Email : gorandir3@gmail.com Tel : 77 365 15 96 El Hadji Gora NDIR Email: gorand

Email : gorandir3@gmail.com Tel : 77 365 15 96 El Hadji Gora NDIR Email: gorandir3@gmail.com> 3 juillet 2014 à 22:35 ANNEE ACADEMIQUE : 2013 2014 PLANNING ET COURS DE TERMINALE PREMIER SEMESTRE I-ESTHETIQUE DES GENRES - La poésie : définitions, formes et orientations (textes, préfaces et poèmes) - Etude du surréalisme (textes, poèmes et manifestes) II-EXPRESSION ECRITE - Rappel et révision de la dissertation - Rappel et révision du commentaire suivi DEUXIEME SEMESTRE I-ESTHETIQUE DES GENRES - Le roman : définitions, formes et orientations (textes, préfaces et théories) - Le théâtre : définitions, formes et orientations (textes, préfaces et théories) II-EXPRESSION ECRITE - Rappel et révision du commentaire composé - Rappel et révision du résumé III-REVISION GENERALE Email : gorandir3@gmail.com Tel : 77 365 15 96 ANNEE ACADEMIQUE : 2013 2014 CLASSE : TERMINALES L&S Leçon I : ESTHETIQUE DES GENRES CHAPITRE I : ETUDE DE LA POESIE - Objectifs: Au terme de la leçon les élèves serons capables de : -Identifier le genre poétique -Identifier les sources de production de la poésie -Identifier les formes et types de poésie PLAN DU COURS - INTRODUCTION - I GENESE DE LA POESIE 1-Inspiration et révélation 2- Création et fabrication - Typologie de la poésie 1-La poésie lyrique et épique 2-La poésie dramatique et didactique - LES ORIENTATIONS DE LA POESIE 1-Les orientations sociales 2- Les orientations politiques et critiques Email : gorandir3@gmail.com Tel : 77 365 15 96 3-Les orientations esthétiques - CONCLUSION INTRODUCTION L’étude de la poésie n’est jamais facile et elle continue de montrer la complexité du genre. En effet, tous les poètes, tous les critiques littéraires et essayistes qui ont tenté d’élucider les conditions de naissance et de production de la poésie ont butté sur des difficultés d’ordre conceptuel, de définitionnel ou simplement d’originel. Chacun donne sa propre considération ou conception de la poésie sans forcément convaincre car la poésie est si implexe qu’elle déroute. C’est pourquoi, dans son ouvrage Tel quel, le grand théoricien de la poésie et non moins poète, Paul Valéry écrit que « la plupart des hommes ont de la poésie une idée si vague que ce vague même de leur idée est pour eux la définition de la poésie ».Mieux, il ajoute que « la plus grande contrariété dans les opinions est permise ». Toutefois, malgré cette difficulté, les hommes ont réussi à agiter des idées pour créer des repères par rapport à sa genèse, à sa typologie, à ses formes et ses orientations. I-GENESE DE LA POESIE - 1-Inspiration et révélation Autant la poésie est complexe autant sa genèse est objet de spéculations. En effet, de l’Antiquité grec à l’ancienne Afrique en passant par la magie et la mythologie, les hommes cherchent la naissance de la poésie aussi bien dans le mystère que dans le génie propre de l’homme. Selon les grecs, l’origine de la poésie est à retrouver dans la mythologie avec la présence de messagères célestes qu’on appelle Muses. Ainsi, pour le poète Hésiode (VIII-VII siècle avant J.C), elles sont des filles nées durant les neuves nuits consécutives que le dieu suprême Zeus a passées avec la déesse de la mémoire Mnémosyne. Aux nombres de neuf (9) ces filles-déesses assurent chacune une mission qui lui est dévolue : Calliope est la muse de la poésie épique, Clio celle de l’histoire, Euterpe celle de la poésie lyrique, thalie celle de la comédie, Melpomène inspire la tragédie, Terpsichore donne le chant de choral et la danse, Erato est muse de la poésie amoureuse alors que Polymnie amène les hymnes et la poésie sacrée et enfin Uranie est la muse de l’astronomie. Cette communauté d’immortels demeurait entre le mont Olympe et le mont Hélicon où poètes et musiciens venaient chercher l’inspiration. Ces endroits étaient bordés de fontaines sacrées notamment l’Aganippé et surtout l’Hippocrène qui Email : gorandir3@gmail.com Tel : 77 365 15 96 coule sous les sabots de Pégase. D’ailleurs, le poète Hésiode décrit cette histoire magnifique dans son œuvre la Théogonie : Pour commencer, chantons les Muses héliconiennes, reines de l’Hélicon, la grande et divine montagne. Souvent, autour de la source aux eaux sombres et de l’autel du très puissant fils de Cronos, elles dansent de leurs pieds délicats. Souvent aussi, après avoir lavé leur tendre corps à l’eau du Parnasse ou de l’Hippocrène ou de l’Olmée divin, elles ont, au sommet de l’Hélicon, formé des chœurs, beaux et charmants, où ont voltigé leurs pas ; puis, elles