Rifa’a l Tahtawi Directeur de l’école de langues « [N]otons bien que, pour des

Rifa’a l Tahtawi Directeur de l’école de langues « [N]otons bien que, pour des esrpits comme le sien, baignés de modernité, l’histoire de l’Egypte prends ses débuts désormais non plus avec la conquête arabe, mais lors des tous premiers temps antiques qui sont alors mis au jour par l’égyptologie. L’histoire des Arabes sera donc une partie de celle de la nation égyptienne, car les Arabes sont, pour Rifâ’a al-Tahtâwi, un peuple porteur à la fois de ‘civilisation’ (une forme de civilisation qu’il s’efforce de décrire et qui, selon lui, prépare les hommes chez qui elle est répandue à en accueillir des formes plus complexes), et de la révélation divine dans sa forme définitive qu’est l’Islam. Précisément, Anwâr tawfîq al-jalîl, imprimé à Bûlâq en 1868, est la première partie de cette grande entreprise historique1. »2 Formation de Tahtâwi aurprès du cheikh Hasan al-‘Attar (1935) dont il était l’élève favori Extrait de l’œuvre انوار توفيق الجليل في أخبار مصر وتوثيق بني إسمائل1868 Importance pour Tahtawi de la langue arabe et de l’adab ال شك أنّ وحدة اللسان ووحدة الشريعة المطهرة يفضيان بوجوب التفام بين أهليهما في سائر المالك االسالمية فاللسان العربي هو المالك المترف والدول المتباعدة المّحدة في الدين والشريعة العامية فعلى كل الدول اإلسالمية أن يعرف متميّزون4الجامعة الجميعات 4الغة العربية وأركانها األربعة ال سيما آدابها ودواوينها وأشعارها ويزاولونها كل المزاولة إلحياء هذه اللغة التي طمست معالمها ودرست رسومها وقلّ راغبوها وندر خاطبوها... إال من أمم أوروبا في مدارسهم الباحثة عن المعارف المشرقية القديمة كديوان الحامسة وخالفه يبكي عليه غريب ليس به ملكهم Il n’y a aucun doute que l’unité de la langue et celle créée par l’adhésion à la Loi rélée très pure entraînent l’obligation d’une compréhension mutuelle entre les hommes qui se rattachent à l’une et à l’autre, dans tous les Etats musulmans. La langue arabe est le lien des soiétés qui vivent dans ces royaumes dispersés et ces Etats éloignés les uns des autres, et pourtant unis dans une mêe religion et une même Loi divine, tout en étant différents par leurs langues populaires. Il est donc du devoir de chacun des Etats musulmans [de faire en sorte] que les plus distingués de ses hommes connaissent la langue arabe et ses quatre disciplines-fondements, surtout ses belles-lettres, ses recueils [de beaux textes] et ses poèmes et qu’ils les cultivent avec le plus grand zèle ; ainsi, on redonnera la vie à cette langue dont les traces se sont effacées et dont si rates sont ceux qui la désirent et la veulent pour épouse… si ce n’est chez les Européens qui, dans leurs écoles de langues orientales, font des recherches sur la culture orientale ancienne ; par exemple sur le Dîwân al-hamâsa et sur d’autres chefs-d’œuvre. Curiosité syntaique : « Ils ne savent pas que, si ele devenait courante et famillière, et que ses beautés fussent dévoilées, es esprits distingués araient l’ambition de la posséder, et qu’elle deviendrait alors une langue pou tous, l’élite et le vugaire أطيب best, superlatif de tayyib ِليالينا بذي األثالث عودي ... لتورق في ربا األثالث عودي فإن حديثكم في القلب أحلى ... و أطيب نغمة من صوت عود نغمة mélodie 1 Gilbert Delanoue ; « Deux pages de Rifâ’a al-Tahtâwi sur la langue arabe (1868), in Daniel Panzac et André Raymond, La France et l’Égypte à l’époque des vice-rois 1805-1882, Institut français d’archéologie orientale, Le Caire, 2002, p. 71-90. (citation p. 71) 2 توفيق success god speed luck// جليل great solemn respectable sublime // 4توثيق documentation Les premiers paragraphes de c e texte : Muqaddima, prolégomènes d’Ibn Khalun > sciences de la langue arabe dans ces chapitres  Rifa’a a conseillé l’mpression de cette œuvre en 1857-58> édition de Bûlâq corrigée par un ai de Riaa  Nas al Hurini  > l’œuvre venait d’être éditée par Quatremère à paris entre 1847 et1858 L’arabe pur, a langue de Mudar “Selon cette théorie—devenue celle de tous les philologues arabes pratquement jusqu’à nos jours – la dernire génération de es Arabes s’éteignit vers l’an 150 de lhégire. Après il n’y eut plus que des muwalladûn, « métis », ont certain se qualifièrent à force d’étude pour la transmission de la langue pure. » pp. 75-76 « Nous rappelons que adab ne signifie pas ‘litérature » au sens moderne avant la fin d XIXe siècle ; dans le contexte, il signifie ‘belles-lettre arabes », connaissance intime des beaux textes », « humanités aabes » ; et aussi par endroits, au pluriel ‘âdâb : morale Les élites : les mutamayyiyun Kazan Bakou, Boukhara Citations de l’article sur la francophonie égyptienne « La naissance de la francophonie 1 orientale se situe dans les années 1880 au Levant et vers 1850 en Égypte Avant cette date, la langue étrangère la plus couramment employée est l'italien, langue héritière du Moyen-Âge, qui a étendu son influence en Orient grâce aux Républiques de Veniseet de Gênes3… Le prestige delaFrance et des idées de la Révolution, encore proches, est grand.Le modèle napoléonien d'organisation administrative, qui apparaît comme le plus achevé, est importé dans l'Empire ottoman et en Égypte. De ce fait, l'usage du français s'impose : il devient la langue de l'occidentalisation et de la modernisation… C'est sous Méhémet Ali que l'usage du français commence à être introduit en Égypte, dans le cadre de son œuvre réformatrice… Le monopole du français, entre 1882 et 1936, est étroitement lié à l'évolution politique de l'Égypte. Par la signature de l'Entente cordiale avec l'Angleterre (1904), la France reconnaît ne plus avoir aucun droit politique en Égypte. Elle va alors chercher par tous moyens à développer son influence culturelle, seule façon pour elle de poursuivre son œuvre coloniale dans certains pays. En outre, la mainmise britannique sur le pays amène certains Égyptiens à rechercher chez les nations latines, notamment la France et l'Italie, une alternative à la culture anglo-saxonne, culture de l'occupant. » « L'Alliance française fournit les professeurs nécessaires. Fondée en 1884, elle s'est donnée pour mission de favoriser le développement du français à l'étranger. Elle aide les écoles congréganistes et laïques et nomme également des professeurs de français pour les écoles gouvernementales égyptiennes. » « Le français s'appuie en outre sur certains outils de communication : la presse de langue française, qui occupe la première place en Égypte parmi les médias étrangers, la diffusion 3 Delphine Gérard, « Le choix culturel de la langue en Égypte », Égypte/Monde arabe, Première série, 27-28 | 1996, mis en ligne le 08 juillet 2008, consulté le 20 juin 2016. URL : http://ema.revues.org/1942 d'ouvrages en français, les représentations théâtrales. Enfin, les auteurs égyptiens. Le français tient donc une place prépondérante dans la presse : en 1922, sur 90 journaux et revues, 54 sont publiésen arabe, 4 en anglais, 4 en italien, 8 en grec et 12 en français. Ces derniers tirent de 3000 à 6 000 exemplaires“ Logique du corpus : « Par ailleurs, la France a toujours voulu donner, en Orient comme ailleurs – par exemple en Amérique Latine –, une dimension culturelle à sa politique d'influence » « Il est nécessaire, pour relever notre niveau scientifique, que le gouvernement finance largement auteurs et traducteurs. Cette époque est celle de la traduction, notamment des ouvrages européens, sources des sciences et des arts. L'on pourrait mettre les diverses branches du savoir à la portée du public par la composition d'un dictionnaire des connaissances usuelles, facile à consulter pour qui connaît l'arabe, et qui remplirait les mêmes fonctions que les encyclopédies. » Dâr al-Wâthâ'iq, Le Caire, série 'Abdîn, sous-série Instruction Publique, carton n 239, cité par Gérard4. « D'ailleurs, que représente cette dernière ? Il ne s'imprime dans ce pays que deux journaux de langue anglaise, l’Egyptian Gazette et l’Egyptian Mail,alors qu'il existe en Égypte cinq journaux de langue française : La Réforme, La Liberté, Le Journal du Caire, La Bourse égyptienne, L'Echo et la Vérité, et un sixième, L'Égypte, devrait bientôt voir le jour5. » Enfin les théâtres affichent souvent à leurs programmes des pièces jouées par des troupes françaises, largement concurrencées, toutefois, par les Italiens « C'est d'ailleurs ce que confirmera Louis Massignon en 1936, expliquant que la présence française en Syrie a une « finalité culturelle »; Dès lors, cette influence française est sans doute très comparable à ce qui se passe en Argentine à la même période. On considère l'action culturelle comme le vecteur des idées françaises en Orient, tout en estimant qu'elle pourrait par la suite servir les intérêts commerciaux et moraux françaisen Égypte. » GALT Russel, The Conflit of French and English Educational Philosophies in Egypt, March 1933, PRO, FO 407, vol. n° 371. « À l'internationalisme qui a été de mise dans les années vingt, ils vont préconiser, à partir de 1927, une égyptianisation de tous les secteurs, aussi bien politique qu'économique et culturelle. Un rapport établi en 1931 au sujet du Congrès de musique arabe est particulièrement révélateur de cette nouvelle tendance/” Depuis la publication du rapport Dufferin en 1883, la thèse de l'inefficacité de la culture arabe est abondamment développée dans les écrits anglais ; Lord Milner, écrit en 1898 : L'arabe est uploads/Societe et culture/ rifa-al-tahtawi-et-les-langues.pdf

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