Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Chambre de commerce d'

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Chambre de commerce d'Alger. Inauguration du palais consulaire, 9 et 11 janvier 1892 . Chambre de commerce d'Alger. Inauguration du palais consulaire, 9 et 11 janvier 1892. 1892. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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PREFECTURE D'ALGER DEPÔT LÉGAL CHAMBRE DE COMMERCE D'ALGER INAUGURATION DU 9 ET 11 JANVIER 1892 ALGER TYPOGRAPHIE ADOLPHE JOURDAN 4, Place du Gouvernement, 4 18 9 2 CHAMBRE DE COMMERCE D'ALGER DU PALAIS CONSULAIRE 9 & 11 JANVIER 1892 CHAMBRE DE COMMERCE D'ALGER 9 ET 11 JANVIER 1892 ALGEË TYPOGRAPHIE ADOLPHE JOURDAN 4, Place du Gouvernement, 4 1892 INAUGURATION DU PALAIS CONSULAIRE Le 9 janvier 1892, à 2 heures, a eu lieu la cérémonie de l'inauguration du PALAIS CONSULAIRE. C'est dans le grand hall central que la nombreuse assistance, composée de toutes les notabilités du monde administratif, politique, militaire et commercial, s'est réunie. Sur l'estrade, ornée de plantes exotiques et de trophées tricolores, siègent les autorités. M. J. Warot, président de la Chambre de commerce, à la place d'honneur, ayant à sa droite M. L. Castan, président du Tribunal de commerce, et à sa gauche M. Guillemin, maire, et M. Paul, préfet d'Alger, représentant le gouvernement, par délé- gation spéciale de M. Cambon, M. Du Champ, secrétaire général du gouvernement, étant empêché pour cause de maladie. Des fauteuils sont également réservés au Général com- mandant le corps d'armée, au Premier Président, au Procureur général, au Recteur de l'Académie, etc. — 6 — Autour de la salle, les colonnes élancées qui soutiennent la haute coupole vitrée disparaissent sous des draperies rouges, piquées de palmes vertes en éventail et de petites oriflammes aux couleurs françaises, et, de l'une à l'autre, courent de gracieuses guirlandes de verdure. Ce hall présente au point de vue architectural le plus heureux effet. Il est d'une jolie grandeur et a été construit d'après un modèle présentant quelque analogie, sauf la dimension, avec celui de la Bourse de Paris. L'orchestre municipal ayant fait entendre l'hymne national, M. le Président de la Chambre de commerce ouvre la séance par l'important discours suivant, dans lequel il retrace l'historique du commerce algérien, depuis l'origine de l'occupation de l'Algérie par la France, et des perturbations qu'il a traversées avant d'atteindre son développement actuel : MESSIEURS, L'inauguration de cet édifice fixe une date importante dans l'histoire de la seconde France, créée par notre glorieuse mère-patrie sur les bords africains de la Médi- terranée. Elle est le témoignage éclatantet manifeste du triomphe désormais irrécusable de l'oeuvre d'expansion nationale commencée en 1830, que la philosophie de l'histoire montrera comme un exemple mémorable de l'infaillibilité de la loi du progrès, qui est celle de la victoire finale de la civilisation sur la barbarie. Tant qu'il ne s'est agi que de guerres entre peuples séparés par des dissemblances en apparence inconciliables, de débats sur les modes de souveraineté à exercer dans un pays dont de rares esprits clairvoyants, réputés visionnaires, étaient seuls à présumer les ressources et la mystérieuse grandeur, on a pu croire que la France s'était lancée dans cette entreprise en aveugle et téméraire aventurière. Ses ennemis ont pu s'en réjouir. Il y a pu y avoir doute sur l'issue définitive. On a pu résister avec une apparence de logique, plus spécieuse que solide, à l'entraînement instinctif de la nation qui poursuivait, inflexiblement et sans en dévier d'une ligne, sa marche en avant dans l'accomplissement de l'oeuvre grandiose commencée, en dépit des argumentations timorées, des oppositions intéressées, des obstructions combinées et des événements calamiteux qui, de temps à autre, venaient prêterleur désastreux concours aux assauts des politiciens et aux sophismes des rhéteurs. Mais, au fur et à mesure que les témoignages de la production exubérante du sol, de la consommation gran- dissante dans la population, de la richesse économique se développant à pas de géants, sont venus porter dans la mêlée des discussions touchant le être ou le non être de la colonie française d'Afrique, leurs irrésistibles démons- trations, c'en a été fait des vaines théories préconçues qui avaient rempli tant de dissertations prétendues clair- voyantes et fait l'objet de tant de discussions sonnant éloquemment une note fausse. Les préventions se sont dissipées, les yeux se sont ouverts à la lumière, la cause de la colonisation de l'Algérie par la France a été irrévo- cablement gagnée. Une fois de plus, l'enseignement de l'expérience avait vaincu les systèmes. Entre ces manifestations aussi concluantes que des déductions mathématiques, il faut placer au premier rang les constatations chiffrées des statistiques commerciales. Elles sont la résultante et l'expression irrécusable du développement économique. En face des totaux comparés — 8 — des tableaux d'exportation et d'importation, du mouve- ment de la navigation et des affaires, des états de percep- tion des droits d'entrée sur les marchandises consommées, les préventions les plus enracinées sont confondues et forcées d'amener leur pavillon. Le commerce progresse, donc le pays progresse. C'est un axiome, une affirmation non susceptible de contra- diction. Le commerce est la branche de l'activité humaine qui donne avec le plus d'exactitude et de précision la mesure de la richesse économique d'une nation. Un pays peut avoir été gratifié par la nature de tous les éléments les plus riches et les plus variés de production, sol fertile, eaux abondantes, soleil vivificateur, forêts puis- santes, gîtes métallurgiques opulents, situation maritime et géographiquefavorable. Il peut même posséder une popu- lation nombreuse, intelligente, ne demandant pas mieux que de devenir active, industrieuse; cela n'empêchera pas ce pays, si bien doté qu'il soit, de croupir dans l'immobi- lisme et dans la barbarie, s'il reste dépourvu de l'outillage nécessaire à la mise en valeur des richesses et des forces qu'il détient ; S'il ne possède ni ports scientifiquement aménagés, ni chemins de fer mis au service de la circulation vraiment économique, ni cet ensemble d'institutions tutélaires qui assurent la liberté d'action, d'échanges, de relations entre le producteur, le vendeur et le consommateur, fût-il richissime, digne des qualifications les plus admiratives, il sera pauvre, languissant, se traînera péniblement à la poursuite d'un révélateur ou d'un créateur assez génial et assez puissant pour le tirer de sa torpeur, le munir de ce qui lui manque et lui conquérir dans le monde la place que la nature lui avait si favorablement départie. Un peuple sans commerce est nécessairement un peuple — 9 — arriéré. Il ne cessera de l'être qu'à partir du jour où les avantages des relations commerciales lui auront été révé- lés et qu'il en aura apprécié l'action, l'influence transfor- matrice et bienfaisante. Sans aller jusqu'à prétendre que le uploads/Geographie/ chambre-de-commerce-d-x27-alger-inauguration-bpt6k5790070t.pdf

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