s’éloignent, vêtues d’épaisse brune, et, en cheminant dans la nuit, elles faisaient entendre un merveilleux concert. Cette analyse a le mérite de montrer que la poésie garde dans son essence, une origine divine. Autrement dit, des facteurs surnaturels interviennent dans la création poétique. Le poète ne fait que recevoir un message déjà moulé et qu’il ne fait que restituer. Selon le Petit Robert, la poésie vient dans une « sorte de souffle émanant d’un être surnaturel, qui apporterait aux hommes des conseils, des révélations ». Il ajoute que « c’est un état mystique de l’âme sous cette impulsion surnaturelle ». Cette dimension mystique ou mystérieuse de la poésie révèle selon Platon, qu’il ya « un troisième genre de possession et de délire, celui dont les Muses sont le principe ». L’âme du poète est ainsi saisie et elle « plonge dans des transports qui s’expriment en odes, en poésies diverses » dira Platon dans son Phèdre. La poésie est donc un « don divin » qui se manifeste par une illumination. Le poète écrit sous la dictée d’une inspiratrice. C’est-à-dire que le poète n’est qu’un simple intermédiaire. C’est pourquoi Pierre de Ronsard estime que « ce sont les seuls interprètent/des vrais dieux que les poètes ». Son aisance verbale montre que ses idées coulent comme l’eau d’une source. Il s’épanche « comme la gargouille d’une fontaine, sans ruminer, sans peser » nous dit Montaigne. Cette particularité divine de l’inspiration est confirmée parFlaubert qui tente de justifier la façon dont il avait écrit un de ses romans : « je sentais comme une fontaine de miséricorde qui s’épanchait du haut du ciel dans mon cœur ». Donc, la poésie est née de l’inspiration qui se manifeste souvent par un délire, par une possession, par une hallucination ou par une simple illumination. Cependant, l’origine de la poésie ne peut elle pas se trouver dans le génie de l’homme ? - 2-Création et fabrication Email : gorandir3@gmail.com Tel : 77 365 15 96 La poésie ne peut pas avoir uniquement une origine divine. Elle est en effet un art qui peut être façonné par l’homme sans une intervention d’éléments surnaturels. Dès lors, l’inspiration est récusée par certains qui la considèrent comme une facilité. Ceux là estiment que la création poétique vient d’un travail sérieux, ingénieux et rigoureux. C’est dans ce sillage que Vladimir Vladimirovitch Maiakovski pense que « la poésie, c’est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d’effort ». Cet effort nécessaire à la création poétique pousse Paul Verlaine à ironiser les partisans de l’inspiration en écrivant : « Ah ! L’inspiration, on l’invoque à seize ans ! Ce qu’il nous faut à nous, les suprêmes poètes ! C’est l’obstination et c’est la volonté ». La poésie est donc une entreprise personnelle qui consiste à mettre en avant la dextérité et la créativité de l’artiste-poète. Ce dernier devient un véritable « inventeur » qui pétrit le langage ordinaire pour le rendre sublime et charmant. Il prend les habits de l’alchimiste et exerce sa science sur le « verbe » et sur le discours. Cette capacité à inventer pousseRimbaud en dire dans Une saison en Enfer : « j’inventais la couleur des voyelles (…) je réglais la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattais d’inventer un verbe poétique accessible à tous les sens ». Le poète est sous ce rapport un créateur qui se soucie de la beauté de son œuvre, de la magnificence de son langage. Il devient un tailleur du verbe et du langage afin de rendre ce dernier fin et sublime : « sculpte, lime, cisèle…l’œuvre sort plus belle/ d’une forme au travail rebelle » dira Théophile Gautier. Cette capacité à violenter le langage lui permet de le purifier à sa façon car « chaque poète se taille un langage dans le langage comme s’il découpait un étendard dans le parquet de l’univers, un tapis volant, un autre monde, un Mexique, un lexique. Mais c’est l’ensemble du langage ainsi, qu’il pervertit, déroute, exalte et restitue. » Pense Jacques Audiberti dans La jeunesse poésie et ses harmoniques. C’est d’ailleurs dans ce processus de création que le poète donne à son texte les allures de musique. Il stylise ainsi une harmonie et une mélodie qui envoutent le lecteur en l’évadant dans des transports indescriptibles. C’est pourquoi Verlaine dit : « de la musique avant toute chose/ et pour cela préfère l’impair/ plus vague et plus soluble dans l’air ». Cette composition musicale dans la poésie qui donne au poète les talents du uploads/Litterature/ el-gora-ndir-tl-cour.pdf

  • 26
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager