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187 LUGARES Y FORMAS DE PODER OUVERTURE DE PARTIE LUGARES Y FORMAS DE PODER (p. 118-119) A. Les objectifs En découvrant ce tableau de l’artiste colombien Fernando Botero, les élèves aborderont la notion Lieux et formes du pouvoir. Il apparaît essentiel d’exploiter ce tableau non seulement pour faire découvrir les caractéristiques très reconnaissables des œuvres de Botero (corpulence des person- nages, silhouettes disproportionnées et volumineuses, prédominance des formes arrondies, cou- leurs vives et exubérantes, amalgame d’éléments hautement symboliques…), mais aussi et surtout pour marquer l’entrée dans la notion Lieux et formes du pouvoir après avoir étudié, par exemple, des documents liés à la première notion présente dans le manuel : Espaces et échanges. Cette double-page a pour objectif d’illustrer l’idée de combat (ici, celui de l’artiste engagé) face à une situation d’oppression, idée qui sera développée au cours des unités 5 et 6, l’une étant cen- trée sur les luttes qui ont marqué l’histoire d’Espagne des XXe et XXIe siècles, l’autre focalisant sur les situations engendrées jusqu’à aujourd’hui par les dictatures du XXe siècle en Amérique latine. B. Pistes d’exploitation Bien qu’imprimé en grand format dans le manuel, ce tableau pourra être exploité par le biais des outils numériques. L’enseignant pourra ainsi, après avoir proposé une phase d’observation de l’ensemble de la scène suivie d’un sondage permettant de recueillir les premières constatations des élèves, aller à l’essentiel de ce que l’on veut mettre en exergue, à savoir comment la notion Lieux et formes du pouvoir est illustrée. Pour ce faire, on fera identifier et présenter le tableau à l’aide de la légende et en le reliant à la notion ciblée, laquelle est mentionnée p. 118, en haut et à droite. L’enseignant pourra préciser que ce tableau a été réalisé pour dénoncer le régime qui était en place en Colombie à la fin des années 60, début des années 70 (comme le suggère le drapeau colombien que tient l’enfant habillé en militaire), mais qu’il y a eu bien d’autres dictatures dans la même période en Amérique latine (certains élèves seront certainement capables de donner des exemples). On pourra également demander aux élèves d’évoquer la dictature qui a marqué l’Espagne du XXe siècle, pour amorcer ce qui sera étudié dans l’unité 5. Ensuite, on indiquera aux élèves de relever les différents éléments qui renvoient à l’idée de pouvoir en général et d’expliquer en quoi ce tableau est emblématique d’une situation d’oppression : – représentation du pouvoir dictatorial incarné par un homme tout-puissant. (Remarquer la représentation en contre-plongée qui vient magnifier la figure du dictateur et suggère son pouvoir incontestable, ce qui contraste avec la vue d’ensemble que l’on a de la scène, montrée en plongée.) ; – pouvoir militaire repérable grâce aux tenues et attributs militaires, aux différents corps de l’armée (cavalerie, infanterie) ; – pouvoir pesant et domination écrasante signifiés par le volume des corps et en particulier des pieds, énormes et enserrés dans des bottes en cuir qui semblent rigides et fort lourdes (ce qui est écrasé – tapis, train électrique – peut renvoyer au pays et à ses richesses économiques qui sont contrôlés par le régime en place) ; – pouvoir religieux, représenté au centre du groupe (rôle de caution morale joué par l’Église) ; – pouvoir que l’homme exerce sur la femme (souligner que l’épouse, en rose pâle, est d’une taille anormalement petite par rapport au dictateur et que la nourrice, en noir, est davantage considérée, dans la mesure elle élève l’héritier). Enfin, l’enseignant conduira les élèves à s’interroger et à déterminer si l’artiste se contente de représenter le pouvoir ou s’il cherche également à le dénoncer. Les éléments montrant la critique qui peuvent être ciblés sont les suivants : 178031_187-233_Unidad5 DER.indd 187 18/07/2016 07:41 188 – utilisation du rouge sang pour l’uniforme du dictateur : volonté de montrer un dictateur san- guinaire ; – ressemblance physique entre les militaires qui donne l’impression de voir une photo de famille : l’artiste dénonce le contrôle du pays par les membres d’une même famille, la « famille militaire », et la mainmise de cette « famille » sur les pouvoirs exécutif et politique ; – existence d’une dynastie au pouvoir incarnée par le bébé qui est un « mini militaire », déjà armé et qui serre dans ses mains un drapeau du pays : ce qui est rejeté par l’artiste, c’est le pouvoir hérité, non légitime, non démocratique ; – ridiculisation de l’ensemble des personnages (ce qui s’oppose à la glorification, au culte de la personnalité pratiqués habituellement au sein des dictatures), recours au grotesque (par exemple, à travers l’anthropomorphisme du chien, la langue tirée qui semble se moquer de nous) ; – présence de mouches qui virevoltent au-dessus des militaires : elles suggèrent que le régime est pestilentiel, pourri et entaché par la corruption et l’immoralité ; – scène d’intérieur qui fait penser à une scène que l’on pourrait voir à la fin d’une pièce de théâtre (cadrage, décor, postures des personnages-acteurs) : critique du régime qui semble rele- ver de la farce (genre théâtral initié au Moyen-Âge, dont le but est de faire rire). À titre d’exemple Este cuadro remite a la noción “Lugares y formas de poder” en la medida en que representa a un grupo, una “familia” de militares que controlan un país con una mano férrea. El peso de los cuerpos y el volumen de los pies parecen aplastantes. Tienen todos los poderes (polí- tico, económico, ejecutivo…). Vestido con un uniforme rojo que alude al color de la sangre e insinúa que está ejerciendo un poder sanguinario, el dictador da una impresión de omnipo- tencia. Los que lo rodean y apoyan son militares, pero también vemos a un obispo, símbolo del poder de la Iglesia. Se sabe que el hijo del dictador heredará el poder de su padre y controlará el país ya que ya lleva un uniforme militar, tiene espada y sujeta la bandera del país entre sus manos. En este cuadro, las mujeres aparecen claramente rebajadas. Botero denuncia la ilegitimidad del poder dictatorial que existe en su país en 1971. Para conseguirlo, deforma los cuerpos de los personajes de manera grotesca, lo que les quita presti- gio y heroísmo. Además, al colocar moscas encima de la cabeza de los militares, da a entender que se trata de un régimen podrido y pestilente, es decir, corrupto e inmoral. Aquí la pintura se convierte en un(a) arma para señalar la falta de democracia y luchar contra un poder ­ ilegítimo y opresivo. Para saber más A lo largo de su carrera, Botero ha cubierto un amplio abanico temático al abordar tanto la abundancia de la naturaleza, la felicidad doméstica y familiar, la vida tradicional colombiana, el bodegón, el circo, la tauromaquia, como las condiciones sociales (convenciones sexuales, desi- gualdades e injusticias…) y políticas de su entorno, un entorno muchas veces latinoamericano, pero no exclusivamente (regímenes dictatoriales de los años 70, horrores debidos a las guerras entre narcotraficantes o, más recientemente, violencia de los soldados estadounidenses en el marco de la guerra en Irak ). Cuando se trata de denunciar una situación, Botero lo hace a menudo valiéndose de matices satíricos. El artista fue uno de los primeros, a principios de los años 70, en asumir cierto tipo de compromiso ante la realidad política y social, representando en sus pinturas escenas de per- sonajes socialmente sobresalientes como la familia presidencial, el obispo con su báculo, capitanes de la policía y ministros de guerra, entre otros, es decir toda una galería de personajes relacionados con el poder. Este compromiso, hay que relacionarlo con el volumen y la desproporción de los cuer- pos de los personajes o de los elementos decorativos de sus cuadros, dibujos y esculturas. Afirmó el propio Botero lo siguiente: “En arte, si tienes ideas y piensas, acabas deformando la naturaleza. El arte es deformación. No hay obras de arte verdaderamente realistas”. 178031_187-233_Unidad5 DER.indd 188 18/07/2016 07:41 189 Unidad 5 España, crisol de luchas Unidad 5 España, crisol de luchas OUVERTURE (pp. 120-121) Y tú, ¿cómo lo ves? A. Les objectifs Activité de communication langagière B1 Décrire et présenter en termes simples des gens, le contexte dans lequel ils évo- luent et le lien avec le titre de l’unité. Objectifs culturels : les intérêts des documents en lien avec la notion Cette double-page d’ouverture illustre la notion Lieux et formes du pouvoir puisqu’elle per- met d’évoquer deux types de luttes qui ont mobilisé et divisé la plupart des Espagnols, et qui sont emblématiques de l’histoire récente du pays, soit au XXe siècle (la Guerre civile espagnole aussi connue en France sous le nom de Guerre d’Espagne), soit au XXIe (les revendications des indé- pendantistes ou encore celle des Indignés). Objectifs linguistiques : les savoir dire a. Les faits de langue – Les aspects de l’action : la durée (estar suivi du gérondif), le passé récent (acabar de suivi de l’infinitif) – Les verbes de volonté : querer (ie, i), pedir (i), exigir b. Les aides à l’expression Le lexique de la Guerre civile : los uploads/Histoire/ 187-233-unidad5-der.pdf

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  • Publié le Jul 11, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
  • Taille du fichier 2.0539MB