SOUS LE SIGNE DU LION BOUCLES D’OREILLES OR BLANC ET DIAMANTS COLLIER OR JAUNE,
SOUS LE SIGNE DU LION BOUCLES D’OREILLES OR BLANC ET DIAMANTS COLLIER OR JAUNE, DIAMANTS ET PERLES DE CULTURE CHANEL.COM Beaux Arts I 7 René Magritte, 1960 Erwin Wurm, 2006 P as étonnant qu’en portant le nom de Beaux Arts Magazine, nous nous interrogions sur ce que signifie la beauté dans l’art aujourd’hui, à l’occasion de la parution de ce numéro 400 et de cette nouvelle formule ! Depuis sa création, en 1983, Beaux Arts Magazine n’a eu de cesse de donner une définition plurielle à la fois du terme académique de beaux-arts mais aussi de la notion de beau. Notre magazine s’intéresse à toutes les périodes de l’histoire de l’art et à toutes les formes d’expression des arts visuels : peinture, sculpture, dessin, photographie, vidéo, installation, architecture, design, graphisme, BD. Mais aussi à toutes les formes d’expression artistique auxquelles participent aujourd’hui les plasticiens. Car l’art imprègne, de plus en plus, non seulement tous les domaines de la création (de la mode au spectacle vivant, du cinéma à la littérature et même à la cuisine) mais aussi les produits de grande consommation, l’aménagement des villes, les séries télévisées… L’art irrigue notre vie quotidienne dans des formes multiples. Au point qu’aujourd’hui, il n’existe plus d’esthétique dominante. Tout est possible et tout se mélange : de la figuration à l’abstraction, du minimalisme au mauvais goût revendiqué, du conceptuel à l’art le plus bavard et le plus baveux. C’en est fini du choix entre jupe courte ou jupe longue : tout est à la mode et tout est démodé. Cette société de tous les possibles esthétiques déroute et conduit, plus que jamais, à s’interroger sur ce qu’est le beau, à défaut de savoir ce qui est vrai ou juste. Mais, comme l’écrit Byung-Chul Han dans son essai Sauvons le Beau. L’esthétique à l’ère numérique (2016, Actes Sud), «Aujourd’hui, le beau lui-même est rendu lisse : on le prive de toute négativité, de toute propension à ébranler, à blesser. Le beau s’épuise dans le j’aime.» Autrement dit, l’expérience du beau se délite dans le Like de Facebook. Or, ce que nous cherchons, avec Beaux Arts Magazine et Beaux Arts.com c’est, au contraire, à révéler les complexités : le lisse et le rugueux, les couleurs et le noir et blanc, l’art né de technologies comme l’art le plus artisanal. Ce que nous cherchons chaque jour dans notre magazine, comme sur notre site internet, c’est vous montrer l’art comme vous ne le verrez nulle part ailleurs ! Qu’est-ce que la beauté aujourd’hui ? #beauxartsmagazine #beauxarts.com ! L’ÉDITO De Fabrice Bousteau L’un des visuels créés pour la campagne publicitaire de lancement de la nouvelle formule de Beaux Arts Magazine. Beaux Arts I 9 Beaux Arts I 173 MARCHÉ & POLITIQUE CULTURELLE Octobre 2017 N° 400 Mary Beth Edelson Double Shells, série Woman Rising 1973, huile et encre sur tirage argentique, 43,2 x 38 cm. David Lewis Gallery, New York. Prix : 20 000 € L es foires internationales d’art contemporain rivalisent de créativité pour se démarquer les unes des autres et attirer toujours plus de collectionneurs. Pour ce faire, la londonienne Frieze [lire p. 188] lance «Sex Work». Sous la houlette de la commissaire d’expositions indépendante Alison Gingeras (qui a notamment travaillé pour François Pinault à Venise), cette nouvelle section propose cette année de découvrir des artistes féministes de la première heure, ayant «transgressé les mœurs sexuelles, les normes de genre et la tyrannie du politiquement correct, et […] fait l’objet de censure à leur époque». La sélection comprend un solo show de l’Américaine Mary Beth Edelson (née en 1933) sur le stand de la galerie new-yorkaise David Lewis, où l’on verra notamment des photographies peintes de sa série phare Woman Rising [ill. ci-dessus]. Ou comment explorer l’identité féminine en transformant sa propre image en déesse et en monstre sacré. GIRL POWER Frieze London lance une section «Sex Work» 174 Camille Morineau frappe fort à la Monnaie ILS FONT L’ACTU TENDANCE 178 La tapisserie reprend des couleurs CONSEILS D’ACHAT 180 Ils ont remis la tapisserie sur le métier LA COTE DE L’ART 182 Charlotte Perriand fait feu de tout bois ADJUGÉ ! 