Bernie et Mattéo L'art de Cannabinoler ( Le yoga du fumeur ) Diogene.ch édition

Bernie et Mattéo L'art de Cannabinoler ( Le yoga du fumeur ) Diogene.ch éditions libres Remerciements : A Ticho et Pascal du Zarbi band pour les extraits de leurs chansons. A Shellmix, concepteur du Logo Zarbi Blondes. A tous les cannabinoleurs que nous avons discrètement observés . A Doudou pour son appui logistique. Au Grand cannabinoleur pour son inspiration. A Babaroo qui ne nous a jamais laissé tomber. Aux cannabinoleuses et cannabinoleurs des temps passés, présents et futurs . . . A Zoubida copyright 1997-2005 Bernie et Mattéo copyleft: Cet ouvrage est disponible selon les termes de la licence libre http://creativecommons.org/licenses/by-nc/2.0/fr/ Toi qui roule ton premier Toi qui a tout fumé Toi qui n'a pas commencé Toi qui t'es arrêté Quelques contributions A l'art de Cannabinoler Précis de cannabinologie pratique Texte : Bernie, illustrations : Mattéo. Introduction Ce n’est ni une “ invitation au voyage ” ni un manifeste pour la légalisation. Ce n’est pas non plus une étude scientifique , ni les conclusions d’un rapport d’une commission d’experts. (Nous sommes des experts mais personne ne nous a demandé notre avis.) Nous n’avons réalisé aucun sondage. On s’est dit qu’il valait mieux rester sérieux . Non subventionnés, notre laboratoire, s’étend à la planète entière. Nous ne sommes pas politisés. Nous ne sommes pas des vendus, d’ailleurs personne n’a proposé de nous acheter. Nous n’avons rien à prouver et pour terminer nous ne concluons rien . Cannabinoler (Consommer du cannabis de quelque façon que ce soit) n’est pas une panacée universelle. C’est même franchement nocif pour certains ( de même que l’alcool, la télé, les médocs, la politique, la compétition ou le travail). Nous sommes tous différents, alors pourquoi faudrait-il nous conduire et réagir de la même façon ? Savez vous que dans les contrées productrices de cannabis il y a une majorité de non fumeurs ? Car après tout, et c’est l’objet principal de cet ouvrage, cannabinoler est aussi un art, ou une voie si l’on préfère , que nul n’emprunte gratuitement car le cannabis est à la fois éclat de rire et exploration de soi, “ drogue récréative ” et substance initiatique. La diversité de ses effets explique pourquoi certains fument et s’angoissent aussitôt quand pour d’autres au contraire c’est l’atteinte quasi immédiate d’un nirvana personnel. Si cela dépend avant tout de la nature propre à chacun, l’art et la manière de procéder n’y sont pas étrangers. Cannabinoler c’est un peu se retrouver, le plus souvent sans préparation particulière, à bord d’un astronef qui file vers de lointaines étoiles. On peut se laisser guider par la chance mais peut-être que quelques leçons de pilotage s’imposent. Fumer pour voir de jolies couleurs, c'est rester coincé sur la première marche. Il en reste bien quelques dizaines. Qu’est-ce que bien cannabinoler ? C’est employer au mieux les qualités subtiles du cannabis. C’est laisser la pensée se diriger naturellement vers une exploration intelligente de la mémoire, des émotions, d’elle-même. Seul, libre, sans système, sans maître ni psy. En observant ainsi la pensée meurt de rire et ce rire est libérateur .Tant d’obsessions qui nous hantent se révèlent soudain de moindre importance (le fric, le chômage, notre patron, nos complexes d’infériorité, ce que les autres pensent de nous, nos performances sexuelles, nos désirs cachés, nos angoisses secrètes, la taille de nos seins ou de notre pénis....) Ces problèmes écartés on en vient à contempler l’essentiel ( ce qui est à la base de notre moi profond) : La peur, le rire, la recherche permanente du plaisir et de la sécurité, la vie , la mort, la douleur, la joie, la lassitude ou la passion... L’amour. Nous voilà philosophes. Le monde se transforme en un vaste théâtre ou l’intelligence illumine chaque recoin enténébré de nos esprits. La ville devient jardin et la pensée gravit les escaliers du ciel, loin des égouts, des bruits mécaniques, des routines insupportables, des intolérants qui ne pensent qu’à se défendre plutôt qu’à vivre. Si vous empruntez cette voie, il vous sera peut-être possible d’apercevoir un instant cet endroit où la pensée se tait et où le cerveau, devenu silencieux, cesse pour un temps d’être votre ennemi. Ensuite, s’il vous prend de vous enfoncer plus avant dans ces eaux profondes et mystérieuses, vous comprendrez que le cannabinolage ne vous est plus d’un très grand secours. Il a rempli son rôle, à vous de marcher seul à présent. Ainsi considéré le cannabis