QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7102 LU

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7102 LUNDI 14 DÉCEMBRE 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 Supplément Sport LES ESPOIRS ALGÉRIENS ONT ÉBLOUI TOUT LE MONDE AU SÉNÉGAL Du vert étincelant ! LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER P .17 à 21 Newpress “L’accord de Paris est le début d’un long parcours” P .10 OMAR CHAÂLAL, PROFESSEUR ASSOCIÉ EN GÉNIE DES PROCÉDÉS, À “LIBERTÉ” Le syndicat d’Alfapipe saisit Bouchouareb P .6 CRAIGNANT QUE SONATRACH N'OPTE POUR DE NOUVEAUX FOURNISSEURS La responsabilité des médias mise en exergue P .2 DÉBAT HIER SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ASSOCIATION "EL-BARAA" POUR LA PROTECTION DE L’ENFANCE ABANDONNÉE Un combat de 15 ans pour les “sacrifiés” de la société à Batna P .8 Tartag : un style à l'anti-Toufik IL A FAIT HIER UNE APPARITION PUBLIQUE À LA PREMIÈRE OCCASION “Notre objectif est d’alerter sur le marasme de l’université” ABDELMALEK RAHMANI AU SUJET DU MOUVEMENT DE PROTESTATION LANCÉ PAR LE CNES Un prestataire de services français mis à l’index P .6 ARCELORMITTAL ANNABA Les commer- çants anticipent la hausse des prix P .7 ALORS QUE LES AUGMENTATIONS SONT PRÉVUES POUR JANVIER 2016 P .4 P .3 Lundi 14 décembre 2015 2 LIBERTE L’actualité en question DÉBAT HIER SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES La responsabilité des médias mise en exergue Les médias et les journalistes ont une responsabilité concernant l’image et le discours véhiculés sur la femme algérienne. Le constat a été établi, hier, par de nombreux participants à la journée de réflexion sur la violence faite aux femmes, qui s’est tenue au siège de l’Unesco, à Alger. U ne manifestation a été orga- nisée par le Réseau Wassila/Avife (RWA) et l’as- sociation Femmes en Com- munication (FEC) afin de poursuivre le débat, engagé ces dernières années, avec les journalistes de la presse écrite, de la télévision et de la radio. D’emblée, la sociolinguiste Fatma Alioua, membre du RWA, a planté le décor, en pré- venant que “quelque chose est en train de se pas- ser dans nos familles en relation avec les médias, surtout avec les TV étrangères”. Son propos concerne “l’impact” des feuilletons, films et do- cumentaires sur l’imaginaire de la population. Selon elle, il y a le feu à la maison, car les sé- ries télévisées et les documentaires, diffusés quotidiennement, déversent des images et messages rétrogrades, dévalorisants, voire avilissants, de la femme et de la jeune fille. Une raison suffisante, d’après Nefissa Lahrèche de FEC, pour “changer” ce regard offensant livré, “notamment par la TV algérienne et les chaînes arabes”. De son côté, la sociologue Fatma Ous- sedik, également membre de RWA, a estimé que le débat sur les femmes dans les situations de violence renvoie à 2 éléments fondamen- taux : “Le registre de la perception et celui de l’in- terprétation.” Pour l’intervenante, les signaux envoyés par les médias, en particulier les TV, sont en fait des “signaux envoyés par l’ordre so- cial”, qui montrent “un désordre social invisible” où il ne faut pas “toucher à l’ordre patriarcal, l’ordre politique”. Les journalistes algériens de- vraient, selon elle, s’engager sur “une charte d’éthique (qui) les engage envers les victimes” et prendre “acte de leur responsabilité sociale”. Aujourd’hui, dira-t-elle, il faut “interroger cet ordre social”, mais aussi “s’interroger sur les signes” envoyés par les médias, à travers les écrits, les images et les messages. Au cours de la journée d’hier, le débat s’est enclenché au- tour des séquences d’un reportage d’Ennahar TV (chaîne algérienne), ayant ébranlé derniè- rement des familles entières, qui relate avec un parti-pris flagrant, la vie des étudiantes au sein des cités universitaires, ainsi que des sé- quences de 2 feuilletons, l’un algérien et l’autre syrien (le fameux Bab el-hara), où ce- lui-ci, classé à “la première place” dans le mon- de arabe, impose “la normalisation de la poly- gamie”. Dans leurs interventions, les profes- sionnels des médias qui se sont relayés ont noté que, pour le reportage d’Ennahar TV, réalisé grâce à une caméra cachée et présenté par 2 jeunes femmes journalistes, il y a “absence to- tale d’éthique” et “transgression des principes fondamentaux du métier”. Les 2 présentatrices, qui “débarquent sûrement dans la profession”, se présentent à la fois comme des “juges” et des “gardiennes de la morale”. Par ailleurs, il est noté un certain “décalage” entre le discours et les images véhiculées, où “une” réalité, celle de “la misère sexuelle des jeunes”, est utilisée pour “salir toutes les étudiantes et la vie en cité U”, “ternir l’image