heidelberg New York © Springer-Verlag France, Paris, 2011 Imprimé en France Springer-Verlag France est membre du groupe Springer Science + Business Media Cet ouvrage est la traduction enrichie par l’auteur de la version anglaise : Whole Body Ultrasonography in the Critically III Lichtenstein, Daniel A. 1st Edition, 2010, XX, 326 p. 311 illus., 25 in color., Hardcover ISBN : 978-3-642-05327-6 © Springer-Verlag Berlin Heidelberg 2010 Cet ouvrage est soumis au copyright. 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L’utilisation dans cet ouvrage de désignations, dénominations commerciales, marques de fabrique, etc., même sans spécifi cation ne signifi e pas que ces termes soient libres de la législation sur les marques de fabrique et la protection des marques et qu’ils puissent être utilisés par chacun. La maison d’édition décline toute responsabilité quant à l’exactitude des indications de dosage et des modes d’emplois. Dans chaque cas il incombe à l’usager de vérifi er les informations don nées par comparaison à la littérature existante. Maquette de couverture : Jean-François Montmarché Mise en page : DESK – 53940 Saint-Berthevin V Avant-propos À Joëlle Une nuit de mars 1986. Un jeune interne en réanimation, alors de garde en premier dans un grand hôpital de la banlieue parisienne, pénètre dans le service de radiologie. Tout est calme. Il ouvre la porte de la chambre d’échographie, détache un à un les câbles de connexion de l’échographe et s’en retourne, muni de l’encombrant mais précieux appareil, vers le service de réanimation, lit 1. Le poumon droit, blanc sur une radiographie mal défi nie, de ce patient soumis à une réanimation laborieuse et peu effi cace correspond bien à un épanchement pleural massif, compressif. Un drain est inséré, vidant un abondant liquide, libérant le retour veineux cave, rétablissant l’état circulatoire et ventilatoire. L’appareil est remis à sa place initiale, reconnecté. Cette nuit peut-être naissait dans le service de François Fraisse, de cette façon quasi « clandestine », l’échographie critique. Ce chemin conduisit l’auteur, dès 1989, dans le service de François Jardin, le premier à avoir enrichi son service de réanimation d’une unité échocardio- graphique à demeure. De cette opportunité unique de combiner l’idée d’André Dénier, père de l’échographie [1], et celle, non moins révolutionnaire, de François Jardin [2], naissait l’ouvrage qui proposait humblement le champ de l’échogra- phie critique, dès 1992. Détecter promptement une hémorragie intrapérito- néale, un anévrisme aortique fi ssurant, avoir une idée de la volémie en mesurant la veine cave, ponctionner cette autre veine sous-clavière à vue, voir que cette veine fémorale était thrombosée, chercher dans le nerf optique quelque origine de coma, présenter un modèle simple et salvateur du cœur, la base était réunie dans ses 200 pages. Bien sûr, à l’époque lointaine où elle fut initiée (1989), cette musique sonnait étrangement à la plupart des oreilles (quoiqu’immédiatement adoptée par nos proches collaborateurs). L’échographie était depuis toujours une technique sophistiquée réservée à deux élites (calculs vésiculaires d’un côté, valvulopathies complexes de l’autre : deux mondes). Notre volume cherchait à transformer cet outil complexe en un instrument clinique, mêlant champs connus mais non exploités avec créations propres portant sur des domaines supposés ne pas exister (le poumon), aboutissant à un usage adapté au patient en état critique : une nouvelle discipline. Découvrant les potentiels illimités de la méthode, cher- chant en vain un ouvrage réunissant ces usages, nous prîmes l’initiative d’écrire le nôtre. Pourquoi cette lacune dans une science telle que la médecine ? Sans doute parce que deux mondes (soins critiques et imagerie) étaient trop éloignés par leurs traditions, leur philosophie. Notre souhait en écrivant notre ouvrage en 1992 et les éditions suivantes (2002, 2005, 2010) était de partager une expérience unique, simplement venue d’une synthèse de ces deux mondes. Ainsi, un temps précieux fut perdu parce que non seulement le concept d’utiliser cet outil « complexe » par un non-expert intriguait la communauté, mais surtout parce que l’organe prôné comme prioritaire dans cette approche (le poumon) était précisément réfuté par les experts de l’imagerie. L’auteur VI L’échographie corps entier chez le patient critique a heureusement débuté très jeune, une bonne idée quand vous proposez un menu diff érent à la communauté. La gestation usuelle de tout nouveau concept en médecine est longue. Le plaisir de voir, aujourd’hui que ces temps obscurs sont derrière nous, que les esprits sont prêts à accepter ce concept n’en est que plus grand. Cela dit, quelques docteurs pensent que l’échographie critique est un simple copié-collé d’une culture (radiologique) simplement pratiquée aux urgences et non plus en radiologie. Elle est bien plus que ça. Quelques docteurs pensent encore que l’échographie critique a été créée par la technologie laptop. Des chapitres en début et fi n d’ouvrage montreront calmement que ce progrès technique n’était en aucune façon utile. À qui cet ouvrage est-il destiné ? Nous n’avons jamais désigné quel spécialiste devait tenir la sonde, car l’urgence scientifi que était de défi nir ce qu’on pouvait faire avec cette sonde (poumon, etc.). Dans notre édition de 1992, le radiologue avait un espace, car le temps d’avance qu’il avait permettait une propagation mondiale immédiate. En 2011, le paysage explosif de l’échographie critique semble indiquer qu’il a laissé passer cette opportunité. Par la force des choses, l’échographe est devenu l’outil de l’intensiviste, qui a un besoin 24 heures sur 24 dans un domaine où chaque instant compte, pas le temps pour appeler un spécialiste. L’idée de confi er l’échographie aux mains de non-experts était un défi . Provi- dentiellement, l’échographie critique, telle que façonnée dès 1986, est une disci- pline simple. Les pages qui suivent visent à démontrer que de simples signes basés sur une simple technique, un simple équipement et une simple philosophie étaient la combinaison gagnante. De simples machines mobiles (présentes dès 1982, parfaites dès 1992) et une distribution diff érente des cartes (priorité au poumon) permettaient de faire mieux qu’un transfert passif de compétences concernant des anomalies du tractus biliaire ou l’étude des fl ux Doppler intra- cardiaques. Une nouvelle discipline naissait. Points nouveaux dans cette édition 2011, traduction de l’édition anglaise 2010 Chaque chapitre, par rapport aux éditions de 1992, 2002 et 2005, a été complè- tement réécrit, de façon plus simple, plus compacte. Les situations les plus rares ont été à nouveau sacrifi ées au profi t du quotidien. Les questions candides posées par les élèves au cours d’innombrables manifestations (cours du CEURF, initiatives mondiales comme le WINFOCUS) ont non seulement toutes reçu une réponse, mais se sont vues intégrées dans le texte, permettant à cet ouvrage de laisser le moins de points possibles dans l’ombre. Nous avons supprimé les propos tenant de la propagande car la question n’est plus de savoir pourquoi pratiquer l’échographie critique, mais bien comment. Le lecteur verra quel instrument nous lui conseillons, débutera en douceur par l’abdomen (un champ familier, avec toutefois nos adaptations), puis entrera dans la matière profonde avec le BLUE-protocol. Celui-ci sera initié par son approche veineuse, elle-même précédée d’une application basique, le cathétérisme veineux écho-guidé. À partir de là, onze chapitres sont dédiés au BLUE-protocol, incluant principalement le poumon critique, mais montrant aussi comment, à partir de cet apport, des pans de l’échographie traditionnelle peuvent être simplifi és, tels le cœur (chapitre 22), et surtout la prise en charge hémodynamique d’une instabilité circulatoire (chapitres 23 et 29), considérant un paramètre direct, VII Avant-propos sans compter les chapitres sur le matériel idoine et l’abord du patient lourd (chapitres 2, 3 et 30). Nous aurions pu reprendre le titre de la traduction coréenne de 2008 : Les 1 001 raisons de développer l’échographie chez le patient critique. Le titre du présent ouvrage indique plus spécifi quement son contenu holistique, et notamment que le cœur fi gure bien dans notre approche – depuis 1992. La traduction française a amené son lot d’améliorations par rapport au texte anglais de 2010 (environ 5 %, un taux mathématique de 21 ans d’expérience comparés à 20). Ce qui reste inchangé dans cette édition Nous avons gardé notre objectif de simplicité. Cette approche précieuse a pu être exploitée jusqu’à ses limites sans compromis pour la sécurité du patient. Le livre ne traite que des domaines uploads/Sante/ l-x27-e-chographie-corps-entier-chez-le-patient-critique-springer-paris-2012.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 27, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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