INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIMIERS DE BLOIS La ''LATA'' en Réa, le soin d
INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIMIERS DE BLOIS La ''LATA'' en Réa, le soin d'une Éthique. Guidant : M. Métayer Frédéric. Auteur : Klimek Guillaume UE 3.4 et 5.6, Semestre 6. Promotion 2010-2013 Dédicaces & Remerciements Dédicaces Je dédicace ce travail d'investigation et de recherche à mes parents : M. Klimek Jean-Marc et Mme Klimek Brigitte, qui m'ont soutenu tout au long de mon parcours scolaire et extra scolaire. Ils ont su me guider, m'écouter dans les moments difficiles et m'ont permis d'évoluer positivement. Remerciements Merci à M. Métayer Frédéric qui a su me guider tout au long de ce travail. Merci à Mme Blondet (cadre du service de chirurgie orthopédique du CH de Blois) de m'avoir reçu et aidé sur la réflexion éthique dans le soin. Merci à tous mes amis et collègues qui m'ont soutenu. Merci à ma sœur, Mlle Klimek Mélanie pour sa gentillesse et son temps passé à m'aider. Merci pour la relecture de ce travail à Mme Millet Giselle, M. Luraud Matthieu et Mlle Goncalvez Sophie . Un grand merci à mon amie d'enfance, Mlle Riffault Amandine, qui m'a soutenu et aidé tout au long de ma vie. Sommaire Introduction........................................................................................................................p.6 1_Questionnement.............................................................................................................p.6 1.1_Problématisation.....................................................................................................p.7 2_Exploration Théorique...................................................................................................p.8 2.1_La Réanimation........................................................................................................p.8 2.1.1_Étymologie/Définition...................................................................................p.9 2.1.2_Le Service de Réanimation Aujourd'hui.....................................................p.9 2.1.3_Le Rôle de l'Infirmière en Réanimation.......................................................p.11 2.2_L’Éthique dans le Soin............................................................................................p.14 2.2.1_Définition/Histoire.........................................................................................p.15 2.2.2_Les Quatre Principes Fondamentaux.........................................................p.18 A)_Principe de Bienfaisance......................................................................p.18 B)_Principe de Non-Malfaisance................................................................p.19 C)_Principe d'Autonomie............................................................................p.20 D)_Principe de Justice................................................................................p.21 2.2.3_L’Approche du Dilemme Éthique.................................................................p.22 2.3_La Limitation et/ou Arrêt des Thérapeutiques Actives.........................................p.24 2.3.1_La Loi Leonetti...............................................................................................p.25 A)_La Loi : Les Cinq Principes Fondamentaux........................................p.26 B)_Ambiguïtés et Difficultés d’Application...............................................p.28 2.3.2_La Réflexion : Trois Situations Quotidiennes.............................................p.29 2.3.3_Les Rôles et la Place de l'Infirmière dans une décision de « LATA ».......p.30 2.4_Problématique/Question de Recherche.................................................................p.32 2.5_Hypothèses...............................................................................................................p.32 A)_Évaluer....................................................................................................p.32 B)_Former.....................................................................................................p.32 C)_Échanger.................................................................................................p.33 3_Méthodologie de l'enquête.............................................................................................p.33 A)_Choix de l'Outil d'Enquête.....................................................................p.33 B)_Choix de la Population et du Lieu d'Enquête.......................................p.34 Conclusion...........................................................................................................................p.34 Bibliographie Annexe Introduction La réanimation est un lieu, un service à part entière où patients, familles et soignants (médecins, infirmières, cadres de santé, aides soignantes...) se côtoient, partagent des moments plus ou moins difficiles, et où la mort est omniprésente. Avant, le décès intervenait chez soi, en famille. Aujourd'hui, l'hôpital est un lieu où l'on meurt suite à des défaillances multiples, suite à la vieillesse... Nous le verrons plus bas, les services de réanimation, dans leur histoire, sont là pour sauver et ne sont pas préparés à la fin de vie. La technique médicale sans cesse plus performante, ne résout pas tous les problèmes mais peut aider à mieux accompagner un décès si elle est utilisée dans le respect de chacun et de la législation en vigueur. La limitation et arrêt de(s) thérapeutique(s) active(s) (LATA) permet sous couvert de la justice d'accompagner la personne en fin de vie vers une mort digne. Pourtant, l'accompagnement vers un décès proche n'est pas une décision facile pour ceux qui y participent. La société d'aujourd'hui évite le sujet de la mort pourtant inévitable dans une vie d'homme. Cette mort redoutée et oubliée pour certains se produit de plus en plus en service de réanimation : nouveau paradigme pour une nouvelle mort. 1 Questionnement La limitation et arrêt de(s) thérapeutique(s) active(s), est une phrase bien médicale et juridique pour accompagner une personne en fin de vie. Après plusieurs expériences, je