Delahaye, Ernest (1853-1930). Verlaine.... 1923. 1/ Les contenus accessibles su
Delahaye, Ernest (1853-1930). Verlaine.... 1923. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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OUVRAGECOURONNÉPAR L'ACADÉMIE FRANÇAISE PRIX BORDIN ÉDITIONS MESSEIN, PARIS 19, Quai Saint-Michel, 19 TABLE DES MATIÈRES I. — L'enfance, l'adolescence, les poèmes saturniens. 1 II. — Premiers grands chagrins, premiers excès. — Le Parnasse. — Les fêtes galantes 33 III. — Encore le Parnasse. — Les amis. — Verlaine républicain 52 IV. —Gourmandise, violences, remords, amour. — Première conversion. — Il retombe. — Com- ment faire? — Quatre heures du matin. ... 70 V. — Fiançailles. — La bonne chanson. — Mariage. Patrie 89 VI. — Brouille dans le ménage. — « Mourir pour la Patrie?... »— Lacommune. — Ilperd son emploi. 112 VII. — Rimbaud. — «La fuite en Egypte» 135 VIII. — «... Errabundi». — Romances sans paroles. — Le drame de Bruxelles 157 IX. —La prison. — Symboliste «pour une fois». — Des magistrats bien sérieux 174 X. — Le régime cellulaire. — La conversion .... 191 XI. — Liberté. — Vertige. — Bataille de Stuttgart. — La vie anglaise. — Travail. — Projets. — «Sagesse». — Et Rimbaud toujours 204 XII. — Arras. — Boston. — Bournemouth.— Rethel. 231 XIII. — La vie à Notre-Dame. — Vacances de 1877-78. 256 XIV. — « Qui a bu boira ». — Verlaine quitte l'ensei- gnement. — Dernière tentative de réconciliation avec sa femme. — Alors, un autre fils!... — Bonheurs champêtres. — Lucien en Angleterre. — Publication de « Sagesse ». — Un peu de politique 279 XV. — Catastrophe. — Boulogne. — Rue de la Ro- quette. — Mort de Lucien Létinois 309 XVI. —Coulommes. — Retour à Paris. — L'hydar- throse. — Mort de Madame Verlaine. — La ruine, la faim, le désespoir. — L'hôpital. — Rentrée définitive dans la vie littéraire. — La revanche du diable. — «Jeunes». — D'autres bonnes chansons. — A vau l'eau 331 XVII. — L'art et l'idée . 370 XVIII. —Bigamie. — «Ah! d'être heureux!...». — Ter- rible ménage. — Bibi Purée. — Derniers rires, derniers cris. — Saint-Etienne-du-Mont .... 513 I L'ENFANCE, L'ADOLESCENCE, LES POÊMES SATURNIENS Ah! celui-ci n'est pas un « surhomme " !... Celui-ci n'est pas le monstre aveugle, orgueilleux, sourd, cruel, puant, stupide, rêvé par l'aristocra- tisme de Nietzche. Il vaut mieux qu'un « sur- homme » : c'est un homme. Sensibilité, bonté, curiosité, impulsions, joies, peines, délires, fai- blesses, il a tout, à pleine mesure, de presque tous les hommes. Et quand, d'une dilection parti- culière, l'humanité le reconnaît, le revendique pour sien parmi tant d'autres, c'est parce que personne, à aucune époque, ne s'est réclamé de sa mère avec une soumission plus filiale, avec une sincérité plus enfantine. Et d'abord l'enfance, oui, l'enfance qui dure : être gamin, rester moutard, à vingt ans, à trente, à cinquante, garder la jeunesse inaltérable de l'esprit, même dans un corps écrasé sous des maux atroces!... , 1 2 VERLÀINE Car le génie est une puissance en nous cachée, en nous germée, que nous n'avons ni produite ni voulue, qui est notre part d'essence divine, mais que nous-mêmes, le plus souvent, détruisons ou laissons mourir, à cause de vanités absurdes, à cause de méchancetés grossières que nous culti- vons, avec une attention maniaque, sous les noms de maturité, de raison, de sens pratique. Tandis que Verlaine est l'être qui ne change, ne se corrige, ne se déforme; et le connaître petit garçon, c'est