1 ANGLAIS ÉPREUVE COMMUNE : ORAL EXPLICATION DE TEXTE Lise Guilhamon, Clément O

1 ANGLAIS ÉPREUVE COMMUNE : ORAL EXPLICATION DE TEXTE Lise Guilhamon, Clément Oudart, Florence Schneider, Pascale Tollance. Préparation : 1 heure Temps de passage : 30 minutes dont 20 minutes d’exposé maximum (lecture comprise) et 10 minutes d’entretien ensuite avec le jury. Coefficient : 3 Documents autorisés : un dictionnaire unilingue fourni lors de l’épreuve Modalités de l’épreuve : Nature : cette épreuve orale consiste en une explication de texte qui doit être structurée et comporter une introduction, au moins deux parties et une conclusion. L’introduction pourra situer le texte dans son contexte historique, artistique et/ou culturel, et mettra en lumière ses spécificités et ses enjeux afin d’en proposer une analyse problématisée en plusieurs temps. Un point sur l’auteur, sur son appartenance à un mouvement littéraire par exemple, pourra aider à cerner les enjeux du passage mais n’est pas obligatoire. De même, des informations générales sur l’œuvre, sur l’intrigue dans le cas de la fiction, peuvent aider à introduire le passage spécifique mais de nombreux candidats ont fait un commentaire solide sans se référer à ces éléments. On attend également du candidat une lecture d’un passage du texte qu’il choisira, et qu’il proposera avant, pendant ou après l’introduction. Le jury a constaté que la plupart des candidats choisissent d’insérer la lecture juste avant l’annonce de la problématique, ce qui permet (lorsque c’est fait avec adresse) d’éviter le caractère scolaire de ce moment et de lier l’exposé et le texte lui-même. L’exposé, structuré en deux ou trois parties, sera suivi d’une conclusion permettant de faire le point sur les perspectives de lecture proposées, et d’ouvrir la discussion vers d’autres textes ou d’autres thématiques. Le commentaire est suivi d’un entretien de 10 minutes durant lequel le jury pose des questions sur le texte donné au candidat et sur l’exposé de ce dernier, l’invitant à compléter, approfondir et parfois réviser son approche. Le sujet : les textes proposés peuvent être des extraits de romans, d’essais, de nouvelles, de récits de voyage, de pièces de théâtre ou d’œuvres poétiques. Ils sont tirés de la littérature de langue anglaise et peuvent avoir été écrits par des écrivains britanniques, irlandais, américains, ou issus du Commonwealth, entre le XVIe siècle et le XXIe siècle. Leur longueur est variable selon la difficulté du texte et sa composition propre. Un tirage au sort, avant le temps de préparation, permet au candidat de choisir entre deux textes, dont il connaît le genre (roman, nouvelle, poésie, théâtre, essai), l’origine géographique et la période. Ce texte ne sera pas demandé à l’issue de l’épreuve et peut donc être annoté par le candidat. Chaque sujet est unique. Liste des auteurs proposés à la session 2018 : Maya Angelou, Jane Austen, Paul Auster, Samuel Beckett, Saul Bellow, William Blake, Eavan Boland, William Bradford, Lewis Carroll, Angela Carter, Kate Chopin, Samuel Taylor Coleridge, Wilkie Collins, Luke Aylmer Conolly, Joseph Conrad, Roald Dahl, Anita Desai, Charles Dickens, Emily Dickinson, John Donne, Frederick Douglass, Francis Scott Fitzgerald, Ralph Waldo Emerson, Henry Fielding, Robert Frost, H. D. (Hilda Doolittle), Thomas Hardy, L.P. Hartley, Nathaniel Hawthorne, George Herbert, Robert Herrick, Gerard Manley Hopkins, Ted Hughes, Washington Irving, Henry James, John Keats, Rudyard Kipling, Mina Loy, Louis MacNeice, Katherine Mansfield, Christopher Marlowe, Cormac McCarthy, Frank McCourt, Ian McEwan, Paula Meehan, Herman Melville, Arthur Miller, Alice Munro, Nuala nI Dhomhnaill, Flannery O’Connor, Eugene O’Neill, Grace Paley, Sylvia Plath, Harold Pinter, Edgar Allan Poe, Jean Rhys, Dante Gabriel Rossetti, Christina Rossetti, Salman Rushdie, William Shakespeare, Percy Bysshe Shelley, Richard B. Sheridan, Tobias Smollett, Robert Southey, Laurence Sterne, Jonathan Swift, Graham Swift, Robert Louis Stevenson, Henry Thoreau, John Updike, Derek Walcott, Naomi Wallace, Edith Wharton, Oscar Wilde, Walt Whitman, Tennessee Williams, William Carlos Williams, Virginia Woolf, William Wordsworth, William Butler Yeats. Bilan Cette année encore, les membres du jury ont été très favorablement impressionnés par le niveau d’ensemble des candidats. Ils tiennent à féliciter ces derniers, ainsi qu’à saluer le travail de préparation de leurs enseignants. En effet, les candidats ont généralement su répondre aux attentes du jury, bien gérer le temps de parole qui leur était imparti et proposer un exposé structuré dans une langue correcte ; peu ont oublié de lire un passage du texte. La moyenne des oraux d’anglais en 2018 est de 12,4 (elle était de 12,2 l’année dernière). Cela montre clairement la qualité de la formation et de la culture des candidats. Ceux-ci arrivent aux épreuves d’admission bien préparés ; l’importance des exposés et oraux d’entraînement durant l’année se voit ici confirmée, ne serait-ce que dans la bonne gestion du temps. Cette impression d’ensemble favorable se voit confirmée par l’éventail des notes : 118 candidats se sont présentés cette année à leur oral d’anglais et 36 % ont obtenu la note de 14/20 ou plus. 4 d’entre eux, dont la prestation a été véritablement exceptionnelle, ont obtenu la note de 20/20. Nous rendrons compte de quelques-uns de ces excellents oraux en fin de rapport, à titre d’exemple ; notons dès à présent qu’à la qualité de ces commentaires s’est ajouté le plaisir pour le jury de poursuivre ces exposés par des discussions, questions et entretiens passionnants. Le jury n’a malheureusement pas toujours été aussi favorablement impressionné, et 8 candidats ont obtenu une note égale ou inférieure à 6/20. Ces notes basses sanctionnent des prestations jugées nettement insuffisantes. Deux raisons principales les expliquent : un contresens global sur le texte, ou un niveau de langue vraiment trop faible pour pouvoir comprendre les subtilités du passage et en rendre compte. Une cinquantaine de candidats a obtenu des notes entre 10 et 13/20. Ces notes témoignent d’un savoir-faire méthodologique indéniable mais l’anglais, dans ces oraux, est bien souvent trop fragile et l’analyse du texte est généralement partielle, négligeant un aspect majeur du texte. Parfois, c’est aussi l’écueil de la paraphrase qui n’est pas évité, le candidat se contentant malheureusement d’une élucidation du sens de surface du texte. Ainsi, sur un passage canonique de Moby Dick, la candidate met bien en contexte le roman et l’extrait, mais au moment de la lecture s’interrompt au milieu d’une séquence grammaticale, révélant qu’elle n’a pas compris la syntaxe de la phrase ; de plus elle repère bien l’humour du passage, mais commet un contresens sur le texte lorsqu’elle croit comprendre qu’Ishmael est un personnage comique, presque clownesque ; elle saisit la place centrale de la description dans l’extrait, mais reste à la surface du texte et ne pousse pas assez l’analyse. À l’inverse, face à un des extraits les plus drôles de Tristram Shandy, le candidat ne dit pas un mot du comique du passage, de ses équivoques et du plaisir qu’engendre le texte. Même constat pour le début d’une nouvelle de Grace Paley, « The Loudest Voice », où l’humour, la fantaisie, et l’exubérance de l’écriture ne sont absolument pas relevés. Ce qui est en cause n’est pas un manque d’attention à la simple tonalité du passage, mais l’omission de ce qui constitue une des ressources fondamentales de l’écriture chez l’auteure. L’horizon d’attente suggéré par le genre d’une œuvre peut également jouer des tours aux candidats : ainsi la première partie de la scène inaugurale de A Midsummer Night’s Dream repose sur la tension dramatique entre la loi d’Athènes, incarnée par ses patriarches, et le désir inconstant des jeunes amants. Cette mise en scène de procès contient en germe tous les ressorts du discours tragique et ne saurait être lue pertinemment sur le mode comique. Enfin, présenter Walt Whitman comme un poète transcendantaliste révèle une confusion avec Emerson et Thoreau, ce qui pose notamment problème pour rendre compte de la conception du corps dans « Song of Myself ». Méthode Mise en forme et structure du commentaire L’introduction doit amener à cerner la spécificité du passage ou du poème et à en dégager les enjeux thématiques et structurels. Elle comporte nécessairement une annonce de plan qui doit être claire pour guider le jury dans l’analyse à suivre. Les parties développées (souvent, mais pas obligatoirement, au nombre de trois) sont des étapes dans une démonstration qui doit emporter la conviction du jury. Le candidat a toute latitude pour structurer son commentaire afin de révéler les enjeux du texte. Un plan linéaire a pu s’avérer tout à fait opératoire pour les excellentes études, précises et dynamiques, de sonnets de John Donne ou de Shakespeare. Cette option d’analyse a permis aux deux candidates concernées de bien mettre en évidence la progression entre les strophes et d’analyser minutieusement le texte. Toutefois, l’approche linéaire s’avère souvent dangereuse, donnant lieu à des répétitions et à des déséquilibres (la fin du texte étant souvent survolée par manque de temps). Le jury aimerait revenir aussi sur un écueil trop souvent rencontré lors de ces oraux : l’impression de ne pas savoir précisément ce qu’a voulu prouver tel ou telle candidat(e). Le but de l’exposé est de mettre en œuvre une démonstration dynamique, en une vingtaine de minutes, d’une certaine lecture d’un texte donné, et non d’accumuler des remarques, même si elles sont assez souvent justes, sans qu’un point de vue critique argumenté uploads/Litterature/ 2018-anglais-oral-epreuve-commune-v2 1 .pdf

  • 26
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager