. UNIVERSITE DE KINSHASA FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L’EDUCATION
. UNIVERSITE DE KINSHASA FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L’EDUCATION DEPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE LES METHODES DE CREATIVITE ET LES INNOVATIONS Richard NGUB’USIM MPEY-NKA Professeur Ordinaire (KINSHASA, 2013 (3ème Ed.) (2ème Ed. 2006, 1ère Ed. 1993) 2 PLAN DU COURS 0. INTRODUCTION : LES SITUATIONS-PROBLEMES COMME BASE DE LA CREATIVITE 0.1. Nature d’un problème 0.1.1. Qu’est-ce qu’un problème 0.1.2. Quand peut-on dire qu’il y a situation-problème ? 0.1.3. Les problèmes spécifiques aux besoins de savoir et d’agir 0.1.4. Résolution des problèmes 0.1.5. Les opérations de résolution des problèmes 0.2. Les objectifs d’une initiation aux techniques de créativité PREMIER CHAPITRE : LA CREATIVITE 1.1 Nature de la créativité 1.2 Théories explicatives de la créativité 1.2.1 Théories philosophiques 1.2.2 Théories psychanalytiques 1.2.3 Théories associationistes 1.2.4 Théories gestaltistes 1.2.5 Modèle tridimensionnel de J.P. GUILPORD. DEUXIEME CHAPITRE : LES CARACTERISTIQUES DES INDIVIDUS ET DES SOCIETES CREATIFS 2.1 La personnalité créative 2.1.1 Analyse biographique (psychologique) 2.1.2 Approche psychométrique 2.2.3 Approche physiologique 2.2. Les sociétés créativogéniques 2.3. Les facteurs sociaux et créativité 2.3.1 L’éducation formelle. 2.3.2 Le modèle social disponible 3 2.3.3 Le zeigeit 2.3.4 Les éclatements politiques 2.3.5 La guerre 2.3.6 Les émeutes 2.3.7 L’instabilité politique 2.3..8 Les effets formels du groupe de travail 2.4 Les obstacles ou les blocages de la créativité 2.4.1 Les principaux obstacles à l’esprit créatif 2.4.2 Le traditionalisme et conservateur 2.4.3 Le conformisme social 2.4.4 L’éducation 2.4.5 L’esprit de critique 2.4.6 La crainte de la nouveauté 2.4.7 La peur de se tromper 2.4.8 Le refus de se remettre en cause TROISIEME CHAPITRE : L’ENTRAINEMENT A LA CREATIVITE 3.1 INTRODUCTION 3.2 Les principes didactiques de la stimulation de l’imagination 3.2.1 Le principe de réceptivité 3.2.2 Le principe de l’activation et de non directivité 3.2.3 Le principe de l’émulation 3.2.4 Le principe du droit à l’erreur 3.2.5 Le principe du droit à la rêverie 3.3 Les méthodes intuitives de stimulation de l’imagination 3.3.1 Notion 3.3.2 Classification des méthodes intuitives 3.4 Les méthodes psychométriques de stimulation de l’imagination 3.5 Une séance d’entraînement à la créativité : le brainstorming 3.5.1 Notion 4 3.5.2 Déroulement d’une séance de Brainstorming 3.5.2.1 choix des membres du groupe 3.5.2.2 déroulements des séances QUATRIEME CHAPITRE : LA MESURE ET L’AVALUATION DE LA CREATIVITE DES INDIVIDUS 4.1 Les tests de créativité en général 4.1.1 Les tests de J.P GUILLPORD 4.1.2 Les tests de E.P TORRANGE 4.1.3 Les tests de M.A WALLACH et N. KOGAN 4.1.4 Le test d’Enigmes de NGUB’USIM 4.2 Divers exercices de créativité 4.3 Correction d’un test ou d’un exercice de créativité CINQUIEME CHAP ITRE : LA PRATIQUE QUOTIDIENNE DE LA CREATIVITE 5.1 Le bricolage 5.2 La créativité artistique 5.3 La créativité scientifique 5.4 La créativité technique et technologique 5.5 La créativité comportementale et des relations sociales SIXIEME CHAPITRE : LES APPLICATIONS SPECIFIQUES DE LA CREATIVITE A L’ENTREPRISE 6.1. Impératifs d’innovation, de changement et développement organisationnel 6.1.1. Innovation, changement et développement organisationnel 6.1.2. Facteurs d’innovation 6.1.3. Tactiques pour stimuler l’innovation et le changement 6.2. Comment stimuler la créativité dans les organisations 6.2.1. Le brainstorming 6.2.2. La méthode PAPSA 6.2.3. La Technique du Groupe Nominal 5 6.2.4. La confrontation des idées 6.2.5. La conférence d’idées électroniques 6.2.6. La méthode de la pensée latérale 6.3. Domaines d’application de la créativité dans l’entreprise 6.3.1. Créativiité et marketing 6.3.2. Créativité et vente 6.3.3. Créativité et communication SEPTIEME CHAPITRE : CREATIVITE, INVENTION ET INNOVATION CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE 6 INTRODUCTION : LES PROBLEMES OU LES SITUATIONS- PROBLEMES 0.1 Nature de problème 0.1.1 Qu’est-ce qu’un problème ? Pour vivre, l’homme doit trouver de quoi se nourrir, de quoi boire, se vêtir, se protéger et satisfaire à ses multiples besoins tant matériels, financiers que sociologiques et moraux. Dans ses divers contextes et dans ses différentes formes, la vie est jonchée des problèmes. Un problème est une difficulté particulière qu’éprouve un individu et qui s’interpose à lui dans la quête de la satisfaction de ses besoins ou dans l’atteinte d’un but précis. 0.1.2. Quand peut-on dire qu’il y a une situation-problème ? 1°) Il y a problème lorsqu’une personne motivée par un ou plusieurs besoins vers l’atteinte d’un but, essaie en vain d’atteindre ce but à atteindre et un but peut être créée par différents besoins : ex. le besoin de manger, de boire, de savoir, de découvrir, de trouver une solution, de connaître, de créer, le besoin de se mettre en mouvement d’être bien, à l’aise… Par contre, lorsque la personne atteint le but dès la première tentative on dira qu’il n’y a pas un problème. De même, lorsque la personne n’atteint pas le but mais a l’impression qu’elle progresse vers celui-ci comme lorsqu’elle est physiquement en train d’avancer vers ce but, ou encore lorsqu’elle fait quelque chose qui la reproche du but, on dira aussi qu’il n’y a pas problème. 2°) les « situations à problème » excluent donc celles qui sont familières à l’individu parce que dans celles-ci, les habitudes antérieures peuvent favoriser la réponse du sujet dès le premier essai. 7 C’est donc dans des situations nouvelles que surviennent souvent les problèmes : là où l’individu ignore ou ne maitrise pas les voies pour atteindre le but, la réponse à la question, pour posséder les calculs en vue d’agir. 0.1.3. Type de problèmes Il y a autant des problèmes dans la vie qu’il y a des besoins. Aussi, dans une classification hiérarchique grossière des besoins ci-dessous, on peut déduire les types des problèmes suivants : 1) Besoins primaires (essentiellement physiologiques au niveau de l’individu) : faim, soif, sommeil, besoin sexuel ; 2) Besoins de sécurité et de conservation (individuels) lutte pour la survie, peur, angoisse, crainte ; 3) Besoins d’appartenance (sociaux) : amour, affection, identification Besoins liés aux tendances sexuelles (parentales ou familiales) Besoins liés aux tendances grégaires (chercher à se rassembler, à imiter) Besoins liés aux tendances (aide les autres, sympathie, bienveillance) 4) Besoins de connaître Besoins liés à la recherche, la curiosité, la création, l’invention ; Besoins liés à la connaissance du vrai (philosophique, scientifique) Besoins liés à la connaissance du beau (esthétique, artistique) Besoins liés à la connaissance du bon (moral, éthique) 5) Besoins de domination Dominer les autres, s’affirmer, s’actualiser (aspects politiques) 8 6) Besoins d’agir Travail, invention, créativité, agir, moral. 0.1.4. Résolution des problèmes Si certains problèmes sont résolus plus ou moins facilement après un certain temps par l’individu (essai et erreur), par méditation ou par similitude aux situations passées, beaucoup de problèmes demeurent souvent insolubles de prime abord, pourtant, la plupart de ces problèmes portent dans eux-mêmes, derrière ou à côté d’eux, leurs solutions. Les problèmes sont en effet comme des personnes sur les poitrines desquelles il est inscrit en petits caractères «Qui suis-je ? » et derrière lesquelles le nom et l’identité de chacune d’elles sont inscrits parfois en gros caractères, lisibles même à une plus grande distance par des sujets entraînés ou avertis. Par ailleurs, très peu d’individus sont réellement sensibles aux problèmes que leur pose leur environnement en leur vie quotidienne. Même parmi ceux qui perçoivent bien leurs problèmes un petit nombre seulement est apte à les résoudre. D’où les frustrations et les conflits de tout genre. D’un point de vue optimiste on peut affirmer que très peu de problèmes sont en réalité insolubles, en eux-mêmes. Ce qui arrive et rend la plupart de problèmes insolubles chez nombre d’individus, c’est : 1) Le manque d’une bonne perception du problème ou l’ignorance de celui- ci (non identification) 2) Le manque d’analyse de l’élément du problème : la paresse à tourner, à retourner, à briser la coque du problème en vue de découvrir au dos ou à l’intérieur de celui-ci la solution qu’il cache ; 9 3) Le manque de reconnaissance des vraies solutions et la tendance à rechercher qu’une seule solution parmi tant d’autres en tant que solution appropriée ; 4) La croyance que la solution de nos problèmes est extérieure à nous (ne dépend pas de nous mais d’autres) 0.1.5. Les opérations de résolution créative des problèmes Résoudre un problème signifie lui trouver la réponse (solution) qui rapproche l’individu de l’objet (but) qui est susceptible d’éliminer la tension (psychique, mentale, physiologique, sociale) et la motivation suscitées par la présence du besoin sous-jacent au problème. Puisque le problème naît d’un besoin, en principe la satisfaction du besoin signifie la résolution du problème. Cette satisfaction dépend en nature et en forme du type de besoin satisfait. Pour les besoins de connaître et d’agir qui nous intéressent et sous l’angle de la résolution créative, l’accent est mis sur la nouveauté et l’originalité de la solution trouvée. On peut distinguer quatre situations et opérations de résolution créative des problèmes, la description, l’explication, la prédiction et l’invention (KRECH D, and R.S COUTCHFIELD, pp 372-380). Décrire un fait : Un problème peut se poser parce qu’un phénomène n’est pas connu ou parce qu’il survient ou est perçu pour la première fois. Aussi, devant un tel fait nouveau, le souci (le problème) sera de le décrire. Décrire signifie et consiste à identifier un fait nouveau dans son existence, dans sa totalité et uploads/s3/ cours-creativite-complet-new1.pdf
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- Publié le Aoû 28, 2022
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