DOSSIER DE PRESSE Biokala : une énergie verte pour la Côte d’Ivoire CONTACTS PR

DOSSIER DE PRESSE Biokala : une énergie verte pour la Côte d’Ivoire CONTACTS PRESSE : SIFCA Ibrahim OUATTARA : + 225 07 02 80 60 / ouattarai@sifca.ci 35° N Philippe PERDRIX : + 33 (0)6 84 24 62 96 / pp@35nord.com Nicolas Teisserenc : +33 (0)6 18 09 66 90 / nt@25nord.com 2 SIFCA relève le défi énergétique en Afrique tout en valorisant la filière de l’huile de palme en Côte d’Ivoire. « Le défi énergétique ne peut être durablement relevé avec des énergies fossiles. En revanche, à l’image de toute l’Afrique, notre pays peut miser sur une abondante ressource naturelle et durable avec la biomasse. Cette biomasse constitue une énergie verte qui permet de produire une électricité compétitive. Voilà pourquoi, nous avons décidé de nous lancer dans ce projet appelé Biokala », explique David Billon, promoteur du projet et administrateur du groupe SIFCA. Ce projet prévoit la construction et l’exploitation d’une centrale d’une puissance installée de 46 mégawatts (MW) à Aboisso, à une centaine de kilomètres à l’est d’Abidjan. Biokala sera la première centrale à biomasse du continent et la plus importante dans le monde exclusivement alimentée par des résidus de palmiers à huile (branches et troncs). La biomasse sera utilisée comme combustible dans une chaudière pour produire de la vapeur et faire tourner une turbine électrique. Il est prévu de construire deux unités de 23 MW chacune. Le 28 septembre 2014, SIFCA a signé un protocole d’accord avec l’électricien français EDF qui sera le partenaire technique de référence. D’autres partenaires, financiers et/ou industriels, devraient prochainement rejoindre le projet dont l’investissement global représentera environ 100 millions d’euros. Le lancement effectif de Biokala est prévu en 2015. 3 La biomasse, qu’est-ce que c’est ? La biomasse désigne l’ensemble de la matière organique d’origine végétale ou animale, y compris le bois de chauffage et de cuisson. De ce fait, la biomasse est la principale source d’énergie en Afrique subsaharienne et représente 60 % à 80% des bilans énergétiques dans la plupart des pays. Plus de 500 millions d’Africains en dépendent quotidiennement. Considérée comme renouvelable si elle est bien gérée, la biomasse est encore peu prise en compte dans les politiques forestières, agricoles et énergétiques des pays africains. Très peu de pays ont développé des politiques d’approvisionnement en biomasse de leurs centres urbains. En valorisant seulement 30% des déchets issus de l’agro-industrie et 10% des résidus de bois, l’Afrique subsaharienne produirait pourtant 15 000 mégawatts chaque année. Grâce à sa puissance agro-industrielle, la Côte d’Ivoire dispose de l’un des plus importants gisements de biomasse en Afrique. Son potentiel est estimé à 12 millions de tonnes par an. Le gouvernement ivoirien entend mettre à profit ce potentiel en passant à une part de 15% pour l’énergie renouvelable à partir de biomasse dans le mix énergétique à l’horizon 2020. 4 Doubler la production électrique d’ici à 2020 La Côte d’Ivoire dispose actuellement d’une puissance installée de 1 600 mégawatts (25% hydraulique et 75% thermique). C’est notoirement insuffisant. Le pays s’est donc donné comme objectif de doubler sa capacité de production électrique à l’horizon 2020. « Biokala apporte une contribution à cet effort car la centrale alimentera le réseau national. Dans un contexte de réchauffement climatique et de raréfaction des énergies fossiles, la biomasse est l’énergie d’avenir », explique David Billon. Enregistré à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC), Biokala va également générer 160 000 tonnes de crédits- carbone par an. « Ce projet répond à deux défis africains, et notamment ivoiriens : valoriser la biomasse générée par les activités agro-industrielles et répondre aux besoins en énergie dans un continent où le taux d’électrification est de moins de 40% », ajoute David Billon. L’Afrique possède actuellement une puissance installée de seulement 125 000 mégawatts. La demande d’électricité va être multipliée par six d’ici à 2040. Pour atteindre d’ici là un taux d’accès à l’électricité de 69% et connecter au réseau électrique 800 millions d’Africains, l’investissement annuel nécessaire est estimé à 39 milliards de dollars, selon le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), contre moins de 10 milliards de dollars actuellement. 5 Un « bonus » pour les communautés locales Biokala participera activement à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales à travers la collecte de 400 000 tonnes par an de troncs et de palmes, à la fois dans les plantations industrielles et villageoises de Côte d’Ivoire. Cette chaîne de collecte dont SIFCA aura la charge fera l’objet d’un investissement complémentaire de l’ordre d’une dizaine de millions d’euros. « La biomasse collectée constituera une source de revenus complémentaires pour les planteurs de palmiers à huile, ce qui permettra de financer leur approvisionnement en engrais ou une assistance technique afin d’améliorer les rendements. Nous pouvons parler d’un bonus environnemental », assure Alassane Doumbia, Vice-Président de SIFCA. Avant de préciser : « Il était très important que ce projet soit porté par un agro-industriel. SIFCA apporte son expertise et va pratiquer une collecte des résidus responsable, avec des mises en jachère, afin de ne pas appauvrir les sols. » En Côte d’Ivoire, avec plus de 200 000 emplois réguliers, la filière huile de palme fait vivre près de 2 millions de personnes, soit 10% de la population. Le pays compte 160 000 hectares de plantations villageoises (le rendement moyen est de 8 tonnes de régimes à l’hectare) et 50 000 de plantations industrielles (16 tonnes à l’hectare) pour une production avoisinant les 400 000 tonnes d’huile brute. L’huile de palme est la plus consommée en Afrique de l’Ouest, où le déficit de production est estimé à 800 000 tonnes par an. 6 La biomasse est également une énergie inclusive car elle permet de créer plus d’emplois que les autres formes d’énergie renouvelable comme l’hydraulique, l’éolien ou le solaire. Sur 25 ans, cette centrale à biomasse va créer entre 700 et 800 emplois (principalement dans l’activité collecte), dégager une trentaine de millions d’euros de revenus supplémentaires dans la filière et favoriser ainsi le renouvellement des plantations sur environ 60 000 hectares. Biokala répond aussi au défi de l’électrification des zones rurales où une puissance décentralisée de 25 à 50 mégawatts peut suffire pour répondre aux besoins des populations. Biokala pourra donc être ensuite dupliqué dans d’autres régions du pays. « SIFCA a voulu et porté ce projet car il est à l’image de ce que peut apporter l’Afrique : des solutions innovantes pour produire une électricité compétitive avec une énergie non fossile et durable », conclut Alassane Doumbia, Vice- Président de SIFCA. La biomasse collectée constituera une source de revenus complémentaires pour les planteurs de palmiers à huile … Alassane DOUMBIA Vice-Président de SIFCA 7 Historique Porté par David Billon, promoteur du projet et administrateur du groupe SIFCA, Biokala est né en 2010. « L’idée a germé lors de voyages au Canada puis en Chine », explique-t-il. Ce travail de repérage lui a permis de définir ce qui pourrait le mieux fonctionner avec la biomasse ivoirienne. À partir de 2011, SIFCA se rapproche de Dalkia, aujourd’hui filiale à 100% de EDF et spécialisée dans les énergies renouvelables, notamment la biomasse. Puis SIFCA procède à des études techniques pour identifier les quantités de biomasse nécessaires et comprendre comment valoriser au mieux les résidus de palmier choisis pour alimenter la future centrale de Biokala. Au même moment, SIFCA installe sa première chaudière à biomasse (hévéa) dans sa raffinerie d’huile de palme (Sania), à Abidjan. C’était un premier test. Il a été concluant. 8 INFOGRAPHIES Les principaux pays producteurs d’énergie renouvelable en Afrique (en pétajoules) Nigeria 3864,3 Éthiopie 1271,7 RD Congo 927,1 Tanzanie 730,3 Kenya 652 Ouganda 620,5 Afrique du Sud 600,8 Soudan 461,9 Mozambique 395,5 Côte d’Ivoire 333,4 Angola 310,8 Zambie 303,2 Ghana 295 Madagascar 248,5 Somalie 216 Cameroun 200,2 Source : IRENA (International renewables agency) Le potentiel de quelques pays d’Afrique (densité de biomasse par hectare) Liberia 466 Guinée équatoriale 442 Sierra Leone 411 Gabon 375 Congo 374 Madagascar 322 Cameroun 307 RD Congo 297 Côte d’Ivoire 276 Guinée 259 Centrafrique 243 Ouganda 237 Source : FAO uploads/Industriel/ dossier-presse-biokala.pdf

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