E.E. Evans-Pritchard (1963) La femme dans les sociétés primitives et autres ess

E.E. Evans-Pritchard (1963) La femme dans les sociétés primitives et autres essais d’anthropologie sociale Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca Site web: http://www.uqac.ca/jmt-sociologue/ Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.ca//Classiques_des_sciences_sociales/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm E.E. Evans-Pritchard, La femme dans les sociétés primitives et autres essais… (1963) 2 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de : E.E. Evans-Pritchard, La femme dans les sociétés primitives et autres essais d’anthropologie sociale. Traduit de l’Anglais par Anne et Claude Rivière. Paris : Les Presses universitaires de France, 1971, 248 pages. Collection : Bibliothèque de sociologie contemporaine. Titre de l’ouvre originale : The position of women in primitive societies and other essays in social anthropology. (Faber and Faber Ltd, Londres, 1965). Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times, 12 points. Pour les citations : Times 10 points. Pour les notes de bas de page : Times, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition complétée à Chicoutimi, Ville de Saguenay, Province de Québec, le 6 janvier 2005. E.E. Evans-Pritchard, La femme dans les sociétés primitives et autres essais… (1963) 3 Table des matières Préface Note des traducteurs Chapitre 1. - “La méthode comparative en anthropologie sociale” (1963) Chapitre 2. - “La condition de la femme dans les sociétés primitives et dans la nôtre” (1955) Chapitre 3. - “Structures politiques des peuples de langue nandi du Kenya” (1940) Chapitre 4. - “Quelques expressions collectives de l'obscénité en Afrique” (1929) I. Introduction II. L'obscénité chez les Ba-Ila III. L'obscénité chez les Ba-Thonga IV. L'obscénité chez les Akamba V. L'obscénité chez les Azande VI. L'obscénité chez les Lango, les Didinga, les Lugbwara et les Ingassana VII. Résumé des données et formulation du problème VIII. Fonction sociale de l'obscénité collective IX. Relation entre l'obscénité et les actes rituels X. Fonction économique de l'obscénité XI. Conclusion Chapitre 5. - “L'état zande” (1963) Chapitre 6. - “Le cannibalisme zande” (1960) Chapitre 7. - La danse (1928) La musique Le chant Les mouvements du corps Schéma de la danse Le leadership dans la danse La fonction sociale de la danse Le rôle de la danse dans les cérémonies religieuses Chapitre 8. - “Signification sociale de la dot, en particulier chez les Azande” (1934) Chapitre 9. - “La vie quotidienne des Nuer dans les campements de saison sèche” (1936) Chapitre 10. - “Les noms de personnes chez les Nuer” (1948) E.E. Evans-Pritchard, La femme dans les sociétés primitives et autres essais… (1963) 4 Chapitre 11. - “Tribus et clans Luo” (1949) I. II. III. IV. V. VI. VII. Chapitre 12. - “Le mariage coutumier chez les Luo du Kenya” (1950) Simba Por Meko Diero Lupo Duoko Powo Riso Sepo Miloha Ci Liend Lur Cieno Chapitre 13. - “Symbolique des noms de BOEUFS chez les Dinka Ngok” (1934) Chapitre 14. - “Note sur la vengeance des esprits chez les Anuak du Soudan anglo-égyptien” (1953) E.E. Evans-Pritchard, La femme dans les sociétés primitives et autres essais… (1963) 5 E.E. Evans-Pritchard (1963) La femme dans les sociétés primitives et autres essais d’anthropologie sociale. Traduit de l’Anglais par Anne et Claude Rivière. Paris : Les Presses universitaires de France, 1971, 248 pages. Collection : Bibliothèque de sociologie contemporaine. E.E. Evans-Pritchard, La femme dans les sociétés primitives et autres essais… (1963) 6 La femme dans les sociétés primitives (1963) Préface Retour à la table des matières Depuis une vingtaine d'années, le nombre des étudiants en anthropologie sociale s'est considérablement, accru, de même que l'intérêt suscité par cette discipline. Pour répondre à ce qui me semblait être un souhait général, je me risquai donc à publier quelques-unes de mes conférences et études sous le titre Essays in Social Anlhropology. J'étais plutôt pessimiste quant au succès de cet ouvrage, mais comme, en fait, il s'est révélé utile, j'ai décidé de rassembler une seconde série d'essais. Ce deuxième volume comprend, d'une part, deux conférences générales dans lesquelles je tente des analyses comparatives, et, d'autre part, divers articles, fruits de recherches sur le terrain, qui sont encore pour la plupart, m'a-t- on dit, utilisés dans les universités. Ces articles décrivent des coutumes sans doute disparues, ou tout au moins en voie de disparition, chez les peuples est-africains. Le mélange intentionnel a pour but de montrer