La mobilité sociale est un concept relativement récent qui concerne uniquement

La mobilité sociale est un concept relativement récent qui concerne uniquement les sociétés modernes qui sont des sociétés fluides, où le statut social est acquis et non donné à la naissance. I – Qu’est-ce que la mobilité sociale ? A. Différentes formes de mobilité sociale (1 p 211)  Mobilité professionnelle : Fait de changer d'activité professionnelle ou d'entreprise.  Mobilité géographique Fait de changer de lieu de résidence. B. Définition ( 1 p 211) De manière générale, la mobilité sociale c’est le changement de position sociale d’un individu ou d’un ensemble d’individus (mobilité individuelle ou collective), au cours de sa vie ou par rapport aux générations précédentes ; dans le cas d’immobilité on parle de reproduction ou d’hérédité sociale. (http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article225) C. Une ou des mobilités sociales ? 1. Mobilité verticale-mobilité horizontale On peut distinguer différentes formes de mobilité sociale :  la mobilité horizontale : Les individus peuvent changer de position sociale sans se déplacer dans la hiérarchie sociale.  la mobilité verticale : les individus se déplacent dans la hiérarchie sociale en montant ou descendant On pense généralement à la mobilité sociale verticale, mais cette dimension est insuffisante : le développement de la mobilité verticale dépend des occasions de mobilité, et par conséquent de l’ensemble des formes de mobilité. La mobilité sociale est le changement de position sociale ; elle peut être ascendante ou descendante. 2. Mobilité intergénérationnelle-mobilité intragénérationnelle (2 p 211) On distingue deux types de mobilité  la mobilité intragénérationnelle : on compare la position professionnelle d’un individu aujourd’hui aux positions professionnelles qu’il a occupé antérieurement, par exemple à l’entrée dans sa vie active. C’est une mobilité professionnelle plutôt que sociale. I –Classes, stratification et mobilité sociale Fiche 1 – La mesure de la mobilité sociale Sociologie 1.2 Comment rendre compte de la mobilité sociale ? Acquis de première: Acquis de première : groupe d’appartenance, groupe de référence, socialisation anticipatrice, capital social Notions Mobilité intergénérationnelle /intragénérationnelle , mobilité observée, fluidité sociale  la mobilité intergénérationnelle : on compare la profession du fils avec celle du père. 3. Mobilité individuelle/collective ( 6 p 213) Les changements sociaux qui affectent les effectifs des groupes, interfèrent nécessairement avec la mobilité des individus et ont aussi des effets sur le classement social des groupes :  D’une période à l’autre, la signification sociale de l’appartenance à une catégorie sociale donnée peut varier sensiblement.  Ex : les instituteurs étaient des notables sous la III° République. Avec la généralisation de l’enseignement secondaire et la forte croissance des autres professions supposant un niveau de diplôme équivalent au leur, ces groupes professionnels ont vu décliner leur prestige et leur place relative dans l’espace social.  Dès lors, on doit se demander si, dans l’analyse de la mobilité individuelle, il convient de tenir pour immobile , par exemple , un professeur fils de professeur , ou pour mobile ascendant un professeur fils ou petit-fils d’instituteur . D. L’immobilité sociale  Lorsqu’un individu ne change pas de position sociale au cours de sa vie active  ou ne change pas de position sociale par rapport à celle qu’occupait son père Conclusion - Pourquoi observer la mobilité sociale ?  La mobilité sociale est une idée moderne : C.Bouglé oppose deux modèles de sociétés : - dans le premier, l’identité est assignée à la naissance, comme dans les anciennes civilisations de castes et d’ordre. - dans le second, l’identité est acquise et modifiable comme dans les sociétés modernes.  Pour les sociétés traditionnelles on peut distinguer deux types dominants : - les castes présentent un système hiérarchique rigide (les différents groupes sont inégaux en droit), clos (chaque groupe est replié sur lui-même: homogamie stricte); le statut social est héréditaire (il se transmet de génération en génération. - Le système d’ordres est de même nature mais il y a une différence de degré : il peut y avoir mobilité sociale, limitée et contrôlée par l’Etat (anoblissement, achat de charge). - Ce sont donc des sociétés rigides dans lesquels la mobilité sociale est soit inexistante soit marginale. Le statut social est assigné à l’individu par la société.  Au contraire, les sociétés modernes sont des sociétés fluides: la Révolution française a aboli le principe de transmission héréditaire du rang social. Tous les hommes naissent libres et égaux en droit.  Dans ces sociétés fluides, la question est alors de savoir comment accéder aux positions socialement valorisées : - Le statut social est certes acquis par l’individu. Mais quels sont les facteurs influençant ce statut ? - le statut d’arrivée dépend donc des capacités individuelles mais aussi de leur milieu d’origine.  L’analyse de la mobilité sociale intéresse alors les sociologues : la mobilité sociale remet en cause l’idée d’un strict déterminisme qui pèserait sur les destinées individuelles. Mais cette mobilité est-elle réelle ?  Elle permet alors de vérifier si les sociétés modernes sont méritocratiques : La conception méritocratique considère que le statut d’arrivée ne doit pas dépendre de son statut d’origine mais de ses propres capacités II. Les tables de mobilité sociale La table de mobilité sociale en France en 2003 A. Présentation des tables de mobilité (3 p 212) 1. La construction des tables de mobilité sociale  La plupart du temps, les tables de mobilité sont des tables intergénérationnelles, concernant uniquement les hommes actifs de 40 à 59 ans. Ce choix s’explique par plusieurs raisons :  Les hommes sont plus souvent actifs que les femmes  Entre 40 et 59 ans, leur statut social est maximum  On pose 2 questions à ces hommes :  Quelles sont votre profession et PCS ?  Quelles sont celles de votre père ?  On construit alors un tableau à double entrée :  Dans la première colonne, la CSP de l’individu  Dans la première ligne, la CSP du père  Dans certaines tables, ligne et colonne sont interverties  A chaque intersection d’une ligne et d’une colonne, on obtient le nombre d’individus appartenant à une CSP x dont le père appartenait à une CSP y Pour opérer des comparaisons pertinentes, on va passer des nombres aux pourcentages 2. Deux tables de mobilité A partir de la table de mobilité, on peut obtenir la table de recrutement et la table de destinée. B. La table de destinée  A la fin de chaque colonne, on a le nombre de fils pour chaque CSP des pères Exemple :  En divisant chaque colonne, par le total de la colonne, on obtient le pourcentage d’individus dont le père appartenait à une CSP et qui appartiennent à telle ou telle CSP Exemple :  C’est la table de destinée qui indique ce que sont devenus les fils de chaque CSP Exemple : C. La table de recrutement (origine)  A la fin de chaque ligne, on a alors le nombre d’individus de la génération des fils appartenant à chaque CSP Exemple :  En divisant chaque ligne par le total de la ligne, on obtient le pourcentage d’individus d’une CSP dont le père avait telle ou telle CSP Exemple :  C’est la table de recrutement qui donne l’origine sociale des individus de chaque CSP Exemple : III. Les indicateurs de la mobilité sociale A. Le degré d’ immobilité sociale L’immobilité consiste à reste dans le même groupe : le fils reste alors dans la même CSP que son père. Elle se mesure en analysant la diagonale des tables de mobilité. On parle aussi de reproduction ou de viscosité sociale. B. Le degré de mobilité sociale : la mobilité sociale brute Mobilité observée ou mobilité brute = Pourcentage total des hommes de 40-59 ans qui n’ont pas le même statut social que leur père Cette mobilité peut prendre deux formes :  Mobilité ascendante ou promotion sociale = la mobilité s'effectue vers une position considérée comme plus élevée (ex : ouvrier vers cadre)  Mobilité descendante ou démotion sociale = Le cas inverse, la mobilité s’effectue vers une position sociale considérée comme inférieure. 1. Intensité de la mobilité sociale On nomme intensité la part d’une population originaire d’une catégorie susceptible de passer dans une autre. 2. Amplitude de la mobilité sociale L’amplitude c’est la distance parcourue par des acteurs sociaux entre deux catégories sociales. Elle peut être  faible lorsque ces catégories sont très proches  fortes si elles sont éloignées. Cette distance est à la fois:  subjective : accéder à des conditions de vie meilleures peut être une satisfaction lorsqu’il figure le seul horizon possible  historique : la distance entre catégories n’est pas fixe dans le temps. La mobilité sociale obéit à une logique de proximité ainsi décrite C. L’origine de la mobilité sociale :mobilité structurelle / mobilité nette  Cette distinction, introduite par R.Aron, peut inciter à dissocier : • les causes économiques (la mobilité structurelle résulte du changement de la structure sociale, c’est-à-dire l’évolution de la répartition des professions), • des causes sociales (la mobilité nette s’explique par une plus grande fluidité de la société)  A.Touraine différencie alors la mobilité dont : uploads/Societe et culture/ fiche-les-tables-de-mobilite-sociale.pdf

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