PLAN DE L’EXPOSE INTRODUCTION DEVELOPPEMENT 1-UNE COUTUME PERDUE DANS LA MEMOIR

PLAN DE L’EXPOSE INTRODUCTION DEVELOPPEMENT 1-UNE COUTUME PERDUE DANS LA MEMOIRE DES GENERATIONS ACTUELLES 2-L’IMPACT SOCIAL 3-LES DIFFERENTES ALLIANCES CONCLUSION, 1 INTRODUCTION Comme la plupart des pays africains, la Côte d’Ivoire est constituée d’une mosaïque de groupes ethniques qui coexistent au sein de l’État- nation hérité de la colonisation française. Après 42 ans d’existence, l’État ivoirien reste une formation politique, économique et sociale en devenir. Sa dynamique interne est soumise aux stratégies de positionnement au sein du pouvoir étatique ou de sa conquête par ses différentes composantes, qu’elles soient ethniques, religieuses, économiques ou sociales. Sa cohésion ou dislocation tient aux lois, aux institutions, aux diverses structures administratives et politiques mises en place par l’État, ainsi qu’aux différents modes de coexistence pacifique et de gestion des conflits inventés par les populations. DEVELOPPEMENT En vertu des alliances, un attié ne doit pas faire de mal à un Dida, un M’batto, un Kroumen, un Bakwé et vice versa. De même entre un Abron, un Agni et un Baoulé. Entre Bété et Dida ; Entre Bété et Gagou. Les Dida sont alliés aux Abidji, aux Abbey, aux Adjoukrou. De même on peut citer les alliances entre les Koulango et les Lobi. Les Sénoufo et les Koyaka Les Senoufo et les Yacouba (ou Dan). Les Senoufo et les Gouro. Les Senoufo et les Mahouka. Les Senoufo et les Koulango Les Koyaka et les Lobi. Les Yacouba (ou Dan) et les Gouro. Les Koyaka et les Djimini. Les Koyaka et les Koulango. Les Koyaka et les Tagbana. Les Yacouba (ou Dan) et les Djamala. Les Yacouba (ou Dan)et la Tagwana. Les Yacouba (ou Dan) et les Mahou. Les Yacouba et les Lobis. Les Gouro et les Tagwana. Les Gouro et les Djamala. Les Gouro et les Djimini. Les Gouro et les Peulh. Les yacouba font alliance avec plusieurs autres peuples hors de la Cote d’Ivoire, outre les peulh, ils sont alliés des bissas et des bobo de Bobo-Dioulasso. D’une façon ou d’une autre tous les peuples de Côte d’Ivoire sont « Toupkè », et ont en commnun le même principe de gestion de crise. 1-UNE COUTUME PERDUE DANS LA MEMOIRE DES GENERATIONS ACTUELLES Malheureusement, ces alliances interethniques ne sont consignées dans aucun document didactique ou juridique de l’Etat de Côte d’Ivoire. Elles ont la simple valeur de coutume. Un pacte ancestral suivi par des peuples, un usage qui est devenu une règle de vie et qui s’est transmis 2 oralement de génération en génération. Enfin... jusqu’à la génération qui est la nôtre, un pacte qui a fini par s’évanouir dans le tumulte d’une jeunesse instrumentalisée, manipulée à des fins politiques. Rien n’est pourtant perdu ! Il suffit d’activer ces alliances qui constituent des pactes de non agression pour aboutir à la paix et à la cohésion sociale. Car, les différentes crises en Côte d'Ivoire ont fragilisé et déchiré gravement le tissu social ivoirien. Et jusqu’aujourd’hui le mal resiste. Beaucoup de moyens ont été mis en place pour arriver à une réconciliation véritable et durable. Des milliards de francs ont été engloutis dans des programmes tel que la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR), pour ne donner que des résultats qui n’ont servi, à pas grande anvancée. Hélas ! Dans les faits et gestes des uns et des autres, la réconciliation semble un luxe que la société ivoirienne moderne ne peut s’offrir. 2-L’IMPACT SOCIAL Les ivoiriens le savent, les alliances ont un fort impact dans nos sociétés rurales. Encore dans certains contrées et villages, les palarbres se règlent de façon coutumière. Au point de faire passer des fois de graves crimes pour de petits larcins. Quand on sait, par exemple, que dans le pacte de non agression qui allie le Dida à l’Abbey, l’un ne doit pas couler le sang de l’autre, ou le rôle décisif que peut jouer un abbey ou un Dida en cas de conflit entre l’un des peuples cités et les autres peuples , que coûte-il finalement de valoriser nos « Toupkè » ? Juste un dépoussièrage de notre histoire et une bonne dose de volonté de la part des gardiens de notre tradition qui sont les chefs et rois de Côte d’Ivoire. Ceci devant être leur mission, raconter l’histoire des peuples alliés pour une réconciliation vraie. La réconciliation en Côte d’Ivoire est encore possible ! Les ancêtres ont laissé dans notre héritage un moyen de règlement pacifique et de prévention des conflits, les alliances interethniques : Un système adapté et plus que jamais indispensable à une paix durable en Côte d’Ivoire. 3-LES DIFFERENTES ALLIANCES En Cote d’ivoire il existe des alliances entre tous les grands groupes ethniques. 3 Ainsi, les Sénoufo ont une alliance avec les Yacouba, Koyaka, Lobi, Gouro, Mahouka, Koulango; -Les Koyaka, avec les Sénoufo, Djimini, Koulango, Tagwana; -Les Yacouba (ou Dan), avec les Sénoufo, Gouro, Djamala, Tagwana, Mahou; -Les Attié avec les Dida, M’Batto, Kroumen, Bakwé; -Les Dida, avec les Attié, Abbey, Abidji, Kroumen, Godié, Allandian -Les Abbey avec les Dida; -Les Ano avec les Sénoufo, Koyaka, Djimini, Baoulé, Godé, Agni, Barbo, Bini, Bona; -Les Baoulé avec les Ano, Agni; -Les Godé avec les Djamala, Dida, Baoulé, Anofoué, Koyaka, Mona, Wan, Tagwana; -Les Gouro avec les Peulh, Yacouba, Sénoufo, Tagwana, Djamala, Djimini; CONCLUSION, Les alliances inter-ethniques empêchent les gens de se mettre en colère, elles permettent justement d'éviter des guerres entre les peuples. 4 uploads/Histoire/ expose-alliances-inter-ethniques.pdf

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  • Publié le Dec 29, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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