L’équation paradigmatique du voyage dans Le périple de Baldassare d’Amin Maalou
L’équation paradigmatique du voyage dans Le périple de Baldassare d’Amin Maalouf ٔا/ ﳒﺎة وﻣﺎن ﺟﺎﻣﻌﺔ ﶊﺪ ﺧﻴﴬ-ﺑﺴﻜﺮة - 23 دﻳﺴﻤﱪ2014 Le périple Le périple Le périple Le périple L'équation paradigmatique du voyage dans L'équation paradigmatique du voyage dans L'équation paradigmatique du voyage dans L'équation paradigmatique du voyage dans d'Amin Maalouf d'Amin Maalouf d'Amin Maalouf d'Amin Maalouf de Baldassare de Baldassare de Baldassare de Baldassare اﻻٔﺳـﺘﺎذ اﻻٔﺳـﺘﺎذ اﻻٔﺳـﺘﺎذ اﻻٔﺳـﺘﺎذ ة ة ة ة : : : : ﳒﺎة وﻣـﺎن ﳒﺎة وﻣـﺎن ﳒﺎة وﻣـﺎن ﳒﺎة وﻣـﺎن ﻗﺴﻢ اﻟﻠﻐﺔ اﻟ ﻗﺴﻢ اﻟﻠﻐﺔ اﻟ ﻗﺴﻢ اﻟﻠﻐﺔ اﻟ ﻗﺴﻢ اﻟﻠﻐﺔ اﻟ ﻔﺮﻧﺴـﻴﺔ ﻔﺮﻧﺴـﻴﺔ ﻔﺮﻧﺴـﻴﺔ ﻔﺮﻧﺴـﻴﺔ ﺟﺎﻣﻌﺔ ﺟﺎﻣﻌﺔ ﺟﺎﻣﻌﺔ ﺟﺎﻣﻌﺔ ﶊﺪ ﺧﻴﴬ ﶊﺪ ﺧﻴﴬ ﶊﺪ ﺧﻴﴬ ﶊﺪ ﺧﻴﴬ- - - - ﺑﺴﻜﺮة ﺑﺴﻜﺮة ﺑﺴﻜﺮة ﺑﺴﻜﺮة- - - - اﳉﺰاﺋﺮ اﳉﺰاﺋﺮ اﳉﺰاﺋﺮ اﳉﺰاﺋﺮ - - - - ﻣﻠﺨﻣﻠﺨﻣﻠﺨﻣﻠﺨ ﺺ ــــــ ــــــ ــــــ ــــــ ﺺ ﺺ : : : : ﺺ اﻟﻬﺪف ﻣﻦ ﻫﺬﻩ اUراﺳﺔ ﻫﻮ ﲢﺪﻳﺪ ﺑﻮﺿﻮح اﻟﻌﻨﺎﴏ اﳌﻜﻮﻧﺔ ﻟﻠﻤﲈرﺳﺔ اﻟﱰﺣﺎﻟﻴﺔ ﻟﻠﻤﺸﺨﺺ اﻟﺮﺋﻴﴘ اﳌﳣﺜﻞ ﰲ اﳌﺴﺎﻓﺮ ﰲ رواﻳﺔ رﺣp ﺑoﺳﺎر ﻻٔﻣﲔ ﻣﻌﻠﻮف . ﺗﺒﻌﺎ ﻟﺘﻌﺎﻣﻼﺗﻪ ﻣﻊ اﻻٓ ﺧﺮ أﺛﻨﺎء ارﲢﺎﻻﺗﻪ ﺑﲔ ﻓﻀﺎء اﻟـ "ﻫﻨﺎك " ، ﻳﻘﻮم ﺑo ﺳﺎر ﺑﻌﻤﻠﻴﺔ ﺛﻼﺛﻴﺔ ﲡ ﺎﻫﺎت، ﲨﻴﻌﻬﺎ ﻣﺘﺪاﺧp اﻟﺘﻼزم وﱔ اﳌﻐﺎﻣﺮة واﻟﻘﺮاءة و اﻟﻜﺘﺎﺑﺔ . اﻻٔﻣﺮ اي أدى إﱃ ﻣﻀﺎﻋﻔﺔ اﻟﺒﻌﺪ اﻟﺘﻌﻠﳰﻲ ﻟﻠﺮﺣp و ﻟﻠﺴﻔﺮ اﳌﻨﺠﺰ . اﻟﳫﲈت اﳌﻔﺘﺎﺣﻴﺔ اﻟﳫﲈت اﳌﻔﺘﺎﺣﻴﺔ اﻟﳫﲈت اﳌﻔﺘﺎﺣﻴﺔ اﻟﳫﲈت اﳌﻔﺘﺎﺣﻴﺔ : : : : اﻟﺴﻔﺮ - اﻻٓﺧﺮ - "ﻫﻨﺎك " ﻓﻀﺎء اﻟـ - اﻟ ﻘﺮاءة - اﻟﻜﺘﺎﺑﺔ . : Résumé L'objet de cette étude est de mettre en exergue les éléments constituants de la pratique pérégrine du héros voyageur de l'œuvre intitulée, Le périple de Baldassare. Conjointement à son interaction avec l'Autre, lors de son immersion dans l'Ailleurs, le protagoniste déclenche un processus ternaire. Ce dernier aménage, dans une interdépendante imbrication, l'aventure, la lecture et l'écriture. La résultante s'avère, cependant, une amplification de la dimension initiatique du voyage entrepris. Les mots clés : Le voyage - l'Autre - L'Ailleurs - la lecture - l'écriture. L’équation paradigmatique du voyage dans Le périple de Baldassare d’Amin Maalouf ٔا/ ﳒﺎة وﻣﺎن ﳇﻴﺔ اﻻٓداب و اﻟﻠﻐﺎت 24 دﻳﺴﻤﱪ2014 L'objet de cette étude est une lecture de la pratique déambulatoire, le voyage. Depuis Les Métamorphoses d’Apulée1, cette modalité ne cesse d’alimenter la production littéraire, par une indéniable veine de créativité. C'est seulement à partir du XVe siècle que le terme « voyage », signifiant auparavant «chemin à parcourir», prend la signification de « déplacement d'une personne se rendant dans un lieu assez éloigné »2. Depuis, le voyage, « viaticum », selon l’origine latine3, renferme l’idée de toute allée et venue, d'une localité vers une autre. Cette pratique viatique, de fond et de forme spécifiquement variable et multicolore, ne fonctionne en tant que formule tautologique qu'en apparence, car l’ampleur de l’expérience pérégrine charrie une multitude de situations distinctes, intrinsèquement consécutives. Ce fait évoque l'idée d'un paradigme équationnel. Du coup, la visée de cette étude est de déterminer les composants de ce dernier, selon la pratique viatique du protagoniste voyageur dans Le périple de Baldassare d'Amin Maalouf. Le voyage est le fait de décamper du familier pour s’introduire dans l’inhabituel en offrant « l’occasion d’interroger le connu à partir de l’inconnu »4, et la quête d'une vérité bien tangible à l'image du héros de la présente œuvre. De même, le voyage propose l’opportunité d'« une lutte personnelle (…) où les signes affrontent les signes et les affects s’entrechoquent aux affects, pour qu’un peu de joie soit sauvé qui nous fasse sortir de l’ombre et changer de genre »5. En somme, C'est un changement, à la fois, de position et d'état, traduit par la modification des coordonnées topographiques, ainsi que par l'établissement d'un écart significatif, opéré chez le sujet voyageur lui- même. En effet, le relief textuel de l'œuvre étudiée expose le récit d'un périple dans lequel l’auteur dresse, au moyen des déambulations de son protagoniste, une pittoresque toile, traversant la Méditerranée, en s’étendant de la rive du Levant vers celle du Couchant. C’est en même temps un roman d’aventures et un roman historique car, la forme narrative insère le vecteur aventurier, déclarée d’emblée dès le titre, ainsi que le contexte historique que l'authentifie certains faits. 1. Le périple de Baldassare, un réseau d'aventures: Appliquant la devise de M. Serres, disant que « voyager, c’est apprendre »6, A. Maalouf aménage les termes de cette équation ﳎp ﳇﻴﺔ اﻻٓداب و اﻟﻠﻐﺎت اﻟﻌﺪد اﻟﺴﺎدس ﻋﴩ ﺟﺎﻣﻌﺔ ﶊﺪ ﺧﻴﴬ-ﺑﺴﻜﺮة - 25 دﻳﺴﻤﱪ2014 aphoristique en tant que formule structurant le noyau moteur de la batterie évènementielle de la trame narrative. A l'image de l'Eneide de Virgile, Baldassare s'engage à s'approprier de la connaissance qui, elle seule, puisse faire taire ses doutes et dissiper l'intense frimas dû à son ignorance. Il reconnaît, par ailleurs, qu’ «… il n'est pas de pire faute que l'ignorance »7, attestant visiblement le principe qu’« il n’est pas assez d’avoir l’esprit, mais le principal est de l’appliquer bien »8. C'est pourquoi, au milieu d'un entourage marqué par l’excès du dogmatisme religieux, la fragilité de son état est principalement due au faible tonnage de ses propres connaissances, figées et limitées. Ce qui rend de plus en plus d'ailleurs le périple baldassarien un voyage à dominance initiatique. 1.1 Le premier journal, de Gibelet à Constantinople: Le voyage de ce génois d'Orient commence précisément quatre mois avant 1666, nommée l'année du Pape ou de la Bête. Cette dernière est supposée, selon des thèses millénaristes, qu’elle serait l'année de l'apocalypse, et que durant laquelle «…le monde s'éteindra»9. Les esprits s'aigrissent alors et les passions, de plus en plus, s'excitent. Le vent de la superstition fustige tout raisonnement lucide et affaiblit la reconnaissance de toute voix logique : «…la peur monstrueuse, (…), je l'ai vue bousculer la raison, la piétiner, l'humilier, puis la dévorer »10. C'est au milieu de cette atmosphère que s’effectue Le périple de ce Baldassare, un génois de confession chrétienne vivant à Gibelet. Exerçant le négoce "en curiosités" et livres anciens, il vend, étourdiment, un livre qui lui a été légué, la veille, par le vieux Hadj Idriss, au chevalier Hugues de Marmontel, émissaire de la cour de France. L'intérêt de ce livre, intitulé le centième nom, est qu'il comporte le nom secret de Dieu, l'unique talisman capable d'attirer la faveur et la clémence du Créateur et repousser, par conséquent, l'anéantissement apocalyptique. En raison de quoi, le périple du génois devient plutôt un devoir vis-à-vis de l'humanité afin de rétablir l'ordre ordinaire et promouvoir le prolongement de la vie. 1.2 Le second journal, de Constantinople à Gênes: Arrivée à Constantinople, Baldassare apprend le décès de Marmontel. Profondément déconcerté par la déception, il déclare L’équation paradigmatique du voyage dans Le périple de Baldassare d’Amin Maalouf ٔا/ ﳒﺎة وﻣﺎن ﳇﻴﺔ اﻻٓداب و اﻟﻠﻐﺎت 26 دﻳﺴﻤﱪ2014 solennellement : « Nous devrions redoubler nos efforts, être prêts à subir d'autres souffrances, d'autres déceptions, afin de mériter à nouveau la récompense, le livre salvateur. »11. Bien que son projet devienne de plus en plus aventureux, il insiste tout de même à parvenir jusqu’au bout en répétant : «…je refuse de m’en aller vaincu, grugé, et humilié »12: une décision si sentencieuse qu'elle réfute toute illusion de mise en doute. Par surcroît, une autre quête se greffe à la mission humaniste du génois. Il s’agit de retrouver Sayaf, le mari de Marta, compagne- intruse au groupe voyageur, afin de légaliser sa situation de "non mariée non divorcée". Cette aventure se développe en conséquence d'un ancien amour baldassarien, inavoué jusqu'à lors, qui reprend vigueur suite aux coïncidentes retrouvailles durant le périple. Sa ferveur orphique est si intense qu'il avoue: «Je suis amoureux maintenant comme je ne l'avais pas été dans ma jeunesse.»13. C'est ainsi que le génois s'embarque vers Smyrne, selon les informations de l’enquête menée. Arrivé à Katarraktis, une pénible mésaventure l'accueille, hélas, et s'achève, malheureusement, par la perte définitive de tous ses biens et de ses compagnons, y compris sa boussole, Marta. 1.3 Le Troisième journal, de Gênes à Londres Une fois son chagrin d'amour est apaisé, Baldassare se relance sans trêve vers Londres où il obtient, en fin de compte, la récompense suprême de ses courses déambulatoires, Le Centième Nom de Mazandarani. Cette fois-ci, bien qu'il soit le propriétaire du livre tant recherché ; le fil des épreuves ne s'arrête pas car il retrouve par la même occasion le grand amour de sa vie, celui de Bess, « Il y a des bras de femmes qui sont des lieux d'exil, et d'autres qui sont la terre natale.. »14, affirme-t-il. Mais, cet amour fut tellement dense qu'il est perdu instantanément au milieu des hautes flammes de l'incendie de Londres. D'où le désastre pour Baldassare devient à la fois d'ordre externe et interne. 1.4 Le quatrième journal, de Londres à Gênes Ouverte sur la Méditerranée au bord de la mer ligurienne, Gênes est une ville adossée à une colline alpestre, au nord-ouest de Rome. Son histoire est marquée par deux ères prospères (1284-1348), les ﳎp ﳇﻴﺔ اﻻٓداب و اﻟﻠﻐﺎت اﻟﻌﺪد اﻟﺴﺎدس ﻋﴩ ﺟﺎﻣﻌﺔ ﶊﺪ ﺧﻴﴬ-ﺑﺴﻜﺮة - 27 دﻳﺴﻤﱪ2014 génois développent une manière saillante dans le traitement financier des butins, notamment, pendant uploads/Voyage/ l-x27-equation-paradigmatique-du-voyage-dans-le-periple-de-baldassare-d-x27-amin-maalouf.pdf
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- Publié le Nov 04, 2022
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