que l'anthropologue social ne doit pas se borner à étudier une seule société ou simplement quelques aspects de la vie sociale des peuples primitifs, mais qu'il doit effectuer de nombreuses recherches dans un grand nombre de sociétés. Les Azande, les Nuer, les Dinka et les Anuak sont des peuples du sud du Soudan. Les Nandi et les Luo vivent au Kenya. E.E. Evans-Pritchard, La femme dans les sociétés primitives et autres essais… (1963) 7 Des collègues et ceux dont j'ai eu l'honneur d'être le professeur m'ont souvent pressé de rééditer les articles que je présente ici. J'ai inclus les deux derniers, sur les noms de bœufs et la vengeance des esprits, pour les tirer de l'obscurité de quelques anciens numéros de revues car, à mon sens, les sujets dont ils traitent ne manquent pas d'intérêt. Je n'ai apporté que quelques corrections mineures. Comme je l'ai noté dans mon premier volume, je ne m'exprimerais pas aujourd'hui de la même manière qu'il y a trente ou quarante ans, mais ce serait une erreur, je pense, de supprimer ce qui m'apparaît maintenant comme des imperfections et d'opérer un mélange de la pensée et du style d'alors avec ceux d'aujourd'hui. Il est évident que l'anthropologie sociale s'est modifiée et que j'ai moi-même changé. Aussi vaut-il mieux que les écrits de naguère restent ce qu'ils étaient dans l'atmosphère intellectuelle de l'époque. E.E. Evans-Pritchard, La femme dans les sociétés primitives et autres essais… (1963) 8 La femme dans les sociétés primitives (1963) Note des traducteurs Retour à la table des matières Les noms propres de personne, de région, d'ethnie, de clan... ainsi que les mots vernaculaires, ont été orthographiés comme dans le texte anglais, plus proche que le français d'une écriture phonétique. Aussi le e de « Zande » se prononce-t-il é ; le u de « Babukur » ou de « Nuer » : ou; le gis de « Kipsigis » : guiz ; le in de Dinka ne doit pas être nasalisé. Nous avons observé la règle de l'invariabilité en genre et en nombre de ces noms propres, sauf, à l'instar de l'auteur, dans les chapitres sur l'État et le cannibalisme zande, où le pluriel de certains noms d'ethnies ou de tribus a été marqué, selon l'usage autochtone, par le préfixe A; exemples: un Mbomu, des Ambomu; un clan vongara, la dynastie des Avongara. Employés comme adjectifs, ces noms propres ne portent pas la majuscule. Exemple : les Luo, le pays luo. Néanmoins, nous nous sommes permis de déroger à cette règle, en des cas exceptionnels, afin de lever une ambiguïté de sens ou de faciliter l'intelligence du texte. A. et C. RIVIÈRE. E.E. Evans-Pritchard, La femme dans les sociétés primitives et autres essais… (1963) 9 La femme dans les sociétés primitives (1963) Chapitre 1 “La méthode comparative en anthropologie sociale” * (1963) Retour à la table des matières Afin d'honorer la mémoire de L. T. Hobhouse, j'ai choisi comme sujet de cette conférence une méthode de recherche qu'il utilisa fréquemment. Vous estimerez peut-être qu'après avoir fait l'objet d'un exposé de Radcliffe-Brown 1 en 1951, de Ginsberg 2 et de bien d'autres depuis, une telle méthode ne méritait pas qu'on y revînt. En réalité, c'est seulement une fois à l'œuvre que je découvris l'abondance de la littérature parue sur ce sujet dans les dernières années. Sans espérer innover, je cherche seulement à mettre en relief certaines idées déjà exprimées par d'autres et à déterminer ma position. Je ne m'excuserai donc pas davantage d'une telle remise en question de la méthode comparative, car les implications en sont aussi fondamentales que cruciales. Tout en circonscrivant mon champ à l'historique de la méthode comparative, notamment parmi les auteurs anglais, je limiterai mes commentaires à quelques exemples d'utilisation de * Cette conférence fut prononcée le 14 mai 1963 à la London School of Economics and Political Science (L. T. Hobhouse Memorial Trust). 1 A. R. RADCLIFFE-BROWN, The Comparative Method in Social Anthropology, The Huxley Memorial Lecture, J.R.A.I., 1951. 2 Morris GINSBERG, Evolution and Progress, 1961, pp. 194-207. E.E. Evans-Pritchard, La femme dans les sociétés primitives et autres essais… (1963) 10 cette méthode (il ne sera fait mention ni de Frazer, ni de Max Müller, ni de Westermarck, comme vous l'espériez peut-être). Étudier la méthode comparative impliquerait une revue complète des ouvrages d'anthropologie. Et si on l'entend au sens le plus large, il n'est point d'autre méthode. La comparaison constitue sans aucun doute l'une des démarches essentielles uploads/Societe et culture/ evans-pritchard-edward-evans-la-femme-dans-le-primitives.pdf

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