le connaître à la veille de sa mort. Lisez ce gracieux épisode des Confessions : " Metz possédait et doit posséder encore une très belle promenade appelée « l'Esplanade », domi- nant, en terrasse sur la Moselle, qui s'y étale,. large et pure, au pied de collines fertiles en rai- sins et d'un aspect des plus agréables. Au centre de la promenade s'élevait, et doit s'élever encore, une élégante estrade destinée aux concerts mili- taires qui avaient lieu les jeudis après-midi et les dimanches d'ensuit de vêpres. Le " tout Metz» flâneur et.désoeuvré s'y donnait, ces jours là, à ces heures-là,rendez-vous. Toilettes, grands et petis saluts, conversations, <Ii- probablement, agita- tion d'éventails, brandissage et usage du luigi.on, alors un monocle carré, ou du face-à-1'oeil de nacre ou d'écaille... VERLAINE 3 " Il se trouva que parmi les nombreux enfants qu'amenaient les gens mariés de la société, il y avait la plus jeune des filles de M. le Président du Tribunal de première instance, à moins que ce ne fût celle de M. le Procureur de la République (1), qui s'appelait L., et la petite demoiselle s'appelait Mathilde. Elle pouvait avoir huit ans, moi je cou- rais sur ma septième année... Tout de suite, nous étions devenus amis. Que pouvions-nous nous dire? Je ne sais, mais le fait est que nous causions toujours ensemble, quand nous ne jouions pas, ce qui nous arrivait souvent. Quand l'un de nous n'était pas encore là (car je lui plaisais, je dois l'avouer, autant, ma foi, qu'elle me plaisait de son côté), c'était une attente, une impatience, et quelle joie, quelle course de l'un vers l'autre, quels bons et forts et retentissants et renouvelés baisers sur les joues ! Parfois il y avait des reproches à propos du retard, des miniatures de scènes, des ombres peut-être de jalousie, quand un garçon ou une fille mêlée à nos jeux trouvait trop d'accueil d'une part ou d'une autre... » C'est le commencement de la vie ; voyez la fin, le moment de ces ardeurs séniles, éperdues, pour la quadragénaire Estègre : (1) Cela se passe en 1850. Verlaine naquit le 30 mars 1844, à Metz, où son père était en garnison. 4 VERLAINE Oh! tes manières de venir ! Hier, je le voyais, derrière mon palier, Descendre vivement le premier escalier Pour remonter le mien de ton pas net et preste ; M'apercevant alors, quel prompt, quel joli geste De sembler retourner pour ne faire que mieux El mon plaisir et mon bonheur de pauvre vieux Encore vert en me sautant si fort, exprès, Au cou, que j'en palpite tris longtemps après D'un tel bonheur (1) !... Et puis revenez à l'extrême enfance ; voyez-le tout petit que l'on endort sur des genoux, écoutant « parmi les bruits indistincts du demi-sommeil chanter l'eau d'une bouillotte » et manifestant déjà sa curiosité impulsive en plongeant une main avide « dans la belle eau d'argent frisé qui faisait de si jolie musique. Le résultat, vous le pensez bien, fut une effroyable brûlure (2)... » C'est ainsi qu'il voudra posséder soudain toutes les joliesses, toutes les étrangetés nouvelles appa- rues, se plonger lui-même, alors, entièrement, dans toutes les eaux bouillantes, courir à tous les inconnus formidables. Et ne dirait-on pas que pour lui seul exacte- ment, pour cet enfant éternel avait été fait, pro- phétique, le vers de uploads/S4/ verlaine-5.pdf
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- Publié le Aoû 20, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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