Expression française Ecrits professionnels Introduction : Les écrits profession

Expression française Ecrits professionnels Introduction : Les écrits professionnels (≠ amateurs) sont une manière d'écrire de « forme » professionnelle. Il faut connaître les codes qui permettent d'être crédibles (ex: ne pas écrire à la main à l'heure du traitement de texte). On peut classer, regrouper les écrits professionnels qui présentent un caractère analogue dans une même catégorie = on fait une typologie. Ex : on ne confondra pas une lettre officielle avec un formulaire. Voici une liste, non exhaustive d'écrits professionnels : – la note de service/d'information – la lettre – le formulaire – le procès verbal – le compte-rendu – le questionnaire – la circulaire – le communiqué de presse – le CV (Curriculum Vitae) + la lettre de motivation – l'email – le rapport Les écrits professionnels sont des écrits que l'on classe dans la catégorie professionnelle et qui correspondent à un type spécifique d'écriture en usage dans l'entreprise, et, plus largement, dans un cadre où l'individu social exerce une activité économique. Les écrits professionnels s'opposent à d'autres formes de discours en circulation telles que les écrits intimes (journal intime, correspondance familiale/amoureuse...). Ils n'ont rien à voir avec les écrits d'information. On ne s'intéresse pas non plus aux affiches publicitaires, aux dépliants, aux écrits scientifiques, littéraires... ni aux écrits à vocation diverse (discours politique, manifeste, pamphlet, recettes de cuisine...). Tout écrit, professionnel ou non, répond à une forme , une rhétorique particulière. Dans les écrits professionnels, il y a un paramètre essentiel : l'efficacité (expérimenté depuis longtemps). Par exemple pour la rubrique “objet”, on n'utilisera pas de verbe mais des substantivations / nominalisation. Document 1 (Voir le document) C'est un formulaire (≠ questionnaire). Intelligilité formelle (visuelle) : écrit en petit, beaucoup d'informations (abondance), divisées. On a l'impression qu'on va y passer du temps. C'est structuré visuellement (cadres). Système d'ombrage (effort de mise en forme) + traitement de texte. Sophistiqué ? -> procédés subtiles pour arriver à des résultats subtiles. Document 2 (Voir le document) Intelligibilité formelle (ce qui saute aux yeux) : c'est clair, titre aéré, gras et souligné, paragraphes (intersection entre l'intelligibilité formelle et l'intelligibilité visuelle, car en principe, on change d'idée). Contenu : – phrase 1 : trop longue, alambiquée, compliquée. Vocabulaire maladroit (pénétration, déroulement d'activités non autorisées). Il aurait fallu casser la phrase en deux et changer les mots. – Phrase 2 : le week-end / les jours fériés – phrase 3 : abus / mésusage de parenthèses : elles sont accessoires. C'est une phrase entière (il FAUT une majuscule au début). Activation automatique de la borne dans le sens sortie. – Dernière phrase : mise en valeur d'une date (important). - 1 - Expression française Conclusion : document assez pauvre bien qu'il soit clair : on pourrait faire bien mieux. Redondance, tautologie de la mise e forme (pas besoin de souligner, on aurait pu encadrer. Code “SG...” : à qui s'adresse-t-il? Ici le document est distribué à tout le monde, donc inutile. Le “S. Général” aurait été mieux au début. Tampon : OK. I. Le schéma de communication Les écrits professionnels font intervenir systématiquement le schéma de communication. Dans toute communication, il y a des éléments invariants : – émetteur (s) – récepteur (s) – message = contenu = référent – code (ex : langue française) – canal (ex: bouche) Ce sont les 5 conditions sine qua none pour qu'intervienne la communication. Pour nous, le canal sera très souvent celui des signes graphiques (support imprimé, électronique). Ces types seront organisés d'une manière différente selon le type d'écrits professionnels (graphiques, logo = éléments iconographiques / iconiques). Le message peut varier à l'infini. En réalité, l'objet su message peut souvent se résumer à un ou deux mots. Parfois on a une enveloppe très sophistiquée autour du message (-> ça éclipse le message). Il faudra voir si le message et la présentation peuvent s'accorder. On pourra évaluer l'émetteur sur l'échelle de la hiérarchie (personnage haut placé ? Stagiaire ? Employé? ). Il peut être un émetteur collectif ou une instance (ex : direction et pas directeur). Quelle est sa fonction ? Parle- t-il d'un problème général ou d'un détail ? Récepteur : l'analyse peut jouer un rôle important : on doit se demander à qui l'on s'adresse. Parfois il y a des problèmes de communications car il y a un problème de ciblage. Une communication réussie présuppose la prise en compte d'un certain nombre de facteurs : – facteurs idéologiques (vision que l'on a de la société) – facteurs reigieux – facteurs ethniques – facteurs culturels – classes sociales – facteurs psychologiques II. Les écrits professionnels et les fonctions du langage (Jakobson) Base de l'analyse : chaque écrit remplit une fonction, c'est-à-dire un rôle déterminé qui fait entrer l'écrit dans le circuit de l'action = ce qui enclenche un système réactif (réponse, geste, changement d'état d'esprit). Ces fonctions sont au nombre de 6 : – fonction impressive – fonction expressive – fonction référentielle – fonction phatique – fonction poétique – fonction méta-linguistique La fonction impressive : elle consiste à faire impression sur le récepteur = produire un effet. Elle se traduit - 2 - Expression française par : – décliner son titre (ou mieux, papier à en-tête avec titre déjà décliné) – choix d'un certain régime verbal – la légitimité : externe = directeur, secrétaire / interne : elle resort du propos : clarté, pertinence, qualité des informations émises, force persuasive. Ex : un directeur qui écrit un texte rempli de fautes : sa légitimité est discréditée. La fonction expressive : elle désigne tout ce qui tend à exprimer le “moi”, ce que l'on ressent (sentiments, expressions). Les EP n'ont pas vocation à exprimer les états-d'âme de l'émetteur, au contraire, la fonction expressive doit être absente. Dans les EP, la qualité est l'impersonnalité. On est parfois contraint de parler de soi (CV), mais il faut parler de soi comme de quelqu'un d'autre. L'impersonnalité renforce l'autorité du discours. La fonction méta-linguistique : fonction à travers laquelle on parle de son propres discours (ex : dictionnaire) La fonction phatique : c'est une fonction qui a pour but de créer le contact entre 2 personnes. Ex au téléphone : “Allô” ne veut rien dire. Elle est rarement utilisée à l'écrit mais nécessaire (ex : formule de politesse). Avec l'email, on a une certaine décontraction, on ne reproduit pas le schéma de la lettre. La fonction référentielle : elle a pour but de faire passer le message : la majorité des EP ont une fonction référentielle. Quand on a un message à transmettre, la question qui se pose est de savoir quelle est la meilleure manière de faire passer le message. Ne vaut-il pas mieux enlever l'enrobage, éviter les grandes phrases... -> utiliser des phrases nominales (substantivation). Ex : plutôt que de dire “Les flux migratoires ont augmenté de 40%”, on dira “Augmentation des flux migratoires de 40%. III. Typologie des écrits professionnels Les écrits professionnels sont des écrits à usage professionnel (administratif, entreprises). Ils transmettent une information mais cette information a une vocation utilitaire : – but matériel – but pratique – but lucratif – but logistique (entreprises) On se rappelera aussi qu'ils touchent un public relativement restrinct (à l'inverse de la publicité ou des informations/presses). Ils sont reconnaissables, identifiables au premier regard parce qu'ils respectent strictement les cadres de présentation (ils suivent le protocole) et les règles du genre. On peut reconnaître au premier coup d'oeil une lettre officielle d'une lettre privée. Dernier trait définitoire : souvent ils sont brefs et clair. Il y a une ambition à vouloir présenter un contenu de la manière la + concise / efficace (dire le + avec le moins). Ce rêve de concession et de clarté se traduit par un style dépouillé, décharné. A) La note C'est un écrit souvent très court et dont la forme n'est pas toujours fixée : parfois elle prend la forme d'une lettre, parfois d'un email. Elle est en voie de disparition. Dans les administrations et les entreprises, on a néanmoins encore besoin d'un support papier, parce qu'on estime qu'il a + de poids, d'impact (on n'a pas toujours de garantie de réception avec l'email). Elle sert à communiquer des ordres, des informations, des renseignements entre services ou entre échelons hiérarchiques. C'est une sorte de “sous-lettre” : ce qu'on a à dire n'est pas assez important pour écrire une lettre. Conséquence : la note est pauvre au point de vue phatique, on se passe des formules de politesse, et s'il - 3 - Expression française y en a, elles sont réduites à la portion congrue. Avec la note, on vise l'efficacité, on ne s'embarasse pas de détails inutiles. L'erreur à ne pas commettre est d'envoyer une lettre quand une note est préférable (ou l'inverse). Forme de la note : elle se compose d'un en-tête, avec obligatoirement, le nom de l'émetteur/ destinateur / locuteur ; le nom du récepteur / destinataire ; l'objet (désignation simple, formule d'émission) ; la date d'émission (d'actualité ? Périmée ?) Exemple : Compagnie Sociotel 13 octobre 2006 J. Dubois Inspecteur des ventes uploads/s1/ ecrits-pro.pdf

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  • Publié le Jan 19, 2021
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