Les Grands Courants De L’Histoire De L’Art Introduction Réflexion sur l’art : ‘
Les Grands Courants De L’Histoire De L’Art Introduction Réflexion sur l’art : ‘L’art est une activité humaine expressément et intentionnellement fabricatrice de choses, ou plus souvent d’êtres singuliers dont l’existence est leur fin’ (Souriau). Cette définition ne fait pas l’unanimité. Des changements y seront apportés au long des siècles, notamment par Pierre Francastel, qui a démontré que l’art n’est pas gratuit et qu’il est un mode de communication et de transformation du monde. L’art serait alors un langage aidant à accorder les modes de représentation, les conceptions de l’espace. Il existe 5 modes d’approche : 1) La philosophie de l’art : regroupant les réflexions des philosophes (de Platon à Kant) pour qui l’art n’est qu’un simple domaine de la connaissance. Les philosophes se sont, par la suite, détournés de l’étude ‘du beau’ pour s’intéresser à l’activité artistique et au système des arts. 2) L’esthétique : étant le domaine de philosophes spécialisés qui se méfient des spéculations abstraites et s’appuient sur une connaissance plus directe des œuvres (Etienne Souriau, Henry Van Lier). 3) La critique de l’art : Acception large : qui est la théorie générale des arts plastiques, explorée par des ‘psychologues’ comme Ruskin, Huygue, Malraux (‘Le musée imaginaire’). Acception courante : ‘l’art de juger les ouvrages d’art’ : Vasari, Diderot, Baudelaire (‘Les phares’), Zola, Butor. 4) Ecrits d’artistes : Depuis De Vinci. La création plastique et la réflexion sur l’art étant des activités différentes, les artistes ont écrit des choses banales sur leur art, parfois en contradiction avec leurs réalisations. Delacroix (‘Journal’), Klee. 5) Histoire de l’art (et intérêt de connaissance) a) Casus belli : Il existe des controverse dans le monde de l’art (ex : La fresque de Sienne représentant le condottiere Guido Riccio). Ces controverses sont rarement médiatiques. Mais le cas de Guido Riccio est différent car les Siennois l’admirent énormément et ils n’apprécient pas qu’on remette en doute son attribution à Martini. Il est probable qu’on ne sache jamais la vérité. Bien souvent ces polémiques sont des attaques contre les historiens de l’art. b) Combat d’arrière-garde c) Liquider les francs-tireurs d) Neutralité perméable e) Le musée comme champ de manœuvre f) La stratégie de l’autruche g) La revanche du récepteur h) Savoir-regarder, gai-savoir 1 Les Temps Modernes Contexte historique : - Les Temps Modernes débutent officiellement vers 1453, chute de Constantinople (mais plus tôt en Italie) - Prennent fin vers 1789 (Rév. Française). - Cette période est appelée la Renaissance : retour aux valeurs de l’Antiquité (Valeurs oubliées durant le Moyen-Age, art gothique) → Idéalisation de la représentation. o Caractéristiques de la Renaissance : Modification du statut social de l’artiste : • Surtout amené par De Vinci : l’art → profession intellectuelle (libérale). • Statut social privilégié. • Organisation professionnelle autonome. • Célébrité : l’artiste signe son œuvre • >< M-A : Artisans anonymes au service de plus important qu’eux Peinture = Art dominant : • La peinture commande l’évolution des autres disciplines artistiques. • La ‘consommation’ d’œuvres augmente. • Instrument important pour la politique → propagande. • Art mobilier d’avant-garde. • Art communautaire. • >< M-A : architecture domine La peinture change de fonction : • Fonction de représentation, illusion du réel (photo). • Représentation imaginaire (présenter à nouveau la réalité en imaginant celle-ci pour des évènements passés par ex.) mais vraisemblable (propagande politique ou religieuse). • >< M-A : image porteuse de symboles et ne représentait pas le monde (la réalité terrestre = un instrument pour arriver à qqch. de supérieur) o Ingrédients de la culture de la Renaissance : L’individualisme se développe au niveau de la peinture, formation de collections personnelles >< L’architecture et la sculpture sont des arts Collectifs de par leur taille. L’humanisme L’intérêt pour l’Antiquité Greco-Romaine. 2 L’Italie Contexte historique : - 15e siècle : L’Italie est un pionnier solitaire en matière d’art. - Florence : o Ville prospère bénéficiant d’un statut particulier → Cité-Etat gouvernée par la bourgeoisie. o Les élites exercent une grande influence (Médicis) o Domaine d’action des bourgeois : économie : → Grand intérêt pour le monde tel qu’il est (>< Moyen Age) → >< M-A : Bourgeoisie ne compte pas → frein à l’ascension sociale → conditions culturelles : 3états à l’époque : noblesse, clergé, tiers-état). Valeurs humaines valorisées. o Causes de l’intérêt pour l’Antiquité : Position géographique favorable (vestiges,…) L’Antiquité fournit des modèles de sociétés (système de Cité-Etat) La culture antique était humaniste et tendait vers l’individualisme. À l’Antiquité, l’appartenance à l’élite était due à l’excellence intellectuelle → aristocratie de l’esprit (pas due à l’origine aristocratique) o Les Médicis : Veulent favoriser leur ascension au-delà de la capitale. Monnayent leur ascension sociale : visent d’abord la papauté ainsi que les grands cardinaux. Influence déterminante sur les pouvoirs spirituels et politiques (prises de position) → s’ouvrent les portes de la grande aristocratie → semblait impensable (bourgeois devenant des aristocrates) Deux reines de France étaient des Médicis : Catherine et Marie. Œuvres Architecture : 1. ‘Perspectives pour une cité idéale’ (1450) Giorgio Martini Francesco (1439-1502) 3 Contexte : - Images précèdent les Constructions (architecture conçue en peinture). C’est la représentation de quelque chose qui n’existe pas. - L’architecture est marquée par la culture gréco- romaine. Analyse : - Paysage : o Urbain : correspondant à une forme de ville que l’on retrouve en Italie. o Bâtiment circulaire sans valeurs religieuses : monde profane o Pas de personnages - Titre : o Assez neuf o « Pour une cité idéale » → fait penser à une réalité. - Point de vue : o Dans cette perspective, il faut suivre les lignes de fuite. o Vision individuelle, personnelle du monde. (>< Symbolique collective : peut importe où on se trouve, on voit la même chose) o Plan central est situé à équidistance des autres bâtiments (modèle pratiqué dans l’Antiquité romaine) o Plan rationnel → mise en avant d’un homme pensant qui est le maître de son point de vue. o Parfaite régularité du plan → il faut se placer au centre o Perspective linéaire : ce qui est proche est grand, ce qui est loin est petit, les lignes parallèles se rejoignent,… (>< Eglises : Taille des personnages dépend de leur niveau hiérarchique) → Eléments idéologiques fondamentaux. 2. ‘Dôme de la cathédrale Sainte-Marie-des-Fleurs, Florence’(1420-1436) Brunelleschi Filippo (1377-1446). Contexte : Cathédrale (gothique) en construction depuis des années mais on ne parvient pas à terminer la coupole. Brunelleschi se voit confier la mission d’achever cette construction. L’artiste imagine intellectuellement un plan : il conçoit la coupole par bandes de murs qui s’additionnent et sont autoporteurs (innovation). Son plan fonctionne, il parvient à finir cette construction → Exploit individuel. 3. ‘Chapelle des Pazzi, Florence’(1429) Brunelleschi Filippo (1377-1446) Contexte : - Pazzi : famille florentine de la haute bourgeoisie, ils seront éliminés par les Médicis. - Chapelle privée → privatisation du religieux. 4 Analyse : - Arrière plan : église gothique → rupture. - Antiquité : arc d’entrée, pilastres, colonnade, etc. → semblables aux temples antiques. - Coupole : o Fenêtres circulaires appelées « OCULI » o Cube dans lequel s’inscrit le caractère circulaire de la coupole (païen) - L’édifice a un plan central (perspective idéale) → emphase par rapport à la centralité. Remarques : - Sculpture : un évènement fondateur popularise de nouvelles valeurs. Il y a eu des contestations, le moine réactionnaire Savonarole, par exemple, ami du Pic de la Mirandole, qui appartenait à une élite et qui devient le chef d’un état. - Alberti : grand concurrent de Brunelleschi, il a écrit des traités théoriques. - Michellozo : architecte du palais Riccardi. Sculpture : 4. ‘Scènes de la vie de Joseph, porte du Paradis, baptistère, Florence’(1425-1452). Ghiberti Lorenzo (1378-1455) Contexte : Certaines parties de la cathédrale de Florence demeurent inachevées, dont le baptistère. Il manque des portes. La ville organise un concours artistique des meilleurs projets. Ghiberti remporte ce concours, il crée des portes en laiton narrant l’histoire de Joseph : Joseph provient à une bonne famille juive, ses frères jaloux le jettent dans un puit mais Joseph parvient à s’enfuir en Egypte, où il doit travailler. Le pharaon fait chaque nuit un cauchemar où il voit 7 vaches grasses puis 7 vaches squelettiques. Joseph explique au pharaon que ces vaches représentent 7 années de prospérité suivies de 7années de famine. Le pharaon va alors faire des réserves et sauver son peuple de la misère. Plus tard, Joseph retrouve ses frères et les pardonnent → ce récit n’est pas religieux et met en valeur les qualités intellectuelles d’un individu. Sculpture : - Arrière-plan : ouvriers. - Avant-plan : o Scène de distribution des réserves au peuple : non-religieux → allégorie du bon gouvernement. o Nationalisation de la religion et auto-proclamation du gouvernement florentin (image politique profane). o Partie supérieure droite : sauvetage de Joseph hors du puit. o Partie supérieure gauche : Joseph sur le trône qui reçoit ses frères 5 - Point de vue formel : décor → référence à l’Antiquité (vêtements (toges), uploads/s3/ les-grands-courants-de-l-x27-histoire-de-l-x27-art-re-sume.pdf
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- Publié le Jul 13, 2022
- Catégorie Creative Arts / Ar...
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