me suis rendu compte que la loi Leonetti était peu connue, voir inconnue et pour la majorité mal interprétée. Pourtant, ce texte est la référence en matière de non obstination des soins. Aujourd'hui quelle place donner aux choix du patient pour une fin de vie digne dans un contexte où il faut guérir sa propre mort ? Comment humaniser un soin quand la technique et la performance sont les seuls mots d'ordre ? La réanimation est aujourd'hui, un des lieux où l'on vient mourir, alors comment les professionnels se sont-ils adaptés à ces nouvelles décisions de fin de vie dans un service où l'ont veut sauver ? Nous, soignants, sommes formés à accueillir, éduquer, écouter, prévenir et pour globaliser, prendre soin d'une personne à part entière. Alors sommes nous suffisamment formés et impliqués pour contribuer à la décision d'arrêt des thérapeutiques ? Connaissons-nous suffisamment les souhaits du patient et à fortiori ceux des proches pour prendre une telle décision ? Comment accompagner et prendre soin jusqu'à la mort ? La famille est-elle suffisamment impliquée dans la/les décision(s) ? Comment la famille est-elle accompagnée par les soignants dans cette décision de limitation des soins ? Le 6 médecin est t-il au final seul responsable de la décision d'arrêt des thérapeutiques ? Comment l'infirmière doit elle se positionner dans cette prise de décision ? Nos valeurs sont-elles un frein aux choix du patient ? Pour éclairer un peu plus mes recherches, je vais citer les personnes travaillant en soins palliatifs qui définissent simplement l'accompagnement de la fin de vie : « Tout ce qu'il reste à faire quand il n'y a plus rien à faire ». Ces quelques mots résument bien le rôle et le devoir que nous avons envers ces personnes souffrantes et voulant mourir dignement. Comme évoqué plus haut, le décès se déroule de plus en plus en service de réanimation, qui est un lieu où la technique est omniprésente et où l'on peut vite oublier l'importance de l'humain, de la vie mais aussi de la mort. La « bonne mort » est souvent recherchée, mais qu'est ce qu'une bonne mort aujourd'hui ? Comment les soignants voient-ils la mort ? Les valeurs personnelles, spirituelles et surtout professionnelles suffisent-elles à atteindre le meilleur choix éthique ? Les situations en réanimation où l'on aborde une limitation et/ou arrêt des thérapeutiques sont toutes différentes. La majorité des patients de réanimation sont intubés, ventilés, trachéotomisés pour certains avec un panel de thérapeutiques que l'on appelle familièrement « la réa ». Plusieurs questions peuvent découler de ce constat : repousser la vie mais à quel prix ? Est-il humain de repousser les limites de la vie ? La technicité et les connaissances médicales actuelles donnent t-elle le droit de prolonger la vie ? Les bénéfices pour le patient sont-ils plus élevés que les risques ? La temporalité de la décision (parfois très longue) serait-elle un facteur défavorisant pour le patient et la famille? 1.1 Problématisation En tant que futur infirmier, mon objectif est de travailler en service de réanimation. Le sujet de la fin de vie me semble tout aussi important que les connaissances techniques, si particulières de ces services. J'ai eu l'opportunité de faire mon premier stage en réanimation lors de ma deuxième année. Je me suis rendu compte que ce n'était pas chose aisée de procurer des soins lorsque l'on sait que la personne soignée vit ses derniers instants. Ont discutent sur la meilleure fin de vie, faire au mieux pour soulager la douleur physique mais aussi la douleur psychique du patient, de la famille. Nous pourrions croire que la douleur se limite au cercle familial mais les soignants procurant des soins aux patients voient le bien fondé de leurs métier, lorsqu'il est question d'un arrêt de thérapeutique active, déstructuré, pour la simple raison que d'accepter de laisser mourir n'est pas inscrit dans le fondement de notre métier. Mon stage pré-professionnel s'est déroulé en réanimation chirurgicale. J'ai assisté à une 7 discussion sur le devenir d'une patiente avec un pronostic sombre. Les médecins réanimateurs et chirurgiens ont la conviction de continuer les soins mais pourtant plusieurs voix se sont faites entendre de la part des infirmières, évoquant un acharnement des soins. Par la suite, les larmes ont remplacé les discussions prouvant que nous sommes démunis face à certaines décisions et que nos valeurs peuvent diverger. La question de la mort est omniprésente en réanimation car l'évolution de la médecine dans les pays occidentaux a permis de prolonger, de sauver mais aussi de garder en vie des personnes qui n'auraient pas survécu sans la technicité que l'ont connaît aujourd'hui. Le chemin vers la fin de vie se fait dans ces services actifs car nous avons le devoir de procurer au patient le meilleur des soins. Cette technique permet aussi d'accompagner la personne vers une fin de vie digne et sans douleur physique. L'évolution de celle-ci est une chose, mais que pouvons nous dire des soignants qui eux sont confrontés tous les jours à la mort ? Des lois, des décrets, des recommandations, des avis sont régulièrement mis à jour pour guider les soignants. Pour commencer mon travail de recherche je me suis posé comme question de départ : Quelles sont les difficultés rencontrées par l'infirmière dans la décision de limitation et/ou arrêt de(s) thérapeutique(s) active(s) ? Dans ce qui va suivre je vais analyser mes différentes recherches effectuées tout au long de ce travail par des lectures, témoignages, conférences, revues, articles et vécu en stage. Ensuite, je tirerai de ces analyses une question de recherche qui m'amènera à des hypothèses. Pour finir la méthodologie d'enquête sera expliquée. 2 Exploration théorique Dans un premier temps, nous allons tenter de définir et comprendre ce qu'est un service de réanimation et l'évolution des pratiques. Dans un second temps, nous mettrons en uploads/Sante/ tfe-guillaume-klimek.pdf
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- Publié le Oct 15, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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