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1. Quel est le premier texte connu de la littérature médiévale française ? De quelle époque datent les premiers grands textes de la littérature française ? Le premier texte connu de la littérature médiévale française est La Séquence (ou Cantilène) de sainte Eulalie, probablement écrite entre 881 et 882. C'est en fait, une adaptation en 29 vers d'un poème latin, à vocation religieuse et pédagogique. C'est le premier texte poétique écrit en langue romane. Il s'inspire d'une hymne du poète latin Prudence. Le texte est inclus dans un recueil de sermons en latin de Grégoire de Naziance. Dans cet ouvrage, plusieurs mains ont été détectées. Une première, qui a copié la traduction latine des œuvres de saint Grégoire. Une seconde, qui a rédigé en latin une séquence dédiée au culte de sainte Eulalie. Une troisième, auteur de la même séquence, mais en langue romane cette fois. Cette séquence raconte l'histoire d'une jeune fille martyre Eulalie de Mérida (Barcelone) qui souhaite conserver sa virginité et sa foi dans le Christ et qui choisit la mort plutôt que de ranimer de sa foi chrétienne et succomber au diable. Ce texte se termine par une prière. Les premiers grands textes de la littérature française datent eux du milieu du Moyen Âge (XIe siècle), époque de développement de l'agriculture et d'expansion démographique après des périodes d'invasions, de chaos politique et d'épidémies. Les chansons de geste sont de longs poèmes comportant des milliers de vers qui sont destinées à être chantées en public, geste signifiant ici exploits guerriers. Elles relatent, sous une forme épique mêlant légendes et faits historiques, des exploits guerriers passés, et mettent en valeur l'idéal chevaleresque. La plus ancienne et la plus connue est la Chanson de Roland qui a été écrite au XIe siècle ; elle raconte, en les idéalisant, les exploits de l'armée de Charlemagne. 2. Quelles représentations met en scène le théâtre religieux du Moyen Âge ? Le théâtre religieux se développe tout au long du Moyen Âge, il met en scène les Mystères, c'est-à-dire les fêtes religieuses comme Noël, Pâques et l’Ascension ; au contraire des genres littéraires précédents plutôt aristocratiques, il s'adresse au plus grand nombre. Le premier manuscrit de théâtre date de la 2e moitié du XIIe siècle : Le Jeu d'Adam (rien à voir avec Le jeu de la Feuillée) qui a une vocation religieuse et sociale. Certaines passions étaient jouées sur plusieurs jours (vingt parfois !), si bien qu'elles furent interdites au XVIe siècle pour trouble de l'ordre public. Du XIe au XIVe siècle : Drames liturgiques, notamment : Les Vierges folles - Les Prophètes du Christ - Le Drame d'Adam - Le Jeu de la résurrection, Miracles, dont les principaux sont : Le Jeu de saint Nicolas de Jean Bodel, Le Miracle de Théophile de Rutebeuf, Les Miracles de Notre-Dame. Au XVe siècle : Mystères, joués par des confréries d'amateurs, dont la plus célèbre est la Confrérie de la Passion, à Paris : La Passion, d'Arnoul Gréban, La Passion, de Jean Michel, Le Mystère de Saint Louis, de Pierre Gringore ou Gringoire, Le Mystère de Troie, de Jacques Millet. Le théâtre au Moyen Âge se présente sous des formes multiples et souvent peu institutionnalisées : quasiment aucun édifice réservé à cet art ne nous est parvenu et les gens de théâtre (acteurs, dramaturges) n'étaient pas considérés comme des artistes de premier plan. Les pièces de théâtre se jouaient en extérieur. À côté de ce théâtre religieux, un théâtre comique appelé farce apparaît au XVe siècle où il est durement combattu par les autorités religieuses. 3. Qu’est-ce qu’est la Pléiade ? Nommez son chef, ses principaux membres et les tâches que ce cercle s'était assignées. Pléiade est un groupe de sept poètes français d’Alexandrie du XVIe siècle. Ce mouvement littéraire émane d'un groupe de poètes d’abord connu sous l'appellation de « Brigade ». Le nom de « Pléiade » est emprunté par Ronsard en 1553. Rassemblés à des moments divers autour de Pierre de Ronsard, les principaux membres de la Pléiade sont grand connaisseur des Anciens, Rémi Belleau, Jean Antoine de Baïf, Pontus de Tyard, Etienne Jodelle, Jacques Peletier et Joachim Du Bellay. À la mort de Jacques Peletier du Mans, le philologue Jean Dorat le remplacera au sein de la Pléiade, et d'autres poètes comme Guillaume des Autels et Nicolas Denisot y seront aussi parfois comptés. Ils se réunissaient notamment au cabaret de la Pomme de Pin situé rue de la Juiverie à Paris, en face de l'église de la Madeleine-en-la-Cité. Animateur du groupe, Pierre de Ronsard est considéré, de son vivant même, comme le plus grand poète lyrique de son temps. Il pratique des genres divers, adapte l'ode antique et mythologique dans ses Odes (1550-1552), s'essaie brillamment au sonnet pétrarquiste dans ses Amours (1552-1553 et 1555-1556 pour les Continuations), compose des Hymnes savants (1555-1556) et divers Discours (1560-1563), ainsi qu'une épopée relatant l'origine du royaume de France, la Franciade (1572). Avec le manifeste poétique intitulé Défense et Illustration de la langue française (1549), de Joachim Du Bellay, le groupe de la Pléiade pose les fondements de la poésie moderne en affirmant la beauté singulière de la langue française. A travers leurs œuvres littéraires et leurs textes théoriques, leur ambition était de renouveler et de perfectionner la langue française, afin de la rendre indépendante d'autres idiomes alors plus « nobles » comme le latin. Les membres de la Pléiade cherchent notamment à exercer leur art en français. Ils ont dit que la poésie doit parler la langue du poète. Ils constatent cependant que la langue française est souvent pauvre comparée au latin ou à l'italien renaissant, imprécise et peu adaptée à l’expression poétique. Ils décident donc de l’« enrichir » par la création de néologismes issus du latin, du grec et des langues régionales. Ils imposent l’alexandrin, l’ode et le sonnet comme des formes poétiques majeures et abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque : l’amour d'une femme, la mort, la fuite du temps et la nature qui les entoure. Le but politique était de participer à l'unification de la France par le biais de la langue française, sur le modèle mais aussi en rivalité avec l'italien, qui avait entamé un processus similaire un peu plus tôt. 4. Nommez les principaux auteurs de l’Âge classique et précisez dans quels genres ils se sont illustrés le mieux. Le classicisme est un humanisme qui s’applique à l’analyse et à la peinture de l’homme en se référant à l’enseignement des anciens, mais il a des valeurs propres et strictes : la discipline, l’ordre et la régularité. L’auteur classique est discipliné car il doit se plier à des règles et à la bienséance. Tout d’abord il doit faire preuve de lucidité et d’analyse : le déraisonnable est soumis à la raison, les passions contrôlables par la volonté. Les principaux auters de l’фge classique sont Nicolas Boileau, Pierre Corneille, Jean de La Bruyère, Madame de Villedieu, Molière, Blaise Pascal, Madame de La Fayette, La Rouchefoucault, Jean de La Fontaine et Jean Racine. Nicolas Boileau Il est au xviie siècle l'un des principaux théoriciens de l'esthétique classique en littérature, ce qui lui vaudra d'être considéré comme le « législateur du Parnasse »11. Il apparaît comme le chef de file des « Anciens » dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes, qui divise les milieux littéraires et artistiques à la fin du xviie siècle12. Comme poète, il entreprend de définir le goût, et cherche à fixer d'une manière claire et précise les lois et les ressources de la poésie classique. Pierre Corneille * la tragédie: Corneille était certainement convaincu de l'excellence de la tragédie régulière ; son théâtre a marqué un moment dans le triomphe progressif des règles. On n'en trouve pas moins chez lui, de façon latente, une résistance à la régularisation du poème tragique Jean de La Bruyère * la tragédie: * la fable: Jean de LA FONTAINE * la philosophie: René DESCARTES, Blaise PASCAL, Jean de LA BRUYÈRE * la comédie: MOLIÈRE (L’Avare, Le bourgeois gentilhomme, Les femmes savantes, Le misanthrope, Le Tartuffe) (± 1660-1670) * la tragédie: Pierre CORNEILLE (1635-1650), Jean RACINE (1665-1690) * la lettre: Madame de SÉVIGNÉ * le roman: Madame de LA FAYETTE 5. Qu’est-cequ’est le véritable manifeste du drame romantique ? Victor Hugo ouvre les hostilités avec la vieille garde du classicisme au théâtre. Sa préface d'une pièce aujourd'hui réputée injouable, Cromwell (1827), est un véritable manifeste du drame romantique, genre qu'il invente en empruntant à la forme populaire du mélodrame, d'une part, et à Shakespeare, d'autre part, et en s'opposant aux canons classiques. La révolution au théâtre, chez Hugo, consiste - à disloquer le « vieil alexandrin » et la structure classique en cinq actes - à peindre tous les aspects du réel, fussent-il pathétiques, burlesques ou contraires aux bonnes mœurs - a le mélange des genres : mêler le grotesque au sublime pour peindre le réel. Hugo alterne dans Cromwell scènes historiques, comiques, mélodramatiques et tragiques - a le mélange des vers et de la prose. uploads/Litterature/ 2-5219941747903171032 1 .pdf

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