de la femme”. “On a l’impression d’un discours tout préparé”, a soutenu Mme Alioua. Un discours prononcé par des femmes pour le rendre “plus cré- dible” et excluant toutes les autres “réalités et leur complexité que présente cette Algérie plu- rielle”. “Le problème n’est pas tellement dans la perversité de ce qui nous est montré ; c’est de la provocation, c’est de la politique”, relèvera le réalisateur Belkacem Hadjadj. HAFIDA AMEYAR EN VISITE D’INSPECTION À ORAN Tayeb Louh fuit les questions de la presse A lors que son département est au cœur de l’actualité avec la dernière déclara- tion du général à la retraite, Moha- med Mediène, dit Toufik, ou encore les at- taques d’ONG internationales accablant l’Al- gérie sur les atteintes aux droits de l’Homme, ainsi que la création d’un syndicat des avocats, Tayeb Louh choisira un silence éloquent face aux journalistes qui souhaitaient l’interpeller sur ces questions. Et c’est sur un ton sec que le ministre de la Justice et garde des Sceaux dira “non” à toutes les questions, allant jusqu’à presser le pas pour quitter pré- cipitamment le chantier du nouveau Palais de justice d’Oran qu’il venait de découvrir. Il faut dire qu’avant d’entamer sa visite, le ministre avait pris longuement la parole à l’ouverture des travaux du 27e congrès des notaires afri- cains qui se tient depuis samedi dans un hô- tel d’Oran. Et c’est devant ce parterre de notaires, venus de plusieurs pays d’Afrique, du Moyen-Orient, et des présidents des Unions internationales des notaires que le mi- nistre fera l’éloge du chef de l’État. Il dressera ainsi une sorte de bilan évoquant les réalisations dans plusieurs secteurs et autres réformes menées par le président de la République, notamment dans le secteur de la justice “qui a bénéficié de toute son attention”, précisera-t-il. Il abordera aussi la question du terrorisme combattu, seule, “par l’Algérie de- puis les années 1990” avec encore un homma- ge tout aussi lourdement appuyé pour expli- quer que grâce à la concorde civile, le retour à la paix et à la sécurité dans notre pays a été l’œuvre du chef de l’État. Le seul passage qui sera consacré aux notaires réunis en concla- ve a été l’annonce de la mise en place d’une commission de réflexion composée de repré- sentants de son département, du ministère des Finances et de la Chambre des notaires pour la création d’un réseau Intranet dédié aux notaires. Plus tard, découvrant le chantier du nouveau palais de justice qui devait être livré en 2013, Tayeb Louh fera part de son mécon- tentement et de son étonnement en réalisant la capacité de la salle d’audience principale de 1 000 places. Une situation qui, selon lui, va avoir un im- pact sur le déroulement des audiences qui se tiendront dans cette salle, alors qu’en tout, ce sont 6 salles d’audience qui sont prévues. Déjà, son prédécesseur avait émis des réserves quant à la consistance du projet, alors même que le précédent chantier du palais de justi- ce avait été déclassé et transformé en simple tribunal. Pour rappel, le montant de départ du projet qui était de 1,5 milliard de dinars a été revu à la hausse depuis. D. LOUKIL CRIMINALISATION DES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES Tarwa n’Fadhma n’Soumer exige l’enrichissement de la loi n L’association Tarwa n’Fadhma n’Soumer prend acte de la promulgation de la loi criminalisant les violences faites aux femmes, mais estime que ces amendements introduits dans le code pénal doivent être enrichis et élargis. “Malgré toutes ces avancées, nous estimons que cette loi doit encore être enrichie et élargie”, écrit l’association, ajoutant qu’étant donné que ces amendements “se veulent égalitaires et aspirent à protéger les femmes, nous estimons qu’ils cèdent encore aux courants conservateurs et réactionnaires allant jusqu'à inclure des dispositions non juridiques, permettant au conjoint responsable de violence d’échapper aux poursuites judiciaires si la victime lui pardonne, sauf en cas de violences graves, qui causeraient des infirmités permanentes ou la mort”. Elle a relevé, par ailleurs, qu’aujourd’hui, “l’urgence” est d’enrichir cette loi, de pénaliser la discrimination de genre et toute forme de harcèlement et de les considérer comme des crimes sexistes. “Depuis de longues années, nous inscrivons notre lutte dans le combat historique pour l’abrogation du code de la famille, à l’origine de l’exacerbation de toutes les violences faites aux femmes, à cause de ses effets pervers, non seulement sur notre société, mais aussi sur la bonne application des autres textes juridiques. En tant qu’association uploads/Litterature/ 6-7102-090b9fae-pdf.pdf

  • 32
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager