Etudes de philologie néo-grecque : recherches sur le développement historique d
Etudes de philologie néo-grecque : recherches sur le développement historique du grec / publ. par Jean Psichari Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Etudes de philologie néo-grecque : recherches sur le développement historique du grec / publ. par Jean Psichari. 1892. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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DES HAUTES ETUDES PUBUHE SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE SCIENCES PHILOLOGIQUES ET HISTORIQUES RECHERCHES SUR LE DEVELOPPEMENT HISTORIQUE DU GREC PUBLIÉES PAR JEAN PS1CHARI BIBLIOTHEQUE DE L'ÉCOLE QUATRE-VINGT-DOUZIÈME FASCICULE ÉTUI)ES DE PHILOLOGIE NÉO-GRECQUE RECHERCHES SUR LE DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE PHILOLOGIE NEO-GRECQUE DU GREC ÉTUDES D2 CHAttIHLP. tMPRîSjERtE DCRAK&, HL'l- t-'Ui.BËRT. ÉTUDE S D E PHILOLOGIE NEO-GRECQUE RECHERCHES SUR LE DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DU GREC runcléES ean JEAN PS1CHAR1 DIRECTEUR ADJOINT A L'ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ihUDKS PARIS EMILE BOL'ILLON, LIBRAIRE ÉDITEUR 67,RL'EmCHËLIEU,67 1892 DE LA SECTION D'HISTOIRE ET DE PHILOLOGIE A L'ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES M. GASTON PARIS A PRÉSIDENT a PREFACE ORJETDECELIVRE. Ce volume est destiné à servir d'introduction aux études néo-grecques je n'entends point par là les études gramma- ticales seulement, mais aussi les études historiques ou litté- raires dont le néo-grec peut devenir l'objet. Le présent recueil essaye de tracer les frontières scientifiques de notre domaine, ou plutôt tente de découvrir quelques-unes des innombrables directions où courent ces études encore ré- centes. !1 règne à cet effet un petit malentendu dans le monde philologique. L'étude du néo-grec n'est pas l'étude du grec mo- derne. L'état actuel de la langue et de ses nombreux dialectes est l'aboutissement de forces séculaires c'est sur ce passé que porte précisément notre attention. A nos conférences, nous supposons même volontiers que nos auditeurs possèdent les premières notions du grec moderne, qu'ils le parlent ou tout au moins qu'ils le lisent couramment, et n'ont plus alors à s'occuper que de l'évolution à laquelle est du l'état nouveau. Nous n'enseignons pas plus le grec moderne que les romanistes n'enseignent le français de nos jours. Notre histoire commence beaucoup plus tôt. A proprement parler, elle remonte aux origines mêmes du grec et presque à sa première apparition dans la famille indo-européenne. Nous avons cette chance inouïe de posséder depuis trois mille ans des textes qui constituent une tradition écrite ininterrompue. Grâce à cette circonstance exceptionnelle, nous pouvons suivre, dans un développement dont l'harmonie satisfait l'esprit sans cesse, les changements progressifs qui s'accom- plissent a travers les âges. C'est ici qu'il devient curieux de NÉO-GREC ET ROMAN }f constater, aux époques les plus reculées, l'origine d'un phé- numf'ne dont les conséquences dernières ne se font sentir que do nos jours de cette façon, le grec moderne entre dans sa pleine lumière, et son histoire nous apparaît dans son inté- grité. Pour saisir toute la valeur et pour goûter en quelque sorte la saveur nouvelle d'une locution telle que <~2~ er.oe~ dans Homère ou s'j:~ ~x'jTx~=: dans Aristophane, il faut savoir qu'aujourd'hui :-j~ c'est-à-dire §~, a pris définitive- ment le sens d'une particule négative. Le /wp homérique nous attire alors comme une première palpitation de la vie. Nous sommes, plus que les romanistes, obligés d'avoir constamment recours à ces textes primordiaux. En effet, le grec moderne, dans le système grammatical qu'il nous révèle aujourd'hui, est encore de fraîche date. Il se trouve à l'état du français de la Chanson de Roland, ou même, si l'on veut y mettre le grain de sel, à i'état du latin vulgaire entre le n° et le rv~ siècle de notre fre. Le grec conserve encore intactes à l'heure qu'il est quatre tlexions distinctes, dans les noms de la deuxième dé- clinaison, au nominatif J!~p<p: au gén. ~ep~, à l'acc. ~Sep~, au voc. x~:T; (== xSe/~E, à cause du nomin., etc.), et l'ana- logie ne s'est attaquée à ce dernier cas que dans certaines conditions spéciales n~-p:, Xxpo. etc. Les paradigmes -~j r~, '< Y, ~px, etc.. 7:xt:px; (sur'~e~'fx;), Tc'~ ~px, T:j ~x-~px '.ou I'x dorien n'a rien à voir), continuent de sub- sister. Nous sommes donc relativement en retard. Je répète expressément cette opinion, car il n'y a pas longtemps, un critique, évidemment mal informé dans cette circonstance, me reprocha d'avoir mis sur le même pied le développement parallèle du néo-grec et des langues romanes. Au contraire, nous sommes encore bien loin du français moderne, et même. a plusieurs égards, de l'italien. Pour retrouver dans nos études l'équivalent de ce que peut être, comme document linguis- tique, pour les romanistes, l'Histoire des Francs de Gré- goire de Tours, il faut que nous remontions jusqu'à Polybe, c'est-à-dire deux cents ans avant le Nouveau Testament. Chez Polybe nous apparaît la y. d'où le néo-grec dérive': '-yntaxcs, locutions, sens des mots, tout y tient le milieu et forme comme une transition entre l'usage ancien et l'usage qui plus tard prévaudra. Un linguiste athénien a qualifié le .tyk' de Poiybe de A~M:7. à un moment ou il ignorait FRONTIÈRES DE NOS ETUDES III encore le travail de Jerusalem et ne pouvait comprendre, par conséquent, dans quel sens on entendait cette expres- sion pour Polybe. Si l'on retrouve dans l'inscription de Sestos la grammaire et le vocabulaire polybiens, c'est que la langue commune se faisait jour dans l'un et l'autre de ces docu- ments. Ce linguiste a donc eu tort d'appliquer a Polybe l'appréciation qu'il fait des auteurs médiévaux, dont la langue populaire est également pour lui. avec tout aussi peu de raison, un style de chancellerie. Polybe nous appar- tient tout entier. Il faut le ranger parmi nos incunables. Et de là vient cette situation particulière qui nous est faite, et qui nous force à pousser dans le domaine ancien de perpé- tuelles reconnaissances, que les romanistes n'ont pas toujours à faire dans le latin classique. Ce point de vue a déjà été exposé ailleurs, et j'y revien- rIrai encore tout a l'heure à propos du travail de Derk Hesse- ling. Mais il ne s'agit pas seulement d'envisager le néo-grec dans son développement interne en quelque sorte. Une tâche plus attrayante encore s'impose à nos recherches il nous faut faire maintenant la géographie de nos études. Quels sont les pays dont l'histoire n'a pas été un moment mêlée à l'histoire grecque, par conséquent à l'histoire de la langue, à l'histoire des idées ? Nous touchons à la vieille Rome, à la décadence de l'empire romain, à son absorption par Byzance, plus tard à toute l'histoire romane, si je puis dire, par l'Italie, l'Espagne, la France et la Roumanie. D'un autre côté, nous avons les Slaves, l'Orient proprement dit, avec les Persans, les Arabes et les Turcs, et, à remonter plus haut encore, avec les peuples sémitiques dont l'influence sur la Grèce s'était fait sentir par des contacts intellectuels et sociaux, manifestes encore en nombre de mots qui subsistent aujourd'hui dans le parler populaire. En vérité, on se sent pris, devant nos études, d'un profond découragement, quand on voit leur étendue immense et que c'est à peine si l'on peut s'arrêter un instant à méditer devant chacun de ces horizons infinis. Les uploads/S4/ filologia-greca.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 11, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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