Criminologie A- Introduction Définir la criminologie n’est pas chose aisée car

Criminologie A- Introduction Définir la criminologie n’est pas chose aisée car les définitions sont nombreuses, on dit qu’il y a autant de conceptions de la criminologie que de criminologues ce qui atteste de cette diversité, dans cette diversité on distingue des définitions large et des définitions étroites d’une part et d’autre part des définitions ont rapport avec des caractères essentiels de la criminologie. 1- Définitions ont rapport avec l’étude du domaine de la criminologie Dans cette optique on distingue une définition large et une définition étroite. a- la définition large : Recèle trois grandes orientations : - la première orientation est celle incarnée par ENRICO FERRI, pour qui la sociologie criminelle « qui est synonyme de criminologie est la somme de toute les sciences criminelles et dont le droit pénal n’est rient d’autre que le chapitre juridique de cette science » - la seconde orientation est celle de l’école encyclopédique (l’école autrichienne) qui, en distinguant les aspects normatifs du phénomène criminel des seuls aspects réels ou positifs distingue le droit pénal de la criminologie qui comprend non seulement l’étiologie criminelle mais aussi la criminalistique et les sciences pénitentiaires. - Dans la troisième orientation l’école américaine classique appréhende la criminologie comme la science qui étudie l’infraction en tant que phénomène criminel. A ce titre il lui assimile un vaste domaine englobant les processus d’élaboration des lois, de l’infraction à la loi et des réactions provoquées par l’infraction à la loi. Ainsi cette école divise la criminologie en trois branches à savoir la sociologie du droit pénal, l’étiologie criminelle et la pénologie. Dans son évolution extrémiste de la conception américaine la criminologie de la réaction sociale distingue quatre domaine de la criminologie à savoir la criminologie organisationnelle, la criminogènes, la criminologie interactionniste et la victimologie. b- La définition étroite : Tout en s’accordant à admettre la distinction entre la fonction normative du droit pénal et la fonction positive de la criminologie constitué par l’étiologie et la dynamique criminelle, il n’en reste pas moins que contrairement aux définitions larges, les définitions étroites laisse apparaitre des divergences entre : - Les conceptions qui limitent la criminologie à une science pure lui assignant l’étude des causes et des lois de la délinquance. - Et les conceptions qui voient dans la criminologie aussi bien une science pure qu’elle s’appelle criminologie générale et qui condense des différentes données recueilles sur les facteurs et les mécanismes sur la délinquance et la criminologie clinique qui consiste dans l’approche multidisciplinaire des cas individuels en vue de traitement du délinquant et de la prévention de la récidive. 2- Définition en rapport avec les caractères de la criminologie : Dans ce cadre tout à fait chronologique se désigne trois oppositions traditionnelles : - La première opposition traditionnelle entre la science du délinquant dans laquelle la criminologie se propose d’étudier non seulement le délit en lui-même en tant que rapport juridique mais aussi le délinquant et entre la science du délit qui résume le crime comme tout acte puni et constituant ainsi l’objet de la criminologie. - Une seconde opposition apparait dans les années 50 entre la criminologie étiologique n’est en évidence que les causes de la délinquance et les lois de son développement et entre la criminologie dynamique ou criminogènes qui se concentre plutôt sur l’étude des processus qui débouches sur la délinquance c’est la théorie du processus de passage à l’acte. - Depuis les années 60 apparait une opposition entre la criminologie du passage à l’acte qui à pour but d’expliquer l’action par la menace pénale et entre la criminologie et la réaction sociale estime que ce n’est pas la déviance qui conduit au contrôle sociale mais c’est le contrôle social lui-même qui conduit à la déviance et que « la déviance n’est pas une qualité de l’acte commis par une personne mais plutôt une conséquence de l’application par les autre de normes et de sanctions à un transgression ». 3- Le phénomène criminel : Le phénomène criminel est souvent perçut comme le synonyme de la criminalité or la nuance voir la différence existé en effet, la criminalité regroupe deux acceptations : - Au sens large, elle s’agit du phénomène criminel qui est un ensemble de réalités objectives (extérieur à la personne) et subjectives (lié à la personne) a-normal (à côté du norme) regroupant des comportements criminels et des actes infractionnels envisagés aussi bien du côté de l’infraction que du point de vue de la victime. - Au sens étroit, il s’agit seulement d’infraction commis dans un lieu donné à un moment donné. Egalement, la criminalité et déviance semblent faire l’objet de confusion. Pourtant le crime est réservé à l’infraction c'est-à-dire un gréf de nature pénale. En revanche selon Jean PINATEL « la déviance est considérée comme étant un comportement problématique, comme posant aux groupes son problème ou un conflit à résoudre non prohibé légalement pour eux même ». la sociologie intègre dans la déviance le crime parce que ce dernier est également considéré comme un comportement problématique. On peut admettre que les concepts de criminalité, de déviance, d’inadaptabilité et d’exclusion recouvre des réalités sociales très proches mais au conteur finalement flou. Seule l’accession au rang d’infraction détermine la frontière tangible entre ses diverses situations qui posent problèmes aux groupes sociales. B- La philosophie pénale La philosophie pénale est largement encadrée par la philosophie générale. Pour mieux cerner la solution répressive du problème criminel, il est nécessaire tout d’abord d’avoir recourir à l’histoire des idées qui permettra de dégager les aspects philosophiques du droit. La philosophie s’est intéressée à travers l’usage à la signification et à la finalité du droit. a- Dans l’antiquité : Dans l’antiquité grecque la philosophie du droit, et plutôt de la justice, été liée à la philosophie du grec, dans cette approche la philosophie grecque considère que le droit été estimé à découvrir ce qui est juste entre les hommes mais aussi à l’intérieur de la conscience individuelle, ainsi Platon souhaitait légiférer dans une cité idéale dotée d’une constitution complexe mais gouvernée par des sages agissants de sorte à ce qu’il y ait une harmonie entre droit et justice. Aristote le réaliste, il croit en l’harmonie d’un ordre matériel d’où il distingue deux justices : d’une part la justice cumulative ou justice algébrique est destinée à régler les échanges conformément à une égalité simple c’est la justice arithmétique, d’autre part la justice distributive (basée sur les compétences) en tant qu’une réparation des biens, des avantages, des richesses proportionnelles à une égalité géométrique. Il s’agit d’un ordre naturelle qui doit être compléter par une loi humaine à savoir le droit positif. b- Dans le droit romain antique : Les juristes, particulièrement Cicéron, il existe une loi qui est la raison qui permet de désigner un droit naturel inspiré du souci d’assurer l’égalité entre les hommes, ainsi les juristes romains ont balisés le droit par : - Le jus naturel qui est le droit éternel et immuable, - Le jus gentium qui est le droit commun universel c'est-à-dire le droit des gents, - Le jus civile c'est-à-dire le droit positif en vigueur à un moment donné dans un lieu donné. c- La tendance religieuse : Dans la conception liée à la religion il est utile de rappeler que dans le cadre du christianisme Saint Augustin estime que les lois provins sont injuste, car il n’a de juste que la justice chrétienne c'est-à-dire la justice divine ; en d’autre terme l’idéal justice n’est pas dans le droit, mais dans les textes sacrés, en effet la justice n’est autre que la rectitude morale et le droit est absorbé par d’autres choses, donc la source authentique du droit est l’écriture sainte. Dans le même ordre d’idée Saint thomas D’Aquin reconstitue la doctrine du droit naturel d’Aristote qui enrichie à la lumière de la loi chrétienne et ainsi il situe le droit naturel entre la loi eternel et la loi positive et qu’elle est doué d’une force créatrice d’où l’importance de l’intelligence et de la raison. Dans l’évolution de la philosophie du droit chrétien des tendances absolutistes ont vues le jour, cette tendance donne la primauté à la loi divine estimant que celle-ci doit avoir une dominance sur la volonté du prince tout en soutenant que la meilleure forme de gouvernement reste la monarchie absolue. (Bossuet) d- La tendance absolutiste : La théorie de l’absolutisme a inspirée Machiavel qui estime que lorsque l’intérêt de l’Etat est en cause, le prince ne doit pas hésiter sur les moyens car la réussite les justifie. Ainsi, l’Etat et le droit positif ne doivent être soumis ni à la morale ni au droit naturelle. Pour Thomas Hobbs vu le conflit perpétuel entre les hommes, il est nécessaire d’assurer l’ordre social par l’effet d’un contrat social, les hommes doivent conférer le pouvoir à un souverain absolu qui devra créer le droit positif qui ne peut être que juste même contraire à la raison divine, c’est donc le souverain qui met en place l’ordre juridique destiné à sauvegarder l’intérêt général. e- La pensée moderne : L’école du droit naturel uploads/S4/criminologie.pdf

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  • Publié le Jul 23, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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