Licence 1 Majeure Information et communication A l’attention de Magali Prodhomm

Licence 1 Majeure Information et communication A l’attention de Magali Prodhomme Garel Océane Les grands textes de la communication CC2 Année 2018/2019 1) Contexte historique/socio politique/ scientifique Mai 1968, est une période qui marquera l’histoire de la France. « Mai 68 » est considéré comme un mouvement de contestation politique, sociale et culturelle. En France, on a qualifié ce mouvement de révolte, de crise, de grève voire même de révolution. La crise touche tout d’abord les étudiants pour gagner ensuite le monde ouvrier. De nombreuses causes furent à l’origine de ce mouvement mais, à travers quelques slogans et affiches de propagande de cette période, seules quelques causes principales seront développées. On trouvera le rejet de l’autoritarisme, de la bourgeoisie, l’antimilitarisme, la répression policière, les revendications des soixante-huitards et bien sûr, le rejet de la société de consommation et capitaliste. C’est dans ce contexte de remise en question de la société française et capitaliste, que Guy Debord intervient 1 an auparavant. 2) Biographie de l’auteur. Guy Debord de son nom Guy-Ernest Debord est un penseur, réalisateur de films, activiste politique à vocation révolutionnaire qui a pris part aux événements de mai 1968. Guy Debord, est connu pour être le chef de l'Internationale situationniste1, ce mouvement post-surréaliste, post-lettriste, devenu marxiste. Il a publié La société du spectacle juste avant l'explosion de Mai 68. Né en septembre 1931 et mort en novembre 1994, Guy Debord est devenu une figure incontournable. Son influence s’impose dans le monde intellectuel comme dans les milieux artistiques. Ses opinions sont fortes sur de nombreux thèmes notamment l’industrialisation de la culture, la société de consommation ou encore la démocratie. Il rencontre en 195 le mouvement lettriste, une avant-garde artistique qui résiste au conformisme. En 1952, Guy Debord réalise et diffuse son premier film Hurlements en faveur de Sade et fait la polémique. N’aimant pas l’industrie du cinéma, il va réaliser un film unique en son genre. . Il critique le cinéma et le spectacle comme loisir qui impose donc la passivité. Sa technique est d’alterner des écrans blancs avec une voix off et écrans noirs sur silences. En 1967, six mois avant mai 1968, Guy Debord écrit La Société du spectacle . Dans ce livre c'est le monde existant dans sa totalité qui est critiqué. Une critique forte de la société sur-consommatrice d’objets et du spectacles dans la société moderne. De plus il dénonce le gouvernement de cette époque. Ce livre est devenu une référence pour décrire les sociétés capitalistes-marchandes, et mettre en évidence les moyens de leur nuire. Il s’est attaqué à un monde en formation et avec les avis et commentaires de son livre, Debord l’a réédité pour se fier aux changements. Ce livre se met en relation avec Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations de Raoul Vaneigem qui a été publié la même année. Nous pouvons cité Gerard Berreby, qui est écrivain et éditeur français, Il met en exergue les œuvres visionnaires et utiles que sont La société du spectacle et Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations : « ce sont des ouvrages qui d’une certaine manière ont répondu à l’attente d’une jeunesse rebelle (…) -qui n’avait de cesse de mettre la société à feu et à sang- à trouver une matière théorique à ce qu’elle ressentait plus ou moins confusément. »2 1 Définition du Larousse : Mouvement d'avant-garde culturel et politique des années 1960, développé surtout dans le milieu universitaire, et dont les analyses et les formes de contestation radicale de la société de consommation ont exercé une influence particulière en mai 1968. 2 Phrases énoncées lors d’un programme radio spécial Guy Debord diffusé sur France Culture le 13 avril 2017. 3) Présentation de l’ouvrage Le thème principale de cet ouvrage est une critique radicale de la marchandise et de son influence sur la vie, de l'« aliénation » de la société de consommation. De ce fait c’est aussi la critique d’une société capitaliste qui est visée dans La société du spectacle. Pour lui, c’est avec le spectacle que la société se coupe de la réalité, où tout devient marchandise. La question centrale est donc comment le spectacle (et tout ce qu’il y a avec : société de consommation et capitaliste) peut-il rendre plus facilement la population aliénable ? Pour cela nous retrouvons de nombreux thèmes dans La société du spectacle tel que la notion de spectacle, le mensonge, les médias ou encore la théorie de Karl Marx. Tout d’abord la notion de spectacle chez Guy Debord « Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images » (Debord, 1967, chapitre 1) Séparés de la réalité avec ces « spectacles » nous vivons selon l’auteur dans un monde factice où tout semble beau. Selon Robert Paul, « La spectacle est l’essence illusoire, fantasmatique, mensongère de tout la société moderne »3 Le gouvernement capitaliste, consumériste et productiviste nous rend donc des êtres aliénables. C’est une société qui ne servirait que pour l’intérêt d’une petite partie de la population au détriment de la majorité voire la quasi-totalité. Ces systèmes peuvent ainsi perdurer grâce à l’accumulation de spectacle. Selon l’auteur dans ce système "règnent les conditions modernes de production". (Debord, 1967, P Il y a trois dimensions différentes dans la notion de spectacle. Debord critique cette société de consommation et d’imagination. Le premier c’est l’information et la propagande. Le but serait de retenir une certaine représentation du monde. L’illusion capitaliste serait le seul mode de vie possible. Ensuite il y a la publicité. Celle-ci dans le but de détourner nos désirs pour les tourner non pas vers la politique mais a des actes de consommation de biens et services. 4 Debord nous dit dans son œuvre : « Chaque nouveau mensonge de la publicité est aussi l’aveu de son mensonge précédent ». Cela prouve bien l’impact de cette technique sur nos sociétés. Enfin, le divertissement dont la fonction principale serait de nous faire oublier que dans cette société nous ne sommes pas heureux. Les médias renforcent donc les effets du spectaculaire en rendant futile et stérile tous les débats, fondés uniquement sur le divertissement. Assujettis au pouvoir, ils constituent les meilleurs acteurs de la propagande de la société du spectacle. Ils utilisent notamment la pratique de la rumeur et celle de la désinformation. Par suite, dans l’ouvrage de Guy Debord, nous retrouvons le thème de la théorie de Marx sur le capitalisme. Le Marxisme est une analyse du capitalisme définit comme un système dont la finalité est l’accumulation du capital par le biais de profits. Dès le chapitre deux de La Société du spectacle , l’auteur s'appuie sur les théories de Karl Marx pour construire sa théorie du Spectacle. Ici Debord reprend et détourne la première phrase du Capital. En effet, l’accumulation de 3 Créateur du Réseau des Arts et des lettres en 4 Selon Yann Kerninon, est un écrivain marchandises déjà constaté par Marx à l’époque, réduit la vie humaine et son monde de par les images. C’est avec ces thèmes controversés à l’époque que Debord et la société du spectacle vont devenir une référence dans le domaine de l’avant gardisme. 4) Résumé Critique L’intérêt du texte, dans une première partie est de mettre en exergue la marchandisation du spectacle et l’aliénation qu’elle a sur la population. Il faut comprendre l’au-delà de l’accumulation des marchandises. Il y a le réel et ce que nous voyons du réel. Nous sommes dans un rapport social de domestication et d’aliénation. Le réel que nous percevons n’est pas forcément le réel objectif de la réalité En effet le fétichisme de la marchandise fait un écran et grâce à celui-ci, nous sommes dépossédés d’une vision réelle. Comme l’a bien montré Guy Debord, le spectacle instaure une coupure entre le monde et sa représentation. C’est le réel tel que nous le rêvons qu’il nous donne à voir. Comme évoqué précédemment ( dans la troisième partie), Debord s’appuie sur la théorie de Marx et son capital. Il reprend alors à sa manière la thèse du fétichisme de la marchandise de Marx. L’auteur nous dit que l’aliénation propre à la société de consommation repose sur l’emprise de la marchandise sur toute perspective de vie. Il nous évoque cela dans le chapitre 36. « C’est le principe du fétichisme de la marchandise, la domination de la société par « des choses suprasensibles bien que sensibles », qui s’accomplit absolument dans le spectacle, où le mode sensible se trouve remplacé par une sélection d’images qui existe au-dessus de lui, et qui en même temps s’est fait reconnaître comme le sensible par excellence ». - Les limites du texte : A la suite de ce résumé nous pouvons nous posé une question sur les limites de ce texte. Le règne généralisé du spectacle et la marchandisation laisse-t-il pour autant les individus passifs et démunis ? Aujourd'hui, le terme de société du spectacle n’est plus d’actualité. « Debord se serait-il fait débordé ? » Dans un article, le sociologue Vincent Kaufmann, nous fait part de son uploads/Societe et culture/ guy-debord-et-la-societe-du-spectalce.pdf

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