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P-00019636 rel Ç H ^ N T R A Ï N R ^ ^ ^ ^ ^ « ^ • ^ ^ j'^>»5CGJCj^ÉR'âiS^^riFACULT^ DliS LETTRES DE LYON OGT i ^ iti^B P A R F A I T G R E C THÈSE PRÉSENTÉE A L A FACULTÉ DES L E T T R E S D E L'UNIVERSITÉ D E PARIS ^ ο A. Λ PARIS LIBRAIRIE A N C I E N N E H O N O R É C H A M P I O N LIBRAIRE DE LA SOCIKTÉ DE LINGUISTIQUE DE PARIS 5, aUAI MALAaUAlS, 5 ' 1926 H I S T O I R E • - , * - . \ D U PARFAIT G R E C Pierre CHANTRAINE MAÎTRE DE CONFÉRENCES A L A FACULTÉ DES LETTRES DE LYON HISTOIRE D U P A R F A I T G R E C ' T H È S E PRÉSENTÉE A L A FACULTÉ DES L E T T R E S D E L'UNIVERSITÉ D E PARIS PARIS LIBRAIRIE A N C I E N N E H O N O R É C H A M P I O N LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE LINGUISTIQUE DE PARIS 5, aUAI MALAaUAIS, ,5, 1926 A M O N M A I T R E A. MEILLET HOMMAGE DE RECONNAISSANCE ET D'ADMIRATION AVANT-PROPOS Celte é t u d e , o ù j'ai essayé de suivre l'évolution d'un t h è m e verbal depuis l'époque h o m é r i q u e jusqu'aux Évan- giles, a son point de départ dans Ja dissertation de M . Wackernagel sur le parfait gTecÇStudienium griechischen Perfektum) et dans les articles de M . Meillet sur les dési- nences verbales (^Bulletin de la Société de linguistique, X X I I I , p. 64; X X I V p. i i o ; X X V p. 95). J'ai été a m e n é à consul- ter tous les répertoires grammaticaux, depuis la grammaire de K û h n e r - G e r t h j u s q u ' à celle de Blass-Debrunner pour le Nouveau Testament. U n e bibliographie des ouvrages utilisés serait longue et assez illusoire. Je me suis, efforcé de faire porter mes d é p o u i l l e m e n t s avec l'aide des index sur le plus grand nombre d'écrivains possible : H o m è r e , Sophocle, Eschyle, plusieurs tragédies d'Euripide, Aristophane, un livre d'Hérodote, T h u c y d i d e etc. J'ai toujours cité les textes d'après les éditions les plus récentes. P o u r les fragments des comiques attiques je donne le tome et la page de K o c k (Comicorum attico- rum /rflg-mm/i?), pour les tragiques le n u m é r o du fragment dans Nauck (Tragicorum graecorumfragmenta'^yEpïchAÎme et Sophron sont cités d'après Kaibel (Comicorum graecorum vm AVANT-PROPOS fragmenta),leslyriques d'aprèsBergk (PoetaelyriciGraeci^). —· P o u r les textes é p i g r a p h i q u e s le sigle 1 G renvoie aux Inscriptiones Graecae, D I à Collitz-Bechtel, Sammlung der griechischen Dialektinschriften. Je cite les papyrus d'après les abréviations de la grammaire de Mayser. Dans la traduction des exemples j'ai moins c h e r c h é à être exact qu'à mettre en l u m i è r e la nuance de sens que je voulais définir ; i l arrive ainsi que le texte grec rie soit pas c o m p l è t e m e n t traduit, d'autres fois qu'il semble para- phrasé. Je tiens à remercier M . Bourguet qui m'a fait rectifier bien des erreurs dans m o n chapitre sur les dialectes, M . Vendryes qui a l u le manuscrit de' cette thèse et m'a c o m m u n i q u é de précieuses observations. Quant à M . Meillet qui m'a i n d i q u é ce travail, l'a v u en manuscrit et en épreuves, je dirais tout ce que je dois à ses conseils et à son inestimable enseignement, si je ne craignais de paraître couvrir ainsi mes propres défaillances. 1 P . C . GÉNÉRALITÉS (t Le verbe indo-européen avait une structure bien différente de celle qu'a le. verbe dans la plupart des langues attestées du groupe, même dans celles dont i l subsiste les textes les plus anciens. Pourtant, si on exainine un groupe verbal indo-iranien, on voit que de chaque racine apparaissent des formations mul- tiples, toutes indépendantes les unes des autres, et dont aucune ne permet de prévoir au juste ce que sera telle ou telle autre » (A. Meillet, Caractères généraux des langues germaniques, τρ. i 2 i ) . C'est en effet le verbe indo-iranien qui à beaucoup d'égards nous donne l'image la moins infidèle de ce qu'a dû être le verbe indo- européen. Mais de nombreux restes de l'état ancien s'observent aussi en grec. Chaque thème verbal a son individualité et son rôle propre (cf. Meillet-Vendryes, Grammaire comparée des langues classiques, p. i88). Ce système, d'autre part, était bâti sur un principe différent de ceux auxquels nous sommes habitués. Le verbe français se com- pose de temps, qui opposent entre eux différents moments de la durée : passé, présent, futur. Ce procédé suppose que celui qui parle se représente linéairement la catégorie du temps et y découpe le passé, le présent, le futur. Or, l'indo-européen avait bien cette distinction, mais i l l'exprimait par des adverbes et non pas dans le thème. Le thème verbal indiquait une nuance d'aspect : il ne plaçait pas l'action en un point quelconque de la durée, mais i l rriarquait le degré d'achèvement du procès : θνι^σκει « il est en train de mourir » (procès en coUrs), τέθνηκε « il est mort » (procès achevé). Telle est la physionomie du C H A N T E A I N E . — Le parfait ^rcc. i 2 GÉNÉRALITÉS verbe indo-européen : deux traits y apparaissent essentiels, l'im- portance du système de l'aspect, l'absence de conjugaison. Sur le premier point, le grec a continué l'indo-européen. Le rôle de l'aspect dans le verbe y est très important. L'aspect s'exprime par l'opposition des thèmes verbaux : présent, aoriste, parfait, par la constitution de présents parallèles d'aspect diffé- rent, par le jeu des préverbes. Il subsiste encore en grec moderne dans l'opposition du présent et de l'aoriste. Sur le second point, au contraire, le grec a beaucoup innové. « Entre les thèmes fort variés, qu'il avait hérités de l'indo-euro- péen le grec a établi un lien de sens et le plus souvent aussi de forme, de façon à constituer pour chaque racine verbale ce sys- tème cohérent et complet qiiOn appelle une conjugaison » (Meillet- Vendryes, o.c, p. i88). * * • On voit comment se présente une étude historique du parfait grec. A u point de départ, un temps radical qui n'entre pas dans le jeu d'une conjugaison mais exprime une nuance d'aspect. Tous les verbes n'ont pas un parfait, tous les parfaits ne répondent pas à des présents ou à des aoristes. —Mais le grec a travaillé à se bâtir une conjugaison. Le parfait, nous le verrons, par sa structure et par son sens devait résister à cette normalisation plus que tout autre thème. L'histoire du parfait en grec, c'est donc l'histoire de l'effort de la langue pour faire entrer cette formation dans le système complexe et équilibré de la conjugaison avec ses sept temps et ses trois voix. Cette transformation n'a pas été sans imposer au parfait indo-européen de profondes modifications morphologiques et sémantiques. C'est l'histoire de ces modifications qu'on se propose de tracer. Pour s'acquitter de cette tâche, il faut mener de front l'étude de la structure et l'étude du sens. Le sens du parfait a agi sur la formation, la structure a réagi sur la valeur sémantique et l'emploi. L'étude de la valeur des formes ne peut être séparée de l'étude proprement morphologique. GÉNÉRALITÉS 3 Le parfait grec est passé d'un système fondé sur l'indépen- dance des différents thèmes verbaux, à un système où ces théines dépendent les uns des autres. La présente étude part des poèmes homériques où l'on aperçoit encore les traits essentiels de l'ancien état de choses, pour aboutir aux textes de la κοινή hellénistique où le parfait est entré dans la conjugaison. Mais par là même le parfait a perdu les caractères qui en faisaient l'originalité, i l se rapproche de l'aoriste : superflu, i l tend dès lors à,disparaître. C H A P I T R E I Le sens ancien du parfait. I. — L'ASPECT. Les grammairiens anciens ont bien défini la valeur originale du parfait. Ce thème exprime « το παρα·/.εί[;,ενον ' ». Le rôle propre du parfait est en effet d'exprimer l'état. Ce caractère distinctif et uploads/Litterature/ chantraine-histoire-du-parfait-grec.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 13, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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