15 Chronologie Patricia Lavelle 1892 : Naissance de Walter Benjamin le 15 juill
15 Chronologie Patricia Lavelle 1892 : Naissance de Walter Benjamin le 15 juillet à Berlin, fils aîné du négociant Emil Benjamin et de son épouse Pauline, née Schönflies. 1895 : Naissance de son frère Georg. 1901 : Naissance de sa sœur Dora. 1901-1904 : Études gymnasiales à la Kaiser-Friedrich Schule de Berlin. 1905-1906 : Séjour au pensionnat de Haubinda en Thuringe, où il rencontre l’éducateur réformiste Gustav Wyneken (1875-1964). 1907 : Retour au lycée de la Kaiser-Friedrich Schule. 1910 : Sous le pseudonyme d’Ardor, il commence à contribuer à la revue Anfang, organe du mouvement de jeunesse qui s’inspire des idées de Wyneken. 1912 : Benjamin passe l’Abitur (examen de fin d’études secondaires) à Berlin ; début de ses études de philosophie aux universités de Fribourg-en-Brisgau et de Berlin. Il suit les cours de Heinrich Rickert, Jonas Cohn et Richard Kroner à Fribourg, et ceux de Georg Simmel et Ernst Cassirer, à Berlin. Première rencontre avec Jula Cohn, la sœur de son ami Alfred Cohn. 1913 : Pendant le semestre d’été, Benjamin est à Fribourg-en-Brisgau, où il fréquente les séminaires de Heinrich Rickert et de Jonas Cohn. En hiver, il poursuit ses études à Berlin, où il est l’élève de Cassirer et de Simmel. Il noue des relations d’amitié avec le jeune poète Fritz Heinle. 1914 : Benjamin étudie à Berlin et devient président du Mouvement des étudiants libres, la Freie Studentenschaft ; il rencontre Dora Sophie Pollak, fille de l’angliciste Leon Kellner, alors mariée à Max Pollak. Fiançailles avec Grete Radt. Après la déclaration de guerre et le suicide des amis Fritz Heinle et Rika Seligson dans l’appartement berlinois qui servait aux réunions du Mouvement des jeunes, il se distancie de la Freie Studentenschaft. Dispensé du service militaire pour des raisons de santé, il fréquente le séminaire de Ernst Lewy (1881-1965) sur Wilhelm von Humboldt pendant le semestre d’hiver. 1915 : Envoie une lettre de rupture à Wynecken, qui incitait la jeunesse à participer à la guerre, et se retire du Mouvement des jeunes. Il fait la connaissance de Gershom Scholem et de Werner Kraft. Benjamin poursuit ses études à l’université de Munich où il fréquente les cours de l’historien de l’art Heinrich Wölfflin et du phénoménologue Moritz Geiger. Il participe également au séminaire privé de Walter Lehmann sur la civilisation aztèque. Rencontre Felix Noeggerath et Rainer Maria Rilke. 16 1916 : Rupture des fiançailles avec Grete Radt. Benjamin travaille à la traduction des poèmes de Baudelaire et poursuit ses études à Munich. Rédige, en 1916, « Sur le langage en général et sur le langage humain » et les deux textes où il esquisse le travail sur le drame baroque. 1917 : Mariage avec Dora. Benjamin cherche à échapper à la mobilisation. Grâce à une autorisation médicale, le couple peut s’installer à Berne, où Benjamin prépare sa thèse de doctorat en philosophie. Il rédige « Sur le programme de la philosophie qui vient ». 1918 : Naissance de leur fils, Stefan Rafael. Rencontre avec Ernst Bloch. 1919 : Soutenance de la thèse de doctorat sous la direction de R. Herbertz : Le Concept de critique esthétique chez les premiers romantiques. 1920 : Retour à Berlin ; il fait la connaissance de Florens Christian Rang. Publication de la thèse de doctorat. 1921 : Benjamin devient amoureux de Jula Cohn alors que sa femme est éprise de son ami Ernst Schoen ; il travaille à l’essai critique sur Les Affinités électives de Goethe. Achète l’aquarelle Angelus Novus de Paul Klee et conçoit le projet de la revue Angelus Novus, qui n’aboutira pas. Séjour à Heidelberg, où il visite les séminaires de Jaspers, de Rickert et de Gundolf. 1922 : Achève l’essai sur Les Affinités électives. Nouveau séjour à Heidelberg. Benjamin envisage l’habilitation à l’université de Francfort. 1923 : Plusieurs séjours à Francfort. Benjamin fait la connaissance de Theodor W. Adorno et de Siegfried Kracauer et commence à travailler à l’Origine du drame baroque allemand ; publication de sa traduction des Tableaux parisiens de Baudelaire précédée de « La tâche du traducteur ». Scholem part pour la Palestine. 1924 : Entre mai et octobre, Benjamin rédige Origine du drame baroque allemand à Capri, où il fait la connaissance d’Asja Lacis, qui l’initiera au marxisme. 1924-1925 : H. von Hoffmannstahl publie l’essai sur Les Affinités électives dans les Neuen Deutschen Beiträgen. 1925 : Benjamin tente sans succès de passer sa thèse d’habilitation à Francfort en présentant le travail sur le drame baroque allemand. Début de la collaboration régulière avec Die Literarische Welt ; publie des articles rétribués aussi dans d’autres journaux, notamment la Frankfurter Zeitung, où Kracauer était un des éditeurs. Mariage de Jula Cohn et Fritz Radt. 1926-1927 : Benjamin passe l’hiver à Moscou, où il rend visite à Asja Lacis. Le récit de ce voyage se trouve dans le Journal de Moscou. 