Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcellin de (1782-1854). Mémoires du général bar

Marbot, Jean-Baptiste Antoine Marcellin de (1782-1854). Mémoires du général baron de Marbot. 1891. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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GÉNÉRAL BARON DE MARBOT MÉMOIRES DU' J'engage le colonel Marbot à continuer à écrire pour la défense de la gloire des armées 1 françaises et à en confondre les calomniateurs et les apostats. (TESTAMENT de Napoléon.) KAKIS. TYP. DE E. PLON, NOUHK1T ET C", HUE GAIIANCIÈRE, 8. L'auteur et les éditeursdéclarentréserverleurs droits de -traductionet dereproductionà l'étranger. Ce volume a été déposéau ministère de l'intérieur (section de la librairie) en octobre d891. DU MÊME AUTEUR mémoires dtt général baron de Marbot. 1. Gênes, Austerlitz, Eylau. 4e édit. Un vol. in-8", avec portrait eu héliogravure. Prix 7 fr 59 U.Madrid, Essling, Torrès-Védras. i« édit. Un vol. in-8», avec portrait. Prix. 7 fr. 50 Imp.Wiumaim ïïélio^.Dujardin .SOUVENIRS DES CAMPAGNES DU G^-B0" DE MARBOT (appartiennent au Ve de BOISLECOMTE ) E.PLOPJ. NOURRIT et réEdit. B0N DE MARBOT m E. PLON, NOURRIT ET O, IMPIUMEURS-ÉD1ÏEDRS RUE CAI1AKCIÈRE, 10 MÉMOIRES POLOTSK – LA BÉRÉSINA – LEIPZIG WATERLOO Ouvrage accompagné d'ulle héliogravure et de fac-similé d'autographes DU GÉNÉRAL QUATRIÈME ÉDITION PARIS LIBRAIRIE PLON 1891 Tous droits réserves iu. MÉMOIRES DU GÉNÉRAL BARON DE MARBOT CHAPITRE PREMIER Monmariage. Adieuxà Masséna. Mon frère et les autres aides de camp de Masséna ne tardèrent pas à quitter l'Espagne et vinrent nous rejoindre à Paris, où je restai tout l'été et l'automne sui- vant. J'allais chaque mois passer quelques jours au château de Bonneuil, chez M. et Mme Desbrières. Pendant mon absence, cette excellente famille avait eu lés meilleurs procédés pour ma mère. Mon retour accrut l'affection que j'avais depuis longtemps pour leur fille, et bientôt il me fut permis d'aspirer à sa main. Le mariage fut convenu, et j'eus même un moment l'espoir d'obtenir le grade de colonel avant la célébration de cet acte important. Il était d'étiquette que l'Empereur signât au contrat de mariage de tous les colonels de ses armées, mais il n'accordait que fort rarement cette faveur aux officiers des grades inférieurs; encore fallait-il qu'ils fissent connaître au ministre de la guerre les motifs qui les portaient à solliciter cette distinction. Je fondai ma 2 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL DE MARBOT; demande sur ce que l'Empereur, quand je le vis, la veille de la bataille de Marengo, m'avait dit, en me parlant de mon père, récemment mort à la suite de blessures reçues au siège de Gênes « Si tu te com- « portes bien et marches sur ses traces, ce sera moi « qui te servirai de père! DJ'ajouterai que, depuis ce jour, j'avais reçu huit blessures et avais la conscience d'avoir toujours rempli mon devoir. Le ministre Clarke, homme fort rude et qui repous- sait presque toujours les demandes de ce genre, convint que la mienne méritait d'être prise en considération et me promit de la présenter à Sa Majesté. Il tint parole, car, peu de jours après, je reçus l'ordre de me rendre auprès de l'Empereur, au château de Compiègne, et d'y amener le notaire, porteur du contrat de mariage; c'était le bon M. Mailand, avec lequel je partis en poste. A notre arrivée, l'Empereur était à la chasse à courre, non qu'il aimât beaucoup cet exercice, mais il pensait avec raison qu'il devait imiter les anciens rois de France. La signature fut donc remise au lendemain. Le notaire, qu'on attendait à Par.i.s, était désolé de ce retard; mais qu'y faire?. Le jour suivant, nous fûmes introduits auprès de l'Empereur, que nous trouvâmes dans les appartements où, vingt ans plus tard, j'ai si souvent fait le service d'aide de camp auprès des princes de la maison d'Or- léans. Mon contrat fut signé dans le salon où le fut depuis celui du roi des Belges avec la princesse Louise, fille aînée de Louis-Philippe, roi des Français. Dans ces courtes entrevues, Napoléon était habituel- lement très affable. Il adressa quelques questions au notaire, me demanda si ma prétendue était jolie, quelle était sa dot, etc., etc., et nie dit en me congédiant Qu'il voulait aussi que j'eusse une bonne position, ÉPREUVES DE CARRIÈRE. 3 « et que, sous peu, il récompenserait mes bons ser- « vices. » Pour le coup, je me crus colonel Cet espoir s'accrut encore lorsque, en sortant du cabinet impérial, je fus accosté par le général Mouton, comte de Lobau, dont je reçus l'assurance confidentielle que l'Empereur avait inscrit mon nom sur la liste des offi- ciers supérieurs auxquels il voulait donner des régi- ments. Cette assertion me fut d'autant plus agréable que le comte de Lobau, aide de camp de Napoléon, était chargé, sous la direction du ministre de la guerre, du travail relatif à l'avancement militaire. Je revins donc à Paris, le cœur rempli de joie et d'espérance! Je me mariai le 11 novembre suivant. Ce n'est pas à vous, mes chers enfants, que je ferai l'éloge de l'excellente femme que j'épousai je ne peux mieux la louer qu'en lui appliquant la maxime de l'un de nos. plus célèbres philosophes « La meilleure de toutes les femmes est celle dont on parle le moins » J'étais heureux au sein de ma famille, et j'attendais chaque jour mon brevet de colonel, lorsque, peu de temps après mon mariage, je fus informé par le ministre de la guerre que je venais d'être placé comme chef.d'esca- drons dans le 1er régiment de chasseurs à cheval, alors en garnison au fond de l'Allemagne! Je fus atterré de ce coup, car il me paraissait bien pénible d'aller encore servir comme simple chef d'escadrons, grade dans lequel j'avais reçu trois blessures et fait les campagnes de Wagram et de Portugal. Je ne pouvais comprendre le motif de cette disgrâce, après ce qui m'avait été dit par l'Empereur et le comte de Lobau. Celui-ci me donna bientôt le mot de l'énigme. Masséna, ainsi que je l'ai déjà dit, avait, à son entrée en Portugal, quatorze aides de camp, dont six officiers supérieurs. Deux d'entre eux, MM. Pelet et Casabianca, 4 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL DE MARBOT. furent faits colonels pendant la .campagne; ils étaient plus anciens que moi et avaient bien rempli leur devoir. Leur avancement semblait, du reste, assurer le mien, puisque je devenais le premier chef d'escadrons de l'état- major. Celui qui avait le cinquième rang était M. Barain, officier d'artillerie, que j'avais trouvé capitaine aide de camp de Masséna à mon entrée dans son état-major. M. Barain, ayant perdu une main à Wagram, avait été nommé chef d'escadrons c'était justice. Mais l'Empe- reur, en lui donnant ce nouveau grade, l'avait désigné pour le service des arsenaux, qu'on peut très bien faire avec un bras de moins. Masséna s'attendait également à voir M. Barain s'éloigner de lui; néanmoins, celui-ci insista pour l'accompagner en Portugal, bien qu'il fût dans l'impossibilité de remplir aucune mission dans un pays aussi difficile. Personne ne pensait donc qu'on lui donnerait de l'avancement. Or, il se trouvait que Barain était neveu de M. Fran- çois de Nantes, directeur des Droits uploads/S4/ memoires-du-general-marbot.pdf

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  • Publié le Apv 13, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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