Miftal Pour le 17/10/2019 Sofiane TS°1 Dissertation: Peut-on ne pas être soi-mê

Miftal Pour le 17/10/2019 Sofiane TS°1 Dissertation: Peut-on ne pas être soi-même ? «Peut-on» du verbe pouvoir, indique ici une notion de possibilité, « Peut-on ne pas être soi- même ? », et non « Devons-nous ne pas être nos mêmes ? » et « ne pas être soi-même » ici nous invite donc à nous demander si oui ou non nous pouvons ne pas être nous même, ce qui est un peu contre-intuitif, puisque il est évident que le moi, c’est moi et pas autre chose. Cette évidence nous ramène à la propre conscience que nous avons de nous même, « je pense donc je suis » de Descartes exprime le fait que notre conscience permet de nous distinguer et de posséder une identité propre à nous même. Malgré cette notion d’identité et ce savoir de qui on est, on peut se demander si on peut ne pas être soi-même. Être soi- même, qu’est-ce que cela signifie ? Ne pas se laisser influencer par la société tel que la mode ou la pensée de quelqu’un ? Rester objectif dans chaque cas de la vie, rester dans l’authenticité ? Quand est-ce que l’on peut dire et affirmer que nous avons été nous mêmes ? Nous pourrons ensuite nous demander si, à l’inverse, nous pouvons ne pas être nous même et pouvoir se rendre compte de cette « absence de soi » en bonne et due forme tout en se demandant pour quels raisons nous avons agît de telle manière et non de la nôtre. Enfin nous pourrons nous demander si nous sommes vraiment nous mêmes du début à la fin de notre vie ? Si finalement par rapport avec le temps qui passe, nous n’avons jamais été ce que nous prétendions être, mais si nous n’avons jamais été nous même, alors sommes nous autres choses que nous mêmes ? Tout d’abord, être soi-même, c’est une évidence, après tout nous sommes qui nous sommes et que nous sommes pleinement nous-mêmes et que nous possédons une conscience, nous savons que nous possédons une conscience, et dans un sens explicite, nous savons qui nous sommes (Nom, Prénom, Famille, date de naissance…). Faire l’expérience du cogito, cité plus haut, par Descartes, c’est être soi-même. Cela traduit une certaine liaison entre la pensée et l’existence, donc être soi-même, c’est d’abord avoir conscience de qui nous sommes, quelle est notre identité pure, propre à elle-même, mais également montrer son authenticité à autrui, montrer qui nous sommes afin qu’autrui détermine notre nous de façon explicite. D’un point de vu explicite, il semblerait que nous soyons toujours nous-mêmes, et que rien ni personne ne peut changer tout ça… Mais implicitement, sommes-nous réellement nous mêmes ? Ou savons-nous seulement ce qu’est être soi-même ? D’un point de vu implicite, ou plutôt philosophique, être soi-même ne relève pas simplement du fait de savoir qui on est, il repose également sur beaucoup d’autres critères qui permettent la détermination de quelqu’un. Pour commencer, cette « authenticité » vue précédemment n’est pas une chose aisée, comment prouver son authenticité propre sans un jugement certain d’autrui, de la société, il en va de même pour notre pensée, tout le temps bouleversé par la propagande ou par les médias, comment garde une opinion qui vient de nous-même ? Pourquoi ne pas suivre le mode de pensée de cette société et prendre cette authenticité qui leur est propre par défaut ? Cela reviendrait à être soi-même dans cette société et non soi-même personnellement. De plus, la notion de ne pas être soi-même revient à lier l’inconscient à tout ceci, qu’une certaine « absence de soi » existe bel et bien et qu’il est possible de ne pas penser par nous même ou des actes qui ne nous ressembles pas, comme lorsque nous faisons quelque chose que nous avions pas eu l’idée ou la conscience de le faire, tel que les lapsus ou encore les rêves, qui sont des notions abstraites mais qui permette de mettre en évidence une certaine absence de soi par moment dans notre vie. Cette inconscience nous fait-elle donc réaliser une certaine déshumanisation ou simplement le fait que notre identité peut parfois nous échapper ? Peut-on changer d’identité, par moment ? Par exemple, dans le film «Volte Face»de John Woo (1997), John Woo parvient à allier ce qui constitue sa marque de fabrique avec un propos intéressant sur le soi : le film impose en effet à un policier (Travolta) et un truand (Nicolas Cage) qui est aussi le meurtrier du fils de ce policier d’échanger chirurgicalement leur identité par l’intermédiaire d’une greffe de visage. Le film devient alors le traitement d’une question qui peut facilement nous venir à l’esprit : peut on devenir quelqu’un d’autre ? Et plus précisément : si on prenait le visage d’un autre, deviendrait on cet autre ? Ce qui revient, finalement, à se demander ce qu’on est soi-même. Avoir conscience que nous ne soyons pas nous même est également possible, comme dans le «Malade imaginaire» où le patient fait toujours mine d’être malade pour qu’on lui prête attention et qu’il puisse être remarqué, dorloté. Freud à également remit en cause l’idée qu’un sujet puisse être maître de ses pensées et de ses paroles dans une transparence absolue, il aura toujours une part de «non-soi» en quelque sorte. Finalement Sommes-nous réellement ce que nous sommes ou peut-on le devenir ? Être soi-même ne relève pas du miracle et cela reste un travail personnel à effectuer à travers le temps. En effet, on ne naît pas nous même, on le devient, notre vie permet de construire notre identité, nous pouvons même affirmer que nous ne pourrons jamais être nous même à 100%, car nous sommes en constante évolution et que quelques minutes avant notre mort nous pourrions apprendre quelque chose qui remet en cause toute notre identité du début à la fin. Pour devenir soi-même, il faudra apprendre à se connaître, comme il est écrit sur le fronton du temple d’Apollon « connaît-toi toi-même » cela traduit une certaine aliénation à soi, mais qu’il est possible d’obtenir une certaine identité lors d’une quête difficile qui est l’existence. Nous pouvons en effet affirmer que cette conquête n'est jamais pleine ni assurée, qu'elle nous engage dans un travail infini, vers nous-même. Le pour-soi est l'être qui ne peut jamais coïncider avec lui-même. Ce n'est pas accidentellement que le travail dont nous venons de parler est infini. Sartre à dit, on peut montrer que «le pour-soi n'est pas ce qu'il est et est ce qu'il n'est pas », autrement dit qu'il est libre ou encore que son existence précède son essence. Posséder une identité pour lui ne signifie pas être définissable, être une fois pour toutes. Je ne suis pas moi-même, je le deviens, je me fais, à chacune de mes paroles ou de mes actions. Être pour moi signifie être en projet. Finalement, D’une façon irréfléchie et primaire, nous pouvions affirmer que nous étions nous-même car il était, d’un point de vu évident, que nous ne pouvions pas être autre chose. Mais d’un autre côté, il était en revanche possible que toutes ces absences de soi lors de notre existence soit régie par l’inconscient et qu’il soit possible que nous ne soyons pas nous même dans certaines circonstances ou sur certains acte. Pour conclure, nous pouvons donc affirmer que l’on peut ne pas être soi-même, car nous ne naissons pas immédiatement nous-même, mais nous le devenons. uploads/Societe et culture/ peut-on-ne-pas-etre-soi-meme.pdf

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