CONCOURS D’ADMISSION 2018 9 CONSIGNES Aucun document n’est permis. Conformément

CONCOURS D’ADMISSION 2018 9 CONSIGNES Aucun document n’est permis. Conformément au règlement du concours, l’usage d’appareils communiquants ou connectés est formellement interdit durant l’épreuve. Ce document est la propriété d’ECRICOME, le candidat est autorisé à le conserver à l’issue de l’épreuve. prépa Le concours ECRICOME PRÉPA est une marque déposée. Toute reproduction du sujet est interdite. Copyright ©ECRICOME - Tous droits réservés Culture générale Options Scientifique, Économique, Technologique Mercredi 18 avril 2018 de 8h00 à 12h00 Durée : 4 heures Candidats bénéficiant de la mesure « Tiers-temps » : 8h00 – 13h20 Le candidat traitera l’un des deux sujets suivants : SUJET 1 (dans le thème) Qu’est-ce qui fait qu’un corps est humain ? SUJET 2 (hors thème) Rester soi-même. 2018 VOIE ECONOMIQUE ET COMMERCIALE TOUTES OPTIONS CORRIGÉ CULTURE GENERALE ANNALES DU CONCOURS ECRICOME PREPA 2018 : EPREUVE CULTURE GENERALE PAGE 1 Les sujets et corrigés publiés ici sont la propriété exclusive d’ECRICOME. Ils ne peuvent être reproduits à des fins commerciales sans un accord préalable d’ECRICOME. ESPRIT DE L’ÉPREUVE ■ ESPRIT GÉNÉRAL L’épreuve de dissertation de culture générale vise à évaluer chez les candidats les capacités de réflexion et d’argumentation, appuyées sur la lecture des grands textes, que l’on est en droit d’attendre d’un étudiant de niveau Bac + 2. Elle s’inscrit ainsi dans l’esprit du programme officiel de culture générale des CPGE économiques et commerciales. Celui-ci caractérise en effet la dissertation comme un exercice permettant à l’étudiant de « montrer sa capacité à s’interroger, à conduire une pensée cohérente et à exploiter de manière pertinente ses lectures ». Il importe de rappeler qu’avant de constituer une épreuve de concours, la dissertation et son apprentissage visent, toujours selon les termes du programme officiel, à « former l’esprit à la réflexion autonome et éclairée ». C’est cette capacité de réflexion que l’épreuve du concours a pour fonction de mesurer, bien plus que de simples possibilités de mémorisation et de restitution. ■ SUJETS Le candidat traite sous forme de dissertation l’un des deux sujets au choix : - Dans le thème : Le sujet, un énoncé bref, qui n’a pas nécessairement la forme d’une question, s’inscrit dans le champ général de réflexion déterminé par le thème annuel. Que le sujet soit dans le thème ne signifie pas que le thème soit le sujet ! En d’autres termes, une simple récitation de connaissances acquises sur le thème, non soucieuse du sujet proposé, ne saurait constituer une dissertation satisfaisante, quels que soient l’intérêt et le degré de maîtrise des connaissances mobilisées. - Hors thème : Le sujet, qui a également la forme d’un énoncé bref, appartient aux champs les plus généraux de la réflexion, tels qu’ils sont présentés dans le programme (fixe) de première année. Ce sujet peut donner l’occasion à certains candidats de montrer leur originalité, à condition de disposer d’une culture préalable sur la question et d’avoir une capacité effective d’interrogation. Il ne doit surtout pas être considéré comme une planche de salut pour ceux ANNALES DU CONCOURS ECRICOME PREPA 2018 : EPREUVE CULTURE GENERALE PAGE 2 Les sujets et corrigés publiés ici sont la propriété exclusive d’ECRICOME. Ils ne peuvent être reproduits à des fins commerciales sans un accord préalable d’ECRICOME. qui n’ont pas travaillé le thème de deuxième année, et demande le niveau de culture générale attendu à l’issue de la première année. ■ ÉVALUATION Elle prend en considération les grands critères de la dissertation : - l’aptitude à prendre en compte l’énoncé dans sa singularité, à comprendre le problème dans sa profondeur et à en saisir l’enjeu ; - la capacité à ordonner ses idées de manière vivante et claire, en évitant une simple juxtaposition de remarques, un plan mécanique et passe-partout, et l’énumération de références ; - l’aptitude à conduire une pensée personnelle, à exploiter ses lectures et à mobiliser ses connaissances ; en matière d’auteurs et de références, il n’y a pas de passage obligé, tous sont accueillis avec bienveillance, pourvu qu’ils soient l’objet d’une maîtrise et d’une appropriation personnelles. - La présentation matérielle de l’écrit, la qualité du style, la correction de l’orthographe et de la syntaxe. ■ LE PROGRAMME Le thème pour le concours 2019 est : la mémoire. Aucune liste d’œuvres et d’auteurs n’est proposée. Chaque professeur, responsable de ses choix, détermine librement les œuvres philosophiques, littéraires ou autres, qu’il juge nécessaires à son enseignement. ANNALES DU CONCOURS ECRICOME PREPA 2018 : EPREUVE CULTURE GENERALE PAGE 3 Les sujets et corrigés publiés ici sont la propriété exclusive d’ECRICOME. Ils ne peuvent être reproduits à des fins commerciales sans un accord préalable d’ECRICOME. CORRIGÉS ■ SUJET 1 (dans le thème) : QU’EST-CE QUI FAIT QU’UN CORPS EST HUMAIN ? Il faut déplorer que les remarques faites en 2017 n’aient pas davantage été prises en compte, au point qu’on serait tenté de les reproduire. La longueur croissante des copies, soulignée par quelques correcteurs, n’est pas l’indice d’une meilleure préparation, mais plutôt celui d’un défaut persistant, qui consiste à privilégier une restitution de connaissances au détriment de la réflexion et d’abord de l’attention pour le sujet, dont la spécificité n’a pas été suffisamment prise en compte. Les digressions, la fréquence du hors sujet traduisent l’insuffisance d’un travail préalable de délimitation de la question à traiter. Il faut donc redire que l’analyse préalable de l’énoncé est nécessaire à la bonne compréhension de la question posée. Chacun des termes de l’énoncé doit être pris dans son sens propre et spécifique, car chacun joue un rôle dans la délimitation du problème à traiter. Mais il convient de rappeler que cette analyse est un préalable, et qu’elle ne doit pas perdre de vue la question dans son unité. Une énumération de gloses sur chacun des termes de la question ne saurait tenir lieu d’introduction, et ne ferait que disperser l’unité du problème à traiter. La formulation du sujet pouvait amener les candidats à procéder par énumération de caractéristiques distinctives sans effort de problématisation. Cette approche tend à réduire la portée du sujet en présupposant qu’il ne s’agit que de trouver une différence, voire un seuil à partir duquel on pourrait considérer qu’un corps est humain. Les meilleures copies sont celles qui ont su radicaliser le problème en mettant en question l’existence même d’une telle différence, sans se contenter d’une approche purement logique ou définitionnelle de la question, consistant à rechercher au sein du genre commun « corps » la différence spécifique permettant d’identifier l’espèce « corps humain ». ANNALES DU CONCOURS ECRICOME PREPA 2018 : EPREUVE CULTURE GENERALE PAGE 4 Les sujets et corrigés publiés ici sont la propriété exclusive d’ECRICOME. Ils ne peuvent être reproduits à des fins commerciales sans un accord préalable d’ECRICOME. On ne pouvait certes pas exclure que ce qui fait d’un corps qu’il est humain est aussi ce qui permet de le reconnaître comme tel, mais ne voir dans le sujet que la question « à quoi reconnaît-on qu’un corps est humain ? » l’amputait d’une dimension ontologique qui en fait pourtant l’intérêt. À l’inverse, les meilleures copies sont celles qui se sont montrées attentives au verbe « faire », sans se limiter à la seule présence d’un trait distinctif du corps humain, mais en cherchant à situer ce « faire » dans l’être même de ce corps, et non dans quelque chose qui s’y ajouterait sans en relever. « Faire » que le corps soit humain pouvait alors s’entendre à la fois comme la production de l’humanité dans un corps pris comme objet (les techniques du corps, la « construction sociale du corps », la discipline, etc., qui « font » d’un corps d’abord animal un corps humain), mais aussi comme un dynamisme interne propre au corps qui en fait le sujet d’une humanisation qui trouve en lui son propre principe. Nombre de copies ont abordé le sujet dans la perspective d’une confrontation à l’inhumain, en opposant par exemple le corps humain au corps monstrueux. Mais on ne pouvait ici se contenter de restituer un cours sur le monstre, il fallait encore s’interroger vraiment sur la pertinence d’une frontière physique ou biologique de l’humanité, et entendre la question dans sa radicalité, en courant le risque qu’elle n’ait pas de réponse pleinement satisfaisante. On pouvait en effet ne rien trouver si l’on cherchait ce qu’il y a d’humain dans le corps lui-même, entendu comme corps physique. Ont été appréciées de ce point de vue les copies qui, insistant sur la continuité et même la proximité animal-homme sur un plan biologique, ont souligné la nécessité de rechercher l’indice d’humanité du corps sur un autre plan, culturel, symbolique, sacré ou métaphysique, tout en s’interrogeant sur son inscription corporelle, sans se contenter de le surajouter. L’analyse de la différence entre le corps vivant et la dépouille mortelle pouvait être précieuse ici, et conduire à situer dans la dimension symbolique qui fait du corps un signe ce qui justifie le respect qu’on lui accorde encore lorsqu’il est rendu à sa dimension matérielle. Le problème est alors de savoir si l’on peut penser l’humanité du corps sans la situer dans uploads/Litterature/ ecricome-prepa-2018-culture-generale.pdf

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