1 AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER (S 8) Option Finance et Option Audit CAS CORRIGE

1 AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER (S 8) Option Finance et Option Audit CAS CORRIGES P. Samira RIFKI ENSEIGNANT CHERCHEUR ENCG Settat Ces études de cas corrigés et expliqués complètent le support de cours déjà mis à la disposition des élèves (S8) option gestion Financière et comptable et option Audit et contrôle de gestion, sur la plate forme e-learning de l’ENCG et la plate forme moodle de l’université Hassan Premier. Les cas traités abordent respectivement :  Les faiblesses du contrôle interne,  L’audit du cycle immobilisations,  Cycle stocks,  Cycle ventes- clients, cycle achats-fournisseurs  Enfin, quelques outils utilisés par l’auditeur lors d’une mission (grille d’analyse des tâches, le questionnaire du contrôle interne, la circularisation)  rapport de commissariat aux comptes sur le contrôle des comptes Les cas traités sont les suivants : Cas n°1 : introduction aux faiblesses du contrôle interne Cas N°2 : contrôle interne des immobilisations corporelles Cas N°3 : les outils d’analyse et d’évaluation du contrôle interne  La grille d’analyse faisant ressortir les cumuls de fonctions  Le questionnaire du contrôle interne  Le tableau d’évaluation du système de contrôle interne Cas n°4 : Circularisation des comptes clients (société Adam) Cas N°5 : Rapport de révision contractuelle. 2 Cas n°1 : introduction aux faiblesses du contrôle interne La société MAD plastique est une société anonyme dont le siège est situé à Casablanca. Son chiffre d’affaires s’élève à 3 milliards de dhs. Elle transforme des polymères (Substance composée de molécules caractérisées par la répétition, un grand nombre de fois, d'un ou de plusieurs atomes ou groupes d'atomes.) en plastique (seaux, sacs, bouteilles…) elle possède cinq petites usines en province qui emploient chacune une cinquantaine d’employés. Le siège centralise tous les aspects financiers et administratifs (gestion de la trésorerie, paie, comptabilité…) 1. Les directeurs des usines de la société MAD plastique établissent des demandes de réapprovisionnement de stock au fur et à mesure de leurs besoins. Ils passent directement les commandes à leurs fournisseurs habituels puis transmettent les doubles au siège. 2. Les matières premières sont reçues dans les usines. Les factures correspondantes sont directement adressées par les fournisseurs au siège de Casablanca. Un comptable du siège compare la facture avec le double de la commande reçue de l’usine. Puis le paiement a lieu. 3. Après voir comparé le bon de commande et la facture, le comptable établit un chèque (ou un ordre de virement) puis le transmet au Directeur général pour signature. 4. Les magasiniers des cinq usines procèdent à l’inventaire physique des stocks possédés dans les derniers jours de décembre (l’exercice social coïncide avec l’année civile). Toute différence entre l’inventaire physique et le stock comptable (fourni par l’inventaire permanent) donne lieu à une rectification en conséquence des fiches de stock. 5. Les clients adressent leurs commandes au siège social de Casablanca. Ce dernier établit les factures, les envoie aux clients, puis transmet aussitôt les commandes aux usines. Les magasiniers des usines préparent les commandes puis établissent des bons de livraison en deux exemplaires, un pour le client et un pour le transporteur. 6. Les chèques sont remis à Mme Khadija (service comptable). Mme Khadija dépose les chèques en banque le jour même, débite le compte « banque » concerné puis crédite le compte du client. Mme Khadija a également pour fonction d’assurer le suivi des clients douteux ou litigieux. Travail à faire : En relevant les violations aux composantes du système et principes du contrôle interne, analyser les risques et recommander des procédures de contrôle interne assurant la sauvegarde du patrimoine. 3 Corrigé expliqué : 1. Réapprovisionnement des stocks : Nous notons la violation du principe d’organisation En effet, il n’existe ni planification des achats, ni procédure de sélection des fournisseurs et d’appels d’offres, ni de contrôle par la Direction du siège des commandes passées. Risques :  Surstockage ou au contraire, rupture de stock.  Stocks payés trop cher ; stocks livrés trop lentement ; conditions ce règlement discutées par chaque directeur d’usine et moins favorables que si elles le sont par le siège pour les cinq usines.  Commandes passées en même temps par les cinq usines, entraînant une brusque sortie de trésorerie. Recommandations : Elaborer un budget des achats en valeur et un budget de réapprovisionnement (en quantité), valable pour les cinq usines. Chaque directeur d’usine commandera les réapprovisionnements aux fournisseurs présélectionnés par le siège dans les conditions financières négociées par le siège. Chaque commande devra respecter le planning de commandes/livraison indiqué dans le budget de réapprovisionnement afin d’éviter le surstockage ou la rupture de stock. 2. Réception des matières premières : Il y a absence du système de preuve En effet, les factures sont comptabilisées puis payées (ci-dessous § 3) alors que le siège n’a pas la preuve de la bonne réception des matières par les usines : elle ignore si les matières premières ont réellement été reçues, si les quantités sont celles commandées et si la qualité des matières est satisfaisante. Risque : payer des matières premières non reçues ou en mauvais état Recommandations :  Recevoir de l’usine un bon de réception approuvé par le magasinier, précisant clairement la nature, la quantité et la qualité des matières premières réceptionnées  Le comptable du siège compare les éléments du bon de commande avec ceux de la facture et du bon de réception, puis comptabilise la facture. 4  Le trésorier vérifie que le délai de règlement demandé par le fournisseur coïncide avec celui qui a été négocié. 3. Signature du titre de paiement : Le directeur général signe le chèque (ou le virement) sans aucun document justificatif. Il y a absence du système de preuve Risques :  Le comptable, s’il est indélicat, peut faire signer des chèques n’ayant aucun lien avec les charges de l’entreprise.  Le comptable, s’il commet une erreur, peut présenter deux chèques pour une même facture. Recommandations :  Le comptable prépare le chèque, auquel il joint le bon de commande, la facture et le bon de réception.  Le directeur général signe le chèque puis neutralise les trois justificatifs (soit en apposant sa griffe, soit en apposant un tampon « payé »)  Les justificatifs annulés sont retournés au comptable pour archivage.  Le chèque est directement posté au fournisseur par le Directeur général (ou sa secrétaire ou le service courrier) : en aucun cas le chèque signé ne doit revenir à la comptabilité. 4. Inventaire physique de fin d’année Il y a absence du système de supervision L’inventaire physique est réalisé par les personnes qui ont la responsabilité des stocks. Il n’est procédé à aucune analyse des différences d’inventaire. Le siège et les directeurs d’usine ignorent s’il y a des écarts significatifs entre le stock physique et le stock comptable. Risque : Les détournements volontaires ou les erreurs involontaires ne sont pas connus par les directions. Recommandations :  Les inventaires physiques doivent être réalisés par des équipes de compteurs comprenant des magasiniers (ils connaissent bien, les produits) et les administratifs (ils n’ont aucune raison de commettre des erreurs volontaires de comptage) 5  Toute différence entre l’inventaire physique et l’inventaire comptable doit être portée à la connaissance des Directions.  Toute différence significative doit être analysée et expliquée.  Ce n’est qu’après analyse que les fiches de stocks sont rectifiées. 5. Bons de livraison et factures (commandes clients) Il y a absence du système de preuve et violation du principe d’intégration En effet, les magasiniers ne conservent pas un troisième exemplaire du bon de livraison pour archivage. Le siège adresse des factures sans savoir si la commande a pu être honorée. Il n’existe pas d’exemplaire du bon de livraison, signé par le client, puis retourné par le transporteur à la société MAD Plastique. Risques :  Les magasiniers ne conservent aucune trace de ce qui a été réellement expédiée.  Le siège peut adresser des factures n’ayant que peu de rapport avec les produits réellement expédiés  Les usines ignorent si les produits ont été réellement reçus par les clients.  Il n’existe aucune preuve juridique de la livraison. Recommandations : Il conviendrait d’établir le bon de livraison en cinq exemplaires :  Un exemplaire destiné au client  Un exemplaire destiné au transporteur  Un exemplaire confié au transporteur, destiné à être signé par le client puis rendu à l’usine.  Un quatrième exemplaire pour archivage à l’usine.  Un cinquième exemplaire adressé par le l’usine au siège social pour que celui-ci puisse établir la facture au vu des quantités réellement expédiées (ou pour que le siège puisse établir soit un avoir, soit une facture complémentaire), Nous supposons, par ailleurs, que le délai entre la date de facturation et la date réelle d’expédition sont parfaitement maîtrisés par la société MAD Plastique et qu’ils ne posent aucun problème de coupure à l’issue des exercices sociaux. 6. Réception des chèques : La même personne est chargée de manipuler les chèques, de mettre à jour les comptes clients, et d’assumer leur suivi. L’absence d’organisation dénote la violation du principe d’organisation 6 Risques : uploads/Industriel/ s8-acg-et-gfc-audit-comptable-et-financier-cas-corriges-pr-rifki-converti.pdf

  • 32
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager