TABLE PRÉFACE CHAPITRE PREMIER INTRODUCTION : HISTOIRE ET ETHNOLOGIE[2] I II II

TABLE PRÉFACE CHAPITRE PREMIER INTRODUCTION : HISTOIRE ET ETHNOLOGIE[2] I II III CHAPITRE II LANGAGE ET PARENTÉ L’ANALYSE STRUCTURALE EN LINGUISTIQUE ET EN ANTHROPOLOGIE CHAPITRE III LANGAGE ET SOCIÉTÉ[94] CHAPITRE IV LINGUISTIQUE ET ANTHROPOLOGIE[102] CHAPITRE V POSTFACE AUX CHAPITRES III ET IV[105] CHAPITRE VI ORGANISATION SOCIALE LA NOTION D’ARCHAÏSME EN ETHNOLOGIE[132] CHAPITRE VII LES STRUCTURES SOCIALES DANS LE BRÉSIL CENTRAL ET ORIENTAL[154] CHAPITRE VIII LES ORGANISATIONS DUALISTES EXISTENT-ELLES ? [159] CHAPITRE IX MAGIE ET RELIGION LE SORCIER ET SA MAGIE[184] CHAPITRE X L’EFFICACITÉ SYMBOLIQUE[194] CHAPITRE XI LA STRUCTURE DES MYTHES[211] CHAPITRE XII STRUCTURE ET DIALECTIQUE[220] CHAPITRE XIII ART LE DÉDOUBLEMENT DE LÀ REPRÉSENTATION DANS LES ARTS DE L’ASIE ET DE L’AMÉRIQUE[226] CHAPITRE XIV LE SERPENT AU CORPS REMPLI DE POISSONS[266] CHAPITRE XV PROBLÈMES DE MÉTHODE ET D’ENSEIGNEMENT LA NOTION DE STRUCTURE EN ETHNOLOGIE I. – Définition et problèmes de méthode. II. – Morphologie sociale ou structures de groupe. III. – Statique sociale, ou structures de communication. IV. – Dynamique sociale : structures de subordination. CHAPITRE XVI POSTFACE AU CHAPITRE XV[302] CHAPITRE XVII PLACE DE L’ANTHROPOLOGIE DANS LES SCIENCES SOCIALES ET PROBLÈMES POSÉS PAR SON ENSEIGNEMENT[349] Objet de cette étude Coup d’œil sur la situation actuelle Le cas de l’Anthropologie physique Ethnographie, Ethnologie, Anthropologie Anthropologie sociale et Anthropologie culturelle Anthropologie et folklore Anthropologie et Sciences sociales Missions propres à l’Anthopologie Le critère de l’authenticité L’organisation des études Anthropologiques Enseignement et Recherche Le rôle des musées d’Anthropologie Anthropologie théorique et Anthropologie appliquée BIBLIOGRAPHIE TABLE DES ILLUSTRATIONS IN-TEXTE TABLE DES ILLUSTRATIONS HORS TEXTE CLAUDE LÉVI-STRAUSS ANTHROPOLOGIE Structurale Avec 23 illustrations dans le texte et 13 illustrations hors-texte plon OUVRAGES DU MÊME AUTEUR La Vie familiale et sociale des Indiens Nambikwara (Paris, Société DES AMÉRICANISTES, 1948). Les Structures élémentaires de la parenté (Prix Paul-Pelliot) (Paris, Presses Universitaires de France, 1949). Race et Histoire (Paris, Unesco, 1952). Tristes Tropiques. 22e mille. Collection Terre Humaine. (Librairie Plon, 1955). Entretiens avec Claude Lévi-Strauss, par Georges Charbonnier (Plon Julliard). La Pensée sauvage. (Plon, 1962). © 1958 by Librairie Plon, 8, rue Garancière, Paris-6*. Droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays, y compris l’U.R.S.S. De ce livre paraissant en 1958, année du centenaire d’Émile Durkheim, on permettra qu’un disciple inconstant fasse hommage à la mémoire du fondateur de l’Année sociologique : prestigieux atelier où l’ethnologie contemporaine reçut une partie de ses armes, et que nous avons laissé au silence et à l’abandon, moins par ingratitude que par la triste persuasion où nous sommes, que l’entreprise excéderait aujourd’hui nos forces. Χρύσεον μέν ρώτιστα γένος. PRÉFACE Dans une étude récente, M. Jean Poitillon a écrit une phrase qu’il ne m’en voudra pas, j’espère, de citer en tête du présent ouvrage, car elle répond admirablement à tout ce que j’ai souhaité accomplir dans l’ordre scientifique, en doutant souvent d’y être parvenu : « Lévi-Strauss n’est certes ni le premier, ni le seul à souligner le caractère structurel des phénomènes sociaux, mais son originalité est de le prendre au sérieux et d’en tirer imperturbablement toutes les conséquences[1]. » Je me sentirais comblé si ce livre pouvait amener d’autres lecteurs à partager ce jugement. On y trouvera réunis dix-sept des quelque cent textes écrits depuis bientôt trente ans. Certains se sont perdus ; d’autres peuvent avantageusement rester dans l’oubli. Parmi ceux qui m’ont paru moins indignes de subsister, j’ai fait un choix, écartant les travaux dont le caractère est purement ethnographique et descriptif et d’autres, à portée théorique, mais dont la substance s’est trouvée incorporée à mon livre Tristes Tropiques. Deux textes sont publiés ici pour la première fois (chap. V et XVI) et joints à quinze autres, qui me semblent propres à éclairer la méthode structurale en anthropologie. Pour former ce recueil, je me suis heurté à une difficulté sur laquelle je dois appeler l’attention du lecteur. Plusieurs de mes articles ont été écrits directement en anglais, il fallait donc les traduire. Or, au cours du travail, j’ai été frappé par la différence de ton et de composition entre les textes conçus dans l’une ou l’autre langue. Il en résulte une hétérogénéité qui, je le crains, compromet l’équilibre et l’unité de l’ouvrage. Cette différence s’explique sans doute, en partie, par des causes sociologiques : on ne pense et on n’expose pas de la même façon, quand on s’adresse à un public français ou anglo-saxon. Mais il y a aussi des raisons personnelles. Quelle que soit mon habitude de la langue anglaise, dans laquelle j’ai enseigné pendant plusieurs années, je l’utilise de façon incorrecte et dans un registre limité. Je pense en anglais ce que j’écris dans cette langue, mais, sans m’en rendre toujours compte, je dis ce que je peux avec les moyens linguistiques dont je dispose, non ce que je veux. D’où le sentiment d’étrangeté que j’éprouve en présence de mes propres textes, quand j’essaye de les transcrire en français. Comme il y a toutes chances pour que cette insatisfaction soit partagée par le lecteur, il était nécessaire que j’en fournisse la raison. J’ai essayé de remédier à la difficulté en adoptant une traduction très libre, résumant certains passages et développant d’autres. Des articles français ont été aussi légèrement remaniés. Enfin, j’ai ajouté çà et là des notes, pour répondre à des critiques, corriger des erreurs, ou tenir compte de faits nouveaux. Paris, le 1er novembre 1957 CHAPITRE PREMIER INTRODUCTION : HISTOIRE ET ETHNOLOGIE[2] Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis que Hauser et Simiand exposèrent et opposèrent les points de principe et « le méthode qui, selon eux, distinguaient l’une de l’autre l’histoire et la sociologie. On se souvient que ces différences tenaient essentiellement au caractère comparatif de la méthode sociologique, monographique et fonctionnel de la méthode historique[3]. D’accord sur cette opposition, les deux auteurs se séparaient seulement sur la valeur respective de chaque méthode. Que s’est-il passé depuis lors ? Force est de constater que l’histoire s’en est tenue au programme modeste et lucide qui lui était proposé, et qu’elle a prospéré selon ses lignes. Du point de vue de l’histoire, les problèmes de principe et de méthode semblent définitivement résolus. Quant à la sociologie, c’est une autre affaire : on ne saurait dire qu’elle ne s’est pas développée ; celles de ses branches dont nous nous-occuperons plus particulièrement ici, l’ethnographie et l’ethnologie, se sont, au cours des trente dernières années, épanouies en une prodigieuse floraison d’études théoriques et descriptives : mais au prix de conflits, de déchirements et de confusions où l’on reconnaît, transposé au sein même de l’ethnologie, le débat traditionnel – et combien plus simple sous cette forme ! – qui semblait opposer l’ethnologie dans son ensemble à une autre discipline, l’histoire, également considérée dans son ensemble. Par un paradoxe supplémentaire, on verra que la thèse des historiens se trouve reprise textuellement, chez les ethnologues, par ceux-là même qui se proclament les adversaires de la méthode historique. Cette situation serait incompréhensible si l’on n’en retraçait rapidement l’origine, et si, pour plus de clarté, on ne posait quelques définitions préliminaires. Nous laisserons de côté, au cours de cet article, le terme sociologie qui n’a pas encore réussi à mériter, depuis le début de ce siècle, le sens général de corpus de l’ensemble des sciences sociales qu’avaient rêvé pour lui Durkheim et Simiand. Prise dans son acception, encore courante dans plusieurs pays d’Europe y compris la France, de réflexion sur les principes de la vie sociale et sur les idées que les hommes ont entretenues et entretiennent à ce sujet, la sociologie se ramène à la philosophie sociale et reste étrangère à notre étude ; et si on voit en elle, comme c’est le cas dans les pays anglo-saxons, un ensemble de recherches positives portant sur l’organisation et le fonctionnement des sociétés du type le plus complexe, la sociologie devient une spécialité de l’ethnographie, sans pouvoir encore prétendre, en raison même de la complexité de son objet, à des résultats aussi précis et riches que celle-ci, dont la considération offre ainsi, du point de vue de la méthode, une plus grande valeur topique. Restent à définir l’ethnographie elle-même, et l’ethnologie. Nous les distinguerons, de façon très sommaire et provisoire, mais suffisante au début de l’enquête, en disant que l’ethnographie consiste dans l’observation et l’analyse de groupes humains considérés dans leur particularité (souvent choisis, pour des raisons théoriques et pratiques, mais qui ne tiennent nullement à la nature de la recherche, parmi ceux qui diffèrent le plus du nôtre), et visant à la restitution, aussi fidèle que possible, de la vie de chacun d’eux ; tandis que l’ethnologie utilise de façon comparative (et à des fins qu’il faudra déterminer par la suite) les documents présentés par l’ethnographe. Avec ces définitions, l’ethnographie prend le même sens dans tous les pays ; et l’ethnologie correspond approximativement à ce qu’on entend, dans les pays anglo-saxons (où le terme d’ethnologie tombe en désuétude), par anthropologie sociale et culturelle (l’anthropologie sociale se consacrant plutôt à l’étude des institutions considérées comme des systèmes de représentations, et l’anthropologie culturelle à celle des techniques, et éventuellement aussi des institutions considérées comme des techniques au service de uploads/Societe et culture/ anthropologie-structurale-claude-levi-strauss.pdf

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