Formation / Atelier 22 et 23 mars 2019 à Paris : Les 7 profils d'apprentissage :
Formation / Atelier 22 et 23 mars 2019 à Paris : Les 7 profils d'apprentissage : comment les utiliser ? Qu’est-ce que l’intelligence multiple ? in Bruno HOURST / Méthodes et outils pédagogiques — by Admin — 7 octobre 2017 Qu’est-ce que l’intelligence multiple ? Comment les mettre en pratique dans une classe ou dans une session de formation ? Qu’est-ce que l’intelligence? Howard Gardner donne à l’intelligence la définition suivante, à la fois dynamique et tenant compte de la culture dans laquelle nous vivons. Au lieu de voir « l’intelligence humaine » en termes de score à une batterie de tests standardisés, Gardner la définit comme ayant trois composantes : – un ensemble de compétences qui permettent à un individu de résoudre des problèmes rencontrés dans la vie courante. « Résoudre un problème » peut signifier, par exemple, savoir faire une multiplication à deux chiffres ou savoir travailler en équipe sur un projet. – la capacité à créer un produit réel ou offrir un service qui ait de la valeur dans une culture donnée. « Créer un produit » ou « offrir un service » peut signifier, par exemple, le fait de savoir écrire une lettre, être capable d’écouter une personne en difficulté, ou transformer de l’argile en statue. Et « qui a de la valeur dans une culture donnée » signifie que les autres, selon la région du monde où se situe l’individu, peuvent tirer profit de ce produit ou de ce service. – la capacité à se poser des problèmes et à trouver des solutions à ces problèmes, permettant en particulier à un individu d’acquérir de nouvelles connaissances. On remarquera ici que le fait de « se poser des problèmes » et de « chercher des solutions » donne une vision très dynamique de l’intelligence et de son développement. Pourquoi est-on passé de la définition de l’intelligence à «LES intelligences » ? Reprenons la définition ci-dessus et posons-nous quelques questions. Prenez Einstein : était-il intelligent ? Oui, sans doute, bien que ses professeurs en doutaient largement. Et Mozart, était-il intelligent ? Et Shakespeare ? Et Zidane sur un terrain de foot ? Et Darwin ? (là encore, ses enseignants n’étaient pas convaincus). Et Gandhi ? Et Tesla, qui s’inventait dans sa tête des machines qui fonctionnaient ensuite parfaitement ? Le simple bon sens montre que l’on peut être intelligent, jusqu’à un niveau exceptionnel, de très nombreuses façons, et qu’il est absurde de vouloir comparer l’intelligence des êtres humains selon un modèle unique, comme veulent le faire les tests de Quotient Intellectuel. Cette première démarche étant faite, c’est tout le mérite d’Howard Gardner – psychologue, rappelons- le –, d’avoir théorisé cette idée et d’en avoir posé les bases scientifiques. Il a ainsi défini un certain nombre de critères pour qu’une « capacité à… » puisse devenir dans sa théorie une « intelligence ». Il en a ainsi défini huit, avec une neuvième dont il parle (l’intelligence existentielle) mais qui ne répond pas à tous les critères fixés, et donc qu’il n’a pas intégré dans sa théorie. N’est-ce pas utopique de mettre cela en place dans une classe ? Vous connaissez la phrase célèbre : « Ignorant que c’était impossible, il l’a réalisé » ? C’est peut-être un peu le cas pour les intelligences multiples. Des enseignants intègrent, peu ou prou, cet outil dans leur pédagogie, et cela marche. Des écoles – en France même – sont des écoles expérimentales « intelligences multiples », reconnues par l’institution scolaire. Et il y a des écoles dans le monde entier qui utilisent les intelligences multiples ⁞ Qui sommes-nous ? ⁞ Charte éthique ⁞ Proposer un article ⁞ ACCUEIL ⁞ FORMATIONS ⁞ CONTACT ⁞ POUR LES PARENTS Il faut bien comprendre que l’introduction des intelligences multiples dans son enseignement ne signifie pas pour l’enseignant de mettre à la poubelle toute sa pédagogie et ses manières de faire. On peut introduire, progressivement et en douceur, les intelligences multiples dans ses cours, avec parfois des résultats tout à fait surprenants – positivement. Par exemple, des enfants complètement éteints s’éveillent brusquement lorsque l’on sollicite leur intelligence forte. Et peut-être l’apport le plus positif des intelligences multiples, c’est que cela change le regard de l’enseignant sur ses élèves. Il comprend que les élèves en difficulté ne sont pas « nuls », « paresseux », « stupides », mais que, le plus souvent, ces élèves ont des intelligences fortes qui ne sont jamais sollicitées. Quelles sont les intelligences privilégiées dans notre système scolaire ? Le système éducatif privilégie essentiellement l’intelligence verbale-linguistique et l’intelligence logique-mathématique. Mais alors : malheur à l’enfant pour qui ces intelligences sont faibles, il va beaucoup souffrir dans son parcours scolaire. Car le système ne s’intéressera jamais à ses intelligences fortes, par exemple visuelle/spatiale, interpersonnelle ou corporelle/kinesthésique. Certains spécialistes considèrent que 80% des échecs scolaires sont dus à des intelligences fortes jamais sollicitées à l’école… Comment s’y prendre ? Pour les enseignants, c’est d’abord d’être au clair avec leur propre bouquet d’intelligences, celles qu’ils ont fortes et celles qui sont faibles ou endormies. Pour 80% des enseignants, l’intelligence la plus forte chez eux sera l’intelligence verbale-linguistique. Et cela tombe bien : le système scolaire privilégie fortement cette intelligence. Mais le problème, c’est qu’un certain nombre d’élèves (beaucoup, en fait) n’ont pas le même « bouquet d’intelligences » qu’eux, et donc auront plus ou moins de mal à assimiler ce que l’enseignant leur transmettra. Ensuite, analyser leurs cours récents, qu’ils ont faits ou qu’ils vont faire, et de rechercher les intelligences qu’ils utilisent beaucoup, peu ou pas du tout dans ces cours. Et puis voir que l’on peut introduire, par-ci, par-là, des activités leur permettant de transmettre ce qu’ils ont à transmettre, mais à travers d’autres intelligences qu’ils n’utilisent généralement pas. Cela est plus ou moins facile selon les matières : par exemple cela sera plus facile en langues ou en histoire/géographie qu’en mathématiques, mais les utilisateurs des intelligences multiples ont eu beaucoup d’imagination pour trouver des activités adaptées, et cela permet d’introduire toutes les intelligences dans toutes les matières du programme. Pour répondre à quel besoin ? En vue de quoi ? Cela permet de répondre à un besoin qui commence à être admis (sauf peut-être par le ministère de l’Éducation Nationale, qui rêve d’une standardisation aussi poussée que possible) : les enfants n’apprennent ni de la même manière, ni au même moment, ni selon un enseignement standardisé. Accepter ce fait, c’est, donc, ce que l’on appelle faire de la « différenciation pédagogique ». Mais, dans l’Éducation nationale, cette différenciation est conçue plus comme une remédiation : l’enfant a des difficultés en mathématiques, donc on va lui donner du soutien en mathématiques. L ’approche des intelligences multiples est radicalement différente : plutôt que de mettre l’accent sur les difficultés de l’enfant, on va s’appuyer sur ses forces (ses intelligences fortes), d’abord pour lui donner confiance en lui et lui permettre de réussir, ensuite pour lui permettre de développer progressivement les intelligences qu’il a plus faibles, et en particulier les verbale/linguistique et logique/mathématique sans lesquelles il n’y a point de salut dans le système éducatif. Y aurait-il une place particulière pour une évaluation «intelligences multiples » ou pas ? Enseigner avec les intelligences multiples sans envisager, au moins de temps en temps, d’évaluer également avec les intelligences multiples serait malhonnête, et mal vécu par les élèves : pourquoi, lorsque l’on enseigne, varier les approches pour toucher toutes les formes d’intelligences, et revenir lors des évaluations aux intelligences uniquement verbale/linguistique et logique/mathématique ? Il est possible d’envisager des évaluations formatives (c’est-à-dire où l’élève montre ce qu’il sait et ce qu’il ne sait pas, à lui-même et à l’enseignant) en utilisant des intelligences autres que les verbale/linguistique et logique/mathématique, même si cette manière de faire semble surprenante dans un système classique d’enseignement. Par exemple, mettre en scène, en musique ou en danse un concept, réaliser un topogramme, préparer une interview d’expert peuvent se noter, à condition de fixer à l’avance les critères de notation qui seront pris en compte par l’enseignant. À quel moment utiliser les intelligences multiples dans les apprentissages ? Cela dépend de nombreux paramètres : primaire ou secondaire, matière, organisation de la classe, emploi du temps, programme… Au départ, cela peut être d’une manière ponctuelle : présenter le sujet d’instruction selon une intelligence peu ou pas utilisée généralement par l’enseignant. Progressivement, l’enseignant pourra varier ses manières d’introduire les différentes intelligences, d’une manière plus ou moins formelle. Par exemple, il pourra commencer l’étude d’un sujet en organisant une mise en scène (intelligence corporelle/kinesthésique), ou l’étude d’une chanson (intelligence musicale/rythmique), ou encore d’une image (intelligence visuelle/spatiale), et continuer son cours d’une manière plus habituelle – c’est d’ailleurs ce que font naturellement certains enseignants. Et progressivement il intégrera plus naturellement des approches « intelligences multiples » sans même s’en rendre compte. En primaire et si l’organisation de la classe s’y prête, l’enseignant pourra aussi organiser – par exemple le vendredi après-midi ! – des « ateliers intelligences multiples », où les enfants sont invités à passer. Je uploads/s3/ qu-x27-est-ce-que-l-x27-intelligence-multiple 1 .pdf
Documents similaires










-
23
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 10, 2022
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
- Taille du fichier 0.6941MB