Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale Bibliogr

Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale Bibliographie. Citer ce document / Cite this document : Bibliographie.. In: Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale, 27ᵉ année, bulletin n°301-302, Novembre-décembre 1947. pp. 530-543; https://www.persee.fr/doc/jatba_0370-5412_1947_num_27_301_6131 Fichier pdf généré le 03/05/2018 530 ~ BIBLIOGRAPHIE Tous les ouvrages, brochures, articles, tirages à part adressés à la Revue seront signalés ou analysés. A. — Bibliographies sélectionnées- $ 277. Webber H. J. et Batchelor L. D. — The Citrus Industry, vol. I : History, Botany and Breeding. Vol. in-6°, 1 028 p., 233 fig. Université de Californie, 1946. Voici un magnifique ouvrage qui rendra les plus grands services. Il constitue la première partie d'une encyclopédie qui comptera deux autres volumes. Aujourd'hui H. J. Webber et L. D. Batchelor, avec la collaboration des savants spécialistes que sont E. T. Bartholomew, H. D. Chapman, H. B. Frost, W. P. Kelley, H. S. Reed, A. D. Shamel, W. T. Swingle nqus présentent une synthèse et une mise au point de tout ce qui a été fait dans le monde et notamment aux Etats-Unis, au point de vue scientifique, sur les Agrumes. Il y est question d'histoire, de géographie, de climatologie, de systématique et de taxonomie, d'anatomie, de physiologie, d'embryologie, de génétique et d'amélioration. Les volumes suivants traiteront de la production, de la récolte, de la vente et de l'utilisation. Ainsi tout ce qui concerne les Citrus, du point de vue scientifique, comme du point de vue technologique ou commercial, sera envisagé dans cette encyclopédie et résumé aussi complètement que possible. Mais ce qui ajoute à l'intérêt de cette œuvre, c'est qu'elle n'est pas seulement une synthèse de résultats et de travaux déjà connus : on y trouvera des publications originales, tel le mémoire de W. T. Swingle sur la Botanique des Citrus et des genres voisins de la sous-famille des Aurantioideae, celui de H. B. Frost sur la génétique et l'amélioration des Citrus, ainsi que les chapitres VI et VII, sur la morphologie, l'histologie, la physiologie et la nutrition et les besoins des Citrus en éléments minéraux. Chacun des chapitres mériterait une longue analyse. Ils montrent, comme il est dit dans la préface, que depuis vingt-cinq ans les progrès scientifiques réalisés sont supérieurs à tout ce qui avait été fait auparavant. Ces progrès sont dus surtout aux Etats-Unis — station expérimentale des Citrus de l'Université de Californie à Riverside, département d'agriculture, Stations expérimentales agricoles de Floride, du Texas et de l' Arizona — à l'Italie, au Japon, à la Palestine, au Brésil et à l'Union Sud-africaine, ainsi qu'à l'U.R.S.S. Le chapitre rédigé par W. T. Swingle, le grand spécialiste de la systématique des Citrus, compte 350 pages, soit le tiers environ de tout le volume. C'est un travail d'ensemble, une monographie condensée sur la classification des Aurantioideae. Comme le dit Swingle, aucun travail de cette étendue, concernant cette sous-famille, avec tous ses genres et espèces n'a été publié depuis plus d'un siècle. Il faut remonter à 1824 pour trouver un mémoire comparable : celui de A. de Candolle, dans le Prodrome. Il contenait 11 genres et 43 espèces. Celui de Swingle compte 33 genres et 203 espèces (et 38 variétés). Nous ne pouvons résumer en quelques lignes un travail de cette importance et nous nous contenterons de donner quelques précisions sur la conception que se fait W. T. Swingle du genre Citrus. Il distingue deux sous-genres : Eucitrus' [C. Medica L., C. timon (L.) Burm. f., C. aurantifolia (Christm.) Swing., C. Aurantium L., C. slinensis (L.) Osbeck, C. reticulata Blanco, C. grandis (L.) Osbeck, C. paradisi Macf., -C. indica Tan., C. tachibana (Mak) Tan.] et Papeda qui compte deux — 531 — sections : Papedocitrus [C. ichangensis Swing., C. latipes (Swing.) Tan] Eupapeda [C. micrantha Wester, C. ulebica Koord., C. macroptera Montr., C. hystrix DC.]. Comme on le voit, le nombre des espèces est ramené à 16, ce qui est une réaction centre la conception de Tanaka. Le C. Aurantium et le C. sinensis sont considérés comme deux espèces botaniques remarquablement distinctes, que l'on invoque des caractères morphologiques, anatomiques, chimiques ou physiologiques. La question des Pomelos et des Grapefruits n'est pas écartée des préoccupations de Swingle. Il reconnaît au moins pour le moment deux espèces : le Pummelo [C. grandis (L.) Osbeck] et le Grapefruit [C. paradisi Macf.]. C'était déjà l'avis de J. P. Torres qui se fondait, lui, sur le fait que le premier serait monoembryonnaire, le second polyembryonnaire. Mais la question de l'origine du Grapefruit reste à élucider : on ne sait rien de certain à cet égard. La classification des espèces de Citrus par Swingle fait appel aux caractères classiques tirés de l'étude morphologique des fleurs, des embryons, des feuilles, des fruits mais aussi à des caractères, chimiques (la présence de différents glucosides permet de grouper certaines espèces)' et anatomiques. Il considère de même que le nombre, la distribution et le caractère des gouttelettes d'huile dans la pulpe ont une valeur systématique, en particulier qui lui permet' de renforcer la division en deux sous- genres : chez les espèces du sous-genre Eucitrus les gouttelettes sont petites et peu nombreuses, parfois absentes. Chez les espèces du sous- genre Papeda elles sont nombreuses et à huile acre (l'huile n'est jamais acre chez Eucitrust). Les fruits du sous-genre Papeda, pour cette raison, sont immangeables. Cet ouvrage avec sa bibliographie, sa table des matières, constitue un instrument de travail de la plus haute importance. Il est, en outre, présenté de la plus belle façon. Nous noterons aussi que Swingle considère le Yuzu dont Tanaka avait fait une espèce (Ç. junos) comme un hybride entre une espèce chinoise récemment découverte (C. {ichangensis) et le Mandarinier (C. reticutata var. austera Swingle). Par ailleurs Swingle pense que POrange-manda- rine King of Siam est un hybride de C. sinensis . X C. reticulata : c'est le C. nobilis Lour, (nom qu'il faut abandonner). J.-F. Leroy. 9 278. Lenglem M. — Défense et illustration de la Betterave. Broch. in-8°, 89 p. Publication de la Confédération des Planteurs de Betterave et du Syndical des fabricants de sucre. Edit. Sep., Paris (1947). L'opinion agricole française s'est émue d'un plan plus ou moins officieux, publié- en 1945, qui préconisait sinon l'abandon de la culture de la . Betterave sucrière, du moins sa réduction. La France aurait avantage, disait ce plan, à faire plus d'élevage et de fruits et à renoncer à cultiver la Betterave. Nos besoins en sucre sont de un million de t. par an, mais la Betterave est cultivée aussi pour produire de l'alcool. Suivant l'A « la campagne contre la Betterave à sucre qui s'amorce actuellement est en réalité la campagne du pétrole contre l'alcool carburant ». L'agriculture, la sucrerie et la distillerie, écrit-il, doivent s'unir et s'organiser pour faire face au danger qui les menace. Il n'est pas possible de laisser anéantir une culture et des industries qui présentent un très grand intérêt pour la France et juste au moment où des pays comme l'Angleterre, la Belgique, la Pologne, la Russie étendent en Europe la culture de la Betterave et son amélioration. M. Lenglen nous fait un exposé historique des plus intéressants sur les origines et la progression de cette culture en France et sur la lutte avec les sucres coloniaux de Canne. Ce sont les travaux d'AcHARD, les efforts de Chaptal, les essais de Benjamin Delessert, Deyeux, Tessier, les encouragements de Napoléon qui aboutissent en 1811 à l'essor de cette culture; en 1814 plus de 200 usines étaient en activité et produisaient environ 3 000 t. de sucre. La chute de l'Empire leur fut funeste. A partir de 1827 la culture de la Betterave reprit son essor, mais la lutte entre le sucre métropolitain et le sucre colonial allait devenir de plus en plus âpre. L'A retrace, documents en mains, les diverses étapes de cette lutte. — 532 — En 1867, il y avait déjà 750 000 ha. admis au bénéfice de la culture asso- laire de la Betterave. La culture s'est fixée surtout dans le Nord et dans le Bassin parisien. On ne produisait à cette époque encore que 230 000 à 240 000 t. de sucre indigène. Depuis cette date la culture a grandement progressé et en 1939 la France suffisait à ses besoins. La commission chargée de l'étude de la question betteravière vient de reconnaître que cette culture doit être au contraire étendue et encouragée. Elle a proposé de consacrer 350 000 ha. à la Betterave en 1950 et 420 000 ha. en 1955. Nous- même avons montré dernièrement dans une note à l'Académie d'Agriculture, que l'A veut bien rappeler, l'intérêt de cette culture. Nous écrivions alors : « II n'y a pas de doute que la Canne à sucre donne des rendements en sucre bien plus élevés que la Betterave et le prix de revient du sucre ainsi obtenu est aussi moins élevé. « Mais il faut pourtant continuer, je crois, à faire de la Betterave à sucre chez nous. Non seulement par précaution pour obvier à des événements comme ceux qui se sont produits en uploads/Societe et culture/ bibliographie-301.pdf

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