INTRODUCTION D’après le centre national de ressources textuelles et lexicales l
INTRODUCTION D’après le centre national de ressources textuelles et lexicales l’occidentalisation c’est « donner des habitudes de vie conformes au modèle de l’occident, de la civilisation occidentale ; modifier selon ces principes ». Par pays de l’occident on entend certains pays d’Europe et les Etats-Unis et par occidentalisation l’influence que ces pays ont sur le reste du monde depuis l’époque des Grandes Découvertes. Ce terme est souvent utilisé de manière négative çar cette influence exercée par les pays de l’Occident se fait souvent de manière contraignante (diffusion de la religion chrétienne, présence militaire, implantation de firmes multinationales,…) Mais cette influence a également été exercée au niveau alimentaire. En colonisant d’autres pays, l’occident a diffusé sa culture, y compris alimentaire. Nous nous demanderons dans ce dossier quels sont les impacts de cette occidentalisation de l’alimentation à travers le monde sur les comportements alimentaires et la santé des populations. Pour cela, nous verrons dans un premier temps quelles sont les caractéristiques et l’histoire du régime alimentaire occidental. Nous verrons ensuite quelle est l’actualité de ce régime alimentaire et quel sont ces impacts sur la santé. Puis dans une troisième partie nous verrons quelles sont les conséquences dans le monde du phénomène d’ « occidentalisation de l’alimentation ». I. REGIME ALIMENTAIRE OCCIDENTAL A. Histoire du régime alimentaire occidental Pour comprendre les origines de l’alimentation occidentale il faut remonter à la révolution néolithiques 4200 ans avant JC. La période néolithique correspond aux premières exploitations agricoles et aux premiers élevages. Avant la révolution néolithique le mode de vie « chasseurs- cueilleurs » était prédominant et constituait la seule ressource alimentaire. Cette période est également caractérisée par la transition d’un mode de vie nomade à sédentaire. Les plantes les plus cultivées était alors les céréales et constituaient la majeure partie des repas de cette époque. La viande représentait 30% et provenait en grande partie de l’élevage (boeufs, moutons, chèvres, porcs) et aussi de la chasse. A partir du XVIIIe siècle on voit apparaitre un grand changement des comportements alimentaires. Les sociétés occidentales délaissent progressivement le mode de vie agricole et l’alimentation artisanale pour l’industrialisation de l’alimentation. Ce nouveau mode de vie est caractérisé par l’apparition de nouvelles techniques de culture et l’apparition de l’agriculture intensive qui permet d’augmenter les rendements. De nouvelles méthodes de conservation sont créées et permettent de conserver les aliments plus longtemps grâce à différents procédés chimiques et ajouts aux aliments. La consommation de produits frais se raréfie peu à peu, le mode de vie change, passant d’un mode rural à un mode de plus en plus urbain, et dans le même temps l’espérance de vie augmente en raison de progrès techniques, médicaux, mais aussi culturels et sociaux. Au cours du XXe siècle les niveaux de vie des populations occidentales se sont améliorés et la consommation d’aliments très, voire trop riche ne cesse d’augmenter. Les individus consomment de plus en plus de viande et de produits laitiers. Les plats ultra transformés voient le jour, comme les plats préparés et surgelés, contenant de grandes quantités de sels, de sucres et de matières grasses. La transformation des aliments se fait de plus en plus avec l’ajout d’additifs qui permettent de conserver plus longtemps, « d’améliorer » le goût et la couleur. Le 20ème siècle marque aussi les premières apparitions des restaurants rapides qui proposent une alimentation peu équilibrée ou diversifiée, et surtout très riche en matières grasses et en sucre, donc plutôt néfaste pour la santé des consommateurs. B. L’alimentation occidentale aujourd’hui L’alimentation occidentale se caractérise aujourd’hui avant tout par une part très importante des apports en protéines animales, une forte consommation de produits sucrés, de lipides d’origine animale, une diminution de la consommation de fibres et une forte augmentation de la consommation de sel. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) la consommation de viande par habitant dans le monde progresse de 2,3% par an et équivaut aujourd’hui en moyenne à 42,9 kg par habitant par an. L’élevage correspond à 15,5% des émissions de CO2 dans le monde et est donc très élevé et mauvais pour l’environnement. Après la seconde guerre mondiale les français consommaient en moyenne de la viande à tous les repas et ce de manière quotidienne. Ceci s’explique notamment par la privation alimentaire au cours des 2 guerres. Or, aujourd’hui les populations commencent à prendre conscience de l’inutilité de consommer autant de protéines animale. En France, la consommation de viande a diminué de 12% en dix ans, d’après une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), en raison d’une prise de conscience de l’impact pour l’environnement et de la hausse des prix de la viande. La consommation de sucre n’a cessé d’augmenter depuis la seconde guerre mondiale ceci est en partie dû à la présence de sucre dans beaucoup d’aliments pour des raisons de conservations mais aussi pour des raisons de goûts. Les recommandations du PNNS préconisent de limiter les sucres simples à 100g par jour par personne hors lactose et galactose. La consommation de fruits a augmenté entre 1950 et 1990 mais elle ne cesse de diminuer depuis 1990. La consommation de légumes est stable depuis 1995 avec environ 119g/j pour les hommes et 113g/j pour les femmes d’après l’étude SU.VI.MAX de 2003. (voir annexe) L’occidentalisation de l’alimentation se voit tout particulièrement dans la consommation de lipides notamment en raison de la restauration rapide qui propose des aliments gras, fris et préparés avec beaucoup de matières grasses. II. HABITUDES ALIMENTAIRES OCCIDENTALES ET IMPACTS SUR LA SANTÉ A. Changement des comportements alimentaires Dans les pays occidentaux la consommation de la nourriture traditionnelle se raréfie depuis la révolution industrielle. D’abord vu comme le reflet d’un mode de vie moderne, bourgeois, on met du temps à se rendre compte que ce type de régime est en fait néfaste pour la santé. Aujourd’hui nous en avons pleinement conscience et pourtant il est difficile de délaisser complètement ce type alimentaire qui est peu cher, rapide et souvent gustativement plaisant. L’occidentalisation correspond aussi à des changements sociologiques avec le développement du travail des femmes qui est un élément important dans l’évolution des pratiques alimentaires. Les femmes perdent leur rôle traditionnel de cuisinière domestique et les offres sur le marché alimentaire accompagnent cette évolution en proposant toujours plus de produits déjà préparés qui ne demandent que peu de temps de préparation en cuisine. Un autre changement du comportement alimentaire dû à l’occidentalisation des rythmes de vie est le temps consacré aux repas. D’après un article rédigé par Marie Bartnik en 2011 pour le Figaro il y a 20 ans on accordait environ une heure et demie au repas du midi et aujourd’hui les salariés n’y consacrent plus qu’une vingtaine de minute en moyenne. Ceci est dû à l’intensification du rythme de travail, les salariés ont de moins en moins de pauses afin de produire davantage. Ayant moins de temps pour manger, les restaurants rapides prennent plus de place sur le marché en proposant des repas faciles et rapides à manger. Il en est de même pour le repas du soir pris traditionnellement en famille autour d’une table : le temps cette habitude alimentaire disparait dans certains pays comme aux États Unis par exemple où le diner se fait sur un plateau devant la télévision et incite donc les individus à manger plus et de moins bonne qualité afin de ne pas « perdre de temps » à cuisiner. En France, le repas partagé est une tradition qui persiste dans une majorité de familles. Le repas gastronomique des français en famille est désormais inscrit à l’UNESCO comme Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. B. Conséquences nutritionnelles Ce type de régime alimentaire induit de nombreuses conséquences nutritionnelles et sociales accentuées par le phénomène de la sédentarisation. La sédentarisation est un problème occidental qui ne cesse d’augmenter. On voit les populations de moins en moins marcher, sortir de chez elles, les trajets se font en voiture et cette sédentarité participe à la progression des maladies chroniques. D’après l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) une maladie chronique est une affection de longue durée, elles sont responsables de 63% des décès dans le monde. Les cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux, cancer, diabète, obésité sont des maladies chroniques. L’alimentation joue un rôle fondamental dans l’apparition de certaines de ces maladies chroniques. La consommation d’aliments raffinés industriels qui sont souvent composés d’une grande quantité d’hydrate de carbone isolés, de sucre et de matières grasses de mauvaise qualité comme nous l’avons vu, favorise le processus inflammatoire et l’apparition de ces maladies. Ces aliments de mauvaise qualité sont pauvres en micronutriments et autres éléments nutritifs indispensables pour le corps. De nombreuses études ont été réalisées et ont prouvées que le régime occidental actuel augmente le risque de décès prématuré, comme l’étude de Tasnime Akbaraly, chercheuse à l’INSERM qui a publié son étude dans la revue The American Journal of Medicine. Dans cette étude elle met en place un régime idéal et en conclu que plus le régime des participants est éloigné de ce régime idéal plus leur uploads/Societe et culture/ occidentalisation-tr2.pdf
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- Publié le Jul 11, 2021
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