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mÊammmÊB» asas m;''">m -mk»! C^"6^*^V^^>'G"'?^ »^^ i^'^:>ir; A-'-v, r/:- ima i^lJ <^ik:A 'â!l£t J;-^"-^Œi sâs^ 'i ;.m ^KhmR ^^^K I^smHM^ I I LIBRARY Brigham Young University Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from Brigham Young University http://www.archive.org/details/charlemagneOOvt CHARLEMAGNE PROPRIÉTÉ DES ÉDITEURS BEATE PETREDONA VITALEONIPP EBICTO RIÂCARVLOREGIDONA IX^ SIECLE — ART CAROLINGIEN Mosaïque du triclinium de Saint-Jean-de-Latran, à Rome : « Saint Pierre, assis sur un trône entre le pape Léon III etCharIcmagne, remet au roi des Franks l'étendard de la ville de Rome. » — L'original était contemporain de Charle- magne et de Léon III, et plusieurs auteurs du xvip siècle, Alemanni et Ciam- pini, l'ont fort exactement reproduit. — La Mosaïque a été réparée ou plutôt refaite au siècle dernier, mais avec une fidélité minutieuse en ce qui touche la figure de Charles. (V., pour plus de détails, VÉclaircissement sur l'illuslralion du présent volume. ] oc CHARLEMAGNE PAR ALPHONSE YETAULT ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE DES CHARTES INTRODUCTION PAR LEON GAUTIER TOURS ALFRED MAME ET FILS, ÉDITEURS M DCCC Lxxvn HAROLD B. LEE LIBRARY BRIGHAM YOUNG UNIVERSITY PROVO, UTAH Les eaux -fortes sont dues à MM. Léopold Flameno d'après Larueire, et Chipflabt. Les chromolithographies de MM. Pralon et Sannier , ont été imiirtmèes chez Lbmebcibr. Les planches hors texte ont été dessinées d'après les monuments originaux par MM. Bocooet, Duvivier, Lavée. Elles ont été gravées par MM. Balaire , Bellenoer, CABAUTEn.t, CHAPOX, CO.STE, PAKNEMAKER fllS, Robert, Rousseau, Thomas. Les cartes ont été gravées par Erharu. Les soixante -quinze lettrines, bordures et culs -do- lampes , ont été dessinés par M. Alexandre Hurel, et gravés par M. HOTELIN. Les sceaux et les monnaies ont été dessinés par M. Dardel , et gravés par M. Kscina. Les costumes ont été dessinés d'après les manuscrits du ix'' siècle par M. Stouck. Les fac-similé sont de M. Betiimont, et les photogravures de M. DUJABDIN. T T Fig. 1. - Bibl. nationale. Lat.257, f 203. (ix« siècle. ) Fig, 2. — Bible de Charles le Chauve. Bibl. nationale, Lat. 1 , f» 327. INTRODUCTION UELQUES petits esprits de notre temps se plaisent à railler ces âmes vastes et élevées qui , parmi nous croient encore aux hommes providentiels. Cependant rien n'est plus natu- rel, quand on croit à Faction de Dieu sur les hommes et sur les peuples, que d'ad- mettre la mission de certains personnages dont l'his- toire a consacré les noms. Dieu, qui pourrait gouverner le monde directement et sans intermédiaire , daigne nous faire participer à l'administration de son immense empire. Pour mener des hommes faits d'esprit et de chair, il se sert d'hommes faits d'esprit et de chair. Il les Fig. 3. - Bible de Charles le Chauve. Bibl. nationale, Lat. 1 , f» 347. vin INTRODUCTION envoie à leur heure, les façonne de toute éternité, et, sans leur rien ôter de leur libre arbitre, se sert de leurs libres vertus pour agir sur toute une nation , sur toute une race ou sur le monde entier. C'est ainsi que Dieu a préparé Charlemagne; c'est ainsi qu'il s'est servi de lui pour relever dans le monde le royaume menacé de son Christ et les destinées de son Eglise. Le spectacle de l'Europe n'était pas fait , durant la seconde moitié du vm" siècle , pour inspirer aux chré- tiens d'autre confiance que leur espoir, leur invincible espoir en Dieu. L'Italie rompait les derniers liens qui l'attachaient à l'empire grec, mais elle n'était môme pas de force à avoir des aspirations vers l'unité. Au centre se tenait le pape, entouré d'ennemis perfides et violents : le plus dangereux était le Lombard , qui prétendait à l'hé- ritage des anciens empereurs et jugeait utile de confis- quer tout d'abord l'indépendance du souverain pontife. Les Sarrasins faisaient, de temps à autre, quelque des- cente impétueuse sur les côtes italiennes et s'aventuraient audacieusement jusque sous les murs de Rome. Ils avaient mis la main sur l'Espagne , qui s'était héroï- quement débattue pendant près d'un siècle, mais qui, sous cette épouvantable étreinte , semblait perdre enfin la respiration et la vie. Ce n'est pas aux empereurs d'Orient qu'on pouvait demander de résister à ces enva- hissements victorieux des infidèles : les Grecs s'enfon- çaient dans leurs sophismes et dans leurs subtilités; le sens de l'unité religieuse leur échappait de plus en plus; il y avait du schisme dans l'air : Photius allait naître. Les populations chrétiennes de la Grèce étaient sans cohésion et sans force. Au milieu de l'Europe on voyait s'étendre, comme un océan, l'immense Ger- INTRODUCTION ix manie, et l'on y entendait sans cesse ce grand bruit que font les peuples en mouvement. Car les invasions n'étaient pas achevées, et d'innombrables bandes de tribus barbares se dirigeaient sans cesse vers l'Occident. Quelques nations slaves ou tatares se montraient aussi menaçantes, et les Vélétabes d'une part, les Avares de l'autre, jetaient de loin vers le Rhin des regards aussi avides. Un paganisme farouche et grossier régnait parmi toutes ces populations, et, parmi tant d'enne- mis du Christ , les Germains n'étaient ni les moins sauvages ni les moins dangereux. Ils assassinaient les missionnaires chrétiens , et organisaient contre les peuples baptisés une lutte sanglante et décisive. De vastes fédérations se nouaient entre ces tribus païennes : les Saxons formaient la plus terrible de toutes ces ligues, et s'apprêtaient à la bataille. Quant à l'Angleterre, où vivaient d'autres Saxons convertis au Christ, rien ne donnait lieu de pressentir que cette île sans importance dût un jour faire quelque figure dans le monde, et l'on y comptait trop de petits royaumes pour que l'on fût autorisé à espérer un grand peuple. Restait donc la France. Mais c'était assez. Depuis le jour où notre Clovis s'était fait baptiser par un saint et avait revendiqué l'honneur d'être le seul prince catholique de l'Occident, la politique delà France avait été catholique. Ce sont là des mots peut-être trop solennels et qui s'appliquent mal à la médiocrité des rois mérovingiens. Mais enfin le fait est sûr, et les papes le savaient bien. En tous leurs dangers, ils tour- naient leurs yeux vers les rois franks, et espéraient. Il était aisé de prévoir que l'avenir appartiendrait en Europe au prince qui prêterait au vicaire de Jésus- X liNTRODUCTION Christ Tappui de son épée, et tout donnait à penser que ce prince viendrait de France. En attendant , la France avait passé par d'effroyables épreuves , et le \if siècle Tavait singulièrement affaiblie et brisée. Siècle de fer, quoi qu'on en ait dit, et dur à rÉglise comme aux peuples ! Il y avait alors parmi nous un fatal éparpillement de races diverses et ennemies. Le Midi demeurait vis-à-vis des rois franks comme une sorte de pays tributaire, mais qui semblait assez mal soumis et n'aimait point les petits-fils de Clovis. L'Aqui- taine avait des rêves d'indépendance, et ne souhaitait rien tant que de s'organiser en un duché véritablement libre. Les Gascons, eux aussi, s'indignaient contre la domination de ces Germains qui menaçaient leur an- tique franchise, et certains montagnards, parmi eux, allaient s'habituer à la révolte et tenir tête aux chefs de l'empire frank. Mais ce qu'il y avait de plus inquié- tant, ce n'étaient ni ces rébellions ni ces indépen- dances : c'était devoir que l'unité manquait aux hommes du Nord. Ils étaient réellement divisés en deux groupes qui ressemblaient presque à des nations différentes. Il y avait l'Austrasie, et il y avait la Neustrie. Or il esL certain que l'Austrasie était demeurée germaine, et que ses populations avaient gardé les mœurs, les instincts, la langue barbares. La Neustrie , au contraire, s'était assouplie au joug de l'idée romaine. Bref, elle était romane, et l'Austrasie était surtout tudcsque. On pouvait reprocher aux Neustriens de s'être trop éner- vés et amollis, et aux Austrasiens de ne s'être pas suffisamment adoucis et civilisés. Mais néanmoins un observateur attentif eût eu plus de confiance en ces derniers pour le salut de la France et du monde. C'é- INTRODUCTION xi taient des hommes, et qui savaient supporter virilement la fatigue et la douleur. Même ils étaient de force à comprendre et à pratiquer le sacrifice. Peuple de sol- dats, fort, bien bâti, infatigable et auquel le christia- nisme communiquait cette générosité robuste et flore qui devait plus tard s'appeler Tesprit chevaleresque. C'est de là que la gloire et l'unité allaient nous venir. Gharlemagne est un Austrasien. Il est le continua- teur de l'œuvre de Pépin d'Héristal, de Charles-Martel et surtout de Pépin le Bref. Son père a , pour ainsi parler, ébauché toute sa besogne. Il lui a, d'un doigt intelligent , montré les côtés faibles de leur empire en- core mal assuré : ici, les Aquitains; là, les Saxons. Il lui a même appris son glorieux métier de défenseur de rÉglise, et a commencé à rendre le pape plus indé- pendant en le faisant plus roi. On a déjà remarqué que Pépin est un peu à Charlemagne ce que Philippe fut à Alexandre. A vrai dire, il n'y a pas uploads/Litterature/ charlemagne-vetault-alphonse-1843-1898-pdf.pdf

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