GORSE Marlène 7 Novembre 2007 DITLECADET Audrey Groupe 2 Licence 3 Sciences de

GORSE Marlène 7 Novembre 2007 DITLECADET Audrey Groupe 2 Licence 3 Sciences de l’Éducation Faculté des Lettres et Sciences Humaines La punition Psychologie de l’éducation Sommaire Introduction I- A quoi sert la punition ? II- Quels types de sanction ? III- Effets de la punition sur l’enfant Conclusion Bibliographie Introduction La gestion de la discipline est un sujet qui préoccupe beaucoup les enseignants mais aussi les parents. Pour affirmer son autorité l'adulte peut être amené à sévir notamment en distribuant des punitions. La sanction éducative est un acte qui oblige l'enfant à réparer les dommages causés, à réfléchir sur le sens de la règle bafouée, et à se questionner sur ses motifs. La sanction peut être à la fois punir et récompenser. La question des punitions se trouve étroitement liée à celle de la pédagogie. Dans une première partie, nous expliquerons à quoi sert la punition, la deuxième partie traitera des différents types de sanction et dans un troisième temps nous parlerons des effets que peut avoir la punition sur les enfants. I/ A quoi sert la punition ? La punition est considérée comme un outil faisant partie de l’éducation. Elle permet de donner à l’enfant des repères précis sur les exigences de ses parents et enseignants et les conséquences encourues s’il ne les réalise pas. Généralement, les punitions sont utilisées pour marquer des limites, pour arrêter un comportement violent ou irrespectueux. Elles ont pour fonction principale de sanctionner quelqu’un, de lui donner une peine, mais surtout de faire cesser le comportement inapproprié le plus vite possible. En effet, la punition est souvent un geste qui soulage la colère de l’adulte. Elle représente un moyen rapide de faire pression sans vraiment réfléchir. C’est pourquoi elle est, la plupart du temps, surprenante et son sens va échapper à l’enfant. Ce dernier a alors tendance à contester la punition qui lui est infligée. Généralement, la plupart des adultes vont directement sanctionner l’enfant sans avoir essayé de faire cesser le comportement inacceptable. De ce fait, on peut considérer que la punition s’attaque plus à la personne de l’enfant qu’à son comportement. La punition n’enseigne pas de comportement approprié qui remédierait à l’erreur commise. Effectivement, faire copier des pages de lignes à un élève qui s’est battu avec un autre ne l’informe pas sur ce qu’il aurait dû faire ou ne pas faire. En ce sens, la punition n’a aucun lien direct avec le comportement malsain. La punition est considérée comme une réaction, la plupart du temps, émotionnelle à un comportement perçu comme une transgression. Punir, c’est faire preuve de pouvoir et de puissance, en plaçant l’enfant dans l’impuissance et la soumission. En général, on ne punit que quelqu’un d’inférieur, ici, c’est le cas de l’enfant. La punition doit plutôt être employée comme une action que l’on fait dans le but de remédier à une déviance dans un comportement observé. Elle est censée être constructive. Autrement dit, en plus de stopper une situation inacceptable, elle doit instaurer un processus. Tout d’abord, elle doit permettre d’identifier l’origine de la faute, ensuite, elle doit faire prendre conscience à l’enfant des méfaits de son geste et enfin, elle doit mettre en place une recherche de gestes de réparation de la faute commise. En ce sens, la punition doit avoir des ″vertues″ éducatives et non relever uniquement de la brimade, elle doit être correctrice en obligeant l’enfant à réparer les dommages causés ou encore à réfléchir sur le sens des règles transgressées. L’enfant, afin de construire sa personnalité, de se différencier, a besoin de s’opposer. A cela, il faut réagir fermement, fixer des règles dès le plus jeune âge, sinon l’enfant se sent tout- puissant. II/ Les différents types de sanctions • la non-sanction: la sanction n'est pas appliquée, ou alors c'est l'élève qui choisit sa sanction. Cela risque de donner un sentiment d'impunité à l'auteur de l'acte et de provoquer un sentiment d'injustice chez la victime et chez les témoins. Pour que le sens des lois et des règles soit compris, il apparaît comme indispensable que celles-ci soient pratiquées, qu'elles soient portées par des adultes qui expriment clairement à l'enfant ce qu'ils choisissent de lui imposer, sans négociation possible. Exemple: un enseignant, qui n'est pas en service à ce moment-là, traverse la cour de l'école en faisant semblant de ne pas voir une injustice. • la parole seule: parole sans acte posé, rappel de la loi, propos moralisateurs, avertissement oral, demande d'explications. Si cela suffit pour les transgressions bénignes de la part de personnes qui s'en excusent elles-mêmes, ou quand il s'agit d'un simple oubli de la règle, la parole seule demeure inefficace dès qu'il y a récidive. • L'acte de dissuasion: avertissement écrit, chantage, menace. le sursis peut permettre de redonner une chance, de faire appel à la raison, à condition que celui qui promet soit en mesure de passer à l'acte et que ce qu'il promet ait un sens. • La privation: une privation de plaisir, de liberté ou de droit. Être privés de récréation c'est interdit par les textes de lois de l'éducation nationale. La récréation permet aux élèves de bouger, s'oxygéner, de se ressourcer, pour être plus efficace dans leur apprentissage ensuite. Priver un élève parce qu'il n'a pas réussi son exercice, c'est un abus de pouvoir mais aussi une grande inefficacité pédagogique. • La réparation de sa faute: mauvais points, mauvaise note, retenue pour faire un devoir ou un exercice non fait. Par exemple: pour avoir copier le professeur lui met un zéro (la note est utilisée comme instrument répressif d'un comportement). L'arrêté du 18 janvier 1887 dispose en effet que « les seules punitions dont l'institutrice puisse faire usage sont: les mauvais points, la réprimande, la privation partielle de récréation, la retenue après la classe sous la surveillance de l'instituteur et l'exclusion temporaire [ ... ] il est absolument interdit d'infliger aucun châtiment corporel aux élèves. » • La contrainte de réflexion: travail d'évaluation, travail d'information, recherche de solutions, réflexion sur les motifs et sur les conséquences de l'acte. Il s'agit d'inciter l'enfant à se poser des questions et à l'accompagner dans sa propre réflexion. Contraindre à réfléchir ce n'est pas faire avouer de force « en quoi ce que tu as fait est inacceptable ». il s'agit de se demander « comment en sommes-nous arrivé là? Quelles sont les conséquences de cet acte, de ce comportement, pour les autres et aussi pour lui-même?» Il faut qu'il prenne conscience. Exemple: rendre possible une réflexion et une évolution par un entretien, un travail écrit, un exposé sur les conséquences de tel comportement, attribution d'une responsabilité en lien avec la règle à respecter, questionnement sur le règlement, recherche de solutions avec le groupe. Par exemple, l'évocation des risques pris lors d'une transgression aide l'enfant à anticiper et prendre conscience des conséquences de ses actes. Il s'agit des risques pris pour quelqu'un d'autre, le destinataire de ses actes: qui va souffrir à cause de son comportement irréfléchi? • L'exclusion: l'exclusion provisoire du groupe, de la relation avec l'adulte, la rupture ou la suspension du contrat, ou bien l'exclusion définitive du groupe, ou du territoire. Pour un élève la sanction est vécue comme une exclusion du groupe. Il s'agit donc d'extraire sans exclure. Cela permet de séparer les bagarreurs, de mettre au coin. • La sanction collective: conséquence inévitable pour un groupe, comme l'arrêt obligé de l'activité commune, à différencier de la punition collective, corvée que l'adulte inflige à tous. Les punitions collectives peuvent casser un groupe, ou bien au contraire le souder. La punition infligée à tout le groupe renforce la culpabilité de celui qui a commit une faute car tout le monde paye pour son erreur. La punition collective incite à la délation, dégoûte de la solidarité et de la vie collective. • Le recours à un tiers: le tiers, ce peut être l'autorité du lieu, le garant de la règle, la personne qui détient l'autorité parentale, un tiers témoin, un conseil prévu dans l'institution, le recours au tribunal ou au juge, le tiers médiateur... • La publicité: la transgression de l'un est l'occasion de s'adresser à tous. On rappelle la règle , les dommages causés et la sanction. On explique la faute commise et on explique pourquoi il ne faut pas la refaire. Mais il existe aussi les sanctions positives: distinctions et récompenses. Les remises de prix et de médaille mettent l'accent sur ce que la personne apporte au groupe. Elles valorisent chacun des membres dans ce qu'il a de spécifique, sans introduire de concurrence déloyale. Les signes de reconnaissance tels que « je vous remercie au nom du groupe pour le bien que nous avons ressenti en travaillant avec vous », sont excellents pour l'estime de soi. III/ Effets de la punition sur l’enfant Le choix de la sanction devrait s’effectuer en fonction de la gravité de la faute, mais également de l’âge, des capacités et du comportement de l’enfant. Cependant, cela n’est pas toujours le cas. En effet, sous le coup de la colère, l’adulte ne réfléchit pas systématiquement à uploads/Societe et culture/ la-punition-pdf.pdf

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