184 3 enchères fraîches BIENTÔT SOUS LE MARTEAU 186 3 ventes incroyables ÉVÉNEMENT 188 Brexit oblige, Frieze optimise son excentricité FOIRES & SALONS 190 À ne pas manquer Pages coordonnées par Armelle Malvoisin 176 La tribune de… Thomas Seydoux LES ACTEURS DU MARCHÉ U BIENTÔTSOUS LE MARTEAU 186 3 ventes incroyables 188 182 I Beaux Arts MARCHÉ l LA COTE DE L’ART Charlotte Perriand fait feu de tout bois Les prix ne cessent de monter pour les meubles et objets fifties de la designer française (1903-1999), d’une modernité indémodable. «D ans les années 1980, je vendais 3 000 francs (450 €) une table rectangulaire en bois de Charlotte Perriand, se souvient François Laffanour, de la galerie Downtown (Paris), l’un des grands défenseurs du mobilier moderniste des années 1950, qui se marie si facilement avec du contemporain. Aujourd’hui, selon les dimensions et le bois utilisé (bois de rose, acajou, frêne et plus rarement jacaranda du Brésil), ce modèle vaut de 40 000 à 200 000 €. La table Forme libre, éditée par le Parisien Steph Simon, se vend entre 25 000 et 140 000 €. Ces montants peuvent doubler ou tripler pour une table au dessin unique, conçue pour une commande spéciale.» En réalité, d’expositions en publications, les prix se construisent depuis vingt ans. L’architecte-designer se distingue par ses créations fonctionnelles mettant le bois à l’honneur, à l’heure où l’on privilégie les matériaux industriels. Ses bibliothèques sont très recherchées : à partir de 25 000 €, et jusqu’à plus de 150 000 € pour le modèle conçu pour la Maison du Mexique (Cité internationale universitaire de Paris), qui fait Évolution des enchères pour la bibliothèque de la Maison du Mexique (1952) Que valent ces pièces iconiques ? aussi office de séparateur de pièces. Les rééditions de Cassina, plus abordables, connaissent quant à elles un grand succès. Célèbre en France, Perriand gagne encore à être connue à l’étranger, notamment aux États-Unis où se profilent de futures expositions, avec une nouvelle marge de progression de sa cote en perspective. A. M. Bibliothèque à plots Vers 1955, chêne, aluminium et métal peint, 89,5 x 150 x 23 cm. Drouot, Paris, 2016. 43É340 € Applique Modèle CP1 1962, éd. Steph Simon, métal laqué noir, 12 x 18 x 6 cm. Artcurial, Paris, 2017. 4É940 € (la suite de six appliques) Tabouret tripode haut Vers 1950, éd. Steph Simon, bois peint, 41 x 31 cm. Biennale des Antiquaires, galerie Downtown, Paris, 2016. 10É000 € Bahut En forme Vers 1959, éd. Steph Simon, sipo et sipo teinté, formica, 93 x 286 x 48,5 cm. Christie’s, Paris, 2013. 307É500 € Table Forme libre 1958, éd. Steph Simon, acajou, 73 x 228 x 106 cm. Vente «Charlotte For Ever», Artcurial, Paris le 24 octobre 2017. EstimationÉ: 60É000 à 80É000 € Source : Artprice. 200000 € 160000 € 80 000 € 40 000 € 120 000 € 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2000 2001 29 NOV. 2016 176 100 € 27 MAI 2014 114 600 € 15 DÉC. 2011 75 680 € 19 OCT. 2000 38 380 € BeauxArts Magazine Nouvelle formule de Par Fabrice Bousteau P ourquoi changer alors que vous êtes de plus en plus nombreux à aimer Beaux Arts Magazine ? Dans un contexte global où la presse écrite voit ses ventes diminuer, du fait notamment de la fermeture de nombreux points de vente mais aussi de l’augmentation de la lecture sur support numérique, Beaux Arts Magazine continue à séduire davantage de lecteurs. Un phénomène suffisamment rare dans la presse, qui mérite d’être souligné et qui fait de notre revue non seulement le premier magazine d’art en France et en Europe (très nettement devant nos concurrents) mais aussi le mensuel culturel, au sens large, leader en France, avec plus de 62 000 exemplaires vendus chaque mois (source OJD, l’organisme officiel qui certifie les ventes de la presse écrite). Si nous vous proposons, chers lecteurs, cette nouvelle formule, c’est parce que nous sommes convaincus qu’il faut sans cesse se renouveler sans tout changer. Proposer des évolutions plutôt que des révolutions, comme chacun dans son quotidien. Car Beaux Arts Magazine a fait sienne la pensée de l’un des plus grands artistes français, Robert Filliou, qui disait : «L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art.» Avec cette nouvelle formule, notre philosophie est de vous montrer l’art tel que vous ne pourrez le voir nulle part ailleurs. C’est- à-dire selon des points de vue différents, originaux pour ne pas dire uniques. Ce numéro 400 constitue donc une belle occasion de réaffirmer notre et votre conception de l’art. Car l’art est, j’en suis convaincu, avant tout une manière d’être, de penser et de voir, qui contribue à rendre chacun heureux. mode d’emploi Alors, qu’avons-nous changé ? Nouveau logo, nouvelle typo, nouvelle mise en page. À présent, vous lisez les textes dans une typographie uploads/Societe et culture/ beaux-arts-magazine-no-400-oct-2017.pdf
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- Publié le Dec 17, 2022
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