II-ELEMENTS D4UNE ANALYSE INTERPRETATIVE Les éléments de l’interprétation décou

II-ELEMENTS D4UNE ANALYSE INTERPRETATIVE Les éléments de l’interprétation découlent d’une lecture minutieuse du texte, car l’interprétation n’est pas donnée à un texte, mais plutôt construite à l’aide des contenus qu’ont les éléments du texte à véhiculer telle ou telle signification. Elle relevé en quelque sorte d’une pulsion et de la capacité d’interpréter un texte. Ainsi en revisitant l’étude des symbolistes littéraires on parvient à donner une signification à chaque lettre c’est-à-dire qu’on peut déchiffrer une signification dans un phonème ou un graphème quelconque. En outre, une bonne lecture d’interprétation doit passer par l’identification des morphèmes de la langue du texte avant de décrire son contenu. Ce contenu en sémantique interprétative présuppose l’existence d’un autre contenu sous une forme implicite. Ainsi, on note entre autres ces présupposés : _ Les présuppositions existentielles, elles ont le contenu d’énonciation et présuppose (un locuteur, un interlocuteur, une allocution), bref un univers et une possibilité. EX. Tu viens ? Présuppose un je Ces présupposés sont conceptuel c’est-à-dire purement linguistique ( le je qui désigne l’occurrence de tu ne désignes pas nécessairement un locuteur réel) bref ils ne relèvent pas de l’implicite, mais redouble le contenu explicite. Les présupposés de possibilité se référant à l’existence de l’univers Ex. mon fils présuppose (que j’existe, que mon fils existe et que notre existence présuppose celle de nos-ascendant). L’indétermination lexicale qui relève de l’absence du contexte crée un paradoxe. Ex. Il refait son cours chaque année (il répète le même cours ou il en crée de nouveau) et l’indétermination référentielle lui crée l’ambiguïté dans la mesure où le sens est dédié à une désignation vague Ex. Les dix hommes sont allés en suisse commettre trente-cinq vols ces dix dernières années. Hagège (1976. 139). _ Les sous-entendus : ce sont des taxèmes ordonnés c’est-à-dire des sémèmes synonymes qui convoquent d’autres. Il relève : Antécédence aspectuelle ou temporelle : l’existence de la présupposition à ce niveau dépend du contexte paradigmatique du sémantisme tel qu’il est codifié Ex. Cesser de présuppose avoir commencer à Se parjurer présuppose avoir prêter serment _La Constitution de classes scalaires locales : l’existence d’une présupposition à ce niveau dépend d’une échelle évaluative définie. Ex. Même le pape viendra au baptême les exemples 1 concernent des taxèmes finis regroupant des lexèmes et l’exemple 2 concerne un taxème dont on ne connait le membre, mais le type d’ordre établi entre ces membres par un gramème. Les présupposés d’ordination sémantique concerne les normes sociales et sont régis par des sèmes afférents qui sont soit intrinsèques c’est-à-dire l’actualisation d’un sème affèrent est la représentation sémantique de l’autre (la conclusion de la première est le posé de la seconde) ou encore extrinsèque : qui prennent pour posé l’inférence. Les sous-entendus situationnels, on en distingue deux : les sous-entendus codifiés : qui sont véhiculés par des proverbes et dictons et les sous-entendus non-codifiés : qui n’ont aucun contenu qui formule une interprétation intrinsèque ni même extrinsèque. Ex : il fait froid = fermez la porte, ne soyez pas si bête On note deux formes de lecture à ce sujet : la lecture descriptive et la lecture productive. La première procède par une interprétation intrinsèque et la seconde par type d’interprétation ; la construction d’isotopies extrinsèques à tendance à modifier les sèmes génériques créé par la récurrence des traits sémiques dans un texte. Ex : dans uirgas, radice, flos l’isotopie générique est vegetal dans l’énoncé source or dans l’énoncé but le trait récurrent est humain dans david, mariam, virginem, dominium. Cette opposition entre trait générique inhérent et afférents est instituée par les normes exégétiques. La relation entre isotopies peut s’avérer en contradiction dans la mesure où les sèmes constitutifs sont en relation d’incompatibilité ou même une isotopie locale peut se révéler en isotopie valide, mais on peut aussi voir un rapprochement entre isotopies. Le rapprochement permet de donner la possibilité au lecteur de construire un autre champ isotopique, or Greimas écarte de loin ce type d’objection le fait de réduire la théorie à la compétence subjective du lecteur de faire une infinité de lecture possible. Il recommande donc avant d’établir une isotopie générique d’identifier au moins un sème appartenant sans équivoque au domaine sémantique considéré c’est-à-dire pourvu d’un sème générique inhérent. Par ailleurs, une lecture descriptive comporte au moins une isotopie générique identique à celle du texte sources tout comme une lecture productive peut comporter une isotopie générique différente ou incompatible. Il faut donc savoir en quoi ces isotopies différent à l’intérieur d’un texte : Le métalangage : l’usage des concepts sans précaution dans le texte source ou but peut induire une différence, L’inclusion du texte source et but qui différent foncièrement, car c’est comme le rapport entre séquences de deux textes En considérant les deux textes comme des variantes internes, cela permet de relier l’interprétation à d’autres domaines de la linguistique textuelle. Conditions et moyens d’interprétation Les instructions interprétatives sont des directives des exégètes de l’interprétation. Ainsi, on a : _ Les instructions intrinsèques dans les textes poly-isotopiques permettent d’identifier à partir d’une isotopie une autre qui lui correspond, les connecteurs isotopiques sont de ce type (les enclosures véhiculent des instructions obligatoires et les mots ambigus contiennent des instructions facultatives, car le lecteur actualise rarement plusieurs des sèmes qu’elles manifestent). _ Les instructions généralisées : indique que le texte est poly-isotope, mais n’indiquent pas la nature d’isotopie à identifier : l’énonciation comme texte (maintenant je parlerai en parabole), le texte comme message (celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende) La norme de la cohérence stipule qu’à chaque fois que le texte ne satisfait pas aux exigences idéologiques, le lecteur doit opérer une dissimilation d’isotopie. Alors que le second est inverse et stipule que si la distinction entre isotopies parait inadmissible au lecteur, il doit opérer une assimilation de ces dernières. Ces principes s’appliquent aussi bien à l’identification des isotopies génériques que celles isolées. En effet, les instructions extrinsèques sont des entrefacts et aucune instruction intrinsèque n’est en tout suffisant pour l’identification d’une isotopie ; une lecture descriptive doit tendre à éliminer les instructions extrinsèques pour ne tenir compte que de celles intrinsèques en fonction du contexte. La notion d’encyclopédie nous rapporte à l’immanentisme selon les structuraliste, on envisage l’interprétation comme une sorte de système fonctionnel et ne doit pas étendre les connaissances à d’autres code d’interprétation, il suffit de connaitre la langue, l’œuvre, la société et l’auteur pour comprendre un texte. Ainsi l’interprétation conduira à trois types de démarches : _ l’extension du corpus, le corpus peut s’étendre sur une plus grande unité linguistique possible _ la recherche des codes, tout texte relève d’un système linguistique et genre _ le recours à l’entourage pragmatique, les connaissances possible sur l’auteur en tant que individu, sur sa société, son temps, sa philosophie. Le modèle de compétence interprétative suppose un ensembles des compétences , par ce que si nous nous focalisons sur les démarches ci-dessus, la compétence interprétative relève de la maitrise hiérarchie entre les codes commandant les interprétations, la compatibilité des normes internes/ externes pour différencier les lectures, les relations d’intertextualités entre les types des normes. Les compétences interprétatives relèvent de la stratégie de la théorie qu’à l’analyste à pouvoir trouver et de construire une signification à un texte. Si l’essentiel était d’évaluer les possibilités d’analyse d’un texte par des moyens théoriques et méthodes fiables, cette conclusion nous conduira immédiatement dans le principe d’immanence. Il faut donc mentionner qu’il existe des stratégies interprétatives plus rationnelles que d’autres, mais celle-ci ne relèvent pas de la sémantique plutôt d’une théorie d’idéologies considérées comme systèmes de production de sens dans le texte. Pour la sémantique, ça y va de soi, elle montre comment à chaque type des stratégies correspondent des familles de lectures et permet de comprendre comment un texte peut prendre vie à travers le sens uploads/Litterature/ dernieres-annees-hagege-1976-139.pdf

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