1927 : Séjour de six mois à Paris, début du travail sur les Passages parisiens. Publication des premières traductions de Proust réalisées avec Franz Hessel. 1928 : Publication de Sens unique et d’Origine du drame baroque allemand chez Rowohlt à Berlin. Vers la fin de l’année, Asja Lacis habite quelques mois avec Benjamin à Berlin. 17 1929 : Début du travail pour la radio à Francfort et à Berlin. En mai, Benjamin fait la connaissance de Brecht par l’intermédiaire d’Asja Lacis. Reçoit le financement d’une institution sioniste pour prendre des cours d’hébreu avec le rabbin Max Mayer, mais abandonne aussitôt cet apprentissage et n’émigre pas en Palestine comme prévu, décevant ainsi les attentes de Scholem. Décès de la mère de Benjamin. 1930 : Pendant le mois de janvier, il séjourne à Paris où, par l’intermédiaire de Félix Bertaux, il fait la connaissance d’Adrienne Monnier, qui tient une importante librairie rue de l’Odéon. En avril, Dora et lui divorcent officiellement. Benjamin conçoit avec Brecht le projet d’une nouvelle revue intitulée Crise et critique, qui ne verra pas le jour. 1930-1931 : Il réalise en compagnie de Ernst Bloch, sous le contrôle de deux amis médecins, des expériences avec des drogues et rapporte ses sensations dans des « protocoles » détaillés avec l’objectif d’en faire un livre. 1932 : Benjamin écrit la Chronique berlinoise, qui ne sera pas publiée. Entre avril et juillet, il réalise un premier séjour à Ibiza et y rencontre Jean Selz. Fin juillet, à Nice, il songe au suicide et rédige un testament. Début août, il se rend à Poveromo en Italie, où il commence la rédaction « d’une suite de notes concernant des lointains souvenirs » (lettre à Adorno datée du 3 septembre). Il s’agit d’Enfance berlinoise. 1933 : Rédige « Théorie de la ressemblance » (en janvier-février) et « Sur le pouvoir d’imitation » (entre avril et septembre). Des chapitres d’Enfance berlinoise paraissent dans la Frankfurter Zeitung sous forme de feuilleton. Benjamin s’exile, en mars, à Paris. Entre avril et septembre, il séjourne à Ibiza et travaille avec Jean Selz à la traduction française d’Enfance berlinoise. 1934 : Visite, de juillet à octobre, chez Brecht à Skovsbostrand au Danemark ; puis, entre novembre et février, séjour chez son ex-femme à San Remo, en Italie. Les textes d’Enfance berlinoise paraissent dans la presse allemande sous pseudonyme. 1935 : Benjamin devient membre de l’Institut de recherches sociales (l’organe institutionnel, présidé par Horkheimer, de l’École de Francfort) qui lui verse une somme mensuelle. « Haschich à Marseille » paraît en français aux Cahiers du Sud. Rédige la première version de « L’œuvre d’art à l’ère de sa reproduction mécanisée ». 1936 : Deuxième visite chez Brecht au Danemark. Publication, en Suisse, du recueil de lettres intitulé Allemands sous le pseudonyme de Detlef Holz. Traduit à l’aide de Pierre Klossowski, l’essai sur « L’œuvre d’art » paraît en français dans la revue de l’Institut de recherches sociales. 1937 : Travaille sur Baudelaire ; fait la connaissance de Pierre Missac par l’intermédiaire de Georges Bataille. 1938 : Dernier séjour chez Brecht au Danemark pendant l’été ; rédaction de l’essai « Paris du Second Empire chez Baudelaire », qui sera sévèrement critiqué par Adorno et Horkheimer. Dernière rencontre avec Adorno à San Remo, où il passe l’hiver. Benjamin reprend et retravaille les textes d’Enfance berlinoise en vue d’une publication d’ensemble qui n’aura pas lieu. Le manuscrit dactylographié de cette dernière version a été retrouvé à la Bibliothèque nationale après la mort de l’auteur. 18 1939 : Bref séjour à l’Abbaye de Pontigny en mai. En septembre, Benjamin est interné dans le camp de travailleurs volontaires de Nevers qui rassemblait des expatriés allemands. Grâce à l’intervention d’Adrienne Monnier et aux « témoignages de loyauté » fournis par ses amis français, il est libéré en novembre. Publication, dans la revue de l’Institut de recherches sociales, de la deuxième version de l’essai sur Baudelaire : « Sur quelques thèmes baudelairiens ». 1940 : Rédige les thèses « Sur le concept d’histoire » à Paris. En mars, il confie un manuscrit de ce texte à Pierre Missac, une autre copie sera conservée par Hannah Arendt. Grâce à l’intervention de Horkheimer, il obtient en août uploads/Litterature/ chrono-logie.pdf
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- Publié le Dec 05, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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