n’est pas une drogue, dans le sens où il secoue intelligemment nos fondations. Parce qu’il aide à poser les bonnes questions et qu’en ce cas la vie offre obligatoirement les bonnes réponses. En fumant mon pétard je ne fais aucun mal Car mon pétard à moi ne tire pas de balles (*) (*) Zarbi Band. Le cannabinolage dans la vie quotidienne. Du Cannabinoleur. . . Médecine. Le Cannabis est une médecine pour gens malades : malades d’une société pourrie, d’un monde extraordinairement aveugle. Le cannabis est une médecine douce. Ô combien plus douce que les médocs ou la télévision ! Il y en a qui guérissent. Plus besoin de médecine. Merci docteur Théache C.. Votre traitement a drôlement bien marché. Y’en a qui ne s’arrêtent jamais. C’est la vie. Des mélanges. (Cannabinolage et tabagisme.) Il y a les dures et les douces. Le tabac appartient aux dures : Il accroche méchant et balance des cancers à tour de bras. Le cannabis appartient aux douces mais la majorité des cannabinoleurs le fument avec du tabac. Résultat prévisible et inévitable : Ils s’accrochent à la nicotine. OBSERVATIONS : Fumée pure , l’herbe en devient plus pétillante (le tabac fait baisser la tête). D’un autre coté l’absence de tabac interdit la pratique du chilom, l’instrument de fumette le plus convivial qui soit. En ce qui concerne le haschich ou le charras (cf. La marchandise) il n’est pas évident de fumer sans tabac. En Afghanistan, ils le mélangent avec un peu de poussière de tabac. Il s’agit surtout de l’aider à se consumer . L’alcool et la fumette ne font pas bon ménage. Mais il y en a qui supportent n’importe quoi, alors.... Il est conseillé (pour la santé des poumons et du reste) de mettre le moins de tabac possible dans les mélanges. Les pétards paraîtront moins épais mais seront aussi efficaces. Ne plus fumer du tout est une excellente solution, si vous n’êtes pas des accrocs du cannabinolage collectif. Dans ce cas là mangez-le. (Reportez-vous à la rubrique culinaire dans l’appendice) Alimentation Le cannabinoleur est fréquemment victime d’une attaque fulgurante de boulimie sucrée. Mais le sucre dé-défonce : Il fait remonter en surface. Bref il fait descendre. Fume, tu montes. Sucre tu redescends. Résultat : Un sang trop sucré, des poumons enfumés, un porte-monnaie épuisé. Pour voyager loin et économique, privilégier le trip de l’esprit sur celui de l’estomac. S’occuper de son taux de glucose le lendemain. La boulimie peut s’avérer utile et bienfaisante : Le cannabis rend l’appétit aux sidéens par exemple. Sport : Sportif, si tu cannabinoles, tu dois savoir que l’esprit vogue ailleurs (il plane), inapte à la concentration. C’est pire s’il y a compétition. On est trop gentil, on en vient à applaudir l’adversaire. On s’amuse trop alors que la compéte c’est du sérieux ! Un petit joint la veille sera vite oublié. Deux ou trois et mieux vaut rester couché. Après, pour détendre les nerfs, fêter la victoire ou oublier la défaite, quel délice ! Dopage : Si vous croyez qu’on peut se doper au cannabis, de deux choses l’une : - Ou vous n’avez jamais essayé. - Ou vous croyez tout ce qu’on vous dit à la télé. A moins que ce ne soit les deux à la fois. Sexe Le cannabis inhibe sexuellement ou c’est tout le contraire. Ca dépend des cas, des circonstances, et parfois de la qualité. Quelquefois aphrodisiaque, il aide aussi à faire passer le goût amer de la frustration. A moins de s’en tenir à l’état euphorique (les yeux brillent et le cœur sourit), le cannabinolage n’est pas recommandé pour les travaux d’approche. On a trop tendance à se dire : A quoi bon ? Fréquence Le piège de l’habitude te guette, sa grande gueule ouverte prête à te happer. Erreur que nous commettons tous. Cannabinoler au quotidien amoindrit la magie. On sent moins. On rit moins. Parfois on ne rit plus. Fumer devient une habitude et le miracle se dissout dans la répétition. Humour L’humour est présent là où on ne se prend pas au sérieux. Le cannabis est un tremplin vers cet état d’esprit où l’on sait se moquer de soi-même. Travail Cannabinoler démotive. On perd le goût du travail alimentaire. On fuit les usines et les paperasseries des bureaux. Se battre pour un peu plus de blé, une machine à laver, une nouvelle bagnole. . . Est-ce si important ? Est-ce essentiel ? Avec de telles questions on finit par remettre en cause les fondations de la société. Le cannabis serait-il subversif ? ? ? Musique Cannabinoler ne vous aidera pas à déchiffrer une partition. Les croches joueront uploads/s3/ art-de-cannabinoler-le-yoga-du-fumeur.pdf

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